Syphax
Syphax (en berbère : ⵙⵉⴼⴰⵇⵙ, Sifaqs[1]) , né vers 250 et mort vers , fut un roi berbère de la Numidie occidentale (d'environ 215 à ), dont la capitale était Siga (actuelle Oulhaça El Gheraba[2]) et Cirta (actuelle Constantine) en Algérie. Son histoire est racontée par Tite-Live, dans Ab Urbe condita libri[3].
Syphax | |
Statue de Syphax, à Rome, l'inscription indique : SUPHAX NUMIDIAEREX. | |
Titre | |
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Roi de Numidie occidentale | |
v. 215 av. J.-C. – v. 203 av. J.-C. | |
Successeur | Vermina |
Biographie | |
Date de naissance | v. 250 av. J.-C. |
Lieu de naissance | Numidie |
Date de décès | v. 202 av. J.-C. |
Lieu de décès | Tivoli, République romaine |
Sépulture | Mausolée de Blad Guitoun |
Conjoint | Sophonisbe |
Enfants | Vermina Tanakwa |
Biographie
Pendant la deuxième guerre punique, il s'allie d'abord aux Romains, s'opposant ainsi à Gaïa, roi de la Numidie orientale, et à son fils Massinissa, alliés aux Carthaginois. Il reçoit à sa cour de Siga le général carthaginois Hasdrubal Gisco et le général romain Scipion l'Africain, qui cherchent tous deux à obtenir son alliance[4].
À la mort de Gaïa, il annexe le territoire de celui-ci et son mariage avec Sophonisbe (auparavant promise à Massinissa si l'on en croit Appien), la fille d'Hasdrubal Gisco, provoque un retournement total des alliances, Massinissa passant dans le camp de Rome. Les historiens antiques, notamment Polybe et Tite-Live rapportent l'influence supposée de Sophonisbe sur Syphax, veillant à ce qu'il reste dans l'alliance carthaginoise. Syphax est considéré comme un roi puissant, ainsi que l'attestent plusieurs pièces de monnaie frappées à son effigie, où il apparaît coiffé d'un diadème.
Syphax est vaincu et capturé en après la défaite de la bataille des Grandes Plaines, par le commandant romain Caius Laelius, grâce à Massinissa (qui s'empare ensuite de Cirta, seconde capitale de Syphax). Scipion envoie le souverain vaincu en tant que prisonnier à Rome où il meurt en 203 ou Sophonisbe, remariée hâtivement à Massinissa après la prise de Cirta, préfère s'empoisonner plutôt que de connaître le même sort. Après la mort de Syphax, c'est son fils Vermina qui lui succède, dernier roi massæsyle avant l'unification de la Numidie par Massinissa.
Une rue de Carthage, située à proximité de l'édifice à colonnes, porte son nom[5].
Postérité
La compagnie aérienne tunisienne Syphax Airlines a été nommée en son honneur[6]
Notes et références
- Foued Laroussi, Plurilinguisme et identités au Maghreb, Presses universitaires de Rouen et du Havre, (ISBN 978-2-87775-817-8, lire en ligne)
- Plus précisément Takembrit, sur la rive gauche de la Tafna, lieu-dit de la commune d'Oulhaça El Gheraba dans l'actuelle wilaya d'Aïn-Témouchent – Gilbert Meynier, L'Algérie des origines…, La Découverte 2010, p. 213.
- (en) Tite-Live : Ab urbe condita, vol. VIII, livres xxviii-xxx. Loeb Classical Edn, pp. 73-99, 173-225, 405-421, sur openlibrary.org.
- Louis Lacroix, L'univers. Afrique : esquisse générale de l'Afrique et Afrique ancienne. Carthage. Numidie et Mauritanie. T. III, Paris, , 104 p. (lire en ligne), p. 9-22
- Rue Syphax, Site archéologique de Carthage, Tunisie, sur google.com/maps
- Syphax Magazine, n° 1, 1er juillet 2013, p. 3
Voir aussi
Liens externes
- Ressource relative aux beaux-arts :
- (en) British Museum
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :