Machemont
Machemont est une commune française située dans le département de l'Oise (région Hauts-de-France).
Machemont | |||||
Église Saint-Sulpice. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Oise | ||||
Arrondissement | Compiègne | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des Deux Vallées | ||||
Maire Mandat |
Dominique Pastot 2020-2026 |
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Code postal | 60150 | ||||
Code commune | 60373 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Machemontois, Machemontoises | ||||
Population municipale |
806 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 127 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 29′ 51″ nord, 2° 52′ 29″ est | ||||
Altitude | Min. 36 m Max. 173 m |
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Superficie | 6,33 km2 | ||||
Type | Commune urbaine | ||||
Unité urbaine | Compiègne (banlieue) |
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Aire d'attraction | Compiègne (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Thourotte | ||||
Législatives | Sixième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Oise
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Localisée dans le nord-est du département, la commune fait partie, sur le plan historique et culturel, du Noyonnais, une région naturelle correspondant au bassin hydrographique de la rive droite de l'Oise entre le Beauvaisis à l'ouest et la Thiérache à l'est, le Santerre et le Vermandois au nord et le Soissonnais et le Laonnois au sud.
Géographie
Localisation
La commune de Machemont se trouve au nord-est du département de l'Oise, en région Hauts-de-France[I 1].
Elle se situe à 57 km à vol d'oiseau de Beauvais[1], préfecture du département, à 10 km de Compiègne[2], sous-préfecture, et à 2 km de Thourotte[3], bureau centralisateur du canton de Thourotte dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[I 1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Compiègne[I 1].
Les communes les plus proches[Note 1] sont[4] : Mélicocq (1,2 km), Cambronne-lès-Ribécourt (2,0 km), Thourotte (2,1 km), Chevincourt (2,4 km), Montmacq (2,7 km), Longueil-Annel (3,3 km), Le Plessis-Brion (3,7 km), Ribécourt-Dreslincourt (3,8 km).
Sur le plan historique et culturel, Machemont fait partie du Noyonnais, correspondant au bassin hydrographique de la rive droite de l'Oise entre le Beauvaisis à l'ouest et la Thiérache à l'est, le Santerre et le Vermandois au nord et le Soissonnais et le Laonnois au sud[5].
Paysages
Sur une colline à la limite du Bois de Thiescourt, exposées sud, les pentes de ce village étaient jadis plantées de vignes. Désormais, le territoire de la commune se partage entre bois et champs. La terre est riche et grasse. On y trouve très rapidement de la glaise, puis de la craie. D'ailleurs le vieux village en est construit à grosses pierres. Un ruisseau, le Matz, coule à son pied avant d'aller se jeter dans l'Oise.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[6]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[7].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[10] complétée par des études régionales[11] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ribecourt », sur la commune de Ribécourt-Dreslincourt, mise en service en 1976[12] et qui se trouve à 4 km à vol d'oiseau[13] - [Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,2 °C et la hauteur de précipitations de 738,4 mm pour la période 1981-2010[14]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Saint-Quentin », sur la commune de Fontaine-lès-Clercs, dans le département de l'Aisne, mise en service en 1933 et à 43 km[15], la température moyenne annuelle évolue de 10 °C pour la période 1971-2000[16] à 10,3 °C pour 1981-2010[17], puis à 10,8 °C pour 1991-2020[18].
Urbanisme
Typologie
Machemont est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7] - [19] - [I 2] - [20]. Elle appartient à l'unité urbaine de Compiègne, une agglomération intra-départementale regroupant 14 communes[I 3] et 70 699 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[I 4] - [I 5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Compiègne dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 101 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 6] - [I 7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (54,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (54,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (54,8 %), terres arables (22,1 %), zones urbanisées (12,6 %), prairies (10,5 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
Situé dans la vallée de l'Oise au nord de son confluent avec l'Aisne, Machemont se trouvait dans l'aire culturelle de la Gaule belge. Le village s'est donc trouvé ensuite dans la province romaine de Gallia Belgica.
Moyen Âge
Saint Amand y vint en 626 prêcher le christianisme et fonda un monastère avec l'autorisation du roi Childéric.
À l'époque carolingienne (752-987), le village de Machemont dépend du comté de Vermandois (découpage administratif confié par les empereurs francs à un comte chargé de l'administrer en leurs noms). Le Vermandois s'étend de Laon à Saint-Quentin et déborde sur le Noyonnais. Il tire son nom des Viromandui, tribu gauloise jadis très hostile à la conquête romaine.
Au XIIe siècle, la paroisse de Machemont passe sous l'autorité religieuse et temporelle des seigneurs évêques de Noyon. Ils prennent leur indépendance politique à la faveur de la chute des Carolingiens dans une région convoitée par les premiers Capétiens au sud, les comtes de Champagne à l'est et les comtes de Flandres au nord.
Dans ce contexte, en 1103, un prieuré bénédictin est fondé par l'abbaye Saint-Martin de Tournay dans un petit val appelé "Fond Dieu" où jaillit une source déjà dédiée à saint Amand. Il faut y voir là un ancien lieu de culte celte (un nemeton) recyclé par les religieux en lieu de dévotion chrétien. Le paganisme gallo-romain est encore très imprégné dans les campagnes franques à cette époque. Les moines et les prêtres chrétiens n'ont alors de cesse de transformer tous les lieux de cultes anciens pour en faire les vecteurs de la nouvelle foi. Saint Amand est d'ailleurs, dans l'hagiographie médiévale, celui qui christianisa la Gaule belgique.
Ce prieuré a été détruit lors de la Révolution. Aujourd'hui, il reste quelques vestiges de l'enceinte (un bâtiment, une porte et une petite tour à deux niveaux avec escalier à vis accolée et meurtrières).
1914-1918
La Première Guerre mondiale est un mauvais souvenir dans la commune. La région a été traversée à plusieurs reprises par les armées et la ligne de front restera durablement à proximité de la commune durant toute la guerre. Aussi, les carrières de craie du massif de Thiescourt seront souvent utilisées pour cantonner les hommes de troupe[22]. D'ailleurs, le village et le hameau de Montigny (au nord-ouest - dont il ne reste aujourd'hui qu'un corps de ferme et quelques maisons en partie ruinées) furent le secteur de cantonnement du 86e régiment d'infanterie, avec ravitaillement par une voie ferrée de 0,60 m pour Decauville.
La commune a été décorée de la Croix de guerre.
Les évènements principaux qui ont marqué la commune sont les suivants :
- : Machemont est occupée une première fois lors de l'offensive allemande par l'aile droite allemande (1re armée von Kluck)[23],
- : Après la bataille de la Marne, la commune est libérée[24] le 17 lors de la course à la mer par le 38è RI (25è DI) de la 2è armée (Castelnau). Le front se fixe au nord de Ribécourt.
- : Le front s'éloigne de Machemont[25] parce que l'armée allemande réduit son front entre Arras et Soissons et évacue Noyon pour se retirer sur la Ligne Hindenburg.
- : lors de la dernière des offensives Ludendorff du printemps 1918, défendu par la 72e division d'infanterie, le village sera occupé[26] et détruit pendant la bataille du Matz.
- : après les contre-offensives française qui concluent en juillet la seconde bataille de la Marne, l'initiative est passé dans le camp allié. Le déclenchement le d'une offensive à Amiens visant à récupérer le terrain perdu au printemps impacte la situation sur le Matz. En effet, le succès de l'attaque initiale franco-anglaise, invite l'armée française à élargir chaque jour son effort par bond successif vers le sud en faisant glisser ses moyens d'artilleries le long du front. Conjointement à cette dynamique, le Matz est franchie dès le et Machemont est définitivement libérée[27].
1939-1945
- Machemont est occupée début juin 1940[28] après les combats le long du canal du Nord et dans Noyon qui suivirent ceux de la ligne Weygand.
- Le village a été libéré le , par le ˞19e corps d'armée[29] de la 1re armée US de Courtney Hodges qui remontait la route nationale de Compiègne vers Noyon.
Politique et administration
Découpage territorial
La commune de Machemont est membre de la communauté de communes des Deux Vallées (Oise)[I 8], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Thourotte. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[30].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Compiègne, au département de l'Oise, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Hauts-de-France[I 8].
Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Thourotte pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 8], et de la sixième circonscription de l'Oise pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[31].
Liste des maires
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[35].
En 2020, la commune comptait 806 habitants[Note 9], en augmentation de 16,81 % par rapport à 2014 (Oise : +1,35 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 33,6 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 25,8 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 365 hommes pour 384 femmes, soit un taux de 51,27 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,11 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Équipements et services
Éducation
La commune s'est associée avec celle de Chevincourt pour réaliser un regroupement scolaire avec transport en bus entre les deux villages (matin, midi et soir) et avec cantine à Chevincourt.
Eau et assainissement
La commune partage une station d'épuration avec Chevincourt et Mélicocq.
Économie
Revenus
En 2018, la commune compte 309 ménages fiscaux[Note 10], regroupant 765 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 24 110 €[I 10] (22 150 € dans le département[I 11]).
Emploi
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 12] | 5,7 % | 7,8 % | 9,5 % |
Département[I 13] | 8 % | 9,8 % | 10 % |
France entière[I 14] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 475 personnes, parmi lesquelles on compte 80,4 % d'actifs (70,9 % ayant un emploi et 9,5 % de chômeurs) et 19,6 % d'inactifs[Note 11] - [I 12]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Compiègne, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 2] - [I 15]. Elle compte 45 emplois en 2018, contre 56 en 2013 et 74 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 340, soit un indicateur de concentration d'emploi de 13,3 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 63 %[I 16].
Sur ces 340 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 22 travaillent dans la commune, soit 7 % des habitants[I 17]. Pour se rendre au travail, 90,1 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 4,8 % les transports en commun, 1,7 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 3,4 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 18].
Activités hors agriculture
32 établissements[Note 12] sont implantés à Machemont au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 13] - [I 19].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 32 | ||
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 1 | 3,1 % | (7,1 %) |
Construction | 6 | 18,8 % | (13,3 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 6 | 18,8 % | (31,2 %) |
Information et communication | 3 | 9,4 % | (2,7 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 9 | 28,1 % | (16,6 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 4 | 12,5 % | (12 %) |
Autres activités de services | 3 | 9,4 % | (9,2 %) |
Le secteur des activités spécialisées, scientifiques et techniques et des activités de services administratifs et de soutien est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 28,1 % du nombre total d'établissements de la commune (9 sur les 32 entreprises implantées à Machemont), contre 16,6 % au niveau départemental[I 20].
Agriculture
La commune est dans le Noyonnais, une petite région agricole occupant le centre-nord du département de l'Oise[39]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 15] sur la commune est la culture de céréales et/ou d'oléoprotéagineuses[Carte 3]. Quatre exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020[Note 16] (cinq en 1988). La superficie agricole utilisée est de 381 ha[41] - [Carte 4] - [Carte 5].
Culture et patrimoine
Lieux et monuments
- Les ruines de l'abbaye avec le château de Saint-Amand,
- le château de Roberville,
- le moulin sur le Matz,
- les carrières de craie. Elles servirent de cantonnement pendant la Première Guerre mondiale (nombreuses sculptures de soldats sur les murs).
- L'église Saint-Sulpice de Machemont est récente (1930), elle remplace celle détruite en 1918.
- Face à la mairie et devant l'église du village s'élèvent le monument aux morts communal et un monument dédié aux 86e RI, le 38e RI, 53e RA et le 4e Génie. Il y est inscrit : « À la mémoire des braves tombés au champ d'honneur autour de Machemont, Attichy, La Carmoy et Les Écouvillon ».
- Au hameau de Montigny, un monument fut élevé par le 86e RI, le 38e RI, le 53e RA et le 4e Génie « À la mémoire des braves tombés au champ d'honneur autour de la Carmoy ». Ce monument porte l'inscription : « Ils sont tombés là, fauchés par la mort au cours d'une ardente défense. Ô passants, enviez leur sort : ils ont régénéré la France ».
- Au lieu-dit du Pont du Matz, une borne commémorative coiffée d'un casque Adrian indique la limite extrême de l'avance des armées allemandes en 1918.
L'église de Machemont a été reconstruite après la Première Guerre mondiale. Or depuis son clocher présente une silhouette curieuse s'apparentant à celle d'une tête humaine coiffée d'un chapeau conique. Cet effet (paréidolie), connu des habitants, n'apparaît pas lorsqu'on se promène dans les rues proches de l'église. Il est conseillé de se rendre sur la route de Chevincourt pour le remarquer, ou d'attendre des journées brumeuses. Il est donc impossible de fixer ce mirage par photographie. Lors de ses études, l'auteur du logo a cherché à restituer cet effet afin que les habitants s'approprient le nouveau symbole du village. Après bien des essais, c'est finalement l'emploi d'une photocopieuse, réglée pour contraster très fortement des photos du clocher, qui a permis de révéler l'illusion d'optique.
Animations et manifestations
- Le feu de la Saint Jean,
- La Choule,
- La fête communale le dernier week-end d'août,
- Le rallye touristique de l'association La Puce Savante.
Manifestation liée au numérique
Initié en 1983 par Mme Rina Singer (déjà connue des plus jeunes du village par ses conférences sur l'astronomie à l'école[42]) et par l'association Passerelle 2000[42], Machemont a fait l'objet d'un événement culturel pilote axé sur la confrontation de sa population (rurale) avec « L'ordinateur »[42] (généralité représentant le monde informatique). Cet événement a été structuré par :
- des formations à l'informatique (BASIC, Logo, outils bureautique...)[42],
- l'équipement de tous les foyers en minitel[42],
- et chaque semaine en soirée par des conférences scientifiques, culturelles et technologiques présentées par des personnalités nationales (Guy Deniélou[42] président de l'Université de technologie de Compiègne (UTC), Albert Ducrocq[42] et Rémy Chauvin[42].
L'initiative s'est conclue après une année et demi, par « Le Procès de L'ordinateur »[42]. Sous un chapiteau dressé dans la cour de l'école, ce procès a été instruit par des habitants volontaires (accusation et défense préparées en deux équipes différentes) devant la population et la presse. À l'issue des témoignages et débats, les habitants se sont prononcés par vote sur la culpabilité de l'ordinateur (oui ou non) puis sur sa peine (acquittement, mise sous contrôle démocratique, destruction). Finalement, l'ordinateur a été jugé non coupable mais placé sous contrôle démocratique[42].
Tourisme
- Site naturel de pêche (parcours le long du Matz, du ru de Saint-Amand et dans l'étang communal).
- Chemins de randonnée (boucles de 11, 13 et 25 km).
Logo de Machemont
En 1996, la mairie propose aux habitants de participer à un concours dont l'objet est de dessiner le logo du village. Le lauréat (Wilfrid Bouré[43]) a été dévoilé le lors des vœux du maire[44]. Son logo représente le clocher de l'église en lignes stylisées et ombrées noires. Ce clocher est encadré en haut d'un trait courbe vert, représentant la colline du village couverte de forêt, et en bas d'un trait bleu rectiligne représentant le Matz[44].
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[8].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[9].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
- Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
- L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
- Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
- Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
- L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
- Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[40].
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).
- « Recensement agricole 2020 - Carte de la spécialisation de la production agricole par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
- « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée (SAU) moyenne par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
- « Recensement agricole 2020 - Carte de la surface agricole utilisée (SAU) par commune et de la SAU moyenne », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
Site de l'Insee
- « Métadonnées de la commune de Machemont » (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition » (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Compiègne » (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Compiègne » (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », (consulté le ).
- « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Machemont » (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Machemont (60373) », (consulté le ).
- « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 à Machemont » (consulté le ).
- « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 dans l'Oise » (consulté le ).
- « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 à Machemont » (consulté le ).
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- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur site de l'Insee (consulté le ).
- « Emp T5 - Emploi et activité en 2018 à Machemont » (consulté le ).
- « ACT T4 - Lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la commune en 2018 » (consulté le ).
- « ACT G2 - Part des moyens de transport utilisés pour se rendre au travail en 2018 » (consulté le ).
- « DEN T5 - Nombre d'établissements par secteur d'activité au 31 décembre 2019 à Machemont » (consulté le ).
- « DEN T5 - Nombre d'établissements par secteur d'activité au 31 décembre 2019 dans l'Oise » (consulté le ).
Autres sources
- Stephan Georg, « Distance entre Machemont et Beauvais », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
- Stephan Georg, « Distance entre Machemont et Compiègne », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
- Stephan Georg, « Distance entre Machemont et Thourotte », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
- « Communes les plus proches de Machemont », sur www.villorama.com (consulté le ).
- Frédéric Zégierman, Le guide des pays de France - Nord, Paris, Fayard, (ISBN 2-213-59960-2), p. 601-602.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
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