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Étienne Dupuis

Étienne Dupuis, nĂ© le Ă  MontrĂ©al[1], est un chanteur lyrique baryton quĂ©bĂ©cois qui se produit sur les scĂšnes lyriques internationales.

Étienne Dupuis
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Biographie et carriĂšre

DĂ©buts

Étienne Dupuis est nĂ© Ă  Repentigny prĂšs de MontrĂ©al en 1979. Il commence par Ă©tudier le piano jazz avant de se consacrer au chant. Il Ă©tudie Ă  l’UniversitĂ© McGill puis rejoint l’Atelier Lyrique de l’opĂ©ra de MontrĂ©al en 2002 oĂč il reste jusqu'en 2005[2].

En 2005 et 2006, il fait ses dĂ©buts sur les scĂšnes lyriques du Quebec, dans le rĂŽle d’Escamillo et du DancaĂŻre[3] dans Carmen[4], ainsi que dans celui de Peter dans HĂ€nsel et Gretel. Il se produit Ă  l’OpĂ©ra de Vancouver et Ă  l’OpĂ©ra de QuĂ©bec oĂč il chante selon le critique de ResMusica, « un superbe Marcello, vocalement et scĂ©niquement trĂšs Ă  l’aise » dans La BohĂšme[5]. Il multiplie les petits rĂŽles, essentiellement Ă  MontrĂ©al et dans des rĂ©pertoires variĂ©s, comme celui du notaire dans Don Pasquale Ă  l'opĂ©ra de MontrĂ©al[6], dans EnĂ©e, du Dido and Aeneas de Purcell[7]. Il chante la partie du baryton au festival de LanaudiĂšre de l'Ă©tĂ© 2006, dans la Messe en ut majeur, avec l'Orchestre MĂ©tropolitain du Grand MontrĂ©al dirigĂ© par Yannick NĂ©zet-Seguin, alors jeune chef d'orchestre[8].

Quand il Ă©voque ses dĂ©buts il fait d'abord rĂ©fĂ©rence Ă  son rĂŽle dans une version d'opĂ©ra de la comĂ©die musicale Starmania oĂč il chantait le rĂŽle de Johnny Rockfort, rĂŽle tenu par Daniel Balavoine lors de la crĂ©ation d'origine, chanteur Ă  l'ambitus considĂ©rable, capable de suraigus de tĂ©nor tout autant que de graves de baryton. C'Ă©tait en 2008 Ă  MontrĂ©al et les arrangements musicaux avaient Ă©tĂ© assurĂ©s par le chef d'orchestre Simon Leclerc[9].

Et en 2009, il est l'un des participants au gala organisĂ© pour le trentenaire de l'opĂ©ra de MontrĂ©al, Trente airs pour nos trente ans, Ă  l'occasion duquel il chante « O sainte mĂ©daille
Avant de quitter ces lieux » de Faust de Gounod[10] en 2009 et Ă  nouveau en 2010 avec cette fois, « È sogno, o realta» de Falstaff et le duo « a quest’ora » dans Pagliacci.

Toujours à Montréal en 2009, il chante Silvio dans Pagliacci aux cÎtés du ténor canadien Marc Hervieux, dans le cadre d'un dyptique associant l'oeuvre de Leoncavallo au Gianni Schicchi de Puccini[11], puis un Marcello remarqué dans la BohÚme en mai 2011 pour la clÎture de la saison[12] et son premier Valentin dans Faust de Gounod en 2012[13].

CarriĂšre internationale

C'est le rĂŽle de Figaro dans le Barbier de SĂ©ville, qu'il chante Ă  Berlin[14] et Ă  Munich qui lui ouvre des portes des scĂšnes internationales Ă  partir de 2008. Il fait aussi ses dĂ©buts en France Ă  l’OpĂ©ra de Marseille en 2007 dans ce rĂŽle-titre du Barbier de SĂ©ville avant de chanter Papageno dans La FlĂ»te enchantĂ©e en Ă  l’OpĂ©ra de Tours.

En , il fait ses dĂ©buts Ă  l’OpĂ©ra d’Avignon en interprĂ©tant Figaro, puis, le mois suivant, il se produit Ă  l’OpĂ©ra du Rhin en Zurga dans Les PĂȘcheurs de Perles de Bizet[15]puis Ă  Angers en 2014[16].

Et la renommĂ©e de la crĂ©ation mondiale de Dead Man Walking de Jake Heggie, oĂč il incarne le rĂŽle principal en 2013, dĂ©passe largement les frontiĂšres du QuĂ©bec et le cadre de l'OpĂ©ra de MontrĂ©al. Dans Resmusica, le critique Jacques HĂ©tu note alors « C’est assurĂ©ment, Ă  ce jour, le rĂŽle le plus important de la carriĂšre du jeune baryton Étienne Dupuis. Il est bouleversant de vĂ©ritĂ© »[17] quand La Presse, quotidien de MontrĂ©al titre « le rĂŽle d'une vie pour Etienne Dupuis »[18].

Le label du Palazzetto Bru Zane enregistre alors en AoĂ»t 2013 le rare ThĂ©rĂšse de Massenet dans le cadre du festival de Radio France Occitane Montpellier pour en sortir un CD pour une version intĂ©grale de rĂ©fĂ©rence oĂč il chante le rĂŽle d'AndrĂ© Thorel[19]

En 2015, il est le Comte Almaviva dans Les Noces de Figaro Ă  l’OpĂ©ra de Calgary au Canada[20]. Il interprĂšte pour la premiĂšre fois Rodrigo, le marquis de Posa dans Don Carlos de Verdi au Deutsche Oper de Berlin en compagnie de Rollando Villazon[21] et presque simultanĂ©ment, il prend le rĂŽle-titre d’EugĂšne OnĂ©guine de TchaĂŻkovski, enchainant dans la mĂȘme journĂ©e la rĂ©pĂ©tition de l'un et la reprĂ©sentation de l'autre. C'est dans cet EugĂšne OnĂ©guine qu'il rencontre la soprano Nicole Car qui deviendra sa femme[22]. La mĂȘme annĂ©e, il est l’Horloge comtoise et Le Matou dans L’Enfant et les sortilĂšges et Ramiro dans L’Heure espagnole de Ravel au Festival de Glyndebourne[23].

En 2016, il fait des dĂ©buts Ă  l’OpĂ©ra de Paris dans IphigĂ©nie en Tauride[24] mis en scĂšne par Warlikowski oĂč il chante Oreste aux cĂŽtĂ©s du Pylade de Stanislas de Barbeyrac[25].

AprĂšs sa prise du rĂŽle d’Albert dans Werther au Grand thĂ©Ăątre du Liceu en 2017, il est Jacques de Lusignan dans La Reine de Chypre de Jacques-Fromental HalĂ©vy en version de concert au ThĂ©Ăątre des Champs-ÉlysĂ©es, sous la direction d'HervĂ© Niquet dans le cadre d'un enregistrement du Palazzetto Bru Zane[26]. Il chante AthanaĂ«l dans une version concert de ThaĂŻs Ă  l'OpĂ©ra d'Australie avant de prendre le rĂŽle-titre masculin de PellĂ©as et MĂ©lisande dans la mise en scĂšne de Robert Wilson Ă  l’OpĂ©ra de Paris[27].

En 2019 il incarne le rĂŽle-titre de Don Giovanni Ă  l’OpĂ©ra de Paris au mois de juin aux cĂŽtĂ©s du Leporello de Philippe Sly, dans une nouvelle production de Ivo Van Hove[28]. En octobre de la mĂȘme annĂ©e, toujours.Ă  l'opĂ©ra de Paris il succĂšde Ă  Ludovic TĂ©zier en Posa, dans la reprise de Don Carlo, mis en scĂšne par Warlikowski, en version italienne cette fois[29].

.À l’OpĂ©ra de MontrĂ©al, il a participĂ© aux crĂ©ations mondiales de Les Feluettes de Kevin March et Another Brick in the Wall du compositeur quĂ©bĂ©cois Julien Bilodeau, d’aprĂšs The Wall des Pink Floyd[30].

En 2021, il participe à nouveau à un enregistrement du label Palazzetto Bru Zane, la comédie musicale Passionnément d'André Messager dans le rÎle de Robert Perceval aux cÎtés de sa femme Nicole Car, dans le rÎle de Julia[31] ainsi qu'à celui des mélodies symphoniques de Massenet en 2022[32]. En septembre 2022 il est le comte de la Luna dans le Trovatore aux cÎtés de sa compatriote Marie-Nicole Lemieux à Montréal[33] et en novembre 2022 à l'opéra de Lyon puis au Théùtre des Champs-Elysées, il chante Herode dans le rare Herodiade de Massenet aux cÎtés de Nicole Car en Salomé[34]

Vie privée

Il est l'époux de la soprano australienne Nicole Car avec qui il a eu un garçon en 2018[35].

Enregistrements

L’Aiglon de Arthur Honegger et Jacques Ibert, avec l'Orchestre Symphonique de MontrĂ©al sous la direction de Kent Nagano, Labelː Decca, ASIN B018WS9HQE

ThĂ©rĂšse de Jules Massenet avec Alain Altinoglu et l’Orchestre de l’OpĂ©ra de Montpellier, label Presto Classical, ASIN 8493968641

Il a enregistrĂ© un CD solo, Love Blows as the Wind Blows de Coallier, Butterworth, Bush, Barber, Label Atma Classique, ASIN B00T3J3GCI. Dans cet enregistrement, Étienne Dupuis interprĂšte un cycle de mĂ©lodies du compositeur anglais George Butterworth qui donne son titre Ă  l'album du baryton Étienne Dupuis. Il y chante aussi un autre cycle de mĂ©lodies anglaises rarement enregistrĂ© Farewell, Earth’s Bliss de Geoffrey Bush, de mĂȘme que Dover Beach, une Ɠuvre de jeunesse de Samuel Barber. On y trouve aussi quatre mĂ©lodies du compositeur quĂ©bĂ©cois RĂ©jean Coallier sur des poĂšmes de Sylvain Garneau. Étienne Dupuis interprĂšte Ă©galement l’attachant Danny boy, dans un arrangement pour voix et quatuor Ă  cordes.Il est accompagnĂ© par les musiciennes du Quatuor Claudel-Canimex[36].

Il a encore enregistré Usher House de Gordon Getty avec la participation de Benedict Cumberbatch chez PentaTone Classics[30].

Notes et références

  1. Étienne Dupuis, interview par Marie-Louise Arsenault, Plus on est de fous, plus on lit!, ICI Radio-Canada PremiĂšre, (Interview), (consultĂ© le ).
  2. « Etienne Dupuis », sur Olyrix (consulté le )
  3. Jacques HĂ©tu, « Carmen, l’arc solaire du destin », sur ResMusica, (consultĂ© le )
  4. Jacques HĂ©tu, « Sans l’ñme de la femme fatale », sur ResMusica, (consultĂ© le )
  5. Jacques Hétu, « Les amours à jamais perdues », sur ResMusica, (consulté le )
  6. Jacques Hétu, « Don Pasquale : Salsa americana y mariachis », sur ResMusica, (consulté le )
  7. Jacques HĂ©tu, « Dido ans Ænas et le madrigal monteverdien aux rives de la fiĂšre Albion », sur ResMusica, (consultĂ© le )
  8. Jacques Hétu, « Admirable Nézet-Séguin », sur ResMusica, (consulté le )
  9. Etienne Dupuis (interview), « Entretien avec Etienne Dupuis, le baryton de MontrĂ©al », ODB, site web d'opĂ©ra,‎ (lire en ligne)
  10. Jacques HĂ©tu, « Gala de l’OpĂ©ra de MontrĂ©al : Trente airs pour nos trente ans », sur ResMusica, (consultĂ© le )
  11. Jacques Hétu, « Pagliacci et Gianni Schicchi à Montréal, diptyque splendide », sur ResMusica, (consulté le )
  12. Jacques Hétu, « Marianne Fiset, Mimi idéale », sur ResMusica, (consulté le )
  13. Jacques Hétu, « Faust à Montréal, de pÚre en fils », sur ResMusica, (consulté le )
  14. « Le barbier de SĂ©ville/ Étienne Dupuis: Figaro et sa moustache », sur La Presse, (consultĂ© le )
  15. Michel ThomĂ©, « Strasbourg : Mise en scĂšne sans passion pour Les PĂȘcheurs de Perles », sur ResMusica, (consultĂ© le )
  16. Vincent Deloge, « Quatuor vocal d’exception pour les PĂȘcheurs de perles Ă  Angers », sur ResMusica, (consultĂ© le )
  17. Jacques Hétu, « Dead Man Walking en création mondiale à Montréal », sur ResMusica, (consulté le )
  18. « Le rĂŽle d'une vie pour Étienne Dupuis », sur La Presse, (consultĂ© le )
  19. Pierre Degott, « ThérÚse de Massenet par Nora Gubisch et Altinoglu, version de référence », sur ResMusica, (consulté le )
  20. Jacques Hétu, « L'art de Figaro à Montréal », sur ResMusica, (consulté le )
  21. « Don Carlo - Deutsche Oper Berlin (2015) (Production - Berlin, allemagne) | Opera Online - Le site des amateurs d'art lyrique », sur www.opera-online.com (consulté le )
  22. Etienne Depuis, « Entretien avec Etienne Dupuis, le baryton de Montréal »
  23. Chantal Cazeaux, « L'Heure espagnole / L'Enfant et les SortilÚges », sur Avant ScÚne Opéra (consulté le )
  24. Catherine Scholler, « Les voix à l'honneur dans Iphigénie en Tauride au Palais Garnier », sur ResMusica, (consulté le )
  25. Charles Arden, « Iphigénie en Tauride à l'Opéra de Paris : la revanche de Warlikowski, la beauté d'un plateau... », sur Olyrix.com (consulté le )
  26. Alain Attyasse, « La Reine de Chypre au TCE : un opéra de circonstances », sur ResMusica, (consulté le )
  27. Dossier de presse, « Étienne Dupuis et Elena Tsallagova dans la reprise de PellĂ©as et MĂ©lisande de Robert Wilson sous la direction de Philippe Jordan Ă  Bastille », sur Sceneweb, (consultĂ© le )
  28. Chantal Cazaux, « Don Giovanni Ă  l’OpĂ©ra de Paris (Palais Garnier), compte rendu », sur Avant ScĂšne OpĂ©ra (consultĂ© le )
  29. Steeve Boscardin, « Splendeurs et misĂšres du Don Carlo de l’OpĂ©ra Bastille », sur ResMusica, (consultĂ© le )
  30. « Etienne Dupuis », sur Opera de Paris (consulté le )
  31. Alain Attyasse, « PassionnĂ©ment d’AndrĂ© Messager : Ă  effeuiller tendrement », sur ResMusica, (consultĂ© le )
  32. Charlotte Saulneron, « Les romantiques et inédites mélodies pour orchestre de Massenet », sur ResMusica, (consulté le )
  33. Caroline RodgersRĂ©dactrice en chef chez Ludwig van MontrĂ©alCaroline a dĂ©couvert la musique Ă  l'Ăąge de 4 ans en observant un pianiste qui jouait dans un mariage Elle a ensuite appris cet instrument et obtenu son baccalaurĂ©at en musique Ă  l'UniversitĂ© Laval dans la classe de JoĂ«l Pasquier Devenue journaliste musicale en 2009 Ă  La Presse et OĂč Elle a SignĂ© Des Articles Jusqu'en 2017, « CRITIQUE | Il Trovatore: une distribution Ă©tincelante dans un dĂ©cor morose », sur Ludwig Van Montreal, (consultĂ© le )
  34. Paul Fourier, « HĂ©rodiade de Massenet au ThĂ©Ăątre des Champs-ÉlysĂ©es », sur Toutelaculture, (consultĂ© le )
  35. « Nicole Car et Etienne Dupuis », sur Opera magazine (consulté le )
  36. « Love blows wind », sur Amazon (consulté le )

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