AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Gratentour

Gratentour [ÉĄÊatɛ̃tuʁ] est une commune française situĂ©e dans le nord du dĂ©partement de la Haute-Garonne, en rĂ©gion Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Pays toulousain, qui s’étend autour de Toulouse le long de la vallĂ©e de la Garonne, bordĂ© Ă  l’ouest par les coteaux du SavĂšs, Ă  l’est par ceux du Lauragais et au sud par ceux de la vallĂ©e de l’ AriĂšge et du Volvestre.

Gratentour
Gratentour
Vue générale.
Blason de Gratentour
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Occitanie
DĂ©partement Haute-Garonne
Arrondissement Toulouse
Intercommunalité Toulouse Métropole
Maire
Mandat
Patrick Delpech
2020-2026
Code postal 31150
Code commune 31230
DĂ©mographie
Gentilé Gratentourois, Gratentouroises
Population
municipale
4 501 hab. (2020 en augmentation de 27,51 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 1 100 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 43° 43â€Č 19″ nord, 1° 25â€Č 56″ est
Altitude Min. 123 m
Max. 194 m
Superficie 4,09 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Toulouse
(banlieue)
Aire d'attraction Toulouse
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de Castelginest
LĂ©gislatives CinquiĂšme circonscription
Localisation
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Gratentour
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Gratentour
GĂ©olocalisation sur la carte : Haute-Garonne
Voir sur la carte topographique de la Haute-Garonne
Gratentour
GĂ©olocalisation sur la carte : Occitanie
Voir sur la carte administrative d'Occitanie
Gratentour
Liens
Site web http://www.gratentour.fr

    Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par divers petits cours d'eau.

    Gratentour est une commune urbaine qui compte 4 501 habitants en 2020, aprĂšs avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine de Toulouse et fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse. Ses habitants sont appelĂ©s les Gratentourois ou Gratentouroises.

    GĂ©ographie

    Localisation

    Cartographies interactive et OpenStreetMap
    Play Pause Stop Précédent Suivant Select
    1. Carte dynamique
    2. Carte Openstreetmap
    3. Carte topographique
    4. Carte avec les communes environnantes

    La commune de Gratentour se trouve dans le département de la Haute-Garonne, en région Occitanie[I 1].

    Elle se situe Ă  13 km Ă  vol d'oiseau de Toulouse[1], prĂ©fecture du dĂ©partement, et Ă  km de Castelginest[2], bureau centralisateur du canton de Castelginest dont dĂ©pend la commune depuis 2015 pour les Ă©lections dĂ©partementales[I 1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Toulouse[I 1].

    Les communes les plus proches[Note 1] sont[3] : BruguiĂšres (1,6 km), Castelginest (3,1 km), CĂ©pet (3,2 km), Pechbonnieu (3,4 km), Saint-Alban (3,5 km), Labastide-Saint-Sernin (3,8 km), Lespinasse (3,9 km), Saint-Sauveur (4,0 km).

    Sur le plan historique et culturel, Gratentour fait partie du pays toulousain, une ceinture de plaines fertiles entrecoupées de bosquets d'arbres, aux molles collines semées de fermes en briques roses, inéluctablement grignotée par l'urbanisme des banlieues[4].

    Gratentour est limitrophe de cinq autres communes. Les communes limitrophes sont CĂ©pet, BruguiĂšres, Castelginest, Labastide-Saint-Sernin et Pechbonnieu.

    GĂ©ologie et relief

    La superficie de la commune est de 409 hectares ; son altitude varie de 123 Ă  194 mĂštres[6].

    Hydrographie

    Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
    RĂ©seaux hydrographique et routier de Gratentour.

    La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[7]. Elle est drainée par le ruisseau de Caulou, le ruisseau de fongauzy et le ruisseau de NalbÚze, constituant un réseau hydrographique de km de longueur totale[8] - [Carte 1].

    Climat

    Le climat qui caractĂ©rise la commune est qualifiĂ©, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en mĂ©tropole[9]. En 2020, la commune ressort du type « climat ocĂ©anique altĂ©rĂ© » dans la classification Ă©tablie par MĂ©tĂ©o-France, qui ne compte dĂ©sormais, en premiĂšre approche, que cinq grands types de climats en mĂ©tropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat ocĂ©anique et les climats de montagne et semi-continental. Les Ă©carts de tempĂ©rature entre hiver et Ă©tĂ© augmentent avec l'Ă©loignement de la mer. La pluviomĂ©trie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[10].

    Les paramĂštres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă  la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.

    ParamÚtres climatiques communaux sur la période 1971-2000[9]

    • Moyenne annuelle de tempĂ©rature : 13,2 °C
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature infĂ©rieure Ă  −5 °C : 1,7 j
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature supĂ©rieure Ă  30 °C : 10 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 3] : 15,7 °C
    • Cumuls annuels de prĂ©cipitation : 729 mm
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en janvier : 9,5 j
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en juillet : 5,4 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Énergie et du Climat[12] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[13] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Toulouse-Blagnac », sur la commune de Blagnac, mise en service en 1947[14] et qui se trouve Ă  10 km Ă  vol d'oiseau[15] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 13,3 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[16], Ă  13,8 °C pour 1981-2010[17], puis Ă  14,3 °C pour 1991-2020[18].

    Milieux naturels et biodiversité

    Aucun espace naturel prĂ©sentant un intĂ©rĂȘt patrimonial n'est recensĂ© sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel[19] - [20] - [21].

    Urbanisme

    Typologie

    Gratentour est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densitĂ© intermĂ©diaire, au sens de la grille communale de densitĂ© de l'Insee[Note 5] - [22] - [I 2] - [23]. Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine de Toulouse, une agglomĂ©ration inter-dĂ©partementale regroupant 81 communes[I 3] et 1 047 829 habitants en 2020, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomĂ©ration de Toulouse est la cinquiĂšme plus importante de la France en termes de population, derriĂšre celles de Paris, Lyon, Marseille-Aix-en-Provence et Lille (partie française)[I 4] - [I 5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 527 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[I 6] - [I 7].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires artificialisĂ©s (56,9 % en 2018), en augmentation par rapport Ă  1990 (33,5 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : zones urbanisĂ©es (56,9 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (26,5 %), terres arables (15,4 %), forĂȘts (1,1 %)[24].

    L'IGN met par ailleurs Ă  disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires Ă  des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă  aujourd'hui)[Carte 2].

    Voies de communication et transports

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune de Gratentour est vulnĂ©rable Ă  diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse), inondations et sĂ©isme (sismicitĂ© trĂšs faible). Il est Ă©galement exposĂ© Ă  un risque technologique, la rupture d'un barrage[25]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[26].

    Risques naturels

    Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’ĂȘtre affectĂ©es par le risque d’inondation par dĂ©bordement de cours d'eau, notamment La commune a Ă©tĂ© reconnue en Ă©tat de catastrophe naturelle au titre des dommages causĂ©s par les inondations et coulĂ©es de boue survenues en 1982, 1993, 1994, 1997, 1999, 2007, 2008 et 2009[27] - [25].

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Gratentour.

    Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas d’alternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie. La totalitĂ© de la commune est en alĂ©a moyen ou fort (88,8 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 1 473 bĂątiments dĂ©nombrĂ©s sur la commune en 2019, 1 473 sont en en alĂ©a moyen ou fort, soit 100 %, Ă  comparer aux 98 % au niveau dĂ©partemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[28] - [Carte 3].

    Par ailleurs, afin de mieux apprĂ©hender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavitĂ©s souterraines permet de localiser celles situĂ©es sur la commune[29].

    Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 1993, 1996, 2003, 2006, 2011 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999[25].

    Risques technologiques

    La commune est en outre situĂ©e en aval du barrage de l'Estrade sur la Ganguise (dĂ©partement de l'Aude). À ce titre elle est susceptible d’ĂȘtre touchĂ©e par l’onde de submersion consĂ©cutive Ă  la rupture de cet ouvrage[30].

    Histoire

    L'Ancien RĂ©gime

    Les origines du village de Gratentour remontent Ă  la fondation de la paroisse de Castelginest, fondĂ©e au Xe siĂšcle sous le nom de « VILAYGON » avant de devenir « CASTELLUM-GINESTRUM ». Les archives nous rĂ©vĂšlent en effet la construction d’une Ă©glise dĂ©diĂ©e Ă  saint Pierre situĂ©e au croisement de la route de BruguiĂšres et du chemin de Belbosc. Au XIe siĂšcle, les textes mentionnent la crĂ©ation d’un hameau appelĂ© « BOVILAR » sur l’emplacement actuel de Gratentour qui fait alors partie de la paroisse de Saint-Pierre de Vilaygon.

    À cette Ă©poque, Toulouse compte prĂšs de 20 000 habitants mais c’est une grande ville pour l’époque
 Elle est dirigĂ©e par un comte, Raymond IV, qui meurt en Terre sainte le devant Tripoli (Liban), pendant la premiĂšre croisade. À l’annonce de sa mort, une guerre de succession secoue la rĂ©gion de Toulouse. Mais le peuple toulousain s’en mĂȘle et hisse le fils cadet de Raymond IV, Alphonse Jourdain, au pouvoir comtal. Ce dernier, reconnaissant (ou obligĂ© !), baisse taxes et impĂŽts. Il doit donc composer avec la population, ou du moins la bourgeoise marchande de la ville. À sa mort, une administration de 8 capitulaires, ancĂȘtres des conseillers municipaux, est crĂ©Ă©e. Sous la houlette du pouvoir comtal, elle a la charge de rĂšglementer les Ă©changes et de faire appliquer les lois. Ce sont les capitouls, dont les premiers actes datent de 1152. En 1176, ils sont douze, chacun reprĂ©sentant un quartier de Toulouse, ou un faubourg. Le pouvoir des capitouls s’opposa rapidement Ă  celui du comte Raimond V, fils d’Alphonse Jourdain. Les Toulousains furent divisĂ©s sur le sujet, et c’est aprĂšs 10 ans de lutte, en 1189, que le conseil municipal obtint la soumission du comte. En 1190, dĂ©buta la construction du futur Capitole, la maison commune, le siĂšge du conseil municipal. Maintenant au nombre de 24, et vraisemblablement Ă©lus, les capitouls s’octroient les droits de police, de commerce, d’imposition et provoquent des conflits avec les villes voisines. Toulouse en sortira gĂ©nĂ©ralement vainqueur, Ă©tendant ainsi la domination de la patria tolosana. MalgrĂ© l’intervention du pouvoir royal qui impose un parlement chargĂ© de faire appliquer les lois, l’administration des Capitouls fera de Toulouse une ville relativement indĂ©pendante pendant prĂšs de 600 ans, jusqu’à la RĂ©volution.

    Nous sommes maintenant en l’an 1226, au dĂ©but du rĂšgne de Saint Louis, juste aprĂšs la terrible guerre contre le catharisme qui ravagea la rĂ©gion. Ce conflit a Ă©galement renforcĂ© l’autoritĂ© des capitouls face au comte de Toulouse qui leur a abandonnĂ© ses derniĂšres prĂ©rogatives. Cette annĂ©e-lĂ , un document Ă©tablit le gardiage de Toulouse, c'est-Ă -dire les limites de l’autoritĂ© des capitouls. Tout au nord du territoire, on trouve « GARATENTORN », une annexe au prieurĂ© de Castelginest, lequel dĂ©pend de l’abbaye de Saint Sernin.

    Ce nom contient deux mots occitans, « garat » (lieu protĂ©gĂ©) et « entorn » (tout autour). Le petit hameau du XIe siĂšcle a dĂ» grandir pour devenir une ferme fortifiĂ©e, profitant de sa localisation privilĂ©giĂ©e sur les hauteurs dominant Toulouse. Le lieu appartient Ă  la famille de Paulo, famille de notables toulousains anoblie au XVe siĂšcle, qui possĂ©dait plusieurs autres domaines dans la rĂ©gion, notamment celui du Mas de Cepet. La famille donne Ă  Toulouse un capitoul, S. de Paulo, qui siĂšge au Capitole de 1589 Ă  1590. Antoine de Paulo, nĂ© Ă  Toulouse vers 1551, devint grand-maĂźtre de l’Ordre de Malte, et son frĂšre, Jean de Paulo, prĂ©sident du parlement.

    Dans le comtĂ© de Toulouse, les reprĂ©sentants locaux Ă©taient dĂ©signĂ©s sous le nom de Prud’hommes. Ils choisissaient annuellement quatre candidats dont les noms Ă©taient prĂ©sentĂ©s au Chapitre de l’Abbaye de Saint-Sernin, le samedi avant Notre-Dame de septembre. Le Chapitre choisissait deux noms et envoyait un dĂ©lĂ©guĂ© Ă  Gratentour Ă  la fĂȘte de saint Michel, pour recevoir le serment des nouveaux Ă©lus qui, plus tard, prirent le nom de consuls. Ces magistrats Ă©taient Ă  peu prĂšs ce que sont aujourd’hui les maires et les adjoints.

    Dans ce village fortifiĂ© (le centre de Gratentour se nomme depuis toujours « Le Fort ») se trouvent creusĂ©s des couloirs souterrains avec des banquettes pour abriter les vivres et objets prĂ©cieux en cas de danger. Ces souterrains, allant du Sud au Nord, aboutissent Ă  deux grands puits creusĂ©s dans le roc, ils doivent remonter Ă  l’époque des guerres de religion. C’étaient tout simplement les silos que l’on trouve en beaucoup de demeures de cette Ă©poque oĂč l’on cachait les grains et les objets susceptibles d’ĂȘtre pillĂ©s pendant les guerres civiles du XVIe siĂšcle.

    Ces guerres commencĂšrent dans cette rĂ©gion en 1567. Les protestants de Montauban s’étant rendus maĂźtres de Grenade, de Buzet et autres places, vinrent entourer la ville de Toulouse. Leurs chefs Roger de Comminges, vicomte de Bruniquel, Bertrand de Rabastens, vicomte de Paulin ; Antoine, vicomte de Monclar, le vicomte de Caumont, rĂ©unirent sept mille hommes ; Rouergats et Quercinois prirent Fronton le et, aprĂšs l’avoir incendiĂ©, passĂšrent en Rouergue et allĂšrent rejoindre la grande armĂ©e protestante de CondĂ© et de Coligny.

    Le parlement de Toulouse demanda et obtint du roi l’interdiction du culte protestant dans toute l’étendue de la sĂ©nĂ©chaussĂ©e. Lorsque Philibert de Rapin, maĂźtre d’hĂŽtel du prince de CondĂ©, un des fauteurs de la rĂ©bellion de 1562, vint Ă  cde chez son beau-pĂšre, le seigneur d’Ondes, le Parlement le fit arrĂȘter et dĂ©capiter sur la place Saint Georges, Ă  Toulouse, le . Les protestants refusĂšrent d’évacuer les places occupĂ©es ; ils rĂ©pondirent au meurtre de Rapin par d’effroyables reprĂ©sailles. Ils mirent Ă  sac les environs de Toulouse y compris Gratentour, dĂ©truisirent les maisons des officiers du Parlement aprĂšs avoir Ă©crit sur leurs ruines : « Vengeance de Rapin ». L’église de Gratentour est ainsi pillĂ©e et brĂ»lĂ©e en 1570. Elle est reconstruite aprĂšs une ordonnance Ă©piscopale de 1593.

    Ce n’est qu’avec la montĂ©e sur le trĂŽne du roi Henri IV que les guerres de religion s’éteignent peu Ă  peu en France. On ne trouve aucun document qui mentionne quoi que ce soit d’exceptionnel sur Gratentour pendant les rĂšgnes de Louis XIII (1614-1643) et Louis XIV (1643-1715), si ce n’est l’identitĂ© du seigneur de l’époque, Messire François de Viguerie, doyen du parlement de Toulouse, mentionnĂ© dans un document de 1685. C’est dans un document de 1696 que l’on trouve les armoiries de Gratentour, de sable sur une bande d’or.

    Comme partout en France le village souffre durement du « grand Hyver », pĂ©riode de froid exceptionnelle qui sĂ©vit de 1708 Ă  1709 et fit en France autant de morts que la Guerre de 14-18, dans un pays alors deux fois moins peuplé  Une tradition orale rapporte qu’on entendait du village les aubiers des arbres de Belbosc Ă©clater sous l’action du gel ! Le dĂ©but du XVIIIe siĂšcle est marquĂ© par des annĂ©es de grĂȘle 1712, 1713 et 1718, qui rĂ©duisent fortement les rĂ©coltes de raisin : la vigne est en effet la principale culture de la commune, plus encore que le blĂ©. En 1715 meurt le Roi Louis XIV et lui succĂšde son arriĂšre-petit-fils Louis XV, aprĂšs huit annĂ©es de rĂ©gence de Philippe d’OrlĂ©ans, qui, aidĂ© de son principal ministre l’abbĂ© Dubois, parvient Ă  mettre fin aux incessantes guerres europĂ©ennes du Roi Soleil qui causaient la ruine des campagnes françaises.

    C’est une pĂ©riode de paix et de relative prospĂ©ritĂ© qui s’ouvre avec le rĂšgne effectif de Louis XV qui prend fin en 1774, auquel succĂšde son petit-fils Louis XVI dont le rĂšgne est marquĂ© par une sĂ©rieuse dĂ©gradation des finances publiques, mises Ă  mal par le soutien aux insurgĂ©s amĂ©ricains.

    À Gratentour, les documents nous apprennent que la communautĂ© rĂ©alise des amĂ©nagements routiers qui font quadrupler les dĂ©penses de la communautĂ© en cent ans. Gratentour participe Ă©galement Ă  l’amĂ©nagement des berges de l’Hers-Mort aprĂšs 1750. Les recettes fiscales viennent de la taille, l’impĂŽt foncier dont la majoritĂ© du produit est en fait acquittĂ© par une poignĂ©e de gros propriĂ©taires dont le seigneur local, Ollivier marquis du Faget.

    En 1782, on compte alors 270 habitants. On dĂ©couvre que le village se dĂ©cide Ă  fournir Ă  ses consuls le chaperon « rĂšglementaire » que leur charge leur donne droit de porter. Par dĂ©libĂ©ration du , l’assemblĂ©e communale dĂ©cide l’achat de ces effets, qui coĂ»tent 9 livres et 5 sols piĂšce


    On apprend Ă©galement la suppression sur dĂ©cision des autoritĂ©s ecclĂ©siastiques de la fĂȘte de sainte Quitterie, cĂ©lĂ©brĂ©e par la communautĂ© de Gratentour tous les , oĂč l’on se rendait en procession Ă  Notre-Dame de la GrĂące de BruguiĂšres. Le Conseil gĂ©nĂ©ral de Gratentour, dans sa sĂ©ance du , demanda leur rĂ©tablissement Ă  Monseigneur et en son absence, aux Vicaires gĂ©nĂ©raux, « afin d’obtenir de la misĂ©ricorde de la Sainte Vierge Marie et de sainte Quitterie les grĂąces nĂ©cessaires pour la conservation des fruits de la terre, et pour la paix et tranquillitĂ© publique pour pouvoir vivre tous ensemble dans une parfaite union et concorde ». La protection de sainte Quitterie se rĂ©vĂšlera toutefois insuffisante pour prĂ©server Gratentour des troubles que la rĂ©volution allait provoquer dans le pays


    La période révolutionnaire (1789-1799)

    Devant la faillite des finances publiques, Louis XVI se rĂ©sout Ă  convoquer les États gĂ©nĂ©raux le pour demander de lever de nouveaux impĂŽts. Les dĂ©putĂ©s du tiers Ă©tat se dĂ©clarent assemblĂ©e constituante et jurent lors du serment du jeu de paume le de donner une constitution Ă  la France. Le Roi, aprĂšs avoir tentĂ© de rĂ©sister, cĂšde et invite les dĂ©putĂ©s de la noblesse et du tiers Ă©tat Ă  se joindre Ă  eux.

    Dans les campagnes, cette nouvelle est accueillie avec enthousiasme. Mais une curieuse rumeur se rĂ©pand : des brigands seraient recrutĂ©s par les nobles pour couper les blĂ©s et anĂ©antir les rĂ©coltes. La « grande peur » des brigands se propage comme une traĂźnĂ©e de poudre dans le pays, accompagnĂ©e du saccage de demeures d’aristocrates (oĂč les paysans en profitent surtout pour brĂ»ler les vieilles chartes contenant des droits fĂ©odaux des aristocrates, privilĂšges les plus dĂ©criĂ©s dans les cahiers de dolĂ©ances par la population). De çà et lĂ , on assiste Ă  quelques exactions contre de supposĂ©s bandits. Le , la grande peur gagne Montauban, le lendemain elle est Ă  Toulouse.

    Le premier , on annonce que les brigands sont Ă  Montauban, puis Ă  Villemur et qu’ils se dirigent sur Toulouse en brĂ»lant tout sur leur passage. Le chevalier de Cambon, chef de la garde bourgeoise de Toulouse rĂ©cemment crĂ©e le , part Ă  leur rencontre en faisant sonner le tocsin dans les villages afin de mobiliser les paysans. Une colonne de gens armĂ©s de fourches se constitue Ă  Gratentour et part vers une troupe qui est aperçue : il s’agit en fait de gens de BruguiĂšres partis tout comme eux pour le mĂȘme motif
 On se rassure et on rentre chez soi, dĂ©couvrant que les bandits n’existaient que dans l’imagination de ceux qui en propageaient la rumeur. Quoi qu’il en soit, c’est pour calmer ces Ă©meutes qui gagnent le pays que l’assemblĂ©e nationale dĂ©crĂšte le l’abolition des privilĂšges, puis institue la dĂ©claration des droits de l’homme et du citoyen le que monsieur Cols, le consul de Gratentour, fait retranscrire sur le registre des dĂ©libĂ©rations de la commune.

    Le , l’AssemblĂ©e nationale constituante dĂ©crĂšte la crĂ©ation d’une municipalitĂ© dans chaque ville, bourg, paroisse ou communautĂ© de campagne. La commune de Gratentour est donc crĂ©e sur instruction du et Monsieur Cols, consul, devient ainsi le premier maire de la commune, Ă©lu pour un mandant de deux ans par les « citoyens actifs », c'est-Ă -dire les contribuables payant au moins un impĂŽt Ă©quivalent Ă  trois journĂ©es de travail


    Le , le roi Louis XVI dĂ©cida, dans sa lettre patente, que les maires et officiers municipaux porteraient une Ă©charpe tricolore quand ils seraient dans l’exercice de leurs fonctions. Monsieur Cols proposa de faire l’achat de quatre Ă©charpes, d’un drapeau, de tambours et autres objets nĂ©cessaires pour la formation d’une lĂ©gion qu’on voulait Ă©tablir dans la communautĂ©. Pour se procurer les fonds et pourvoir aux frais de cierges nĂ©cessitĂ©s par la procession annuelle Ă  la chapelle Notre-Dame de BruguiĂšres. il fut vendu aux enchĂšres sept vieux ormeaux qui produisirent « la somme de deux cent vingt-huit livres un sol », somme qui fut totalement absorbĂ©e par les divers achats citĂ©s plus haut. Jacques Cols sera remplacĂ© en 1791 par Yves Caranave.

    Le pape a condamnĂ© les rĂ©formes sur le clergĂ© dĂ©cidĂ©es par l’assemblĂ©e constituante et qui fait des prĂȘtres des fonctionnaires d’état, devant prĂȘter serment Ă  la nation, Ă  ses lois et au Roi. Un dĂ©but de guerre religieuse se rallume entre les catholiques fidĂšles au pape et les partisans d’une sociĂ©tĂ© plus laĂŻcisĂ©e. Mais surtout, le Roi accepte mal le jeu de la monarchie constitutionnelle et l’aventure dĂ©sastreuse de sa fuite Ă  Varennes en conduit Ă  sa marginalisation, puis Ă  sa destitution et la proclamation de la RĂ©publique en . La monarchie constitutionnelle a vĂ©cu
 À Gratentour, un nouveau maire, Antoine Fournier, est dĂ©signĂ©.

    Une convention est Ă©lue et cette nouvelle assemblĂ©e va gouverner la France via ses comitĂ©s exĂ©cutifs, le plus important Ă©tant le comitĂ© de salut public. La rĂ©publique est alors fragile et menacĂ©e par les armĂ©es Ă©trangĂšres
 Le se constitue alors Ă  Gratentour une « sociĂ©tĂ© des amis de la RĂ©publique », qui compte Ă  ses dĂ©buts 38 adhĂ©rents, plus un venant de CĂ©pet. Parmi ceux-ci, un certain Jean Coustal, fils de propriĂ©taire foncier. Fin lettrĂ©, cet homme va rapidement tirer profit de la situation politique pour s’imposer comme secrĂ©taire-greffier non seulement de Gratentour mais aussi de communes voisines. Ses relations avec les reprĂ©sentants toulousains du comitĂ© de salut public (au premier rang desquels le citoyen Descombel, vice-prĂ©sident de la sociĂ©tĂ© populaire) lui permettront d’obtenir un pouvoir considĂ©rable.

    Le , le Directoire dĂ©partemental de la Haute-Garonne dĂ©cide d’organiser une manifestation pour la RĂ©publique. Lui emboĂźtant le pas, lors du Conseil de la commune de CĂ©pet, du , le maire prit la parole en ces termes : « il faut agir de la mĂȘme maniĂšre que Toulouse la plus auguste et la plus imposante, joie de dĂ©truire tous les germes de tyrannie, maintenir la RĂ©publique une et indivisible, ou mourir en la dĂ©fendant, et se montrer jaloux de suivre un si bel exemple. » Sa proposition qui ne pouvait qu’ĂȘtre adoptĂ©e par l’AssemblĂ©e, Ă©tait « d’inviter la municipalitĂ© de Gratentour », Ă  instituer d’un commun accord, le dimanche suivant, la mĂȘme fĂ©dĂ©ration qu’à Toulouse et d’y inviter les deux pelotons de la Garde nationale de CĂ©pet et de Gratentour ainsi que la « SociĂ©tĂ© des Amis de la RĂ©publique Ă  Gratentour», que domine Jean Coustal. Cette rĂ©union « Ă©lectriserait l’ñme des patriotes et porterait la dĂ©solation dans le cƓur des aristocrates ».

    À Paris, un certain Maximilien de Robespierre entre au ComitĂ© de salut public le et va rapidement en prendre le contrĂŽle avec ses partisans. Sous son impulsion, les libertĂ©s publiques seront suspendues et le pays va vite basculer dans la guerre civile. Plus particuliĂšrement, il fait fermer les Ă©glises le et instituer le « culte de l’ĂȘtre suprĂȘme » destinĂ© Ă  remplacer la religion catholique. Plusieurs Ă©glises dans le pays, dont celle de Gratentour, sont alors transformĂ©es en « temple de la raison ».

    Nous avons pendant cette pĂ©riode le compte rendu d’une fĂȘte rĂ©volutionnaire, organisĂ©e conjointement avec Cepet. Le 28 frimaire An II (), les citoyens qui composaient les deux pelotons se rendaient sur la place de la commune oĂč l’on avait Ă©levĂ© un autel Ă  la Patrie, dont ils faisaient le tour en lui prĂ©sentant les armes et en criant « Vive la RĂ©publique ! » Puis les deux municipalitĂ©s, escortĂ©es des deux pelotons de la Garde nationale, se rendirent « vers le lieu ou la SociĂ©tĂ© des Amis de la RĂ©publique de Gratentour Ă©tait rassemblĂ©e ». AprĂšs les salutations d’usage, « les citoyens se rendaient Ă  nouveau en corps vers l’autel de la Patrie autour duquel, tour Ă  tour », le citoyen maire de CĂ©pet, le procureur de la commune de Gratentour, le capitaine de la Compagnie de la Garde nationale exaltaient en des discours enflammĂ©s les Droits de l’Homme et les Devoirs du Citoyen et tous prĂȘtaient le serment « de dĂ©fendre jusqu’au dernier soupir, la libertĂ©, l’égalitĂ©, la souverainetĂ© du peuple français dans son intĂ©gritĂ©, l’unitĂ© et l’indivisibilitĂ© de la RĂ©publique et de dĂ©noncer comme ennemis publics tous ceux qui tiendraient une conduite opposĂ©e Ă  ces principes. »

    Nous savons aussi que la veille (le ), la sociĂ©tĂ© des amis de la RĂ©publique a communiquĂ© une liste de citoyens jugĂ©s aptes aux fonctions publiques. Tous sont des agriculteurs sauf Jean Coustal, qui a bien pris soin d’y faire figurer des gens qui ne puissent lui faire ombrage
 Rien ne semble stopper l’ascension de ce nouveau notable local qui ambitionne des fonctions rĂ©gionales.

    Mais la RĂ©publique en dĂ©cide autrement : des commissaires toulousains, dĂ©lĂ©guĂ©s par le pouvoir central, essaiment la campagne dans le but d’y Ă©purer les pouvoirs locaux. Ils mettent en accusation le nouveau maire Joseph Caussaune, qui est destituĂ© pour ne pas prendre sa fonction avec assez de sĂ©rieux, et remplacĂ© par Jean Charles Cluzet. Jean Coustal, accusĂ© d’avoir usurpĂ© de sa fonction de secrĂ©taire greffier pour toucher de l’argent, est destituĂ© de sa fonction mais conserve quelques partisans Ă  la sociĂ©tĂ© des amis de la rĂ©volution
 Il se fait Ă©galement rĂ©voquer de la mĂȘme fonction qu’il occupait Ă  Lespinasse.

    Le pouvoir de Robespierre se durcit le par le vote d’une loi qui rend encore plus expĂ©ditives les procĂ©dures de justice contre les ennemis de la rĂ©publique, dont les procĂšs ne comportent que deux issues : l’acquittement ou la mort. La guillotine tue de nombreux aristocrates mais plus encore ceux soupçonnĂ©s d’ĂȘtre les ennemis du pouvoir
 Un vieux noble de Gratentour, Guillaume de Guibert Renery, est ainsi arrĂȘtĂ© et dĂ©fĂ©rĂ© Ă  Paris devant le tribunal rĂ©volutionnaire qui le guillotine le malgrĂ© ses 84 ans. C’est ironiquement deux jours plus tard qu’une rĂ©volution de palais chasse Robespierre du pouvoir et met fin Ă  ces excĂšs. La chute du tyran dĂ©lie les langues et une contre-terreur s’installe Ă  l’encontre de ses anciens partisans. Les adversaires de Jean Coustal redressent la tĂȘte


    AprĂšs la chute de Robespierre, une nouvelle constitution est instituĂ©e. Craignant le retour de la tyrannie, on installe Ă  sa tĂȘte une direction collĂ©giale de cinq Directeurs aux pouvoirs Ă©gaux. Ce nouveau rĂ©gime connu sous le nom de Directoire perdurera jusqu’en 1799. La dispersion des pouvoirs engendrera une grande corruption et l’anarchie. La banqueroute financiĂšre de l’État ne sera Ă©vitĂ©e que par la vente des biens de l’Église et ceux des ennemis de la RĂ©volution, tout comme par le produit des prises de guerre sur les pays conquis. La question religieuse n’est toujours pas rĂ©glĂ©e et la guerre civile se poursuit, pour ne pas parler de la guerre contre les puissances Ă©trangĂšres qui mobilise d’énormes ressources


    Le , nous apprenons ainsi que trois membres de la sociĂ©tĂ© populaire de Toulouse (messieurs GĂ©raud, Meilbon et Savy) viennent Ă  Gratentour pour doper le zĂšle des amis de la rĂ©volution locaux, et Ă©galement pour ramener avec eux des objets mĂ©talliques pour les canons de l’armĂ©e des PyrĂ©nĂ©es. On prend dans l’église « Deux croix de mission en fer, six chandeliers de laiton, un lustre, moitiĂ© laiton, moitiĂ© fer, une croix de laiton, le fer et le bois restant des cloches transportĂ©es depuis peu de temps Ă  Toulouse.» On se sert aussi dans les maisons des suspects : chez un certain Duclos, on saisit « Une plaque de tĂŽle, deux candĂ©labres de laiton, un chaudron, deux paires de chenets, une pelle et des pinces. » Dans le chĂąteau du Faget, pĂšre d’un Ă©migrĂ© et reclus en vertu de la loi, on prend « un grand chaudron de cuivre, de gros chenets de fer, une plaque de tĂŽle, une fontaine en cuivre, deux paires de chenets de laiton, une pelle, deux petites barres de fer, enfin tout le linge de l’église qui servait au culte. »

    La sacristie de l’église de Gratentour est transformĂ©e le par le maire Jean Charles Cluzet en maison commune. Quelques jours plus tard, la municipalitĂ© organise le la cĂ©lĂ©bration de « la juste punition du dernier roi de France ». Le , le conseil municipal fait dĂ©sarmer Jean Coustal et le met en accusation comme « intrigant local « et « terroriste ». Prudent, celui-ci juge bon de s’exiler Ă  Toulouse en attendant la suite des Ă©vĂšnements
 Le , le gouvernement ordonne la crĂ©ation de la Garde nationale et une compagnie est crĂ©Ă©e Ă  Gratentour avec les hommes du petit village voisin de Castillon (aujourd’hui disparu).

    En 1797, un nouveau maire, Pierre Salles, est nommĂ© par le prĂ©fet. Le rĂ©gime du directoire s’enlise et la ferveur rĂ©volutionnaire s’émousse sĂ©rieusement, malgrĂ© les nombreuses fĂȘtes rĂ©volutionnaires obligatoires pour cĂ©lĂ©brer les vertus de la RĂ©publique
 On fĂȘte ainsi Ă  Gratentour la souverainetĂ© du peuple le , la prise de la Bastille le , puis la fin de la terreur le .

    Du Premier au Second Empire (1799-1870)

    Il y a bien peu de voix qui s’élĂšvent contre le coup d’État du gĂ©nĂ©ral Bonaparte le qui met fin au rĂ©gime corrompu du directoire. Le pays est repris en main et les municipalitĂ©s nouvelles ne sont plus Ă©lues, mais nommĂ©es par le gouvernement via ses prĂ©fets. À Gratentour c’est un certain
 Jean Coustal qui est choisi, provoquant sans nul doute quelques grincements de dents. Mais la population voit surtout la fin de la guerre religieuse avec le rĂ©tablissement du culte catholique dans l’église du village, qui reçoit une bĂ©nĂ©diction de rĂ©conciliation le destinĂ©e Ă  effacer la profanation du temple de la raison.

    En 1802, Jean Louis Cols est nommĂ© maire et jurera ainsi obĂ©issance aux Constitutions de l’Empire, qui est instituĂ© en 1804, et fidĂ©litĂ© Ă  l’Empereur. Le nouveau rĂ©gime est largement soutenu par les paysans qui sont sollicitĂ©s par de nombreux plĂ©biscites pour apporter leur soutien au rĂ©gime. Cependant, avec les dĂ©faites militaires, la mobilisation de jeunes recrues amĂšne Ă  la multiplication d’insoumis qui se cachent dans les campagnes afin d’échapper au service militaire


    En 1814, l’armĂ©e britannique venue d’Espagne envahit la vallĂ©e de la Garonne et le village de Gratentour fut occupĂ© par les Anglais. Un dĂ©tachement de hussards n'y sĂ©journa que quelques heures; ils furent suivis de plusieurs batteries d’artillerie dont on montre encore l’emplacement au chĂąteau du Coustela, propriĂ©tĂ© de la baronne de Fournas. Les communes devaient pourvoir Ă  la subsistance des troupes Ă©trangĂšres, moyennant paiement en bonnes espĂšces de monnaie espagnole. Le marĂ©chal Wellington, commandant des troupes britanniques, espagnoles et portugaises, lance un assaut contre Toulouse le , qui est dĂ©fendue par les troupes du marĂ©chal Soult. Les assaillants sont repoussĂ©s mais la ville est finalement Ă©vacuĂ©e par les Français.

    Les royalistes toulousains paradent, le frĂšre de Louis XVI, Louis XVIII, est alors portĂ© sur le trĂŽne par les armĂ©es coalisĂ©es et en est chassĂ© par NapolĂ©on pendant l’épisode des Cent-Jours. L’empereur est dĂ©finitivement exilĂ© aprĂšs la dĂ©faite de Waterloo et Louis XVIII revient au pouvoir, gouvernant avec une certaine modĂ©ration malgrĂ© les excĂšs d’ultra-royalistes qui ont une revanche Ă  prendre aprĂšs tant d’annĂ©es d’exil
 Si Ă  Toulouse la restauration engendre quelques troubles, rien de tel ne se dĂ©roule Ă  Gratentour oĂč le maire Jean Louis Cols reste en fonction jusqu’en 1816, oĂč il est remplacĂ© par Jean François Duroux qui doit jurer fidĂ©litĂ© au Roi, obĂ©issance Ă  la charte constitutionnelle et aux lois du royaume.

    Louis XVIII meurt en 1826 et est remplacĂ© par son frĂšre qui prend le nom de Charles X. C’est un homme peu portĂ© sur le compromis qui n’aspire qu’à balayer les acquis de la rĂ©volution et Ă  rĂ©gner sans partage ; le durcissement du rĂ©gime se traduit Ă  Gratentour par la nomination du maire Jean Baptiste Dufaux de Faubial.

    Charles X tente en 1830 un coup de force en voulant restreindre les pouvoirs de l’AssemblĂ©e nationale, il est rapidement chassĂ© du pouvoir par une rĂ©volution qui porte sur le trĂŽne Louis-Philippe Ier, qui devient non plus Roi de France mais Roi des Français, chef de l’État de par la volontĂ© du peuple et non plus de droit divin. C’est l’époque oĂč la France entre dans la rĂ©volution industrielle ; Ă  Gratentour plusieurs maires se succĂšdent pendant cette Ă©poque : Jean Dominique LarigaudĂšre (1830-1832), Jean Jacques Faral (1832-1838), Antoine JeampiĂ© (1838-1841) et Jacques Faral (1841-1848) qui est le premier maire dont nous avons la photo.

    En 1848 Ă©clate une rĂ©volution d’inspiration sociale qui balaie le rĂ©gime de Louis-Philippe, le drapeau rouge cĂŽtoie le drapeau tricolore sur les bĂątiments publics. Le maire est destituĂ© au profit d’un maire provisoire, Bernard Raymond DazĂ©ma. Mais cette deuxiĂšme rĂ©publique naissante est vite reprise en mains par les forces conservatrices qui portent au pouvoir Louis-NapolĂ©on Bonaparte, qui de prĂ©sident de la rĂ©publique se fera proclamer Empereur avec le soutien du peuple qui approuve son coup d’État par un plĂ©biscite. À Gratentour, le notable Jacques Faral revient tout simplement aux affaires en se faisant Ă©lire par les Ă©lecteurs, et ce jusqu’en 1850, avant de se voir remplacĂ© par son ancien prĂ©dĂ©cesseur jusqu’en 1863. C’est dans cette pĂ©riode oĂč, soucieux de se mĂ©nager l’appui des catholiques, l’Empereur fournit des crĂ©dits pour la rĂ©paration des Ă©glises. Celle de Gratentour est ainsi restaurĂ©e en 1853. Sous le maire suivant Charles LarigaudĂšre (1863-1868), un curĂ© propre Ă  Gratentour est nommĂ©, alors que depuis 1820 la paroisse dĂ©pendait de celle de BruguiĂšres. En 1868, est nommĂ© Jean Caranave, dernier maire de la commune sous le Second Empire.

    De la TroisiĂšme RĂ©publique Ă  maintenant

    Le rĂ©gime de NapolĂ©on III s’effondre Ă  Sedan par l’invasion des troupes prussiennes. Un gouvernement provisoire se constitue Ă  Tours et, aprĂšs avoir organisĂ© la rĂ©sistance, nĂ©gocie l’armistice. À Paris et dans certaines villes de province comme Toulouse, des communes insurrectionnelles prennent le pouvoir et tentent d’instituer un rĂ©gime socialiste. Ces insurrections sont rĂ©primĂ©es par le gouvernement provisoire conservateur d’Adolphe Thiers.

    C’est prĂ©cisĂ©ment pendant cette pĂ©riode trouble qu’est nommĂ© Ă  Gratentour le maire Prosper Compans, avant de cĂ©der sa place Ă  Casimir vicomte de Valady qui semble avoir Ă©tĂ© le premier maire Ă©lu par son conseil municipal sous la 3e rĂ©publique, le nouveau rĂ©gime qui s’installe en France. Plusieurs autres magistrats lui succĂšdent sans heurts, Charles LarigaudĂšre (1876-1881), et le gĂ©omĂštre Bertrand BĂ©zard (1881-1892) sous le mandant duquel sera construite l’école communale. Puis sous les mandats de FĂ©lix FrĂ©ziĂšres (1892-1900) et Prosper Compans (1900-1908), l’électricitĂ© puis le tĂ©lĂ©phone gagnent la commune. Antonin Sicard (1908-1925) doit gĂ©rer la commune pendant la grande guerre qui voit 34 de ses habitants partir sur les champs de bataille, dont deux sur le front d’Orient en MacĂ©doine. Trois d’entre eux ne revinrent pas, Pierre Prosper Boutet tuĂ© Ă  31 ans dans le Pas-de-Calais en 1915, Jean Louis Pradel mort de maladie contractĂ©e en service Ă  20 ans en 1915 et Ferdinand Abeillou qui eut la malchance de dĂ©cĂ©der onze jours aprĂšs l’armistice, de maladie contractĂ©e en service, ĂągĂ© de seulement 21 ans. La commune a Ă©tĂ© relativement Ă©pargnĂ©e par la grande guerre et aura la chance de l’ĂȘtre Ă©galement pendant la Seconde Guerre mondiale[31].

    Gratentour amorce sa croissance démographique en 1960 avec la création du premier lotissement, la cité Cayssials.

    HĂ©raldique

    Gratentour

    Son blasonnement est : De sable Ă  la bande d'or.

    Politique et administration

    • La mairie.
      La mairie.

    Administration municipale

    Le nombre d'habitants au recensement de 2017 Ă©tant compris entre 3 500 habitants et 4 999 habitants, le nombre de membres du conseil municipal pour l'Ă©lection de 2020 est de vingt-sept[32] - [33].

    Rattachements administratifs et Ă©lectoraux

    Commune faisant partie de la cinquiĂšme circonscription de la Haute-Garonne.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    1944 1945 Gaston Thiers Président du comité local de libération
    1945 1959 Victor Pascal (1886-1969)
    1959 1965 Jean Gabriel Barlangue
    1965 1971 François Cipion
    1971 1992 Pierre Rous
    1992 1995 Robert Vidal
    1995 2014 Paul Franchini[34] (1948-2020) PS Ingénieur technico-commercial
    2014 En cours Patrick Delpech PS Retraité de la police nationale
    RĂ©Ă©lu pour le mandat 2020-2026

    Jumelages

    DĂ©mographie

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2005[36].

    En 2020, la commune comptait 4 501 habitants[Note 7], en augmentation de 27,51 % par rapport Ă  2014 (Haute-Garonne : +7,44 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    243291249307310329315401409
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    336306312295281302281258258
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    219224236196180168191187231
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    3886469241 5742 5183 0353 3613 4913 545
    2015 2020 - - - - - - -
    3 5254 501-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[37] puis Insee Ă  partir de 2006[38].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    Évolution du rang de la commune
    selon la population municipale des années : 1968[39] 1975[39] 1982[39] 1990[39] 1999[39] 2006[40] 2009[41] 2013[42]
    Rang de la commune dans le département 94 100 77 53 51 52 55 61
    Nombre de communes du département 592 582 586 588 588 588 589 589

    Économie

    Revenus

    En 2018 (donnĂ©es Insee publiĂ©es en ), la commune compte 1 810 mĂ©nages fiscaux[Note 8], regroupant 4 421 personnes. La mĂ©diane du revenu disponible par unitĂ© de consommation est de 24 490 â‚Ź[I 8] (23 140 â‚Ź dans le dĂ©partement[I 9]). 60 % des mĂ©nages fiscaux sont imposĂ©s[Note 9] (55,3 % dans le dĂ©partement).

    Emploi

    Taux de chĂŽmage
    200820132018
    Commune[I 10]5,7 %6,4 %7,1 %
    DĂ©partement[I 11]7,7 %9,6 %9,3 %
    France entiĂšre[I 12]8,3 %10 %10 %

    En 2018, la population ĂągĂ©e de 15 Ă  64 ans s'Ă©lĂšve Ă  2 706 personnes, parmi lesquelles on compte 79,3 % d'actifs (72,1 % ayant un emploi et 7,1 % de chĂŽmeurs) et 20,7 % d'inactifs[Note 10] - [I 10]. Depuis 2008, le taux de chĂŽmage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est infĂ©rieur Ă  celui de la France et du dĂ©partement.

    La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Toulouse, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pĂŽle[Carte 4] - [I 13]. Elle compte 759 emplois en 2018, contre 795 en 2013 et 708 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi rĂ©sidant dans la commune est de 1 971, soit un indicateur de concentration d'emploi de 38,5 % et un taux d'activitĂ© parmi les 15 ans ou plus de 63,5 %[I 14].

    Sur ces 1 971 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 202 travaillent dans la commune, soit 10 % des habitants[I 15]. Pour se rendre au travail, 89,2 % des habitants utilisent un vĂ©hicule personnel ou de fonction Ă  quatre roues, 4,5 % les transports en commun, 4 % s'y rendent en deux-roues, Ă  vĂ©lo ou Ă  pied et 2,3 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 16].

    Secteurs d'activités

    298 établissements[Note 11] sont implantés à Gratentour au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 12] - [I 17].

    Secteur d'activitéCommuneDépartement
    Nombre % %
    Ensemble298100 %(100 %)
    Industrie manufacturiĂšre,
    industries extractives et autres
    155 %(5,7 %)
    Construction6020,1 %(12 %)
    Commerce de gros et de détail,
    transports, hébergement et restauration
    7525,2 %(25,9 %)
    Information et communication124 %(4,1 %)
    Activités financiÚres et d'assurance103,4 %(3,8 %)
    Activités immobiliÚres82,7 %(4,2 %)
    Activités spécialisées, scientifiques et techniques
    et activités de services administratifs et de soutien
    5317,8 %(19,8 %)
    Administration publique, enseignement,
    santé humaine et action sociale
    4314,4 %(16,6 %)
    Autres activités de services227,4 %(7,9 %)

    Le secteur du commerce de gros et de dĂ©tail, des transports, de l'hĂ©bergement et de la restauration est prĂ©pondĂ©rant sur la commune puisqu'il reprĂ©sente 25,2 % du nombre total d'Ă©tablissements de la commune (75 sur les 298 entreprises implantĂ©es Ă  Gratentour), contre 25,9 % au niveau dĂ©partemental[I 18].

    Entreprises et commerces

    Les cinq entreprises ayant leur siÚge social sur le territoire communal qui génÚrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[43] :

    • Digimate, commerce de gros (commerce interentreprises) d'ordinateurs, d'Ă©quipements informatiques pĂ©riphĂ©riques et de logiciels (15 899 k€)
    • Oktey, Ă©dition de logiciels applicatifs (1 928 k€)
    • L2E, travaux d'installation Ă©lectrique dans tous locaux (1 695 k€)
    • Tolerie Industrielle Toulousaine - Tit, fabrication de structures mĂ©talliques et de parties de structures (886 k€)
    • Ocelena, travaux d'installation d'eau et de gaz en tous locaux (811 k€)

    Agriculture

    1988200020102020
    Exploitations13855
    SAU[Note 13] (ha)13620510890

    La commune est dans le Lauragais, une petite région agricole occupant le nord-est du département de la Haute-Garonne, dont les coteaux portent des grandes cultures en sec avec une dominante blé dur et tournesol[44]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 14] sur la commune est l'exploitation de grandes cultures (hors céréales et oléoprotéagineuses)[Carte 5]. Cinq exploitations agricoles ayant leur siÚge dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020[Note 15] (13 en 1988). La superficie agricole utilisée est de 90 ha[46] - [Carte 6] - [Carte 7].

    Vie locale

    • Gratentelier, Atelier informatique, proposant une entraide informatique au travers d'ateliers et d'Ă©vĂšnements orientĂ©s vers les logiciels libres.

    Enseignement

    Gratentour fait partie de l'académie de Toulouse.

    La commune possĂšde deux groupes scolaires : Maurice-Saquer et Thomas-Pesquet, et un collĂšge Claude-Cornac.

    Sports

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Le chĂąteau de la Renery.
    • Le chĂąteau du Coustela.
    • La place du Fort.
    • L'Ă©glise, restaurĂ©e en 2008, dĂ©diĂ©e Ă  sainte Quitterie.
    • L'Ă©glise Sainte-Quitterie.
      L'Ă©glise Sainte-Quitterie.
    • Le clocher-mur de l'Ă©glise Sainte-Quitterie.
      Le clocher-mur de l'Ă©glise Sainte-Quitterie.

    Personnalités liées à la commune

    • Not'e Regard : groupe de chanson française

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Site de l'Insee

    1. « Métadonnées de la commune de Gratentour » (consulté le ).
    2. « Commune urbaine - définition » (consulté le ).
    3. « Unité urbaine 2020 de Toulouse » (consulté le ).
    4. « Base des unités urbaines 2020 », (consulté le ).
    5. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unitĂ©s urbaines », (consultĂ© le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », (consultĂ© le ).
    8. « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 à Gratentour » (consulté le ).
    9. « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 dans la Haute-Garonne » (consulté le ).
    10. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 à Gratentour » (consulté le ).
    11. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans la Haute-Garonne » (consulté le ).
    12. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans la France entiÚre » (consulté le ).
    13. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur site de l'Insee (consulté le ).
    14. « Emp T5 - Emploi et activité en 2018 à Gratentour » (consulté le ).
    15. « ACT T4 - Lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la commune en 2018 » (consulté le ).
    16. « ACT G2 - Part des moyens de transport utilisés pour se rendre au travail en 2018 » (consulté le ).
    17. « DEN T5 - Nombre d'établissements par secteur d'activité au 31 décembre 2019 à Gratentour » (consulté le ).
    18. « DEN T5 - Nombre d'établissements par secteur d'activité au 31 décembre 2019 dans la Haute-Garonne » (consulté le ).

    Autres sources

    1. Stephan Georg, « Distance entre Gratentour et Toulouse », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
    2. Stephan Georg, « Distance entre Gratentour et Castelginest », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
    3. « Communes les plus proches de Gratentour », sur www.villorama.com (consulté le ).
    4. Frédéric Zégierman, Le guide des pays de France - Sud, Paris, Fayard, (ISBN 2-213-59961-0), p. 378-379.
    5. Carte IGN sous GĂ©oportail
    6. Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestiÚre, [lire en ligne].
    7. « Le réseau hydrographique du bassin Adour-Garonne. » [PDF], sur draaf.occitanie.agriculture.gouv.fr (consulté le )
    8. « Fiche communale de Gratentour », sur le systÚme d'information pour la gestion des eaux souterraines en Occitanie (consulté le )
    9. Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
    10. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    11. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    12. « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
    13. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    14. « Station météofrance Toulouse-Blagnac - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    15. « Orthodromie entre Gratentour et Blagnac », sur fr.distance.to (consulté le ).
    16. « Station météorologique de Toulouse-Blagnac - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    17. « Station météorologique de Toulouse-Blagnac - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    18. « Station météorologique de Toulouse-Blagnac - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    19. « Liste des zones Natura 2000 de la commune de Gratentour », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    20. « Liste des ZNIEFF de la commune de Gratentour », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    21. « Liste des espaces protégés sur la commune de Gratentour », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    22. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    23. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    24. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
    25. « Les risques prÚs de chez moi - commune de Gratentour », sur Géorisques (consulté le )
    26. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur GĂ©orisques (consultĂ© le )
    27. « Dossier départemental des risques majeurs dans la Haute-Garonne », sur www.haute-garonne.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Risque inondation.
    28. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
    29. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Gratentour », sur http://www.georisques.gouv.fr/ (consulté le )
    30. « Dossier départemental des risques majeurs dans la Haute-Garonne », sur www.haute-garonne.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque rupture de barrage.
    31. Sources :* Archives communales* Archives départementales de la Haute-Garonne.
    32. art L. 2121-2 du code général des collectivités territoriales.
    33. « Résultats des élections municipales et communautaires 2020 », sur https://www.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Municipales/elecresult__municipales-2020 (consulté le ).
    34. J.-L. Le Tallec et E. Haillot, « Gratentour : dĂ©cĂšs de l’ancien maire Paul Franchini », La DĂ©pĂȘche,‎ (lire en ligne).
    35. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    36. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    37. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
    38. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    39. INSEE, « Population selon le sexe et l'ùge quinquennal de 1968 à 2012 (1990 à 2012 pour les DOM) », sur insee.fr, (consulté le ).
    40. INSEE, « Populations légales 2006 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
    41. INSEE, « Populations légales 2009 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
    42. INSEE, « Populations légales 2013 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
    43. « Entreprises à Gratentour », sur entreprises.lefigaro.fr (consulté le ).
    44. « Les régions agricoles (RA), petites régions agricoles(PRA) - Année de référence : 2017 », sur agreste.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
    45. PrĂ©sentation des premiers rĂ©sultats du recensement agricole 2020, MinistĂšre de l’agriculture et de l’alimentation, 10 dĂ©cembre 2021
    46. « Fiche de recensement agricole - Exploitations ayant leur siÚge dans la commune de Gratentour - Données générales », sur recensement-agricole.agriculture.gouv.fr (consulté le ).

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
    2. Les normales servent Ă  reprĂ©senter le climat. Elles sont calculĂ©es sur 30 ans et mises Ă  jour toutes les dĂ©cennies. AprĂšs les normales 1971-2000, les normales pour la pĂ©riode 1981-2010 ont Ă©tĂ© dĂ©finies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font rĂ©fĂ©rence en Europe et dans le monde[11].
    3. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    8. Un mĂ©nage fiscal est constituĂ© par le regroupement des foyers fiscaux rĂ©pertoriĂ©s dans un mĂȘme logement. Son existence, une annĂ©e donnĂ©e, tient au fait que coĂŻncident au moins une dĂ©claration indĂ©pendante de revenus et l’occupation d’un logement connu Ă  la taxe d’habitation.
    9. La part des ménages fiscaux imposés est le pourcentage des ménages fiscaux qui ont un impÎt à acquitter au titre de l'impÎt sur le revenu des personnes physiques. L'impÎt à acquitter pour un ménage fiscal correspond à la somme des impÎts à acquitter par les foyers fiscaux qui le composent.
    10. Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élÚves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
    11. L'Ă©tablissement, au sens de l’Insee, est une unitĂ© de production gĂ©ographiquement individualisĂ©e, mais juridiquement dĂ©pendante de l'unitĂ© lĂ©gale. Il produit des biens ou des services.
    12. Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
    13. Les donnĂ©es relatives Ă  la surface agricole utilisĂ©e (SAU) sont localisĂ©es Ă  la commune oĂč se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc ĂȘtre interprĂ©tĂ©s avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activitĂ© sur plusieurs communes, ou plusieurs dĂ©partements voire plusieurs rĂ©gions.
    14. L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
    15. Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[45].
    • Cartes
    1. « Carte hydrographique de Gratentour » sur Géoportail (consulté le 5 novembre 2021).
    2. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă  droite ou Ă  gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă  gauche de l'Ă©cran.
    3. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
    4. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).
    5. « Recensement agricole 2020 - Carte de la spécialisation de la production agricole par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée (SAU) moyenne par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Recensement agricole 2020 - Carte de la surface agricole utilisée (SAU) par commune et de la SAU moyenne », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.