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AĂŻn Bessem

AĂŻn Bessem est une commune de la Wilaya de Bouira en AlgĂ©rie (42 000 habitants). Ses habitants sont appelĂ©s AĂŻn-Bessemois.

AĂŻn Bessem
Mairie d'Ain-Bessem .png
Blason de AĂŻn Bessem
Noms
Nom arabe Űčين ŰšŰłŰ§Ù…
Nom amazigh ┄┉┏ ⎱⎻┙┙⎰┎
Administration
Pays Drapeau de l'Algérie Algérie
Wilaya Bouira
DaĂŻra AĂŻn Bessem
Président de l'APC
Mandat
Nouri Mohamed (FLN)[1]
2022-2027
Code postal 10005
Code ONS 1035
DĂ©mographie
Population 42 635 hab. (2008[2])
DensitĂ© 338 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 36° 17â€Č 48″ nord, 3° 40â€Č 12″ est
Altitude 675 m
Superficie 126 km2
Localisation
Localisation de AĂŻn Bessem
Localisation de la commune dans la wilaya de Bouira
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AĂŻn Bessem
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AĂŻn Bessem
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AĂŻn Bessem

    GĂ©ographie

    Situation

    La ville s’étend sur une superficie de 6,3 km2 et se trouve au centre de six daĂŻras de la wilaya de Bouira.

    À 12 km Ă  l'est de la daĂŻra de Bir Ghbalou, Ă  23 km au nord de celle de Sour El Ghozlane, Ă  24 km au nord-ouest de celle de El Hachimia, Ă  27 km de celle de Bouira, Ă  11 km au sud-est de celle de Souk El Khemis, Ă  38 km de la celle Kadiria et Ă  environ 98 km au sud-est d'Alger.

    Relief

    La ville est Ă©rigĂ©e sur une colline de faible hauteur sous forme de cuvette peu profonde, dressĂ©e au milieu d'un vaste plateau de terres arables (sols bruns mĂ©diterranĂ©ens et sols rouges) qui s’étendent du territoire de la Daira de Bouira jusqu'Ă  la DaĂŻra de Berrouaghia sur une superficie totale de 4 590 km2, rĂ©partie entre la wilaya de Bouira et la wilaya de MĂ©dĂ©a.

    Elle est délimitée par les monts de Dirrah à l'est, les monts de la Djurdjura à l'ouest et les monts de Zbarbar au nord.

    Des montagnes boisées qui sont à l'origine d'un climat, souvent assez pluvieux, touchant la Daïra d'Aïn Bessem en lui favorisant un taux de pluviométrie parfois assez conséquent durant des années marquées par une neige légÚre, un temps venteux et humide en automne.

    La rĂ©gion de Sidi Yahia contient la plupart des sommets Ă  forĂȘts denses et impraticables couvrant presque 10 % de la superficie de la DaĂŻra d'AĂŻn Bessem.

    Climat

    DaĂŻra d'AĂŻn Bessem est baignĂ©e par un climat mĂ©diterranĂ©en moyen pluvieux mais en gĂ©nĂ©ral caractĂ©risĂ© par une pluviositĂ© faible et variable voire aride, marquĂ©e par trop de variations baromĂ©triques, trop de vent, et parfois de fortes pluies, une tempĂ©rature moyenne Ă©levĂ©e, une faible hygromĂ©trie et une forte Ă©vaporation (moyenne annuelle d'environ 2 100 mm, les valeurs moyennes mensuelles Ă©voluant d’environ 90 mm de dĂ©cembre Ă  fĂ©vrier Ă  prĂšs de 340 mm au mois de juillet-aoĂ»t). La moyenne annuelle des prĂ©cipitations est de 425 mm (Station mĂ©tĂ©orologique d'AĂŻn Bessem).

    La saison pluvieuse dure d'octobre à avril-mai, avec des maxima en novembre-décembre et mars-avril. L'été est marqué par une sécheresse avec des vents desséchants Chergui et Sirocco.

    Des tempĂ©ratures Ă©levĂ©es en Ă©tĂ© (moyenne mensuelle au mois d'aoĂ»t est de 38,8 °C), peuvent ĂȘtre cependant en hiver suffisamment froide pour contraindre les cycles vĂ©gĂ©tatifs.

    La sĂ©vĂ©ritĂ© des conditions associĂ©e Ă  une pĂ©riode relativement froide en hiver et une pĂ©riode Ă  rude sĂ©cheresse en Ă©tĂ©, imposent d’étroites contraintes Ă  l’agriculture.

    Les maraĂźchages sont cultivĂ©s en mode d'irrigation (pĂ©rimĂštre des Aribs : 2238 hectares) des eaux prĂ©levĂ©es Ă  partir du barrage Lakehal (capacitĂ© : 30 hm3) - et nĂ©cessitant pour l'irrigation des cultures dans l'enceinte pĂ©rimĂštre classĂ© un dĂ©bit de 4 500 Ă  5 000 m3/an/ha uniformĂ©ment rĂ©parti durant toute l’annĂ©e pour permettre de garantir la vĂ©gĂ©tation des espĂšces les plus exigeantes (arboriculture industrielle, maraĂźchage, fourrages
).

    Les cultures cĂ©rĂ©aliĂšres (blĂ© farine orge et avoine) sont praticables en pluvial, mais le rendement reste infĂ©rieur Ă  20 q/ha.

    Les vergers ont un déficit hydrique annuel en cause d'un rendement fruitier peu conséquent.

    En-dessous de 3 000 m3 de dĂ©bit journalier, on ne peut cultiver que des cĂ©rĂ©ales, des lĂ©gumineuses, un peu de maraĂźchage en dĂ©robĂ© avec rĂ©duction des superficies de maniĂšre Ă  garantir une irrigation rĂ©guliĂšre.

    RĂ©seau hydrographique

    Le quota des eaux d'irrigation du pĂ©rimĂštre des Arribs est attribuĂ©e par le ministĂšre des Ressources en eau par autorisation de prĂ©lĂšvements des eaux (variable d'une annĂ©e Ă  une autre en rapport au volume de stockage) Ă  partir du barrage Lakehal. La capacitĂ© est de 30 hm3.

    Le barrage se remplit en fonction du taux de pluviomĂ©trie enregistrĂ© chaque annĂ©e dans son bassin versant situĂ© Ă  l'Ouest de son implantation couvrant une superficie totale mesurĂ©e de 245 km2 (Monts de Dirrah) dont les affluents installĂ©s sur des terrains impermĂ©ables et possĂ©dant de trĂšs fortes pentes Ă  caractĂšre torrentiel (pentes moyennes des bassins d’accumulation de 15 Ă  22%).

    Une zone à météo variable de faible à moyenne taux de pluviométrie souvent abondant ajoutées parfois à une partie d'apports immobilisées sous forme de neige de décembre à avril.

    Le barrage Lakehal assurait l’alimentation en eau potable (AEP) de plusieurs localitĂ©s oĂč la distribution est organisĂ©e par l'Agence algĂ©rienne des eaux-Organisme d'AĂŻn Bessem :

    • AĂŻn Bessem : 45 600 habitants - Consommation AEP : 2 000 m2
    • El-Hachimia : 16 000 habitants - Consommation AEP : 1 500 m2
    • Volume quotien rĂ©levĂ© AEP : 6 000 m3 d’eau/ jour : Consommation annuelle : Deux millions de m3.

    Le barrage Lakehal avait assurĂ© l'approvisionnement en eau potable AEP des communes : AĂŻn Bessem, Sour-El-Ghozlane et El-Hachimia de 1990 Ă  2011, date Ă  laquelle le barrage fut affectĂ© exclusivement Ă  l'irrigation aprĂšs la rĂ©alisation du grand projet rĂ©gionale d’AEP, dont le prĂ©lĂšvement des eaux s'effectue Ă  partir du Barrage de Koudiat Acerdoune (Commune de Maala - Wilaya de Bouira). La capacitĂ© du barrage est de 655 millions m3.

    Un projet national (652 km de conduite – avec 8 stations de reprise) a Ă©tĂ© entrepris par l’État dans le cadre de l’alimentation en AEP de quatre wilaya : Bouira, MĂ©dĂ©a, M'Sila et Tizi Ouzou.

    Les communes concernées par wilaya sont les suivantes :

    Bassin versant du barrage Lakhal

    Les principaux dĂ©bits du bassin versant du barrage Lakehal sont Ă©vacuĂ©s au printemps (pluies et fonte des neiges) et dans une moindre mesure en automne-hiver oĂč l’Oued lakhel est toujours en eau. Par contre, les Ă©tiages sont trĂšs rĂ©duits : moins de m3 s−1 au dĂ©bouchĂ© de la carriĂšre « AgrĂ©gats » de juillet Ă  septembre ou octobre. Les variations interannuelles sont moyennes : les apports de l’Oued Lakhel ont un dĂ©bit moyen de 1,7 m3 s−1.

    Les caractĂ©ristiques topographiques et morphologiques des bassins d’alimentation, aggravĂ©s par le caractĂšre souvent orageux des prĂ©cipitations en montagne, sont responsables de ce dĂ©bit moyen vĂ©hiculĂ© par l’Oued Lakhel lorsqu’une averse affecte tout le bassin d’alimentation, la crue est toujours caractĂ©risĂ©e par un « pic » aigu, un court temps de montĂ©e et une dĂ©crue rapide, rĂ©sultat de la topographie et de la morphologie du bassin (raideur des pentes, faible taux de boisement, absence de champ d’inondation en amont).

    Les rĂ©gimes sont trĂšs variables d’une saison et d’une annĂ©e Ă  l’autre.

    Nappe phréatique

    La nappe phrĂ©atique a Ă©tĂ© mise Ă  contribution par les services hydrauliques dĂšs la crĂ©ation du pĂ©rimĂštre des Arribs avec refus des autorisations des forages pour Ă©viter le rabattement de la nappe qui n'est pas profonde. La tranche utile de la nappe ne dĂ©passe guĂšre la dizaine de mĂštres, elle est hĂ©tĂ©rogĂšne. La profondeur du toit de la nappe a tendance Ă  ĂȘtre d’autant plus grande que l’altitude du terrain naturel est plus Ă©levĂ©e. La nappe circule de l’Est vers le nord-ouest ou le nord ou d’Ain-Bessem vers Bir-Gbalou. Au total, sur plus de 60 % de la superficie de la plaine des Arribs, le toit de la nappe se trouve Ă  moins de 10 m de profondeur, qui correspond sensiblement Ă  la limite Ă©conomique des pompages (compte - tenu du rabattement de la nappe provoquĂ© par le soutirage). L'alimentation de la nappe du pĂ©rimĂštre se fait Ă  partir de deux sources : Ain Beida - Meghenia et les eaux de pluies.

    Le pĂ©rimĂštre des Arribs est de 2 200 ha. La petite et moyenne Hydraulique (PMH) va de 3000 Ă  3 500 ha.

    Le pĂ©rimĂštre des Aribs d'un superficie classĂ©e de 2 238 hectares fait partie des amĂ©nagements de grande hydraulique qui s’intĂšgrent dans le projet Ă©tatique d’augmentation et de sĂ©curisation de la production agricole nationale. Ils sont gĂ©rĂ©s par l’Office National de l’Irrigation et du Drainage (ONID).

    AccĂšs

    Toutes les routes sont goudronnées (nationales, départementales et communales). Ain-Bessem est reliée à chacune de ses communes limitrophes par une route individuelle.

    Étant donnĂ© que la ville est situĂ©e sur une surface plate, elle compte plusieurs accĂšs :

    • La premiĂšre route est dĂ©partementale passant par le bourg de Sidi Yahia et donnant directement vers Djebahia pour aller vers Alger.
    • La deuxiĂšme est une route Nationale (RN 08) passant par Bir Ghbalou via Tablat pour aller droit sur Alger.
    • La Route Nationale (RN 08), donne un second accĂšs vers Alger, passe par Bouira et accĂšde Ă  l’autoroute Est-Ouest.
    • Les voyageurs venant de l'Est et de la Kabylie passent par Bir-Ghbalou pour aller vers la Wilaya de MĂ©dĂ©a ou vers l'Ouest AlgĂ©rien. Avant 1983, la route Nationale (RN 08) traversait la ville en plein centre. À partir de 1984, lu nouveau accĂšs hors- ville est amĂ©nagĂ© donnant un tronçon express de km de long, large, rapide et rĂ©servĂ© aux vĂ©hicules de transit.

    La densité du réseau routier place Ain-Bessem comme point de convergence pour le transport interrégional (Bouira, Tizi Ouzou, Médéa, Wilayas de l'Est et de l'Ouest).

    Étymologie

    PremiĂšre version

    Une premiĂšre version suppose que le nom « Ain-Bessem » provient Ă  son origine d'un mot composĂ© en langue turque kaynak gĂŒlĂŒmseme (source-sourire), qui servait aux Turcs Ă  dĂ©signer le village suivant la loi de circonstances, relative au bornage des frontiĂšres et au dĂ©veloppement des rĂ©gions (vers 1625), visant l'organisation administrative ottomane, harcelĂ©e sans cesse par des querelles autour des frontiĂšres historiques du royaume de Koukou. Sa prononciation Ă©tait cependant difficile pour les habitants, qui parlaient arabe.

    Les Turcs se sont référés à la géographie des régions pour y donner les noms. L'expression vient de l'abondance des sources dans la région. Historiquement : Un acte de propriété localisant dans la région, exactement à Ouled Amar, et datant de la période du rÚgne ottoman mentionne le Nom Ain-Bessem et précise la date de 1630.

    DeuxiĂšme version

    Dans la seconde version, l'origine du nom « Ain-Bessem » suppose qu'Ă  l'Ă©poque turque, un vieux sage connu sous le nom de « Bessam » passait la majoritĂ© de son temps sous un arbre Ă  cĂŽtĂ© d'une source fraĂźche. Les passagers en quĂȘte d'eau s'arrĂȘtaient pour s'y approvisionner. AprĂšs sa mort, son nom fut donnĂ© Ă  la source, ce qui a donnĂ© « Ain-Bessem » Ă  la suite de la construction du village aux temps des Turcs. En arabe, « Ayn Bassam » veut dire « Source de Bassam ».

    TroisiĂšme version

    La troisiĂšme version suggĂšre que le nom viendrait des deux mots turcs « beƟ çam » qui veut dire en français « Cinq pins ». Ce nom turc dĂ©signait cinq pins gigantesques au feuillage vert clair, havre de pause pour les soldats turcs, et qui se trouvait Ă  cĂŽtĂ© d'une source d'eau potable.

    Cette expression se prononce phonĂ©tiquement Beuchjam en turc. La langue arabe changea le mot par une phonĂ©tique combinatoire, supprimant le « euch », remplacĂ© par « esse », plus rĂ©pandu. L’expression donne donc phonĂ©tiquement dans le parler arabe « besse-same », combinĂ© avec le mot « Ayn » qui veut dire « source », en rĂ©fĂ©rence Ă  la source d'eau qui s'y trouvant, pour former « Ayn Besse same ».

    QuatriĂšme version

    La quatriĂšme hypothĂšse propose que l'appellation dĂ©rive de l'arabe « Ayyn Tebsamm », signifiant « source du sourire ». Elle viendrait des arabes Omeyyades qui auraient rapportĂ© du Proche-Orient l'habitude de donner le nom de « Ayn » Ă  chaque ville oĂč ils constataient l'abondance des eaux.

    CinquiĂšme version

    Une derniĂšre version affirme que le lieu-dit « Ain-Bessem » fut baptisĂ© ainsi par un officier de l'armĂ©e turque originaire d’ArmĂ©nie. Y voyant de grandes maisons, il avait pensĂ© aux chĂąteaux d'ArmĂ©nie. Le mot « Perd » signifie « chĂąteau » en armĂ©nien. Il est prononcĂ© « Bir » (puits) par les Arabes. Il a Ă©tĂ© combinĂ© avec le mot arabe « Tebsam » (sourire). Par la combinaison des deux mots, ils ont formĂ© le mot « Bir-Tebsam ». « Bir » par a ensuite Ă©tĂ© remplacĂ© par « Ayn », moins lourd phonĂ©tiquement ce qui rĂ©vĂšle qu'ils avaient utilisĂ© « Basma » qui veut dire risette au lieu de « Tebsame » qui veut dire sourire. Donc, l'appellation juste serait Ayn El basma qui s'est transformĂ©e en un mot court phonĂ©tiquement pour donner tabassame qui veut dire il a souri. Au fur et Ă  mesure du temps le mot a Ă©tĂ© transformĂ© pour dĂ©signer que celui qui boit de la source sourit, donnant Ayn El Bassame. Ensuite, le mot fut Ă©courtĂ© par la suppression de l'article El pour ainsi dire Ayn bessame, aujourd'hui Ain-Bessem.

    Histoire

    Ain-Bessem Ă©tait connue Ă  l’époque romaine sous le nom de « Castellum Auziens », qui signifie en Latin « village lointain d’Auzia », ville actuelle de Sour El Ghozlane. Dans sa composante historique romaine, Castellum Auziens reprĂ©sentait un prolongement de la ville d'Auzia situĂ©e Ă  moins de 17 km.

    À l'origine, Auzia Ă©tait une ville numide fondĂ©e en 33. av. J.-C. dans la province romaine Africa par l'empereur Auguste. Il s'agit d'une enceinte romaine urbanisĂ©e de forme ovoĂŻde, clĂŽturĂ©e par un mur en pierre d’une Ă©paisseur de 75 cm et long de 3 250 m, qui existe encore aujourd'hui.

    Auzia constituait la grande caserne militaire romaine du centre de l'Algérie, disposant de cohortes et escadrons de vexillaires maures dirigés par un corps de cavalerie avec décurions sous ordre (inscription : Praefectus claudus). Ces troupes formaient une armée de surveillance de la zone allant de Tiranadi (actuelle Berrouaghia) jusqu'aux montagnes du Djurdjura, celles des Babors et celles des Bibans).

    La ville de Rapidum (actuelle Djouab) fut érigée en l'an 46 en un bastion avancé de centurions pour défendre Auzia des attaques des Bawares, tribus berbÚres, appelés également les Quinquegentiens ou les cinq tribus fédérées du Djurdjura, des Babors et des Bibans.

    Si les chemins de l'histoire restent quelque peu obscurs, des récits cités par de nombreuses légendes mentionnent Auzia, Castellum Auziens Tiranadi et Medinum (Bouira) et constituent un point de départ dans le cadre de recherches sur l'histoire.

    En effet, Ă  Aumale, une inscription datant de 261 apr. J.-C. mentionne un chef numide du nom de Faraxen[3] (supposĂ© natif de Castellum Auziens). Faraxens Ă©tait un rebelle quinquĂ©gentien actif dans les forĂȘts de l'actuelle station thermale de Faraxan ou Hammam Fraxa (commune relevant actuellement de la wilaya de M'Sila) d’une superficie totale de 135 km2. Cette forĂȘt est un espace boisĂ© naturellement entre Sour El Ghozlane – El Hachimia allant jusqu’à Oued El Berdi au nord et s'Ă©tendant au sud de Zriba Ă  El Masdour en passant par Ouled Rached, Belgat et Bordj Okhriss. Faraxen aurait investi Castellum Auziens et repoussĂ© les Romains aprĂšs avoir dĂ©truit le quartier gĂ©nĂ©ral du commandement de frontiĂšre en s’accaparant de tous les biens de la colonie, contrĂŽlant alors la totalitĂ© de la rĂ©gion des Arribs (actuelle rĂ©gion Ain-Bessem –Bouira). Il aurait installĂ© aux alentours de la ville de Hoche (actuelle Khabouzia) le campement de son armĂ©e.

    Il serait probable que les quelques vestiges recensĂ©s au Douar Ouled Alliane serait une preuve[4]. Tacite (historien et sĂ©nateur romain nĂ© en 58 av. J.-C. et mort vers 120 apr. J.-C.) dans une Ɠuvre Ă©crite en 109 apr. J.-C., Les Histoires (Historiae) mentionne le Castellum Auziense (Ain-Bessem), quartier gĂ©nĂ©ral du commandement de frontiĂšre et qui portait le titre de colonie[5]. Par contre, il est supposĂ© que Faraxen Ă©tablit une nouvelle colonie Ă  Castellum Auziense qui effraya longtemps l’armĂ©e romaine. De plus, l'historien grec d'expression latine Ammien Marcellin (v. 330 - 395) mentionne dans son Res GestĂŠ, ce dernier Ă©tant en quelque sorte une suite de l'histoire de Rome Ă©crite par Tacite, que le point corrĂ©latif Ă  Auzia Ă©tait Castellum Auziense, Ă©rigĂ©e comme poste avancĂ© pour la protection d'Auzia. Une borne milliaire trouvĂ©e par des colons français, maçonnĂ©e dans le mur de la ferme dite dĂšs lors Giovanni, situĂ©e Ă  9 kilomĂštres au nord-est de Sour El Ghozlane, Ă  l'endroit dit El-Abia et se trouvant Ă  moins de 11 km d’Ain-Bessem conforte cette hypothĂšse. Elle porte en effet une inscription gravĂ©e sur pierre calcaire couchĂ©e d'environ 1,10 m sur 60 cm de haut : LIMES PRAFR "Limes ProvinciĂŠ AfricĂŠ" (« Limites de la province africaine »). Ainsi, les Romains ont perdu Castellum Auziense, reconnu en une rĂ©gion agricole, constituant le grenier par excellence pour rĂ©pondre aux besoins alimentaires de toute la rĂ©gion. En parallĂšle, son sol fertile fut exploitĂ© dans la culture viticole oĂč le vignoble faisait les meilleurs revenus car la majoritĂ© des vins romains venaient de Castellum Auziense. Les rĂ©gions rĂ©putĂ©es pour leur vins comme Castellum Auziense sont gĂ©nĂ©ralement situĂ©es dans des cuvettes avec un sol trĂšs fertile, et qui devait ĂȘtre un terrain, un lieu d’affrontement continu entre les Romains et les QuinquĂ©gentiens dans le long cycle des guerres romano-numides aux Ier siĂšcle-IIe siĂšcles apr. JC. Castellum Auziense serait Ă  l’origine de la premiĂšre du cycle des guerres romano-numides dans le centre de l'AlgĂ©rie et qui s’est achevĂ© par la dĂ©faite des Romains en particulier face aux Numides des monts des Caprarienses (Djurdjura[6]), qui constituaient une grande force et puissante tribus fĂ©dĂ©rĂ©e. Il est dit que Firmus, gĂ©nĂ©ral des Maures en Afrique romaine au IVe siĂšcle s’est rĂ©voltĂ© contre l'empereur Valentinien II et est vaincu par ThĂ©odose l'Ancien grĂące au soutien qu'apporte Ă  ce dernier le frĂšre de Firmus, Gildon.

    Firmus serait né dans les monts de la Djurdjura (actuelle grande Kabylie). Il est le fils d'un regulus maure et chrétien donatiste, Nubel, et le frÚre de Gildon et Sammaque. Il se révolta contre les Romains en y soulevant toute la Maurétanie césarienne[7]. AprÚs quelques succÚs, comme la prise de Césarée de Maurétanie, il fut forcé de se donner la mort en 372 ou 375 aprÚs avoir été défait par Théodose l'Ancien, pÚre de Théodose Ier à Castellum Auziense.

    L'armĂ©e de ThĂ©odose Ă©tait formĂ©e par des armĂ©es composites, africaines et gauloises, repris en main et ressoudĂ©s comme des soldats, en les associant Ă  la dĂ©fense des provinces et l’armĂ©e Romaine. Ces Ă©vĂ©nements furent suivis par le « geste » de Gildon en l’an 397[8].

    Époque romaine

    Les attaques rĂ©pĂ©tĂ©es sur Auzia par les Quinquegentanei (« cinq tribus »), une confĂ©dĂ©ration tribale maure qui s'opposa Ă  Rome en MaurĂ©tanie CĂ©sarienne, incitĂŒremt les Romains Ă  entamer une politique de conquĂȘte vers d'autres territoires, car leurs limites frontaliĂšres n'Ă©taient pas fixĂ©es de façon unanime. Cette initiative permet l'intĂ©gration partielle des plaines d'Ain-Bessem et d'El-Hachimia Ă  la structure politique de la ville d'Auzia.

    MĂȘme si cette derniĂšre est situĂ©e sur une position facilement dĂ©fendable, son expansion rapide attire les populations de toute la rĂ©gion. Les Romains fondent donc en 16 av. J.-C. la ville de Castellum Auziens (chĂąteau d'Auzia), actuelle Ain-Bessem, en deuxiĂšme forteresse de renfort militaire aprĂšs celle de Rapidi (Djouab) et un troisiĂšme fort de surveillance Ă  Bouira, dĂ©nommĂ© « Castellum Medianum » ou le pays des Isaflenses en raison de l'agitation populaire et du surpeuplement de la ville d'Auzia. Ce choix permettait d'exploiter les terres agricoles de Castellum Auziens (blĂ©, orge, avoine et vins).

    Une inscription sur une pierre tombale, retrouvée du cÎté de Bir-Ghalou, révÚle également l'existence de vignobles.

    Les Romains font construire plusieurs édifices militaires sans parvenir à réaliser les constructions prévues en raison des attaques répétées des Maures. Cependant, Castellum Auziens prend bientÎt l'aspect d'une cité romaine à édifices éparpillés çà et là, sans plan d'urbanisme, ni muraille de défense. La petite bourgade connait une intense activité agricole.

    À Aumale, une inscription datĂ©e de 261 apr. J.-C. mentionne le nom du chef Faraxen, qui serait peut-ĂȘtre un rebelle quinquagentien ayant conquis Castellum Auziense pour obtenir le contrĂŽle de la totalitĂ© de la rĂ©gion des Arribs et aurait installĂ© aux alentours de la ville de Hoche (actuelle Khabouzia), le campement de son armĂ©e. Ammien Marcellin mentionne dans son Res GestĂŠ les terres fertiles de Castellum Auziens.

    Une borne milliaire, trouvée par des colons français, et maçonnée dans le mur de l'une portait l'inscription gravée sur pierre calcaire : Limes Prafr Limes ProvinciÊ AfricÊ (« limites de la province africaine »)).

    Époque numide

    La citadelle localisĂ©e du cĂŽtĂ© de Ouled Yazid Ă  km d'Ain-Bessem, aurait servi de prison aux rĂ©voltĂ©s accompagnant le gĂ©nĂ©ral Firmus aprĂšs sa dĂ©faite. À l'Ă©poque de la premiĂšre guerre punique, qui Ă©clata en 264 av. JC, le gĂ©nĂ©ral carthaginois Hannibal Gisco aurait installĂ© Ă  Castellum Auziense un bastion avancĂ© destinĂ© au recrutement de mercenaires.

    En 21 av. JC, Castellum Auziense, Auzia, Rapidum et Tirinadi sont sous les ordres du proconsul de la province d'Africa vetus, en raison du danger des tribus libyques nomades du nord du Sahara sur les provinces africaines de l'Empire. Castelum Auziense est reconvertie en un bastion militaire, plus tard détruit par Balbus et ses alliés Gétules.

    Aux temps des PhĂ©niciens, la ville bĂ©nĂ©ficia du privilĂšge du statut de grand marchĂ© Ă  gros bĂ©tail. En quĂȘte de bĂ©tail, les PhĂ©niciens ont Ă©tendu leur rĂ©seau commercial dans les hauts plateaux, investis par des nomades Ă©leveurs. Castellum Auziens Ă©tait la plaque tournante du marchĂ© animal pour approvisionner les ports d’Icosium, Tipasa et Cherchell.

    Par ailleurs, plusieurs piÚces de monnaie de Syphax y ont été retrouvées. Durant la campagne de Syphax pour écraser les Massyles, Castellum Auziense fut considéré comme un relais de pause pendant plusieurs mois des trois centuries de soldats envoyés par Rome. Au démantÚlement du royaume de Syphax, la région d'Auzia est unifiée au royaume de Massinissa. AprÚs la chute de Carthage, Auzia, Castellum Auziense, Rapidum et Tirinadi, sont occupées de nouveau par les Romains.

    En 430, la rĂ©gion subit les attaques rĂ©pĂ©tĂ©es des Vandales, de passage dans la rĂ©gion pour la conquĂȘte d'Hippone, et des Alains sous le rĂšgne de GensĂ©ric.

    Époque des Vandales et des Alains

    Sous le rĂšgne des Vandale et Alains, la population devait s'acquitter d'une dĂźme en Ă©change du droit d'ĂȘtre laissĂ©e en paix.

    Castellum Auziense, par la fertilité de ses terres, fut confiée aux mains de propriétaires alains sous les ordres de Genséric, qui en fit sa capitale administrative. Ils contrÎlaient la culture des vignobles et la fabrication des vins, et transportaient directement leurs marchandises au port de Bejaia.

    En 534, à la chute du roi Gélimer, des milliers de soldats fuient dans les régions d'Auzia, Castellum Auziense, Rapidum et Tirinadi. La domination byzantine dans la région fut marquée par la résistance des populations locales, ralliés à la cause des Maghraouas sous les ordres d'Isliten, frére d'Ifren.

    Époque musulmane

    À la conquĂȘte musulmane du Maghreb, les populations d'Auzia, Castellum et Rapidum se sont converties Ă  l'Islam.

    Stabilité et liberté du culte

    Les Omeyyades se sont installĂ©s dans cette rĂ©gion pour une courte durĂ©e. La vie quotidienne des tribus et leur systĂšme organisationnel restent les mĂȘmes, mais les Dachras perdent un peu de leur autoritĂ© au profit des dignitaires nommĂ©s par les Arabes. L'armĂ©e ommeyade n'a jamais investi les villages et bourgs et restait neutre sans ingĂ©rence aucune dans la vie quotidienne des tribus. Cette confiance permit d’enrĂŽler tous les jeunes BerbĂšres pour combattre les troupes de Koceila, supposĂ©es ĂȘtre des apostats.

    Les Arabes en majoritĂ© lettrĂ©s ont vite compris la langue locale, l’amazigh. L'apprentissage de cette langue leur permet de rencontrer rapidement l'assentiment des populations locales, qui se sont converties Ă  l'Islam. En plus, la garantie apportĂ©e par ces officiers arabes de maintenir l'ancienne organisation des populations sans changer de maniĂšre importante leurs traditions mis Ă  part le minimum interdit par le Coran permet d'obtenir leur assentiment. À l’en croire, ces privilĂšges de l'amitiĂ© sont vite devenus des principes rassembleurs Ă  l'armĂ©e arabe Omeyyade et ont transformĂ© les tribus de ces rĂ©gions en vaillants guerriers, capables de dĂ©fendre et de porter au plus haut degrĂ© la puissance des Omeyyades contre les Byzantins. Ensuite, ils se sont ralliĂ©s aux Omeyyades que par croyance religieuse pour s'opposer aux troupes de Koceila. Et il est dit que la raison pour laquelle ils se sont rĂ©voltĂ©s contre Koceila, reposait sur le principe que celui-ci avait abjurĂ© l'islam, s'alliant aux Byzantins alors que les Arribs-Maghrawas sentaient naĂźtre en eux une haine contre les Byzantins. Cette haine mordante avait ses profondes racines dans le passĂ© de la rĂ©gion du fait des massacres sur les populations des tribus des Arribs et celles des tribus des monts de Sidi Attaf lors de leur passage dans la rĂ©gion pour la conquĂȘte de la ville de Frenda, l'antique bourgade des hauts plateaux, habitĂ©e par les tribus zĂ©nĂštes de Banou Ifren, peut-ĂȘtre. Par les bribes de certaines empreintes historiques, il est supposĂ© que les Byzantins auraient empruntĂ© l'itinĂ©raire au sud d'Alger via les monts de Tablat pour atteindre la plaine des Arribs et ensuite prendre d'assaut les BerbĂšres des monts de Dirrah et ceux du Kef Lakhdar (Chellalat El Adhaoura). Puis, ils ont dĂ©truit le ksar de Boukhari, investi Thassemsilt (actuelle Tissemsilt) en un lieu de pause avant l'assaut sur la ville de Tiaret. Finalement, toutes les villes sont tombĂ©es les unes aprĂšs les autres, et la ville de Frenda fut le thĂ©Ăątre de violents combats avant de cĂ©der aux assauts byzantins. Le VIIe siĂšcle a marquĂ© le dĂ©but de l'islamisation de la rĂ©gion des Arribs qui a connu plusieurs gouvernances locales et des pĂ©riodes d'intĂ©gration dans les groupements des empires arabes qui se sont succĂ©dĂ©. Dans toute la rĂ©gion du Titteri jusqu'Ă  la rĂ©gion de la Hodna, les tribus berbĂšres converties Ă  l'Islam ont ƓuvrĂ© Ă  l'islamisation de ces territoires qui s'Ă©tendent de MĂ©dĂ©a Ă  Djelfa et de Tablat Ă  M'sili sur une superficie totale de 98 500 km, englobant les wilayas actuelles de Djelfa, MĂ©dĂ©a, Bouira et M'Sila. À l'Ă©poque omeyyade, la conversion Ă  l'Islam n'Ă©tait pas forcĂ©e, mais ceux qui refusaient Ă©taient sujets Ă  une taxe (Djizya), tandis que les Musulmans payaient la zakĂąt. À cette condition, les BerbĂšres des monts de la Djurdjura se sont rĂ©voltĂ©s contre les Omeyyades. La rĂ©gion des Arribs, bĂ©nĂ©ficiant d'une paix durable, se concentrait exclusivement Ă  la construction de zaouĂŻas pour la diffusion de l'Islam. Par contre, il est rĂ©vĂ©lĂ© que le processus de l'arabisation dans la rĂ©gion fut trĂšs facile et que l'usage de la langue arabe devint plus rĂ©pandu dans les plaines et les hauts plateaux. À la succession de plusieurs dynasties, la rĂ©gion des Arribs n'a connu aucune marginalisation en raison de ses habitants, considĂ©rĂ©s comme Musulmans respectĂ©s.

    Époque turque

    À partir de 1530, la rĂ©gion des Arribs fut complĂštement transformĂ©e par l'autoritĂ© des Ottomans qui construisent plusieurs postes militaires Ă  DraĂą-El-Bordj (Bouira), DraĂą Aicha (Bir Ghbalou), Bordj-Okhriss (Sour El Ghozlane).

    La stratĂ©gie militaire ottomane s’est avĂ©rĂ©e vaine pour contenir les Ă©meutes en raison de l'Ă©loignement de ces postes. De plus, les Ottomans avaient une certaine entente psychologique avec les habitants par sĂ©lection des Chouyoukh de certaines tribus, qui ont Ă©tĂ© privilĂ©giĂ©es pĂ©cuniairement pour leur maintenir la paix.

    En consĂ©quence, leur grande mĂ©fiance envers les tribus de Sidi Khalifa, Ouled Bellil, Maghraoua et Ouled Aiche (Mettenane), s’est soldĂ©e par une Ă©meute temporaire en 1536 oĂč plusieurs heurts ont eu lieu (rĂ©cit populaire mais authentique). Cette pĂ©ripĂ©tie de courte durĂ©e avait quelque peu perturbĂ© la relation entre les Turcs et les Chouyyoukhs et fit engendrer le conflit de la guerre de Titteri entre les tribus des Arribs et Mettenane avec celles de Sour-Ghozlane (d’aprĂšs des rĂ©cits populaires, ce conflit dura presque une semaine) et est nĂ© Ă  la suite de l’intervention des Turcs Ă  Ouled Aich, appuyĂ©s par certains engagĂ©s militaires des tribus de Sour-El-Ghozlane, ce qui irrita les populations.

    À partir de cette action rĂ©pressive sur Ouled Aich, les habitants des Douars des Arribs et de Mettenane se sont mobilisĂ©s et dĂ©clarent la guerre aux tribus du Sud (Sour-Ghozlane). Heureusement, la sagesse du Cheikh de Ouled Khalouf mit fin immĂ©diatement Ă  ce conflit, apaisĂ© par voie de nĂ©gociations directes. Cette paix durable entre ces populations incita les Turcs Ă  Ă©tablir un nouveau traitĂ© avec celles-ci, prĂ©cisant leur rĂŽle autoritaire secondaire sur les populations de la Plaine de Hamza, qui s’étend de Bouira Ă  Berrouaghia, soumises carrĂ©ment sous l’autoritĂ© des Chouyyoukhs – une initiative du Dey du Titteri, qui voulait prĂ©server une grande relation d’entente avec ces populations en raison de son conflit avec le sultan du Maroc et de peur d’un Ă©ventuel refus de ces populations Ă  s'incorporer dans l’armĂ©e turque, en cas de besoin. Cette confiance rĂ©ciproque se traduit par de grands privilĂšges de nĂ©goce sans impĂŽts, la libre circulation des marchandises et surtout la non-ingĂ©rence des Turcs dans les conflits entre ces populations, dirigĂ©es et organisĂ©es en tribus, prĂ©sidĂ©e chacune par un Cheikh–Imam (lettrĂ© coranique) et disposant d’un conseil rĂ©gional dont le siĂšge principal se trouvait Ă  Sour-Ghozlane.

    Il est dit qu’en majoritĂ© les populations de la plaine de Hamza, Ă©taient des agriculteurs et Ă©leveurs, ancrĂ©s dans une grande familiaritĂ© et bon voisinage entre eux, autorisant les mariages et le droit de s’approprier dans n’importe quelle tribu en rapport aux moyens de l’individu. Le bon voisinage ancestral et qui demeure jusqu’à prĂ©sent, entre les tribus de Sour-El-Ghozlane, celles d’Ain-Bessem, celles de Bouira, celles de Tablat et de BĂ©ni Slimane, relĂšve dans l'appartenance ethnique qu’ils y sont liĂ©es profondĂ©ment par les liens parentĂ© et de mariage - des tribus homogĂšnes, organisĂ©es et entourĂ©s par des Chouyyouh Ă  grande Ă©loquence Islamiste et trop influents sur les populations.

    Les relations entre les Turcs et les habitants de la rĂ©gion se sont toujours effectuĂ©es dans un cadre de politesse amicale. À dĂ©faut d'intimitĂ©, de confiance et d'abandon, ils ont Ă©tabli une relation sans rancune, sans prĂ©tention ni curiositĂ© car les conseils tribaux qui avaient toute l’autoritĂ© d’agir sans aucune entorse de la part des Ottomans ni celle du Bey du Titteri-MĂ©dĂ©a. Cette relation Ă©tablie par un traitĂ© bilatĂ©ral dura presque trois siĂšcles sans heurts. À cette relation de presque confiance, en 1691, les Chouyyouks des rĂ©gions de Ouled-Driss (Aumale), les Arribs (Ain-Bessem), les tribus d'El-MaĂąouedj (Djouab -Rapidum), les tribus des Ouled Bellil (Bouira), les Bani-Jaad (Tablat) et les tribus de Bani-Lahouas (Sidi yahia -Souk-El-Khmiss) ont ajoutĂ© l'incorporation de centaines de jeunes guerriers dans les contingents militaires du centre en renfort Ă  l'armĂ©e du Dey Chaabane pour la protection des frontiĂšres de l'ouest des assauts du sultan Marocain (rĂ©cit chantĂ© lors des fĂȘtes).

    Époque coloniale

    À l'Ă©poque de la colonisation de l’AlgĂ©rie par la France, le village d'Ain Bessem n'a Ă©tĂ© investi qu'aprĂšs 15 ans, en plein hiver de 1847 (dĂ©cembre) sur l'ordre du Duc d'Aumale, fils de Louis-Philippe, nommĂ© Gouverneur gĂ©nĂ©ral de l'AlgĂ©rie (septembre 1847-fĂ©vrier 1848).

    La chute d'Ain-Bessem ne fut que de courte durĂ©e en raison d'une faible rĂ©sistance de petits groupes d'auto-dĂ©fense, supposĂ©s au nombre de 325 hommes, issus d'une population estimĂ©e Ă  moins de 2 500 habitants, en majoritĂ© des enfants, des femmes et des vieillards.

    Le village a Ă©tĂ© investi aprĂšs un siĂšge de onze jours par le corps d'armĂ©e français, dĂ©pĂȘchĂ© du poste militaire d'Aumale. Les rĂ©sistants presque dĂ©sarmĂ©s, disposant seulement d'Ă©pĂ©es, de haches et quelques fusils Ă  silex et fusils Ă  capsule de fulminate de mercure, ont fui dĂšs les premiĂšres attaques du contingent français, les massacres Ă  grande Ă©chelle, perpĂ©trĂ©es par l'armĂ©e française pour regagner les montagnes de Z'barbar et de SoufflĂąt (actuelle Commune d'El Mokrani) pour Ă©chapper aux reprĂ©sailles des soldats français. La chute d'Ain-Bessem eut lieu aprĂšs celle d'Auzia, colonisĂ©e plus tĂŽt 1845. La ville romaine d'Auzia (romaine) connue avant Ă  l'Ă©poque turque de Sour-El-Ghozlane a Ă©tĂ© choisie pour sa position gĂ©ographique (situĂ©e aux portes du Sahara) pour l'installation du premier poste militaire français. Ain-Bessem fut rattachĂ©e administrativement Ă  la commune d'Aumale en 1851 avec en prime l'affectation d'une cinquantaine de colons espagnols, installĂ©s dĂ©finitivement en tant que propriĂ©taires fonciers. Le nom actuel d'Ain Bessem a Ă©tĂ© maintenu administrativement Ă  l'appellation, en cause, il est dit que phonĂ©tiquement le mot composĂ© Ain-Bessem n'Ă©tait pas difficile Ă  prononcer par les Français.

    L'idĂ©e nationaliste et indĂ©pendantiste trouve son origine Ă  l'Ă©poque des annĂ©es 1920, lorsque l'Ă©mir Khaled fonde, en 1919, le Mouvement pour l'Ă©galitĂ© ou la rĂ©forme. Il met un programme en place pour revendiquer l'Ă©galitĂ© entre AlgĂ©riens et Français. DĂšs 1922, il sillonna plusieurs rĂ©gions du centre algĂ©rien dont la rĂ©gion des Arribs (Ain Bessem). Sa visite Ă  la ville d'Ain-Bessem coĂŻncidait avec sa dĂ©mission de son poste d'Ă©lu, affirmant par lĂ  l'impossibilitĂ© des Musulmans Ă  faire entendre leurs voix. L'Émir Khaled est vite accusĂ© d'agitation politique dĂ©magogique, entraĂźnant une dĂ©cision de l'administration française qui offre Ă  l'Émir deux choix : « ou l'internement administratif dans un poste de l'extrĂȘme sud ou le dĂ©part volontaire de l'AlgĂ©rie ». En rĂ©alitĂ©, son passage Ă  Ain Bessem et Bouira a fourni l'Ă©tincelle par excellence au rĂ©veil nationaliste des habitants de la rĂ©gion de Hamza.

    À la fin de 1937, juste aprĂšs la crĂ©ation du Parti du Peuple AlgĂ©rien (ou PPA) fondĂ© le par Messali Hadj, aprĂšs l'interdiction de l'Étoile nord-africaine (ENA), la premiĂšre cellule du PPA est crĂ©Ă©e, composĂ©e de plusieurs activistes : Mihoubi Brahim (horloger - Chahid tombĂ© au champ d'honneur), Kourdali Messaoud (cordonnier), Ait Youcef Arezki (commerçant), Rezig Belkacem (commerçant), SaĂądani Loucif (chauffeur de camion), Harkat Sakkak (cordonnier - Chahid fusillĂ© en 1958), Chettar SaĂądallah (commerçant), Ammar El-Hadi (vendeur, pharmacien), Larek Mohamed (alias Dekriche), fils et petit fils de benguerrah (infirmier/adjoint technique de la santĂ©/Ă©narque), Mebarki Belkacem (forgeron), Zerrouki Abdelkader (commerçant, activiste de l'OS, Chahid tombĂ© au champ d'honneur) et Kermia Ahmed (agriculteur).

    En date du , les activistes PPA relevant de la cellule PPA Ain-Bessem organisent un meeting populaire au square de la ville d'Ain-Bessem en prĂ©sence de Messali Hadj. Un bouquet de fleur lui a Ă©tĂ© remis par Mihoubi Houria, ĂągĂ©e de 10 ans, sƓur de Mihoubi Brahim. DĂšs 1946, des activistes de la cellule PPA d'Ain-Bessem, sont arrĂȘtĂ©s. Il s'agit de Mihoubi Brahim (condamnĂ© Ă  6 ans, prison de Bossuet-BĂ©char), Rezig Belkacem (5 ans, Prison de Serkadji, Alger, ex-prison de Barberousse), SaĂądani Loucif (2 ans, Prison de Berrouaghia), Larek Mohamed (alias Dekriche), fils et petit fils de benguerrah (2 ans de prison, camp de concentration de Sidi Ali dans la rĂ©gion du Dahra), Zerrouki Abdelkader (3 ans, prison de Bettioua).

    Économie

    Agriculture

    L'agriculture est un secteur Ă©conomique important de la commune avec 13 400 hectares de terres rĂ©servĂ©es Ă  la cĂ©rĂ©aliculture, 3 500 ha exploitĂ©es pour les maraĂźchages et 640 ha de vergers. Toute l'Ă©conomie reposant sur le pĂ©rimĂštre irriguĂ© assure plus de 25 000 emplois indirects et 25 000 emplois directs (rĂ©partis sur deux saisons : fĂ©vrier-juin et aoĂ»t-dĂ©cembre). La rĂ©gion est animĂ©e par deux campagnes agricoles. Le pĂ©rimĂštre des Arribs est un Ă©lĂ©ment du vaste systĂšme hydraulique prĂ©vu par l’État durant les annĂ©es 1980. Il est dĂ©nommĂ© « pĂ©rimĂštre des Arribs » en rapport Ă  son implantation dans la rĂ©gion des Arribs. Lors de sa crĂ©ation en 1986, il englobait non seulement la commune d’Ain Bessem, mais Ă©galement plus de 600 hectares dans la commune de Bir-Ghabalou, et plus de 655 hectares dans la commune de Raouraoua. Il est de forme trapĂ©zoĂŻdale sur une superficie de 2 238 hectares irrigables, et s’étend Ă  l’ouest jusqu’à bir-Ghabalou, au nord-est jusqu’à Ain-Bessem et Ă  l’ouest vers Raouraoua. Au sud, il touche le bourg de Ouled Amar.

    Il s’agit d’une crĂ©ation artificielle couvrant un peu plus de km2. Ce pĂ©rimĂštre a ensuite, en 1988, Ă©tĂ© rĂ©duit de 38 hectares en raison de la situation gĂ©ographique de cette superficie irrigable (38 ha) situĂ©e dans une zone dĂ©pourvue d’équipements hydrauliques, c'est-Ă -dire hors pĂ©rimĂštre classĂ© et Ă©quipĂ©.

    Actuellement, le pĂ©rimĂštre des Arribs est subdivisĂ© en trois secteurs : secteur 1, secteur 2, lui-mĂȘme subdivisĂ© en deux sous-secteurs et dont fait partie le sous-secteur 2. Le pĂ©rimĂštre des Arribs est un espace gĂ©ographique relevant d’une administration situĂ©e dans la ville d’Ain Bessem, dont il a toujours subi l’influence politique et Ă©conomique suivant qu’on s’intĂ©resse aux espaces sociaux, Ă  la gĂ©ographie et Ă  l’irrigation. La plaine des Arribs proprement dite figure comme le territoire compris entre Ain-Bessem et Bir-Ghabalou.

    Contraintes et possibilités du milieu naturel

    Au-delĂ  de l'enceinte de la ville Ă  l’ouest et au sud, la commune compte deux grands espaces agricoles situĂ©s Ă  la limite des frontiĂšres de la « zhun » (zone d'habitat urbain nouvelle en AlgĂ©rie), amĂ©nagĂ©e en 1987 pour composer les pĂ©rimĂštres irriguĂ©s des Arribs sur une superficie totale de 2 200 ha partagĂ©s en commun par les communes voisines Bir-Ghbalou et Raouaroua. À l’est, on trouve aussi les terres fertiles Ă  vocation cĂ©rĂ©aliĂšre sur une surface plate qui s’étend d'Ain Bessem Ă  AĂŻn Laloui (1 846 hectares) et au nord, les terres supposĂ©es ĂȘtre les plus fertiles (1 890 hectares) au vu du rendement important des cĂ©rĂ©ales, et qui s’étendent de la fraction d’El-MaĂąchia jusqu’à Ain-Hadjar. La commune est couverte Ă  32 % de montagnes boisĂ©es naturellement (pin, sapin, eucalyptus, chĂȘne vert, frĂȘne, houx, hĂȘtre, orme, peuplier tremble et chĂątaigne).

    Par contre, la commune d’Ain-Bessem Ă  elle seule compte plus de 12 000 hectares (dont un quart de forĂȘts) dont 2 200 hectares affectĂ©s en 1988 Ă  la rĂ©alisation d'un grand pĂ©rimĂštre irriguĂ©, spĂ©cialisĂ©e dans la culture maraĂźchĂšre oĂč la pomme de terre domine toutes les cultures - un espace amĂ©nagĂ© et dotĂ© d'un rĂ©seau hydraulique ramifiĂ© Ă  mode aspersion, desservi par une station de pompage situĂ©e en aval du barrage Lakehel. Le pĂ©rimĂštre irriguĂ© est presque dĂ©pourvue d'habitations, si ce n'est la prĂ©sence de petits bourgs qui s'Ă©parpillent çà et lĂ  Ă  travers sa grande superficie, Ă  l'image des bourgs d'Ouled Zidane, de Tararfa, d'ouled Amar, la Ferme des Arribs et la ferme Hamza. Toutes les terres fonciĂšres appartenaient Ă  l'État, mais ce dernier les a distribuĂ©es en 1989 sous forme d'exploitation collective (E.A.C).

    Bien que l'exploitation maraĂźchage soit si importante du point de vue rentier, plus de 3 700 hectares sont rĂ©servĂ©s exclusivement aux cĂ©rĂ©ales. Les parcelles privĂ©es ne reprĂ©sentent que 11 % des terres sur les 12 900 ha oĂč on compte aussi la prĂ©sence de quelques vergers, dominĂ©s par les oliveraies, estimĂ©es Ă  moins de 720 ha. Dans la partie nord de la Commune, se trouvent les monts d'Ouled Brahim, appelĂ©s massif de Mettenane, font partie des chaĂźnes de montagnes de Z’barbar, Ă  la frontiĂšre de la wilaya de BoumerdĂšs par Kaddara, et les montagnes de Tablat par les monts de Maala. Le point culminant du massif (930 m) est Ă  Sidi Attaf. Le caractĂšre des montagnes est constituĂ© de versants raides. Les populations y pratiquent l’apiculture, l’aviculture, l'arboriculture (Oliveraie), l’élevage bovin et ovin et les quelques surfaces agricoles sont utilisĂ©s en jardins potagers ou Ă  la culture d'orge et d'avoine. À l’ouest, le plateau est de forme tabulaire allant de Ouled M'hia jusqu’à El-Aouakla. Il se caractĂ©rise par une formation de talus d'altitude peu Ă©levĂ©e, oĂč les cours d'eau (oued lakehel, oued Khmiss et oued Khebathna) sont encaissĂ©s dans l'Oued Lakehal et acheminĂ©s vers le barrage de Tilsdit (capacitĂ© : 162 millions m3). Comme le plateau est d'une grande surface agricole estimĂ©e Ă  plus de 34 500 hectares y compris les territoires des communes d'Ain-Laloui et Ain Hadjar, la pratique les cultures cĂ©rĂ©aliĂšres telles que la culture de maraĂźchages y reprĂ©sente moins de 1 000 hectares en rapport au taux de pluviomĂ©trie que cela offre une abondance des eaux, garantissant l’exploitation durant la saison (mars-juin) par le moyen de fosses de rĂ©cupĂ©ration d’eau, creusĂ©es sur les lits des Oueds. Au mois d’aoĂ»t, ces oueds sont assĂ©chĂ©s. Dans cette rĂ©gion, on pratique aussi Ă  grande Ă©chelle l’élevage bovin et ovin (Goura, Ouled M’hia, Rouiba, Sidi Khaled et Sidi Zouikia) ; de ce fait on trouve en abondance du lait caillĂ© distribuĂ© gratuitement. Par contre, dans la rĂ©gion des Arribs du cĂŽtĂ© de Bir Ghbalou et Beni Slimane, les terres sont trĂšs fertiles mais rĂ©servĂ©es exclusivement aux cĂ©rĂ©ales.

    Relance Ă©conomique

    La dynamique commerciale engendrĂ©e aprĂšs la construction du barrage Lakhel en 1986 a permis la rĂ©alisation d'un pĂ©rimĂštre irriguĂ© d'une superficie de 2 300 ha. La production des maraĂźchages en grande quantitĂ© a contribuĂ© Ă  la baisse partielle du taux de chĂŽmage par la crĂ©ation d'emplois directs et indirects.

    La ville d'Ain Bessem a connu une relance économique dÚs 1992, freinée ensuite pendant une dizaine d'années à cause de la décennie noire. Une fois les conflits calmés, la ville s'est redynamisée avec l'arrivée de nouveaux agriculteurs venus des wilayas limitrophes. Spécialisés dans la culture maraßchÚre et profitant des conditions normalisées de l'irrigation dans un périmÚtre affecté aux grandes cultures, ils sont parvenus à des rendements jugés particuliÚrement encourageants :

    • VariĂ©tĂ© Spunta = 450 Qx/Ha ;
    • VariĂ©tĂ© Timate (B) = 410 Qx/Ha ;
    • VariĂ©tĂ© Nicola (B) = 380 Qx/ Ha ;
    • VariĂ©tĂ© DĂ©sirĂ©e = 360 Qx/Ha ;
    • VariĂ©tĂ© Fabela = 380 qx/Ha.

    D'autres variétés sont exploitées comme Diamant (B), Atlas (B) et Bartina mais leur rendement est moyen, et en nette régression en raison du manque de vulgarisation des services techniques agricoles pour les intrants appropriées.

    Concernant la culture cĂ©rĂ©aliĂšre, elle dispose de la plus grande aire de stockage de blĂ© Ă  l’échelle nationale, pour une capacitĂ© totale de 1,3 million de tonnes Ă  stocker dans trois immenses docks et les 32 grands silos de la SN SEMPAC.

    Zone urbaine

    La population de la communeest urbaine à 87 %. Les habitants sont concentrés dans les villes en raison de l'exode rural massif des années 1990 et à cause du manque d'emploi (chÎmage).

    La ville présente une forme rectangulaire. La plupart des voies sont tracées en boulevards et l'alignement des immeubles est de hauteur égale le long d'avenues bordées d'arbres (mûriers, ormes, platanes etc.). Le centre d'Ain-Bessem se distingue par son square, ses deux mosquées et une église catholique datant de 1872 (aménagée en bibliothÚque municipale).

    Intérieurement, Ain-Bessem est délimitée par la ZHUN (zone urbaine) prescrite en 1981. Son extension, d'une superficie de km2 sur toute sa périphérie, a permis de réaliser plusieurs projets : un hÎpital de 250 lits, 600 logements AADL (en cours de construction), les lycées Mokrani (1996) et Technicum (1992), la piscine semi-olympique de 2500 places (2013), la salle omnisports de 5000 places (2003), la Zaouïa Coranique (2014), le collÚge Kamel Joumblatt (1984) et le lotissement Aradh Salah.

    La ville dispose d'un réseau d'assainissement réalisé en 1871.

    Selon les rĂšgles strictes de l'urbanisme, les limites de hauteur des bĂątisses sont fixĂ©es Ă  trois Ă©tages. Aujourd'hui, les nouveaux bĂątiments sont soumis Ă  hauteur maximale autorisĂ©e de 30 m dans les nouveaux quartiers, comme le lotissement Aradh Salah (250 villas), le lotissement de la polyclinique (200 villas), le lotissement Souk-El-Fellah (180 villas) et le lotissement du social (172 villas).

    À l'est de la ville, le colonialisme français a construit dĂšs 1946 la caserne du 410e RAA, composĂ© de tirailleurs sĂ©nĂ©galais et de Congolais. Cette caserne a servi Ă  la torture Ă  grande Ă©chelle et l'exĂ©cution sommaire sans procĂšs de plusieurs activistes algĂ©riens durant la guerre d'AlgĂ©rie. Aujourd'hui, elle a Ă©tĂ© remplacĂ©e par un lotissement de 120 logements.

    À l’ouest se trouvait l'hippodrome des courses au trot organisĂ©es par les colons, qui a ensuite Ă©tĂ© amĂ©nagĂ© en stade communal Ă  partir de 1932. Aujourd'hui se trouvent Ă cet endroit une Ă©cole primaire, des maisons d'habitations et une polyclinique.

    Au sud-est se trouvait aussi le camp de concentration de Z’Mala. Un espace de 8 ha y a Ă©tĂ© amĂ©nagĂ© exclusivement pour les familles des ouvriers des fermes coloniales. Sa construction date de 1906.

    La ville urbaine s'Ă©tend aujourd'hui sur une superficie totale de 2 600 ha rĂ©partis suivant un alignement urbaniste prĂ©cis et reconnu comme l'un des plus perfectibles des villes algĂ©riennes. L’amĂ©nagement est effectuĂ© suivant la conception d’ülots d'habitation, identiques Ă  tous les mesurages au nombre de 510 ilots de 4 ha chacun dans trois lots de 4 ha initialement (1872) Ă©rigĂ©s sur une superficie de 240 ha composĂ©e de 60 Ăźlots de 4 ha avec deux grands espaces libres de 4 ha situĂ©s en plein centre de la ville et dont l’un d’eux abrite le square (jardin publique) et l’autre est rĂ©servĂ© en particulier Ă  l'amĂ©nagement artistique ou utilitaire dans cette place.

    Urbanisme

    Actuellement, Aïn Bessem se divise en plusieurs quartiers : le centre-ville, Ain-Bouakkaz, Entrawibo, Ecotec, Zmala, les tours, Bhaßr, Doublay, El-Qaria, Aradh Salah, Social, Souk El-Felah, 410, Commando, le quartier de la Polyclinique et la cité (actuel édifice du nouveau palais de Justice).

    AĂŻn Bessem dispose d'un plan d’urbanisme Ă©tabli en jumelage et tirĂ© du plan initial de la ville française d’Orange. La construction de la ville dĂ©bute en 1868 comme un projet supposĂ© ĂȘtre de la conception de Prosper de Chasseloup-Laubat, qui visita l’AlgĂ©rie en 1859, dans le cadre de l’étude de la question des ports de refuge Ă  ouvrir sur le littoral algĂ©rien. Il chargea en 1868 son ministre des travaux publics, Edmond Valery Gressier, suivi par Pierre Dorian, de concrĂ©tiser ce projet. Mais la plus importante participation active Ă  la rĂ©alisation de ce projet finalisĂ© en 1884, est l’Ɠuvre de DĂ©sirĂ©-Jules Lesguillier, sous-secrĂ©taire d'État aux Travaux publics (Gouvernement de LĂ©on Gambetta) qui prĂ©levait d’importantes sommes d’argent de la construction des lignes de chemin de fer en Espagne pour le projet AĂŻn Bessem.

    Quartier d'Ain-Bouakkaz

    Au milieu de la plaine des Arribs, Ain-Bouakkaz constitue le cƓur historique de la ville. La crĂ©ation de ce quartier populaire date de 1868, Ă  la suite de la dĂ©cision portant crĂ©ation du village administratif d'AĂŻn Bessem, destinĂ©e Ă  organiser une centaine de colons, installĂ©s en propriĂ©taires fonciers oĂč chacun d'eux disposait d'une superficie moyenne de 280 ha.

    Le baraquement de Ain-Bouakkaz fut créé exclusivement pour contenir les familles indigÚnes des travailleurs et ouvriers choisis pour la réalisation du projet de construction du nouveau village dans la plaine des Arribs.

    Des centaines de familles actuelles sont issues des tribus des Arribs (Ouled Amar, Khebathna, Deghafla, Beni Slim et Sidi Khelifa) ainsi des tribus de Mettenane (Sidi Yahia, Chellala, ouled Brahim, Beni M'sil, Rouabia et El- Khellalda).

    Sociologie urbaine

    Le nombre d’habitants d’AĂŻn Bessem est passĂ© de 26 780 habitants en 1985 Ă  plus de 43 000 habitants en 2014.

    La hausse des prix de l'immobilier explique que la ville est en train de subir une grande mutation. Tout le foncier en hĂ©ritage est mis aux enchĂšres en raison des conflits familiaux, provoquant un exode massif des familles vers d’autres villes, remplacĂ©e progressivement par de nouveaux locataires.

    La commune possĂšde une proportion de classes sociales Ă©levĂ©es par rapport Ă  d'autres villes, mais sa sociologie reste en rĂ©alitĂ© trĂšs contrastĂ©e. Plus de 2 900 emplois sont dans le secteur Ă©tatique. Il y a 3 100 commerçants et 5 000 personnes travaillent dans l'agriculture. Le taux de chĂŽmage est de 9,4 % ; l'absence d'emploi touche en prioritĂ© les diplĂŽmĂ©s universitaires et les jeunes de moins de 23 ans.

    Les revenus rĂ©els des Ain-Bessemois sont trĂšs infĂ©rieurs Ă  leurs revenus nominaux : le coĂ»t de la vie est Ă©levĂ© par les factures d'Ă©lectricitĂ©, de gaz et d'eau et surtout les produits alimentaires. En parallĂšle, la vie continue d'ĂȘtre difficile car certains types de denrĂ©es coĂ»tent plus cher Ă  Ain-Bessem.

    Les marchĂ©s sont monopolisĂ©s par de riches agriculteurs. 30 % des mĂ©nages sont Ă  faible revenu, 25 % des commerçants Ă  moyen revenu et 45 % des mĂ©nages Ă  revenu important. Il y a trĂšs fortes disparitĂ©s de revenus au sein mĂȘme de tous les quartiers.

    Globalement, Ain-Bessem se classe parmi les Daïras algériennes aux seuils de revenus moyens (135e rang / 540 Dairas). On y constate également depuis 1996, la création d'un bidonville d'une trentaine de baraques, auprÚs du cimetiÚre El-Ghorba, construites durant la décennie noire (1992/1999) par des familles pauvres venant des zones rurales. Les nouveaux lotissements concentrent plus de 34 % des ménages en bonne situation. Certains quartiers, comme celui d'Ain-Bouakkaz, les Jardins et El-Karia, cumulent toutes les difficultés sociales : échec scolaire, chÎmage élevé ou encore santé déficiente.

    Certains quartiers se caractérisent par des regroupements communautaires : le quartier d'El-Karia a la particularité de réunir une importante communauté de la tribu d'El-Ouhadia.

    Logements

    En 2012, le nombre total de logements dans la commune est de l’ordre de 9971. L'ancienne ville (fondĂ©e en 1865) compte presque 5710 logements. Les « Nouveaux logements » (construits entre 1970 et 2014) regroupent 4261 logements rĂ©partis comme suit :

    • Les lotissements de la polyclinique : 200 villas),
    • CitĂ© Senoussi Ali : 180 villas,
    • Ferme Haicheur Ali : 65 villas,
    • Commando et Lotissement Social : 412 logements
    • CitĂ© Tali Ali : 100 logements,
    • CitĂ© Bengharabi : 100 logements,
    • Aradh Salah : 250 villas,
    • Les logements sociaux : 970 logements,
    • Kermia Belkacem : 320 logements,
    • Bachir Said : 280 logements,
    • Z’Mala : 230 villas,
    • Les tours : 280 logements,
    • BahaĂźrali : 270 logements,
    • El-Karia : 80 logements,
    • Les Jardins : 170 maisons,
    • L'hĂŽpital : 152 logements,
    • Le cimetiĂšre El-Ghorba : 112 logements,
    • Logements non achevĂ©s (85 %) : 70 logements LPA,
    • Logements non achevĂ©s (68 %) LPP,
    • Logements sociaux (75 %) : 220 logements (CĂŽtĂ© de l'abattoir),
    • Projet AADL : 320 logements (Sempac),
    • Projet : 120 logements (la Cave).

    Parmi ces logements, 84,7 % sont des résidences principales, 8,5 % des résidences secondaires ou locatives et 6,8 % des logements vacants.

    Tous les logements attribués dans le cadre social sont confiés aux propriétaires par acquisition auprÚs de l'Office de la promotion et de la gestion immobiliÚre (OPGI). Ils ne possÚdent en majorité que deux ou trois piÚces, moins 25 % sont de type F4 ou F5 (4 et 5 piÚces).

    Le logement social reprĂ©sente un peu plus de 51 % du parc immobilier urbain, mais ce taux moyen cache de fortes disparitĂ©s dans sa rĂ©partition. Les quartiers pĂ©riphĂ©riques totalisent 100 % des logements sociaux de la ville. La proportion comptabilisĂ©e en 2013 rĂ©vĂšle un manque de 1820 logements pour faire bĂ©nĂ©ficier tous les demandeurs sociaux enregistrĂ©s au niveau de l'AssemblĂ©e populaire communale. La rotation des locataires est faible en raison du niveau Ă©levĂ© des prix de la location. De nombreuses associations de quartiers Ɠuvrent pour trouver des solutions aux mal-logĂ©s et Ă  la prĂ©caritĂ© de personnes sans logement. Actuellement, Ain-Bessem est la deuxiĂšme ville la plus chĂšre dans la wilaya de Bouira en ce qui concerne les prix de logements : F3 = 6 740 000 dinars, soit environ 44 933 euros.

    Administration

    Statut durant la période de la colonisation française

    Un décret du crée les justices de paix d'Aïn Bessem et de Tablat. La circonscription du canton judiciaire d'Aïn Bessem est modifiée par un autre décret daté du .

    À partir du , le village d’Ain-Bessem bĂ©nĂ©ficia du statut spĂ©cial de « DĂ©lĂ©gation communale » jouissant juridiquement de la qualitĂ© de canton judiciaire, regroupant les fractions indigĂšnes du douar Talahlou, douar de Maghraoua, douar Sidi Khalifa, douar El-gharaba, Bir-ghbalou, et le canton judiciaire de Tablat, suivant l'ordonnance du 10 aoĂ»t 1834 proclamant la justice en AlgĂ©rie, terre française[9].

    De 1906 Ă  1932, la dĂ©lĂ©gation communale d’Ain Bessem faisait partie des territoires du dĂ©partement d'Alger, rattachĂ©e administrativement Ă  la Commune mixte d’Aumale (actuelle Sour El Ghozlane).

    Entre 1912 Ă  1930, son statut territorial reste administrativement officieux, gĂ©nĂ©ralement sous contrĂŽle militaire, en raison de la centralisation des pouvoirs administratifs français au niveau d’Alger et en raison d'un projet agricole (1919-1926) visant la constitution d’un grand vignoble de 25 000 ha en vue de l'exportation de vins vers l'hexagone.

    En 1932, Ain-Bessem fut reconnue commune mixte, relevant du dĂ©partement d'Alger et rattachĂ©e Ă  la commune d’Aumale, suivant la loi de 1875 rĂ©organisant les territoires civils.

    La mĂȘme annĂ©e, le siĂšge de la Mairie fut construit, et un conseil communal de rĂ©gime transitoire, composĂ© de huit conseillers Ă©lus par les colons, de confession chrĂ©tienne et influents (propriĂ©taire terrien ou commerçant), et prĂ©sidĂ© par un officier militaire français, fut mis en place.

    Le décret du porta suppression des communes mixtes et généralisation des communes de plein exercice. Ain-Bessem accéda alors au statut de commune de plein exercice.

    Statut aprÚs l'indépendance

    À partir du 5 juillet 1962, date de l’accession de la RĂ©publique algĂ©rienne Ă  l'indĂ©pendance, Ain-Bessem, qui comptait moins de 8 500 habitants selon le fichier de population Ă©tabli au mois de dĂ©cembre 1961 par les autoritĂ©s coloniales et qui servit de fondement juridique au recensement gĂ©nĂ©ral de la population rĂ©alisĂ© en 1966 par l’Office des statistiques, accĂ©da officiellement au nouveau statut de Commune en application du dĂ©cret 63-189 du , premier texte officiel de l'État algĂ©rien rĂ©organisant les communes issues de la colonisation française.

    Elle relevait du dĂ©partement de Titerri, renommĂ© en 1968 wilaya de MĂ©dĂ©a, conformĂ©ment au dĂ©cret 63-189 qui confirmait le maintien des quinze dĂ©partements algĂ©riens. La commune d’Ain-Bessem fut rattachĂ©e territorialement Ă  la sous-prĂ©fecture de Sour-Ghozlane.

    Elle maintint le statut de commune jusqu’en juillet 1974, date Ă  laquelle eut lieu le second redĂ©coupage territorial visant la rĂ©organisation des wilayas et des communes, fixĂ© dans l'ordonnance no 74-69 du dĂ©finissant la nouvelle gĂ©ographie du territoire algĂ©rien avec crĂ©ation de 18 nouvelles wilayas, ce qui portait leur nombre initial de quinze (15) Ă  trente et un (31). La ville relevait dĂšs lors de la wilaya de Bouira et accĂ©dait le 10 novembre 1974 au rang de DaĂŻra. Sa population s'Ă©tablissait en 2002 Ă  36 830 habitants[10].

    Depuis 2012, la Commune d’Ain-Bessem est dirigĂ©e par une AssemblĂ©e Communale, prĂ©sidĂ©e par un micro-parti, le Parti du Renouveau AlgĂ©rien (PRA), majoritaire et dĂ©tenant 11 siĂšges sur les 19 prĂ©vus. Le FLN en possĂšde 5 et le RND 3. Le conseil communal de l'AssemblĂ©e populaire communale est prĂ©sidĂ© par le maire Omari Ahmed, ingĂ©nieur d'État agronome.

    Liste des maires

    Avant 1932, la ville d’Ain-Bessem ne disposait pas d'un statut de commune. Elle relevait de la commune d’Aumale dans le dĂ©partement d'Alger. Elle ne jouissait que du rĂŽle de circonscription administrative, dirigĂ©e par un dĂ©lĂ©guĂ© communal, dĂ©signĂ© Ă  partir de la Commune d’Aumale (actuelle Sour el Ghozlane), chargĂ© de l’ensemble des services administratifs assurant le fonctionnement de la collectivitĂ© territoriale, organisĂ©e dans un Ă©difice situĂ© en plein centre de la ville, exactement en face de la petite mosquĂ©e. Cette organisation administrative est financĂ©e principalement par des rentes de prĂ©lĂšvements fiscaux ; son budget allouĂ© est autorisĂ© suivant la rĂ©partition budgĂ©taire de la Commune d’Aumale. En gĂ©nĂ©ral, le dĂ©lĂ©guĂ© communal est dĂ©signĂ© chef des agents, chargĂ©s des diffĂ©rentes tĂąches dans le cadre de l’organisation du nettoiement, l’hygiĂšne, l’urbanisme, le service forestier, la voirie et tous les besoins en gĂ©nĂ©ral des habitants.

    Liste des délégués communaux
    DĂ©but Fin Nom
    1904 1907 Albert Couteron
    1908 1910 Gabriel Demol
    1910 1915 Hervé Ferrer
    1915 1922 CĂ©dric Aubey
    1922 1926 Olivier Deuze
    1926 1928 Jean-Pierre Douchez
    1928 1930 Bruno Clerc
    1930 1932 Joseph Cretier


    À partir de 1932, la ville connut de grandes extensions urbanisĂ©es, ajoutĂ©es Ă  une croissance dĂ©mographique accĂ©lĂ©rĂ©e Ă  l’arrivĂ©e de centaines de colons italiens, Ă©migrĂ©s et favorisĂ©s par la prĂ©sence d’un Italien en un grand propriĂ©taire terrien connu sous le nom d'Emile Bastianito, qui devint ensuite le maire de la commune Ă  partir de 1934. Deux ans auparavant, Ain Bessem obtint le statut de commune. Son siĂšge fut Ă©rigĂ© en 1932 par un entrepreneur dĂ©signĂ© du Nom de Marcella. La premiĂšre Ă©lection communale a eu lieu au mois d’avril 1932. Un propriĂ©taire d’une boucherie dĂ©signĂ© du nom d'Alain Creuset est Ă©lu Ă  l’unanimitĂ© par suffrage direct des notables de la ville.

    Liste des Maires de la Commune d’Ain-Bessem du temps de la colonisation
    DĂ©but Fin Nom Étiquette
    1932 1936 Alain Creuset Parti socialiste communiste
    1936 1940 Marcel Mourgue Parti socialiste ouvrier et paysan
    1940 1944 Émile Bastianito Alliance dĂ©mocratique
    1944 1948 Émile Oustaint Rassemblement du peuple français (RPF)
    1948 1952 Berty Pich RPF
    1952 1956 Dominique Suart RPF
    1956 1961 Maurice Bertini Parti socialiste autonome

    En gĂ©nĂ©ral, les maires Ă©lus faisaient partie directement Rassemblement du peuple français (RPF), mouvement politique fondĂ© par le gĂ©nĂ©ral de Gaulle le en une sorte de barrage Ă  l’avancĂ©e du Parti du Peuple AlgĂ©rien (PPA) fondĂ© par Messali El-Hadj, mouvement nationaliste qui prĂ©voyait l’union algĂ©rienne (). Le leader nationaliste fort peu apprĂ©ciĂ© par le de Gaulle a Ă©tĂ© interdit de sĂ©jour Ă  Paris. Le , Messali Hadj rentre Ă  Alger et effectue une visite Ă  Ain-Bessem oĂč il tint un rassemblement au mois de novembre 1948 dans le square de l'Ă©glise d'Ain-Bessem, peu avant son retour en France au mois de dĂ©cembre 1958 oĂč il fut arrĂȘtĂ© puis internĂ© Ă  la prison de Belle-Île-en-Mer.

    Le meeting d'Ain-Bessem fut organisĂ© par plusieurs cadres locaux du PPA Ă  l’image de Mihoubi Brahim (martyr), Rezig Belgacem (vivant), Kourdali, Saidani Belgacem, Abdelkader Bouznad (participants actifs Ă  la manifestation du Ă  Alger).

    A priori, la crĂ©ation du RPF visait Ă  mettre en Ɠuvre le programme politique exposĂ© dans le discours de Bayeux, un programme d’action prĂ©voyant mĂȘme le cas de figure de l’intĂ©gration par la force l’AlgĂ©rie Ă  la France, de peur de la montĂ©e du nationalisme algĂ©rien, enclenchĂ© par le mouvement clandestin du Parti du Peuple AlgĂ©rien (PPA) malgrĂ© son interdiction politique en 1939. Le PrĂ©sident du parti dissout crĂ©e un nouveau Parti du Mouvement pour le triomphe des libertĂ©s dĂ©mocratiques (MTLD) de Messali El-Hadj dont la fonction fut d’assurer une succession lĂ©gale au PPA. L’initiative du gĂ©nĂ©ral De Gaulle qui allait dans le sens de contrecarrer la montĂ©e des pro-libertĂ© de l’AlgĂ©rie visait Ă  l’élimination physique de certains activistes algĂ©riens et Ă  l'intimidation des autres pour leur Ă©viter de force Ă  rĂ©flĂ©chir Ă  une quelconque idĂ©e d’indĂ©pendance en s’appuyant en prioritĂ© sur les idĂ©es, censĂ©es ĂȘtre logiques pour la France, du parti de Ferhat Abbas, qui prĂ©conisait l'obtention d’une grande libertĂ© pour les AlgĂ©riens sans rupture avec la France. MalgrĂ© une forte rĂ©pression, l'idĂ©e d'une AlgĂ©rie libre et indĂ©pendante prit de l’ampleur dans les esprits des populations algĂ©riennes et surtout les intellectuels algĂ©riens adhĂ©rĂšrent en masse Ă  ce mouvement pro-libertĂ© de l’AlgĂ©rie avec pour but la rupture pure et simple avec la France.

    À l’indĂ©pendance de l’AlgĂ©rie, le premier maire arabe est nommĂ© Ă  partir du mois de dĂ©cembre 1962 en la personne d'Ahmed Kermia, agriculteur :

    Liste des Présidents de la Commune d'Ain Bessem
    DĂ©but Fin Nom Étiquette
    1962 1964 Ahmed Kermia FLN
    1965 1976 Said Bouziane FLN
    1976 1979 Abderrahmane Larbi FLN
    1979 1981 Mohamed Chemlal FLN
    1981 1985 Rabah Grine FLN
    1985 1988 Said Matari FLN
    1988 1991 Rabah Benazouz FLN
    1991 1992 SaĂąd Moulay FIS (dissout)
    1992 1996 Rabah Benazzouz (délégué communal)
    1996 1999 Moussa Kaci (délégué communal)
    1999 2002 Rabah Benazzouz RND
    2002 2005 Boualem Maouche2005 FLN
    2005 2012 Mohamed Nouri FLN
    2012 2012 Guechou Boualem


    (démission pour raisons de santé)

    PRA
    2012 2017 Ahmed Omari PRA
    2017 2018 Mohamed Nouri
    (en convalescence)
    RND
    2018 BoudjemaĂą Benmahfoud RND


    Services publics

    Alimentation en eau

    L'alimentation en eau potable est assurĂ©e par l'agence de L'AlgĂ©rienne des eaux. Elle dispose d'un grand rĂ©seau alimentĂ© Ă  partir du barrage Lakhal (CapacitĂ© : 30 hm3) Ă  travers une station de pompage et une conduite de refoulement de 500 mm de diamĂštre. L'eau est disponible en continu dans chaque maison abonnĂ©e. En parallĂšle, il se trouve que toutes les maisons de la commune d'Ain-Bessem sont dotĂ©es chacune d'un ancien puits familial, des puits utilisĂ©s et entretenus par les services communaux d'hygiĂšne, urbanisme et nettoyage, qui chaque dĂ©but de l'annĂ©e distribuent des briques hygiĂ©niques aux habitants.

    Transports en commun

    La ville d'AĂŻn Bessem dispose d'un rĂ©seau de lignes de bus et de minibus, desservant 10 lignes, et un mode de transport taxi-locatif sur 4 lignes (Bouira, Sour-El-Ghozlane, El-Hachimia et Bir-Ghbalou). La ville Ă©tait anciennement reliĂ©e Ă  la ligne de chemin de fer Alger-Sour El Ghozlane via Bouira, Ain-Bessem, Ain-Hadjar (Aboutville) et Ain-Laloui (Bertille), supprimĂ©e en 1935 pour des raisons Ă©conomiques, selon des archives de l’époque coloniale.

    Le parc automobile est estimĂ© Ă  plus de 2813 voitures. La circulation routiĂšre dans la zone urbaine est facilitĂ©e par des artĂšres spacieuses (14 m de large), tracĂ©es aux temps du colonialisme. Le stationnement est difficile dans la quasi-totalitĂ© des rues, Ă  cause du non-respect des positions bimensuelles autorisĂ©es au stationnement. La commune a ouvert plusieurs espaces de stationnement aux taxis de location et un espace de stationnement pour bus, prĂ©voyant la construction d'une gare routiĂšre. Cinq agences de location de voitures en libre-service de courte durĂ©e, sont ouvertes.

    Voirie

    AĂŻn Bessem compte 60 voies publiques. La plus large (1 650 m de long et 14 m de large) est la rue Rabah Dermouche. La rue la plus Ă©troite (largeur minimale m) est celle nommĂ©e d'aprĂšs le chahid SĂąad M'Sili. La plus longue (2 520 m) est la rue colonel Si M'Hamed, mais la rue Commandant Si Lakhdar est la rue principale de la ville, longue de 1 150 m.

    Historiquement, le transport à Ain-Bessem avait débuté par la création d'une entreprise privée, la SARL Loucif Slimane El-Charitti, et par l'utilisation des premiers omnibus à chevaux.

    À partir de 1934, Ă  l'Ăšre des tractions, les notables de la ville disposaient de plusieurs modĂšles de tractions CitroĂ«n.

    Les premiers chauffeurs de taxi ont commencĂ© Ă  circuler en 1961. À partir de 1966, d'autres ont desservi les lignes Ain-Bessem-Bouira-Sour El Ghozlane.

    Pour ce qui est du transport inter-villes, les deux entreprises privées Sarl Benamara et celle de Tablati ont utilisé des véhicules modÚles Renault Galion 58 et Berliet Escapade mais ont été concurrencées, puis mises en faillite, par l'entreprise nationale (SNTV) et ses cars modÚle PHC Escapade, Berliet PLR-C et Berliet cruisair III.jpc et, à partir de 1985, par des véhicules de type Van Hool A500/2.

    Patrimoine

    Constructions du XIXe siĂšcle

    Plusieurs Ă©difices ont Ă©tĂ© bĂątis : l’église date de 1872, le groupe scolaire fut Ă©rigĂ© en 1876, la prison (actuel siĂšge de l'Hydraulique) en 1879 et la salle des fĂȘtes fut construite en 1895.

    Constructions du XXe siĂšcle

    • Palais de Justice : 1903
    • HĂŽpital civil Lawrence 40 lits : 1916
    • 1962 - 2018 : Construction de : Nouveau HĂŽpital Ă  120 Lits - Deux polycliniques Ă  90 lits - 04 dispensaires : 35 lits
    • Square publique : 1917
    • La grande rue est composĂ©e de grands Ă©difices : CafĂ© le Glacier, de l’hĂŽtel, et plusieurs bars et restaurants
    • Gare ferroviaire (actuel siĂšge de la sous-prĂ©fecture) : 1927
    • SiĂšge de la Mairie : 1932
    • Poste, banque et contributions diverses : 1932- 1936
    • CinĂ©ma Select : 1932
    • MosquĂ©e : 1934 (centre-ville)
    • Stade communale, initialement construit en hippodrome : 1936 et dĂ©moli et remplacĂ© par un nouveau stade en 1975.
    • Stations d’essences : 1942
    • BP (encore en activitĂ©) Shell et Total (fermĂ©es en 1974) et remplacĂ©s par deux nouvelles stations modernes (Naftal et une Station privĂ©e).

    Outre son chef-lieu, AĂŻn Bessem-centre a Ă©tĂ© composĂ©e Ă  sa crĂ©ation des localitĂ©s suivantes : Ouled Zidane et Ouled Ammar (deux portions de communes dĂ©tachĂ©es de Bir Ghbalou), les Karmia, une partie d'Ouled Ammar (dites Houachria et MaĂŻchia), Sidi Yahia, composĂ©es de Ouled Brahim et Ouled Ziane, Cheboubia, Ouled Lamri, Chaabet Laafia, El Djemaa, El Anceur Labiod, Ouled Belkheir, Sidi Yahia, Ouled Youcef, Ouled Sidi Slimane, Louhaidia, El Mizarguia, Beni M'Sil, Ouled Chouachi, Laouissat, Ouled Madani, El Messabihia, Deraissia, MouataĂą. La ville d’Ain-Bessem fut construite en zone urbaine moderne Ă  partir de 1872. Elle dispose ainsi de plusieurs critĂšres d’amĂ©nagement des normes urbanisĂ©es. Dans le centre-ville, il y a deux espaces verts de 24 000 m2 chacun, sĂ©parĂ©s par la grande rue longue de 1,5 km.

    La ville est composĂ©e d'une centaine d'ilots regroupĂ©s dans un espace de plus 2,7 km2. Chaque Ăźlot compte plusieurs maisons construites en briques rouge et tuiles rouge (AltĂ©rac) dont les façades alignĂ©es dĂ©limitent les rues et les places de la ville.

    Plusieurs villas différentes érigées par des colons et diverses habitations à différents matériaux de construction datant de 90 à 120 ans sont recensées dans la ville ; plusieurs de ces habitations ont été démolies et reconstruites.

    Les quartiers sont reliĂ©s les uns aux autres par un rĂ©seau routier moderne dont les trottoirs sont en pierre taillĂ©e – de larges rues de 12 Ă  14 m longĂ©es d’arbres (mĂ»riers, ormes, eucalyptus, et platanes).

    Les rues sont au nombre de 34 dont chacune est indĂ©pendante de l’autre avec une longueur variable allant de 700 m Ă  1 600 m, configurĂ©es sur une zone de forme rectangulaire. Les Ă©difices publics sont placĂ©s au centre-ville.

    Actuellement, plusieurs nouvelles constructions : palais de justice, salle omnisports, piscine olympique, hÎtel de ville, commissariat de police, subdivision services agricoles et subdivision des services hydrauliques sont érigés dans des poches urbaines, initialement des jardins.

    La Commune d'Ain-Bessem est considĂ©rĂ©e surtout comme une zone agricole, Ă©galement en raison de l’exigĂŒitĂ© de la ZUN (zone d’urbanisme) qui se trouve dĂ©jĂ  aux confins des terres agricoles. Plusieurs dĂ©crets municipaux ou rĂ©gionales ont pour objet l'interdiction de toute nouvelle construction dans les zones agricoles (dĂ©cret prĂ©sidentiel).

    Ain Bessem est une rĂ©gion agricole disposant de plusieurs milliers d'hectares rĂ©servĂ©s Ă  la cĂ©rĂ©aliculture : 7 200 ha pour les maraĂźchages (Pomme de terre en culture dominante : 2 560 hectares irriguĂ©s Ă  partir du barrage et des oueds). Toutes les terres agricoles sont confiĂ©es aux Exploitants Agricoles Collectif (EAC) constituĂ© en groupe : Maximum : 12 et minimum : 4 oĂč chaque membre dispose de 03 hectares Ă  exploiter.

    Ain Bessem abrite de nombreux monuments datant de l'Ă©poque coloniale : le square, l'opĂ©ra (amĂ©nagĂ© en mosquĂ©e), l'Ă©glise catholique, le groupe scolaire, la mairie, le siĂšge de la gendarmerie nationale, 450 villas des anciens Colons et de nombreuses et rĂ©centes bĂątisses publiques telles que : le palais de justice, l’hĂŽtel des finances, la direction des services agricoles, le siĂšge de la Daira, deux commissariats de police, la sous-direction des forĂȘts et plus de 4500 logements de 1974 - 2016.

    Ain-Bessem est une commune situĂ©e sur un espace foncier plat appartenant Ă  plus de 93 % des terres aux services des rĂ©serves fonciĂšres Ă©tatiques. Les propriĂ©taires privĂ©s ne disposent que de moins de 7 % de terres morcelĂ©es en raison des actions de partage sur hĂ©ritage. Au total, la superficie totale des terres agricoles est estimĂ©e Ă  plus de 9 700 ha dont 110 hectares d'arbres fruitiers. Elle dispose d’un patrimoine architectural datant de l’an 1872, une Ă©glise et plusieurs Ă©difices publics :

    • Salle des fĂȘtes (1924)
    • Groupe scolaire (1908)
    • La Mairie (1932)
    • MarchĂ© public
    • La mosquĂ©e (1936)
    • Le square (1872)
    • Ancienne gare ferroviaire (1912) - siĂšge actuel de l'AssemblĂ©e populaire communale
    • École de garçons (1905)
    • le centre-ville Ă©rigĂ© avec alignement prĂ©cis (1906)

    Avant les années 1990, la ville comptait un patrimoine industriel représenté par plusieurs unités de production :

    • EMACOB (Carrelage Granito de rĂ©putation Nationale)
    • Entreprise Intercommunale (EIT) spĂ©cialisĂ©e dans la construction : 2 800 logements rĂ©alisĂ©s avant 1998, date de sa fermeture
    • ONCV (Usine-Cave) spĂ©cialisĂ©e dans la production de vin
    • ECOTEC et ses 1 100 logements rĂ©alisĂ©es
    • ONAMA (MatĂ©riel agricole)
    • ENACHYD (Moteur Hydraulique)
    • SONIPEC (Cuir et habillement)
    • SEMPAC (Semoules)
    • ONAB (Aliments de BĂ©tails), en activitĂ©
    • CAPCS (MatĂ©riel agricole)
    • OFLA (Fruits et lĂ©gumes)
    • l’ENTRAWIBO (BĂątiments)
    • ERTUR (BĂątiments et travaux urbains)
    • SONATIT (Forage et hydraulique)
    • CASSAP (CĂ©rĂ©ales)
    • ADE (AlgĂ©rienne des Eaux), en activitĂ©
    • OPIBO (Irrigation et drainage), en activitĂ©
    • Banques et assurance (CNMA, BADR, SAA et CAAT), en activitĂ©
      • 3 Agences (Postes et tĂ©lĂ©communications), en activitĂ©
    • Subdivisions techniques :
      • DIB (Subdivision des ponts et chaussĂ©es)
      • SUCH (Subdivision des travaux publics et urbanisme)
      • Subdivision hydraulique

    A priori, 70 % de ces structures économiques ont été mises en sommeil durant les années 1990, soit par voie de fermeture ordonnée, soit par faillite, soit par décision locale.

    Pour le patrimoine artistique, la Commune dispose de trois maisons de la culture (Bouguermouh, FAJ et la maison de la polyclinique). Malheureusement, pour des raisons techniques et de manque d’éducateurs, ces espaces spacieux sont sous-utilisĂ©s.

    Le patrimoine linguistique repose sur plusieurs langues parlées : arabe (100 %), tamazigh-kabyle (10 %), et des langues étrangÚres étudiées et comprises par la population : français (75 %), anglais (8 %), espagnol (6 %) et allemand (2 %).

    DĂ©mographie

    Les statistiques de la population de la région des Aribs (Ain-Bessem) selon les cartes également détaillées et archivées au niveau de l'APC d'Ain-Bessem révÚlent que cette région fut longtemps peuplée par des tribus rassemblées depuis des siÚcles et ayant connu la succession de toutes les dynasties berbÚres, byzantines et arabes, sans jamais s'expatrier ailleurs. Ainsi les tribus des Arribs, des Mettenane et des Beni-Jaùd y sont présentes depuis plusieurs siÚcles.

    Les régions de « Mettenane » désignent les populations qui se trouvent dans la partie géographique Nord de la ville d'Ain-Bessem à savoir : Ouled Brahim, Ouled Aich, Kraimia, El-Gheraba, Ouled Guelmame, El-Mahfadia, el Houdjaj (Madani et Djeddou) Deraissia - Ouled Belkhir - Chaboubia - Ouledyoucef - Ouled El Ameri - El Grainia - El-Massabhia, Ouled Bouchouaoua - Beni M'sil - Ouled Rabah - Oued Chouachi - Ouled Sidi Slimane, El-Djeridat et Sidi Yahia (Bourg urbanisé) assurant la délégation cantonale et la représentativité des tribus de Mettenane (plus forte concentration des populations d'Ain-Bessem).

    La majorité parle l'arabe, la langue française est peu parlée mais utilisée par les universitaires.

    Les Régions des Arribs sont situées au sud de la Commune d'Ain-Besem et se limitent à Ouled Zidane, Ouled Amar, Tararfa, El-Haouachria, Ain-Hazem, Dakkafla, Oued Khebathna, Ouled Aliane, ouled M'hia, El-Baùtitt, El-Djakalia, Guelta Ezzergua, Gourraù, El-Maaßchia et El-Zenaiguia. Malgré le nombre de tribus, cette population est moins nombreuse celle du nord. Ces habitants sont en majorité arabophones mais comptent un grand nombre de francophones et d'anglophones.

    Les régions situées au nord-ouest d'Ain-Bessem, sont sous-divisées en trois fratries fondamentales à justifier leur étroite appartenance ethnique à Beni-Jaùd : El-Mokrani, Madjéne et Talahlou (arabophones).

    Chaque population forme une tribu anciennement distribuĂ©e et appelĂ©e par un usage traditionnel d’aprĂšs le domicile, c'est-Ă -dire la dachra dont elle relĂšve ou dĂ©nommĂ©e gĂ©nĂ©ralement suivant le nom d'un saint ou d'un vieux sage, ce qui a donnĂ© naissance Ă  huit tribus du nord : Ouled Kaddour, Zaouiet Sidi Salem, Ouled Ben Kharoub El-Haouadchia, Ouled Rabia, El-Chnainia, El-Mouaziz et Medouilia.

    Dans la ville d'Ain-Bessem il y'a aussi des berbérophones représentés par des anciennes familles kabyles venues avant le XIXe siÚcle des régions de Beni Ouacif (Kabylie) et de Beni -Yenni.

    Exposition L'art est un auxiliaire de préserver l'histoire de la révolution

    La visite du président Houari BoumédiÚne à la ville de Aïn-Bessem en 1974 pour le vernissage de l'exposition de l'artiste peintre Abdelmonem Sahraoui au siÚge du FLN. Exposition sous le slogan "L'art est un auxiliaire de préserver l'histoire de la révolution". Le président Houari BoumédiÚne accompagné de Ahmed Medeghri (ministre de l'Intérieur) et de Abdelaziz Maoui (ministre du tourisme) et reçu par Saïd Bouziane (maire de Aïn-Bessem) et de Abdelmonem Sahraoui (artiste-peintre).

    Sports

    Un premier club sportif nommĂ© Stade Ain Bessemois (SAB) fut crĂ©Ă© Ă  l’ùre coloniale le , Ă  l’initiative du maire de la commune M. Jules Mongellaz (viticulteur) et de l’administrateur gĂ©nĂ©ral Charles Mourgues (agent des impĂŽts) sous l'influence d'un riche colon (propriĂ©taire terrien), viticulteur exerçant la fonction de dĂ©lĂ©guĂ© communal de la Commune Mixte d'Ain Bessem, connu sous le nom d'Olivier Deuze (originaire de Martigues dans les Bouches-du-RhĂŽne en Provence).

    Le SAB a Ă©tĂ© engagĂ©e dans la Ligue d'Alger de Football Association, appelĂ©e Ă©galement Ligue d'Alger de football, crĂ©Ă©e en 1899 pour dĂ©velopper le football colonial. AprĂšs avoir assurĂ© des activitĂ©s sportives durant presque 43 ans, elle a disparu en 1962, date de l’indĂ©pendance de l'AlgĂ©rie.

    Le , le Stade Ain-Bessemois reçoit officiellement son drapeau de l’union fĂ©dĂ©rale de football de France, pour participer au championnat relevant de la ligue de football d’Alger.

    L’époque coloniale n’est retenue uniquement comme un simple repĂšre historique confirmant la pratique du football dans la ville d'Ain Bessem (1924-1962) oĂč le SAB participa sans interruption au championnat de la ligue d’Alger de 1926 Ă  1961.

    DĂšs l’indĂ©pendance, le Club a Ă©tĂ© algĂ©rianisĂ© et prit alors le nom de Hamzaouia Club Ain Bessem (HCAB) en mĂ©moire du jeune martyr SaĂąd Hamza. Le HCAB fut retenu par le ministĂšre des sports algĂ©rien pour participer au premier critĂ©rium (championnat national) organisĂ© par l'AlgĂ©rie indĂ©pendante. Le HCAB engagĂ© dans le groupe B-Centre Alger termina dernier de cette compĂ©tition.

    La saison sportive 2020-2021 a été reportée en cause de la pandémie de Covid19. Les activités du HCAB sont mises en veilleuse à la suite de cette décision de la Fédération algérienne de football (FAF).

    Personnalités liées à la commune

    • Jean Brune (1912-1973), Ă©crivain et journaliste
    • Khalida Toumi (1958), ministre de la Culture
    • Abdelmonem Sahraoui (1936-1976), artiste peintre
    • Assia Djebar (1936-2015), femme de lettres algĂ©rienne d'expression française
    • Lakhdar Brahimi, ministre des affaires Ă©trangĂšres et reprĂ©sentant ONU (scolarisĂ© Ă  Ain-Bessem)

    Notes et références

    1. « Le maire de Bouira out », sur lexpression.dz (consulté le ).
    2. « Wilaya de Bouira : répartition de la population résidente des ménages ordinaires et collectifs, selon la commune de résidence et la dispersion ». Données du recensement général de la population et de l'habitat de 2008 sur le site de l'ONS.
    3. « Les DignitĂ©es romaines en Afrique », Revue Africaine, vol. 9, no 54,‎ (lire en ligne [archive du ]).
    4. Delaporte, « Inscription d'Aïn-Bessem », Revue africaine, (consulté le )
    5. Hassina Amrouni, « Sour El Ghozlane ou le rempart des gazelles », MĂ©moria,‎ (lire en ligne [archive du ]).
    6. « le pays des Isaflenses », dans L'Histoire Universelle depuis le commencement du monde jusqu’à prĂ©sent traduit de l'anglois d'une sociĂ©tĂ© de gens de lettres, (lire en ligne).
    7. « colonisation », dans Recherches sur l'histoire de la partie de l'Afrique septentrionale connue sous le nom de régence d'Alger et sur l'administration et la colonisation de ce pays à l'époque de la domination romaine, (lire en ligne).
    8. « Mémoire sur notre établissement dans la province d'Oran », .
    9. « Journal officiel de la République française. Lois et décrets », sur Gallica, (consulté le ).
    10. « Algeria Municipalities », sur www.statoids.com (consulté le ).

    Liens externes

    • Notice dans un dictionnaire ou une encyclopĂ©die gĂ©nĂ©raliste :
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