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Agent innervant

Un agent innervant est un poison du systĂšme nerveux qui bloque la transmission des informations nerveuses jusqu'aux organes. Ce sont des composĂ©s organiques agissant comme inhibiteurs de l'acĂ©tylcholinestĂ©rase. Cette derniĂšre est l'enzyme qui catalyse normalement l'hydrolyse de l'acĂ©tylcholine, un neurotransmetteur, afin que son effet ne se prolonge pas aprĂšs l'arrĂȘt de l'influx nerveux ; sous l'effet d'un agent innervant, l'acĂ©tylcholine n'est plus clivĂ©e au niveau des synapses et continue d'agir sur les organes aprĂšs que l'influx nerveux a cessĂ©. Il en rĂ©sulte une crise cholinergique qui se manifeste par un ensemble de symptĂŽmes : myosis, accĂ©lĂ©ration des sĂ©crĂ©tions (salive, larmes, rhinorrhĂ©e, bronchorrhĂ©e), convulsions, miction et dĂ©fĂ©cation incontrĂŽlĂ©es, les premiers symptĂŽmes pouvant apparaĂźtre quelques secondes aprĂšs l'exposition. La mort par asphyxie ou par arrĂȘt cardio-circulatoire peut survenir en quelques minutes du fait de la perte du contrĂŽle des fonctions vitales.

Ces composĂ©s sont gĂ©nĂ©ralement des liquides incolores ou ambrĂ©s pouvant ĂȘtre volatils. Le sarin et le VX sont inodores, tandis que le tabun a une odeur lĂ©gĂšrement fruitĂ©e, et le soman une lĂ©gĂšre odeur de camphre[1]. Certains agents innervants sont facilement vaporisĂ©s ou aĂ©rosolisĂ©s et pĂ©nĂštrent dans l'organisme essentiellement par l'appareil respiratoire, tandis que d'autres sont absorbĂ©s par la peau, de sorte que la protection contre ces composĂ©s nĂ©cessite une combinaison couvrant entiĂšrement le corps en plus d'un masque de protection.

ÉnantiomĂšres du tabun, premier agent innervant de l'Histoire, mis au point chez IG Farben en Allemagne dans les annĂ©es 1930.

MĂ©canisme, effets et antidotes

Mode d'action

Tous les agents innervants ont un effet anticholinestĂ©rase : ils inhibent l'acĂ©tylcholinestĂ©rase et provoquent une crise cholinergique en bloquant l'hydrolyse de l'acĂ©tylcholine au niveau des synapses, ce qui prolonge l'action de ce neurotransmetteur aprĂšs que l'influx nerveux a cessĂ©. Les muscles ne se relĂąchent plus et sont paralysĂ©s[2], ce qui touche par exemple le myocarde et le diaphragme. Les glandes sont affectĂ©es de la mĂȘme maniĂšre, et sont stimulĂ©es en continu sans corrĂ©lation avec la prĂ©sence ou non d'un influx nerveux entrant.

L'acĂ©tylcholinestĂ©rase est inhibĂ©e par formation d'une liaison covalente avec un rĂ©sidu d'acide aminĂ© dans son site actif, ce qui bloque la catalyse de la rĂ©action d'hydrolyse[3] - [4]. Ce mode d'action fait que les symptĂŽmes peuvent se manifester en quelques secondes et entraĂźner la mort par asphyxie ou par arrĂȘt cardio-circulatoire en quelques minutes[1].

SymptĂŽmes

Les premiers symptÎmes suivant une exposition à un agent innervant comme le sarin sont notamment le nez qui coule (rhinorrhée), une oppression thoracique, et la contraction des pupilles (myosis). La respiration devient rapidement difficile, et la victime ressent des nausées accompagnées d'une abondante sécrétion de larmes et de salive, évoluant en douleurs dans l'appareil digestif, avec vomissements, et miction et défécation involontaires. Puis apparaissent des contractions musculaires (myoclonie) suivis par un état de mal épileptique. La mort survient par asphyxie, le plus souvent à la suite de la défaillance de la plaque motrice du diaphragme[5].

L'effet des agents innervants est durable et augmente lorsque l'exposition se prolonge. Les survivants souffrent presque tous d'atteintes neurologiques chroniques et de dĂ©sordres psychiatriques associĂ©s[6]. Parmi les effets qui peuvent persister plusieurs annĂ©es, on peut relever un Ă©tat de fatigue, une vision brouillĂ©e, une fatigue oculaire, une perte de mĂ©moire, une voix altĂ©rĂ©e, des troubles du sommeil, des palpitations cardiaques ou encore une raideur des Ă©paules. Chez les personnes exposĂ©es Ă  des agents neurotoxiques, le taux Ă©rythrocytaire et sĂ©rique de l'acĂ©tylcholinestĂ©rase est durablement infĂ©rieur au taux normal et tend Ă  ĂȘtre d'autant plus faible que les symptĂŽmes persistent longtemps[7] - [8].

Antidotes

L'atropine et les autres anticholinergiques sont des antidotes contre les agents innervants dans la mesure oĂč ils bloquent les rĂ©cepteurs cholinergiques, mais ils sont Ă©galement toxiques par eux-mĂȘmes. Certains anticholinergiques synthĂ©tiques comme le bipĂ©ridĂšne sont aussi efficaces[9]. La pralidoxime est Ă©galement utilisĂ©e, sous forme de chlorure, pour rĂ©activer l'acĂ©tylcholinestĂ©rase en Ă©liminant le phosphoryle obstruant le site catalytique de l'enzyme[10]. Le chlorure de pralidoxime serait plus efficace sur les rĂ©cepteurs nicotiniques tandis que l'atropine serait plus efficace sur les rĂ©cepteurs muscariniques.

Typologie

Les agents innervants ont longtemps été classés en deux séries principales : la série G, développée en Allemagne avant et pendant la Seconde Guerre mondiale, et la série V, développée par les Alliés pendant et aprÚs la Seconde Guerre mondiale. Ces deux séries représentent respectivement les deuxiÚme et troisiÚme générations d'armes chimiques, à la suite de la premiÚre génération développée au cours de la PremiÚre Guerre mondiale. D'autres composés ont par la suite été étudiés, constituant la quatriÚme génération. On caractérise ces composés notamment par chromatographie en phase liquide à haute performance couplée à une spectrométrie de masse[11] - [12].

SĂ©rie G

Agents innervants de la série G :
- GA : tabun
- GB : sarin
- GD : soman
- GF : cyclosarin
- GV

Cette sĂ©rie tire son nom du fait qu'elle a Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©e en Allemagne et produite par IG Farben pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce sont des composĂ©s organophosphorĂ©s qui peuvent ĂȘtre vus comme des esters d'acide phosphorique et prĂ©sentent des structures semblables. Ils contiennent tous un atome de fluor Ă  la place d'un hydroxyle du phosphate, hormis le tabun, qui prĂ©sente un groupe nitrile. Ce sont par exemple le tabun, le sarin, le soman, le cyclosarin et le GV, respectivement mis au point en 1936, en 1939, en 1944 et en 1949.

Les effets de ces agents innervants reposent sur l'inhibition de l'acĂ©tylcholinestĂ©rase. Les toxines occupent le site actif de l'enzyme, oĂč elles rĂ©agissent avec un rĂ©sidu de sĂ©rine nuclĂ©ophile pour Ă©tablir une liaison covalente[13].

Outre l'atropine, certaines oximes peuvent ĂȘtre utilisĂ©es comme antidotes contre ces substances, comme le bromure de trimĂ©doxime et l'obidoxime.

Contrairement aux agents de la sĂ©rie V, ceux de la sĂ©rie G peuvent ĂȘtre clivĂ©s par une phosphotriestĂ©rase chez les animaux et certains micro-organismes ainsi que par une hydrolase d'acide organophosphorique chez les flavobactĂ©ries et Pseudomonas diminuta.

SĂ©rie V

Agents innervants de la série V : VE, VG, VM, VR, VS, VX, EA-3148.

L'origine du nom de cette sĂ©rie est incertaine et dĂ©pend des sources : Victory, Venomous ou Viscous notamment. Ces composĂ©s sont parfois appelĂ©s esters de Tammelin, du nom d'un scientifique suĂ©dois qui avait contribuĂ© aux recherches sur ces agents innervants au cours des deux guerres mondiales. Comme les substances de la sĂ©rie G, ce sont des composĂ©s organophosphorĂ©s, mais ils sont plus stables et en moyenne dix fois plus toxiques. Ainsi, la dose lĂ©tale mĂ©diane chez le rat est de 103 Â”g/kg par injection sous-cutanĂ©e pour le sarin, mais de seulement ”g/kg par injection intraveineuse pour le VX. Ils sont Ă©galement plus persistants et demeurent actifs plus longtemps sur le thĂ©Ăątre des opĂ©rations et sur les uniformes, peuvent ĂȘtre stockĂ©s plus longtemps et ĂȘtre conditionnĂ©s dans des grenades, des mines terrestres ou des roquettes. Ils se prĂ©sentent sous forme de liquides huileux et visqueux, de sorte que l'expression courante « gaz innervant » est en rĂ©alitĂ© impropre.

Le VG a été introduit en 1954 comme insecticide par l'entreprise britannique Imperial Chemical Industries sous le nom Amiton. Trop dangereux pour la protection des cultures, il fut rapidement incorporé aux arsenaux britanniques et américains bien qu'il ne fut jamais produit et stocké en raison de difficultés pratiques. En réalité, seuls le VR et le VX ont été utilisés militairement. On compte également le VE, le VM, le VS et le EA-3148, parmi d'autres composés.

L'exposition aux toxines de la sĂ©rie V peut ĂȘtre Ă©tablie, aprĂšs prĂ©paration adĂ©quate des Ă©chantillons, par identification de mĂ©thylphosphonates CH3POO2− par spectroscopie de masse couplĂ©e Ă  une chromatographie Ă  Ă©change d'ions[14]. Une mĂ©thode de dĂ©tection relativement rapide fait appel Ă  la chromatographie en phase liquide Ă  haute performance couplĂ©e Ă  la spectromĂ©trie de masse en tandem. La limite de dĂ©tection des toxines dans les Ă©chantillons d'urine est de l'ordre de 5 mg/mL[15].

Agents Novitchok

Structures d'agents Novitchok données par Vil Mirzayanov. Y sont notamment représentées en haut en partant de la gauche les structures du A-230, du A-232 et du A-234.

Les agents Novitchok, du russe ĐĐŸĐČĐžŃ‡ĐŸÌĐș « Nouveau venu », sont une sĂ©rie de composĂ©s organophosphorĂ©s dĂ©veloppĂ©e en URSS dans les annĂ©es 1970 et 1980 dans le cadre du programme Foliant puis en Russie dans les annĂ©es 1990. Ils comptent parmi les plus toxiques jamais produits, avec notamment un effet de vieillissement (dĂ©naturation) de l'acĂ©tylcholinestĂ©rase[16] - [17], qui se surajoute Ă  l'inhibition de son site actif et rĂ©duit l'efficacitĂ© des antidotes, notamment des oximes telles que la pralidoxime.

PlutĂŽt instables par nature, ils ne peuvent ĂȘtre stockĂ©s tels quels et doivent ĂȘtre produits peu avant utilisation en faisant rĂ©agir deux ou plusieurs prĂ©curseurs : on parle d'agents binaires pour qualifier de telles substances. Si la dĂ©signation Novitchok se rĂ©fĂšre stricto sensu aux seules substances binaires, elle est couramment Ă©tendue Ă  la centaine de composĂ©s apparentĂ©s qui ont Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©s en URSS et en Russie et dont la toxicitĂ© est variable. Les moins toxiques d'entre eux ont fait l'objet de publications dans la presse scientifique soviĂ©tique en tant que nouveaux pesticides organophosphorĂ©s, et le programme Novitchok lui-mĂȘme Ă©tait conçu pour Ă©chapper au contrĂŽle de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) sous couvert de recherches Ă  caractĂšre civil pour applications agricoles[18].

La structure de ces composés est restée longtemps obscure, et des experts occidentaux ont tenté de la déduire des publications soviétiques, mais les structures proposées différaient sensiblement de celles révélées par Vil Mirzayanov, qui avait travaillé au GosNIIOKhT à leur dissimulation[19].

Carbamates

Contrairement aux prĂ©cĂ©dents, les carbamates ne sont pas des composĂ©s organophosphorĂ©s. Ils prĂ©sentent le groupe d'atomes –O–CO–N< dans leur structure, mais inhibent l'acĂ©tylcholinestĂ©rase en se liant Ă  son site actif comme ces derniers. Ce sont par exemple l'EA-3990 et l'EA-4056, rĂ©putĂ©s trois fois plus toxiques que le VX, ou encore le T-1123. Ils ont Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©s pendant la guerre froide aussi bien aux États-Unis qu'en Union soviĂ©tique et font partie de la quatriĂšme gĂ©nĂ©ration d'armes chimiques, Ă©tant conçus pour Ă©chapper au cadre de la Convention sur l'interdiction des armes chimiques.


Insecticides

Certains insecticides, comme les carbamates et les organophosphates tels que le dichlorvos, le malathion et le parathion éthyl sont des agents innervants. Le métabolisme des insectes est suffisamment différent de celui des mammifÚres pour que ces composés aient peu d'effets chez les humains et les autres mammifÚres aux doses habituelles, mais de sérieux doutes existent quant à l'innocuité réelle de ces composés en cas d'exposition continue notamment pour les exploitants agricoles ainsi que pour le bétail. Certains insecticides, comme le déméton, le diméfox et le paraoxone sont suffisamment dangereux pour l'homme pour que leur utilisation agricole ait été interdite et qu'ils aient été étudiés pour de possibles applications militaires.

L'empoisonnement aux insecticides organophosphorés est une cause majeure de handicap dans de nombreux pays en voie de développement[20].

Histoire

Cette classe de composés est découverte à la fin des années 1930 en Allemagne. L'objectif des recherches est de réaliser des insecticides plus performants. Le pouvoir nazi classifie rapidement ces travaux et continue ses recherches pendant la Seconde Guerre mondiale. Trois des agents les plus connus, sarin, soman, tabun, ont été développés à ce moment en tant qu'armes chimiques.

Les gaz innervants n'ont pas Ă©tĂ© utilisĂ©s Ă  grande Ă©chelle lors de conflits. Cependant, l'Irak de Saddam Hussein en utilisa durant la guerre Iran-Irak (1980-1988), notamment contre le village kurde d'Halabja. L'exemple le plus emblĂ©matique d'utilisation de gaz innervants reste l'attentat au gaz sarin dans le mĂ©tro de Tƍkyƍ orchestrĂ© le par Aum Shinrikyƍ.

Des agents innervants ont aussi été utilisés pour des assassinats ciblés, ou des tentatives d'assassinats, comme avec Kim Jong-nam, le frÚre du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, assassiné le avec du gaz VX à l'aéroport de Kuala Lumpur.

Le , Sergueï Skripal, 64 ans, agent double russe réfugié en Angleterre et sa fille Yulia, 33 ans, auraient été victimes à Salisbury d'une tentative de meurtre par empoisonnement à l'agent innervant Novitchok.

Notes et références

  1. (en) « Medical Management Guidelines for Nerve Agents: Tabun (GA); Sarin (GB); Soman (GD); and VX », sur https://www.atsdr.cdc.gov/, (consulté le ).
  2. (en) Frederick R. Sidell, Medical aspects of chemical and biological warfare, Borden Institute, Walter Reed Army Medical Center, 1997, p. 131-139. (ISBN 978-9997320919)
  3. (en) Charles B. Millard, Gitay Kryger, Arie Ordentlich, Harry M. Greenblatt, Michal Harel, Mia L. Raves‖, Yoffi Segall, Dov Barak, Avigdor Shafferman, Israel Silman et Joel L. Sussman, « Crystal Structures of Aged Phosphonylated Acetylcholinesterase:  Nerve Agent Reaction Products at the Atomic Level », Biochemistry, vol. 38, no 22,‎ , p. 7032-7039 (PMID 10353814, DOI 10.1021/bi982678l, lire en ligne)
  4. (en) Charles B. Millard, Gertraud Koellner, Arie Ordentlich, Avigdor Shafferman, Israel Silman et Joel L. Sussman, « Reaction Products of Acetylcholinesterase and VX Reveal a Mobile Histidine in the Catalytic Triad », Journal of the American Chemical Society, vol. 121, no 42,‎ , p. 9883-9884 (DOI 10.1021/ja992704i, lire en ligne)
  5. (en) Frederick R. Sidell, Medical aspects of chemical and biological warfare, Borden Institute, Walter Reed Army Medical Center, 1997, p. 147-149. (ISBN 978-9997320919)
  6. (en) Frederick R. Sidell, « Soman and Sarin: Clinical Manifestations and Treatment of Accident of Accidental Poisoning by Organophosphates », Clinical Toxicology, vol. 7, no 1,‎ , p. 1-17 (PMID 4838227, DOI 10.3109/15563657408987971, lire en ligne)
  7. (en) Yuji Nishiwaki, Kazuhiko Maekawa, Yasutaka Ogawa, Nozomu Asukai, Masayasu Minami et Kazuyuki Omae, « Effects of Sarin on the Nervous System in Rescue Team Staff Members and Police Officers 3 Years after the Tokyo Subway Sarin Attack », Environmental Health Perspectives, vol. 109, no 11,‎ , p. 1169-1173 (PMID 11713003, PMCID 1240479, DOI 10.2307/3454865, JSTOR 3454865, lire en ligne)
  8. (en) Tamie Nakajima, Setsuko Ohta, Yoshimitsu Fukushima et Nobuo Yanagisawa, « Sequelae of Sarin Toxicity at One and Three Years After Exposure in Matsumoto, Japan », Journal of Epidemiology, vol. 9, no 5,‎ , p. 337-343 (PMID 10616267, DOI 10.2188/jea.9.337, lire en ligne)
  9. (en) T.-M. Shih et J. H. McDonough, « Efficacy of biperiden and atropine as anticonvulsant treatment for organophosphorus nerve agent intoxication », Archives of Toxicology, vol. 74, no 3,‎ , p. 165-172 (PMID 10877003, DOI 10.1007/s002040050670, lire en ligne)
  10. (en) M. Eddleston, L. Szinicz, P. Eyer et N. Buckley, « Oximes in acute organophosphorus pesticide poisoning: a systematic review of clinical trials », QJM: An International Journal of Medicine, vol. 95, no 5,‎ , p. 275-283 (PMID 11978898, PMCID 1475922, DOI 10.1093/qjmed/95.5.275, lire en ligne)
  11. (en) Vijay Tak, Ajay Purohit, Deepak Pardasani, D. Raghavender Goud, Rajeev Jain et D. K. Dubey, « Simultaneous detection and identification of precursors, degradation and co-products of chemical warfare agents in drinking water by ultra-high performance liquid chromatography–quadrupole time-of-flight mass spectrometry », Journal of Chromatography A, vol. 1370,‎ , p. 80-92 (PMID 25454132, DOI 10.1016/j.chroma.2014.10.030, lire en ligne)
  12. (en) Stuart A. Willison, « Investigation of the Persistence of Nerve Agent Degradation Analytes on Surfaces through Wipe Sampling and Detection with Ultrahigh Performance Liquid Chromatography-Tandem Mass Spectrometry », Analytical Chemistry, vol. 87, no 2,‎ , p. 1034-1041 (PMID 25495198, DOI 10.1021/ac503777z, lire en ligne)
  13. (en) Fredrik Ekström, Andreas Hörnberg, Elisabet Artursson, Lars-Gunnar Hammarström, Gunter Schneider et Yuan-Ping Pang, « Structure of HI-6‱Sarin-Acetylcholinesterase Determined by X-Ray Crystallography and Molecular Dynamics Simulation: Reactivator Mechanism and Design », PLoS One, vol. 4, no 6,‎ , article no e5957 (PMCID 2693926, DOI 10.1371/journal.pone.0005957, Bibcode 2009PLoSO...4.5957E, lire en ligne)
  14. (en) Timur Baygildiev, Alexandra Zatirakha, Igor Rodin, Arkady Brauna, Andrey Stavrianidia, Nadezhda Koryagina, Igor Rybalchenko et Oleg Shpigun, « Rapid IC–MS/MS determination of methylphosphonic acid in urine of rats exposed to organophosphorus nerve agents », Journal of Chromatography B, vol. 1058,‎ , p. 32-39 (PMID 28531843, DOI 10.1016/j.jchromb.2017.05.005, lire en ligne)
  15. (en) Igor Rodin, Arcady Braun, Andrey Stavrianidi, Timur Baygildiev, Oleg Shpigun, Dmitry Oreshkin et Igor Rybalchenko, « ‘Dilute-and-Shoot’ RSLC–MS-MS Method for Fast Detection of Nerve and Vesicant Chemical Warfare Agent Metabolites in Urine », Journal of Analytical Toxicology, vol. 39, no 1,‎ , p. 69-74 (PMID 25326204, DOI 10.1093/jat/bku119, lire en ligne)
  16. (en) PĂ„l Aas, « Future Considerations for the Medical Management of Nerve-Agent Intoxication », Prehospital and Disaster Medicine, vol. 18, no 3,‎ , p. 208-216 (PMID 15141860, lire en ligne)
  17. (en) Jiri Bajgar, Jiri Kassa, Josef Fusek, Kamil Kuca et Daniel Jun, « Chapter 26 – Other Toxic Chemicals as Potential Chemical Warfare Agents », Handbook of Toxicology of Chemical Warfare Agents (Second Edition),‎ , p. 337-345 (DOI 10.1016/B978-0-12-800159-2.00026-9, lire en ligne)
  18. (en) Jonathan B. Tucker, War of Nerves, Anchor Books, New York, 2006, p. 231-232. (ISBN 978-0-375-42229-4)
  19. (en) Vil S. Mirzayanov, State Secrets: An Insider's Chronicle of the Russian Chemical Weapons Program, Outskirts Press, 2008. (ISBN 978-1-4327-2566-2)
  20. (en) Nick A Buckley, Darren Roberts et Michael Eddleston, « Overcoming apathy in research on organophosphate poisoning », BMJ, vol. 329, no 7476,‎ , p. 1231-1233 (PMID 15550429, PMCID 529372, DOI 10.1136/bmj.329.7476.1231, lire en ligne)

Voir aussi

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