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Chicorée industrielle

Cichorium intybus subsp. intybus var. sativum

Cichorium intybus subsp. intybus var. sativum
Description de cette image, également commentée ci-après
Chicorée à café

Variété

Cichorium intybus subsp. intybus var. sativum
Bisch., 1851
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Fleur de Cichorium intybus

Classification phylogénétique

Chicorée, poudre soluble
Valeur nutritionnelle moyenne
pour 100 g
Apport énergétique
Joules 1350 kJ
(Calories) (323 kcal)
Principaux composants
Glucides 57,2 g
– Amidon <0,5 g
– Sucres 21,7 g
Fibres alimentaires 29,2 g
Protéines 3,3 g
Lipides 2,5 g
– Saturés 0,75 g
Eau 2,7 g
Cendres totales 4,9 g
Minéraux et oligo-éléments
Calcium 109 mg
Fer 5,5 mg
Iode 0,5 10-3 mg
Magnésium 65 mg
Manganèse <0,1 mg
Phosphore 223 mg
Sélénium <5 10-3 mg
Sodium 156 mg
Zinc <0,1 mg
Vitamines
Vitamine B1 0,04 mg
Vitamine B2 0,12 mg
Vitamine B3 (ou PP) 10,1 mg
Vitamine B6 0,28 mg
Vitamine B9 19,1 mg
Vitamine B12 0 mg
Vitamine C 0 mg
Vitamine D 0 mg
Acides aminés
Acides gras

Source : anses, table Ciqual, Poudre soluble de chicorée

La chicorée industrielle ou chicorée à café ou chicorée à torréfier (Cichorium intybus subsp. intybus var. sativum) est un type variétal de chicorée amère (Cichorium intybus) à grosse racine, cultivée pour la fabrication d'un succédané de café appelé couramment « chicorée ». C'est la racine, tronçonnée en cossettes ou râpée, puis séchée, torréfiée et moulue, qui est utilisée. De nos jours, la chicorée à café est également cultivée pour la fabrication d'inuline, dont on tire un édulcorant et de l'amidon à usage diététique.

Histoire

Pline l'Ancien précise dans son Histoire naturelle[1], (HN. XIX, 129; XX, 73, XXI, 88) les vertus médicinales que l'on prête dans l'Antiquité à la chicorée, et signale la présence de la plante sauvage en Égypte. Elle est cultivée en Europe comme plante médicinale pendant le Moyen Âge.

L'utilisation de la chicorée comme substitut du café est apparue d'abord aux Pays-Bas vers la fin du XVIIe siècle, puis s'est répandue dans le Nord de l'Europe : Angleterre, Prusse, Belgique, France. Elle a connu son véritable essor, particulièrement en France, au moment du blocus continental de 1806 qui a provoqué une pénurie de café. La torréfaction de la racine permit alors d'obtenir une boisson jugée meilleure que la décoction de racine séchée jusque-là en usage.

Usage

Si la boisson à base de chicorée n'est pas nécessairement l'équivalent du café sur le plan gustatif, elle a trouvé sa place sur le marché comme boisson naturelle, exempte de caféine. L'inuline qu'elle contient passe pour stimuler l'activité de la flore intestinale. La chicorée est aussi un ingrédient couramment utilisé en pâtisserie. Les cossettes sèches sont également utilisées dans la fabrication de croquettes pour chiens et chats.

La chicorée, sous forme de boisson combinée ou non au café, est encore très populaire en Belgique, ainsi que dans le Nord-Pas-de-Calais, au point d'être l'un des symboles de cette région.

Production

Variétés industrielles

En , sur les chicorées à café existantes ou disparues, seulement trente-cinq variétés étaient inscrites comme chicorées industrielles pour la fabrication de chicorée à café (ou à inuline) au Catalogue officiel français[2] et une douzaine au Catalogue belge.

Quelques variétés cultivées : Absylle, Cadence, Chrysolite, Larigot, Obsidienne, etc.

Production et transformation

Emballage de chicorée torréfiée et concassée.

En France, les agriculteurs vivant de cette production sont concentrés dans le Nord-Pas-de-Calais. Le principal transformateur de cette plante est la société Leroux installé à Orchies. Le deuxième torréfacteur de chicorée est la Société Chicorée du nord SARL installée à Oye-Plage. La chicorée à café se sème au printemps (avril) et la récolte des racines a lieu en automne (octobre-novembre). Dans le département du Nord (France) la récolte annuelle est d'environ 50 000 tonnes.

La transformation des racines passe par plusieurs étapes :

  • La transformation en cossettes : les racines sont d'abord lavĂ©es puis tronçonnĂ©es en fines lamelles appelĂ©es cossettes.
  • Le sĂ©chage ou la dĂ©shydratation des cossettes qui peut se faire simplement Ă  l'air libre dans des hangars abritĂ©s.
  • La torrĂ©faction qui consiste Ă  griller les cossettes Ă  environ 150 °C et qui fait appel au tour de main du torrĂ©facteur. Au cours de la torrĂ©faction, l'inuline est convertie en fructose puis caramĂ©lisĂ©e. L'intybine combinĂ©e avec le fructose donne la saveur spĂ©cifique de la chicorĂ©e.
  • Le concassage des cossettes en fines particules, suivi du conditionnement soit en poudre, soit en grains, soit sous forme liquide.

Sources

  • Histoire et amĂ©lioration de cinquante plantes cultivĂ©es, coordonnĂ© par DorĂ© et Varoquaux, INRA, 2006, (ISBN 2-7380-1215-9)

Notes

  1. Pline l'Ancien, Histoire naturelle (traduit, présenté et annoté par Stéphane Schmitt), Bibliothèque de la Pléiade, nrf, Gallimard, , 2131 p.
  2. « Catalogue officiel des espèces et variétés en France », sur geves.fr

Lien externe