1830 en France
Cette page concerne l'année 1830 du calendrier grégorien.
1827 1828 1829 1830 1831 1832 1833 Décennies : 1800 1810 1820 1830 1840 1850 1860 SiÚcles : XVIIe XVIIIe XIXe XXe XXIe Millénaires : -Ier Ier IIe IIIe |
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ĂvĂ©nements
Sommaire : | Haut - Janvier - Février - Mars - Avril - Mai - Juin - Juillet - Août - Septembre - Octobre - Novembre - Décembre |
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Janvier
- -19 janvier et 24 janvier-8 février : période de froid intense[1].
- 3 janvier : premier numéro du National fondé par Adolphe Thiers, Armand Carrel et François-Auguste Mignet qui ont essayé, en vain, de se rapprocher du Globe[2].
- 19 janvier : fondation de la Conspiration La Fayette ou Association de Janvier[3].
- 23 janvier : Guizot est élu député de l'Eure[4].
- 31 janvier : le gouvernement décide d'intervenir à Alger[5], et l'annonce le 2 mars par le discours du trÎne.
- Mme RĂ©camier engage Quinet Ă venir la voir[6].
FĂ©vrier
- 7 février : préparatifs de l'expédition contre Alger[7].
- 12 février - 21 février : froid intense, suivit d'un dégel complet[1].
- 14 fĂ©vrier : ordonnance royale sur l'instruction primaire portĂ©e par le ministre Guernon-Ranville. Elle prescrit lâĂ©tablissement dâĂ©coles primaires dans toutes les communes et la « gĂ©nĂ©ralisation des classes modĂšles » dans chaque acadĂ©mie[8].
- 15 février : premiÚre parution sous sa nouvelle forme du Globe (de Leroux et Dubois, qui devient quotidien[9]. Il compte parmi ses rédacteurs Sainte-Beuve, Damiron, Jouffroy, Magnin, Patin, Rémusat, Duvergier de Hauranne, Duchùtel et Vitet.
- 4 février : « Le roi n'administre pas, ne gouverne pas, il rÚgne », formule de Adolphe Thiers publié dans un article du National, qui résume la pensée de ceux qui se rallient à une monarchie parlementaire[10].
- 25 février : bataille d'Hernani. Représentation dans une atmosphÚre surchauffée à la Comédie-Française de la piÚce Hernani de Victor Hugo, qui devient le chef de file de l'engagement politique en France[11]. Trente-six représentations jusqu'au 22 juin.
- 28 février : incendie à Brémoy, dans l'arrondissement de Vire (Calvados), premier d'une série d'incendies mystérieux qui atteignent les régions périphériques du Bassin parisien au printemps[12]. En 40 jours, 34 incendies ou tentatives sont déclenchés[12]. L'épidémie incendiaire gagne l'arrondissement de Mortain dans sud de la Manche entre mars et avril, avant d'embraser l'ensemble de la Manche, du Calvados et de l'Orne entre mai et juin (199 incendies identifiés formellement dont 79 dans le Calvados, 100 dans la Manche). La Mayenne, la Sarthe, l'Eure et le Maine-et-Loire sont également touchés (53 incendies)[13]. Des administrateurs demandent des mesures de police pour éviter des mouvements populaires. Le général de Latour-Foissac est envoyé le 24 mai avec deux régiments de la garde royale pour lutter contre les pyromanes et désarmer les paysans[14].
Mars
- 2 mars : ouverture de la session parlementaire[15]. Discours du trĂŽne. Charles X menace l'opposition et annonce l'intervention d'Alger[5].
- 15 et 16 mars : discussion de l'adresse des 221 pour le refus du concours aux ministres[4].
- 16 mars : la majorité des députés, en réponse au discours du trÎne, réclame la démission des ministres. Par une Adresse au roi, deux cent vingt et un députés de l'opposition votent la défiance contre le ministÚre Polignac ; début d'une intense agitation politique[15].
- 18 mars : présentation de l'Adresse au roi[5].
- 19 mars : la session de la Chambre est prorogée au 1er septembre[15].
Avril
- 1er avril :
- banquet donné aux Vendanges de Bourgogne, restaurant du Faubourg PoissonniÚre. Discours d'Odilon Barrot qui déclare que les voies légales suffisaient au triomphe de la liberté, mais ajoute « si ces voies étaient fermées, alors il n'y aurait d'autre ressource que dans le courage des citoyens, et le courage ne manquerait pas »[12].
- réception de Lamartine à l'Académie française[16].
Mai
- 16 mai : en riposte aux prises de position des 221 députés, Charles X dissout la Chambre[15].
- 17 mai :
- l'ordonnance de dissolution parait dans le Moniteur. Les légalistes Christophe de Chabrol de Crouzol, ministre des finances, et de Jean de Courvoisier, garde-des-sceaux, qui désaprouvent la mesure, donnent leur démission[17].
- les souverains des Deux-Siciles sont les hĂŽtes du roi de France Ă Saint-Cloud. Ils restent en France jusqu'au 30 juin[18].
- 19 mai : le comte de Peyronnet est nommé ministre de l'Intérieur, le baron de Montbel aux finances, Jean de Chantelauze à la Justice. Capelle obtient les travaux publics, ministÚre nouvellement créé[15].
- 25 mai : à Toulon, embarquement du corps expéditionnaire pour Alger[15].
- 31 mai : le duc d'OrlĂ©ans donne une rĂ©ception en l'honneur du roi de Naples, son beau-frĂšre, au Palais-Royal. Charles X est prĂ©sent. Salvandy (futur ambassadeur en Espagne), en passant Ă cĂŽtĂ© du duc, s'adresse au futur Louis-Philippe, pressentant la rĂ©volution de Juillet, « Monseigneur, ceci est une fĂȘte toute napolitaine ; nous dansons sur un volcan »[17].
Juin
- 13 juin : proclamation du roi Ă l'occasion des Ă©lections[15].
- 14 juin : début de l'expédition d'Alger. Trente-huit mille hommes conduits par le général de Bourmont, ministre de la guerre, débarquent à Sidi-Ferruch, à 25 km à l'ouest d'Alger[15].
- 21 juin : ajournement des élections dans 20 départements, dont la Seine, aux 12 et 19 juillet[19].
- 23 juin-19 juillet : victoire de l'opposition aux Ă©lections[20].
- 23 juin : Benjamin Constant est réélu à Strasbourg. Malade, il s'installe à la campagne le 23 juillet[21].
- 28 juin : le tronçon de seize kilomÚtres de la ligne de chemin de fer Givors-Grand-Croix est ouvert au public[22].
Juillet
- 3 juillet : élection d'une nouvelle chambre. Au terme de la deuxiÚme journée des élections, l'opposition au ministÚre (républicains et orléanistes) sort renforcée ; de 221, elle passe à 274 députés sur 428[23].
- 5 juillet : prise d'Alger. Capitulation du dey Hussein[15]. L'Algérie devient colonie française. Sur le plan diplomatique, l'expédition d'Alger, réalisée sans tenir compte des questions de la Grande-Bretagne sur les intentions de la France, déterminera son ambassadeur à ne pas soutenir la dynastie lors de la révolution de Juillet. L'envoi en Afrique et la concentration dans le sud de la France de nombreuses troupes ne peut que faciliter le succÚs d'une insurrection parisienne.
- 17 juillet : Barthélemy Thimonnier et l'ingénieur des mines Auguste Ferrand déposent le brevet de la premiÚre machine à coudre[24].
- Nuit du 18 au 19 juillet : premiĂšre apparition de la Vierge Marie Ă Catherine LabourĂ© au couvent parisien de la rue du Bac. Elle lui aurait annoncĂ© la chute de la monarchieâŠ[25]
- 19 juillet : fin des élections ajournées[26].
- 25 juillet : aprĂšs la victoire de l'opposition aux Ă©lections (-) Charles X utilise l'article 14 de la Charte et signe les quatre ordonnances de Saint-Cloud qui restreignent la libertĂ© de la presse, modifient la loi Ă©lectorale (modification du cens, la patente Ă©tant exclue des impĂŽts considĂ©rĂ©s comme valables), dissolvent la chambre des dĂ©putĂ©s et convoquent les collĂšges Ă©lectoraux pour le mois de septembre, et procĂšdent Ă des nominations de conseillers d'Ătat[15].
- 26 juillet :
- publication dans Le Moniteur des ordonnances de Saint-Cloud[27].
- réunion des journalistes dans les bureaux du National. Protestation rédigée par quarante-quatre journalistes, dont Thiers[15].
- 27 - 29 juillet : révolution de juillet ou les Trois Glorieuses (en référence aux journées d'émeutes des 27, 28, )[28].
- 27 juillet :
- arrĂȘt du tribunal de commerce portant que « l'ordonnance royale du , Ă©tant contraire Ă la charte, ne saurait ĂȘtre obligatoire pour personne. »[15]
- Ă la suite de la saisie des presses de quatre journaux (Le National, Le Temps, Le Globe, Le Journal du Commerce) qui ont paru sans autorisation du gouvernement, la rĂ©sistance des ouvriers typographes dĂ©clenche l'insurrection parisienne contre les ordonnances[28]. Celle-ci est en outre Ă©lectrisĂ©e par le nomination du marĂ©chal Marmont, duc de Raguse, comme commandant militaire de Paris[29]. La RĂ©volution est le fait du petit peuple (boutiquiers, manĆuvres ou domestiques). PremiĂšres barricades[30].
- réunion des députés chez Casimir Perier[15].
- combats aux environs du Palais-Royal[15].
- 28 juillet : combats prÚs de l'HÎtel de Ville, dans les rues Saint-Denis et Saint-Martin[15]. Marmont écrit à Charles X qui se trouve au chùteau de Saint-Cloud : « Ce n'est plus une émeute, c'est une révolution. » Charles X signe une ordonnance mettant Paris en état de siÚge. Les insurgés parviennent à s'emparer de l'hÎtel de ville pendant que les ministres apeurés se réfugient au palais des Tuileries sous la protection de Marmont[31]. La défense du régime échoue : manque d'effectifs, mauvaise coordination et manque d'approvisionnement des troupes. Les combats font 800 morts et 4 500 blessés du cÎté des insurgés, 200 morts et 800 blessés de celui de l'armée.
- 29 juillet :
- prise de la poudriĂšre d'Ăcharcon en Essonne, du Louvre, des Tuileries, de la caserne Babylone[15].
- les ouvriers typographes parisiens détruisent les presses mécaniques de l'Imprimerie royale[32].
- Ă la suite de la dĂ©fection de deux rĂ©giments qui passent aux insurgĂ©s, les troupes de Marmont doivent Ă©vacuer Paris et s'installer dans le bois de Boulogne[33]. La Fayette est nommĂ© par les dĂ©putĂ©s rĂ©unis chez Laffitte commandant de la garde nationale (dissoute en 1827) et le gĂ©nĂ©ral GĂ©rard le commandement des troupes de ligne. Une commission municipale provisoire, composĂ©e de Casimir Perier, du gĂ©nĂ©ral Mouton, de Pierre-François Audry de Puyraveau, François Mauguin et Auguste de Schonen, est chargĂ©e d'administrer la capitale. Charles X, isolĂ© Ă Saint-Cloud, remplace trop tard Polignac par le duc de Montemart qui forme un ministĂšre libĂ©ral ; mais alors que les insurgĂ©s parisiens crient « Vive la RĂ©publique », Ă lâhĂŽtel de ville, Lafayette dĂ©clare que « toute rĂ©conciliation est impossible, et que la famille royale a cessĂ© de rĂ©gner »[26].
- 30 juillet :
- sous l'impulsion du banquier Jacques Laffitte, d'Adolphe Thiers et du gĂ©nĂ©ral Sebastiani, les orlĂ©anistes passent Ă l'offensive[26]. Un manifeste invitant Ă appeler comme roi le duc d'OrlĂ©ans est publiĂ© dans Paris aprĂšs avoir ralliĂ© 47 des 50 dĂ©putĂ©s prĂ©sents dans la capitale, dĂ©sireux d'Ă©viter la proclamation de la RĂ©publique ou celle du duc de Reichstadt. Ă Neuilly-sur-Seine, dans la soirĂ©e, une dĂ©lĂ©gation de dĂ©putĂ©s propose la lieutenance gĂ©nĂ©rale du royaume Ă Louis Philippe d'OrlĂ©ans, qui se rend au Palais-Royal oĂč il passe la nuit[34].
- Benjamin Constant rédige avec Sébastiani une déclaration en faveur de Philippe d'Orléans et fait partie du cortÚge qui l'accompagne à l'HÎtel de ville le lendemain[21].
- mal en cour, mais trÚs populaire pour ses combats sans relùche en faveur de la liberté de la presse, Chateaubriand est porté en triomphe par la jeunesse des écoles alors qu'il se rend à la chambre des pairs[35]. Aux cris de « Vive la Charte », il répond : « Vive la Charte ! Vive le Roi ».
- création de la Société des amis du peuple[34].
- 31 juillet :
- dans la nuit, Charles X et sa famille quittent Saint-Cloud pour Trianon, puis Rambouillet[36].
- au matin, Louis Philippe publie une proclamation dans laquelle il déclare accepter la lieutenance générale du royaume et conclut : « La Charte sera désormais une vérité. »[34]. 95 députés signent la proclamation qui annonce cette acceptation[37].
- à l'hÎtel de ville, Louis Philippe rencontre La Fayette qui approuve le nouveau régime, et le fait acclamer du balcon, écartant ainsi la menace républicaine. La commission municipale cherche à se transformer en exécutif provisoire et nomme des commissaires aux différents départements ministériels (V. MinistÚre nommé par la commission municipale de Paris)[26].
Août
- 1er août : arrivé au chùteau de Rambouillet dans la nuit du 31 juillet au 1er août, Charles X signe une ordonnance confiant au duc d'Orléans la lieutenance générale du royaume, que Louis-Philippe refuse de recevoir, l'ayant déjà acceptée des députés. Louis Philippe désigne des commissaires provisoires aux différents départements ministériels, en reprenant à peu de chose prÚs les nominations faites par la commission municipale et remplace Bavoux par Girod de l'Ain à la préfecture de police. Une ordonnance rétablit officiellement la cocarde tricolore. Une autre ordonnance convoque les chambres pour le 3 août[26].
- 2 août : à Rambouillet, dans l'aprÚs-midi, Charles X abdique et son fils, le dauphin, contresigne cette abdication en faveur du jeune duc de Bordeaux, fils posthume du duc de Berry. Un message est adressé à Louis-Philippe pour l'inviter à faire proclamer l'avÚnement d'« Henri V ». Louis-Philippe décide d'envoyer l'acte d'abdication aux Chambres afin qu'elles se prononcent, ce qui revient à le priver d'effet. Il envoie à Rambouillet quatre commissaires - Odilon Barrot, le maréchal Maison, Augustin de Schonen et le duc de Coigny - chargés de négocier les conditions du départ de Charles X et de sa famille vers l'exil[26].
- 2 - 5 août : séries de nominations au gouvernement, dans la haute administration, dans l'armée et dans la magistrature[38].
- 3 août :
- sur ordre de Louis-Philippe, une troupe de 10 Ă 20 000 hommes de la Garde nationale, commandĂ©e par le gĂ©nĂ©ral Pajol et le colonel Jacqueminot, marche sur Rambouillet pour contraindre Charles X au dĂ©part. Ce dernier se met en route vers Cherbourg oĂč deux paquebots amĂ©ricains ont Ă©tĂ© dĂ©pĂȘchĂ©s pour le prendre en charge[26].
- à une heure de l'aprÚs-midi, Louis-Philippe préside à l'ouverture de la session des Chambres au palais Bourbon, accompagné de son deuxiÚme fils, le duc de Nemours. Dans son discours, il jure de maintenir la Charte tout en annonçant les principes d'un certain nombre de réformes à conduire (organisation de la Garde nationale, application du principe du jugement par jury aux délits de presse, formation des administrations départementales et municipales, interprétation de l'article 14 de la Charte, fondement des ordonnances du ), et communique l'abdication de Charles X, contresignée par le dauphin[26].
- Louis-Philippe confĂšre au duc de Chartres et au duc de Nemours la grand-croix de la LĂ©gion d'honneur[38].
- dans la soirée, plusieurs députés mécontents se retrouvent chez Jacques Laffitte et décident d'en finir avec les Bourbons de la branche aßnée en établissant clairement une nouvelle dynastie. Une proclamation est rédigée par Louis Bérard qui propose de conférer la couronne au duc d'Orléans à la condition qu'il entreprenne une révision de la Charte fondée sur les principes mentionnés dans son discours d'ouverture de la session parlementaire, complétés par plusieurs autres : responsabilité des ministres et des agents secondaires de l'administration, statut légal des militaires, réélection des députés promus à des fonctions publiques, égalité des cultes devant la loi, interdiction des troupes étrangÚres dans l'armée nationale, abolition de la noblesse, initiative des lois accordée aux Chambres, suppression du double vote, abaissement de l'ùge et du cens électoral, reconstitution totale de la pairie[39].
- 4 août : lors d'un conseil des ministres qui examine la proposition de Bérard, Louis-Philippe charge le duc de Broglie et Guizot de préparer une révision de la Charte[40].
- 5 août :
- Casimir Perier est proposé par la Chambre des députés comme président (174 voix contre 160 à Laffitte) et ce choix est ratifié le lendemain par Louis-Philippe[41].
- Louis-Philippe accorde, sur sa cassette personnelle, une pension de 1 500 francs Ă l'auteur de La Marseillaise, Rouget de Lisle[42].
- une ordonnance prescrit de rendre la justice au nom de « Louis-Philippe d'Orléans, duc d'Orléans, lieutenant général du royaume »[38].
- 5 au 7 août : la chambre s'occupe de la révision de la Charte[41]. Des bandes occupent de façon plus ou moins menaçante les édifices publics.
- 6 août :
- Guizot communique Ă BĂ©rard le projet de rĂ©vision de la Charte qu'il a Ă©laborĂ© avec le duc de Broglie et reçoit de Boinvilliers le projet concurrent Ă©laborĂ© par les rĂ©publicains (constitution rĂ©publicaine sous forme de monarchie, dĂ©claration des droits, ratification de la Constitution par le peuple, dissolution de la Chambre des dĂ©putĂ©s, reconquĂȘte par la guerre de la frontiĂšre naturelle du Rhin)[43]. Dans la matinĂ©e, la Chambre des dĂ©putĂ©s engage la discussion sur le projet de BĂ©rard, tandis que les manifestants rĂ©publicains cernent le Palais Bourbon. Le dĂ©bat se focalise autour de la question de l'hĂ©rĂ©ditĂ© de la pairie[40].
- nomination d'un Conseil municipal provisoire de quinze membres Paris sous le titre légal de conseil général du département de la Seine[44].
- une ordonnance décide que le coq gaulois remplacera la fleur de lys sur la hampe des drapeaux de la garde nationale[38].
- 7 août :
- par 219 voix contre 33 (sur 430 dĂ©putĂ©s), la Chambre des dĂ©putĂ©s adopte pour l'essentiel le projet de BĂ©rard amputĂ©. Invoquant le dĂ©part de Charles X et de sa famille et la violation de la Charte, les dĂ©putĂ©s dĂ©clarent le trĂŽne vacant de fait et de droit et appellent Louis-Philippe d'OrlĂ©ans au trĂŽne comme « roi des Français » (et non plus comme « roi de France ») en contrepartie de l'engagement par celui-ci de respecter la Charte, qui est modifiĂ©e sur plusieurs points : suppression du prĂ©ambule, de l'article 6 (qui dĂ©clarait le catholicisme religion Ătat), abolition de la censure, modification de l'article 14 sur les ordonnances royales, dĂ©sormais cantonnĂ©es Ă l'exĂ©cution des lois, initiative des lois accordĂ©e aux deux Chambres, publicitĂ© des dĂ©bats de la Chambre des pairs, Ă©lection des dĂ©putĂ©s pour 5 ans, abaissement de l'Ăąge d'Ă©ligibilitĂ© de 40 Ă 40 ans et de l'Ăąge de l'Ă©lectorat de 30 Ă 25 ans, Ă©lection des prĂ©sidents des collĂšges Ă©lectoraux par les Ă©lecteurs et du prĂ©sident de la Chambre des dĂ©putĂ©s par les dĂ©putĂ©s, extension des possibilitĂ©s de mise en accusation des ministres, abolition des tribunaux d'exception, serment de fidĂ©litĂ© Ă la Charte prĂȘtĂ© par le roi devant les Chambres, rĂ©tablissement de la cocarde tricolore, annulation des nominations de pairs faites par Charles X. L'article 27 sur l'hĂ©rĂ©ditĂ© de la pairie est renvoyĂ© Ă un nouvel examen lors de la session de 1831, malgrĂ© les rĂ©clamations de La Fayette[40]. Enfin, la Chambre demande de pourvoir par des lois Ă un certain nombre de points : jury pour les dĂ©lits de presse et les dĂ©lits politiques, responsabilitĂ© des ministres et des fonctionnaires, rĂ©Ă©lection des dĂ©putĂ©s promus Ă des fonctions publiques salariĂ©es, vote annule du contingent de l'armĂ©e, organisation de la Garde nationale, institutions dĂ©partementales et municipales fondĂ©es sur l'Ă©lection, instruction publique et libertĂ© de l'enseignement, fixation des conditions d'exercice du droit de vote et d'Ă©ligibilitĂ©.
- dans la soirĂ©e, les dĂ©putĂ©s se rendent en corps au Palais-Royal oĂč Louis-Philippe proclame son adhĂ©sion Ă leur dĂ©claration quâil affirme « conforme aux principes politiques [quâil a] professĂ©s toute [sa] vie ». Il paraĂźt au balcon avec sa famille et reçoit les acclamations de la foule[45].
- au Palais du Luxembourg, la Chambre des pairs adopte sans enthousiasme la dĂ©claration des dĂ©putĂ©s, par 89 voix sur 114 prĂ©sents[45]. Chateaubriand prononce son dernier discours Ă la Chambre des pairs et refuse de prĂȘter serment de fidĂ©litĂ© au roi Louis-Philippe. Le 10 aoĂ»t, il renonce Ă sa pension de pair de France[46], pour entrer dans une opposition dĂ©terminĂ©e à « Philippe » (Louis-Philippe, duc d'OrlĂ©ans devenu « roi des Français ») qu'il estime avoir « filoutĂ© » la couronne de France[47].
- Louis-Philippe signe un acte de donation-partage qui répartit ses biens personnels entre ses enfants en s'en réservant l'usufruit, afin d'éviter que ceux-ci ne soient incorporés au domaine de la Couronne lors de son avÚnement[40].
- 8 aoĂ»t : sur les instances de La Fayette, et contre son premier mouvement, Louis-Philippe dĂ©cide de rĂ©gner sous le nom de Louis-Philippe Ier (et non de Philippe VII)[26]. Les formules « Par la grĂące de Dieu⊠», « l'an de grĂące⊠» et « sujets » sont abandonnĂ©es. Les ministres perdent les titres de « Monseigneur » et d'« Excellence ». Le fils aĂźnĂ© du roi est titrĂ© « prince royal », les filles et la sĆur du roi sont titrĂ©es « princesses d'OrlĂ©ans » (et non « filles de France ») et il est dĂ©cidĂ© que le sceau officiel de Ătat portera les armes de la maison d'OrlĂ©ans (de France au lambel d'argent), ce qui n'avait jamais Ă©tĂ© le cas par le passĂ© lors de l'accession au trĂŽne d'un cadet (celui-ci prenant alors les pleines armes de France), maniĂšre de marquer le changement de dynastie et la solution de continuitĂ© entre le nouveau rĂ©gime et celui qui l'a prĂ©cĂ©dĂ©[48].
- 9 aoĂ»t : proclamation officielle de la monarchie de Juillet au palais Bourbon. Le duc d'OrlĂ©ans accepte la couronne et devient Louis-Philippe Ier. AccompagnĂ© de ses deux fils, les ducs de Chartres et de Nemours, il prĂȘte serment devant les Chambres[20].
- 10 aoĂ»t : Louis-Philippe accorde le grade de lieutenant Ă tous les Ă©lĂšves de l'Ăcole polytechnique qui ont pris part aux Trois Glorieuses et des dĂ©corations aux Ă©tudiants des facultĂ©s de droit et de mĂ©decine qui se sont distinguĂ©s pendant l'insurrection ; de maniĂšre plus polĂ©mique, il nomme le baron Pasquier Ă la prĂ©sidence de la Chambre des pairs[38].
- 11 août : Louis-Philippe annonce la formation d'un ministÚre sans président du Conseil, le premier ministÚre du rÚgne de Louis-Philippe Ier[20] ; Molé devient ministre des Affaires étrangÚres, le général Sébastiani, ministre de la Marine, le duc de Broglie, ministre de l'Instruction publique et des Cultes tandis que sont nommés quatre ministres sans portefeuille : Jacques Laffitte, Casimir Perier, André Dupin et Bignon. Guizot est ministre de l'intérieur.
- 13 aoĂ»t : le sceau de l'Ătat reçoit les armes d'OrlĂ©ans[49].
- 14 août : la nouvelle Charte est promulguée[50]. Le suffrage censitaire est étendu : 250 000 Français obtiennent des droits civiques, 58 000 sont éligibles.
- 16 août :
- Charles X et sa famille s'embarquent Ă Cherbourg pour l'Angleterre[51].
- une ordonnance nomme provisoirement (en attendant une loi) La Fayette commandant général des Gardes nationales du royaume. Le 23 août, il prend comme adjoint le général Dumas[52].
- hostile au nouveau rĂ©gime, Tocqueville consent nĂ©anmoins Ă prĂȘter serment comme magistrat tandis qu'une partie de sa famille s'y refuse[53].
- 17 août : le général-comte Gérard est élevé à la dignité de maréchal de France[54].
- 19 août :
- Louis-Philippe Ier écrit aux monarques de l'Europe pour leur notifier le début de son rÚgne[55].
- discussion Ă la Chambre de la question du serment que devront prĂȘter les membres des deux chambres[56].
- 26 août : ordonnance rétablissant le Panthéon et sa sécularisation[57].
- 27 août :
- ordonnance du roi rendant au barreau français ses anciennes franchises en reconnaissant à tout avocat inscrit au tableau le droit de concourir, par élection directe, à la nomination des membres du conseil et du bùtonnier de l'ordre, ainsi que le droit de plaider devant toutes les cours et tous les tribunaux du royaume sans avoir besoin d'aucune autorisation[58].
- mort du prince de Condé, retrouvé pendu à l'espagnolette de sa chambre au chùteau de Saint-Leu[57]. Son légataire universel est le duc d'Aumale, cinquiÚme fils du roi.
- Benjamin Constant est nommĂ© prĂ©sident d'une section au conseil d'Ătat[21].
- 29 août : Louis-Philippe passe en revue la Garde nationale au Champ-de-Mars[57].
- 31 août :
- Lord Stuart de Rothesay, ambassadeur de Grande-Bretagne à Paris, remet ses lettres de créance à Louis-Philippe[59].
- loi sur la prestation de serment au nouveau régime[60].
Septembre
- 3 septembre : Talleyrand est nommé ambassadeur à Londres[61].
- 5 septembre : l'empereur d'Autriche François Ier, en accord avec la Russie et la Prusse, reconnaßt la monarchie de Juillet[62].
- 12 septembre : loi qui soumet à la réélection les députés promus à des fonctions publiques[58].
- 21 septembre : lors d'une cérémonie en mémoire des quatre sergents de La Rochelle place de GrÚve, est signé une pétition qui demande l'abolition de la peine de mort[63].
- 25 septembre : Ă la Chambre des dĂ©putĂ©s, le Gouvernement est interpellĂ© sur l'agitation entretenue par les clubs rĂ©publicains, notamment la SociĂ©tĂ© des amis du peuple, tandis quâune cohorte d'habitants du quartier Montmartre envahit la salle des rĂ©unions de cette sociĂ©tĂ© et en disperse de force les membres[63].
- 27 septembre : la Chambre des députés adopte à une forte majorité un projet de loi mettant en accusation des ministres de Charles X responsables des ordonnances du : Polignac, Peyronnet, Chantelauze et Guernon-Ranville[15].
- 30 septembre : suppression des 8 000 demi-bourses de 150 francs qui avaient été accordées aux écoles secondaires catholiques[49].
Octobre
- 1er octobre : création du « Corps des zouaves »[64].
- 8 octobre :
- 9 octobre : le roi reçoit l'adresse de la Chambre demandant l'abolition de la peine de mort dans les condamnations politiques[65].
- 11 octobre :
- une ordonnance décide que des récompenses seront accordées à tous les blessés de la révolution de Juillet, que des pensions seront allouées aux parents, veuves et enfants des victimes. Une médaille commémorative est créée pour les participants aux Trois Glorieuses[49].
- abrogation de la loi de 1825 dite « du sacrilÚge », punissant de mort les profanateurs d'hosties consacrées[49].
- 13 octobre :
- l'ambassadeur d'Espagne à Paris remet ses lettres de créance à Louis-Philippe[49].
- suppression des indemnitĂ©s versĂ©es aux prĂȘtres auxiliaires[49].
- 16 octobre : premier numéro de L'Avenir, journal catholique libéral fondé par Lamennais, Lacordaire et Montalembert[66].
- 17, 18 et 19 octobre : émeutes républicaines à Paris. Des manifestants envahissent le Palais-Royal puis marchent sur Vincennes pour lyncher les ministres de Charles X qui y sont détenus, mais que le général Daumesnil refuse de leur livrer. L'émeute sert de détonateur à la crise ministérielle[63].
- 21 octobre : suppression des traitements des quatre cardinaux résidentiels[49].
- 24 octobre : le comte Apponyi, ambassadeur d'Autriche à Paris, remet ses lettres de créance à Louis-Philippe[49].
- 31 octobre : Tocqueville et Beaumont sollicitent une mission pour les Ătats-Unis et rĂ©digent pour cela un mĂ©moire imprimĂ© en 1831 sous le titre Note sur le systĂšme pĂ©nitentiaire et sur la mission confiĂ©e par M. le Ministre de l'IntĂ©rieur Ă MM. Gustave de Beaumont et Alexis de Tocqueville[67]. Tocqueville obtient un congĂ© de dix-huit mois du garde des Sceaux pour Ă©tudier officiellement le systĂšme pĂ©nitentiaire amĂ©ricain. En fait, il projette dĂ©jĂ d'Ă©crire un livre sur l'AmĂ©rique, Ćuvre susceptible de favoriser sa carriĂšre politique.
Novembre
- 2 novembre : gouvernement Laffitte, un gouvernement d'hommes d'affaires[20] ; Jacques Laffitte (parti du mouvement) est nommĂ© prĂ©sident du Conseil en cumulant cette fonction avec le ministĂšre des Finances. Adolphe Thiers est nommĂ© secrĂ©taire Ătat aux Finances. Le marĂ©chal Maison est ministre des Affaires Ă©trangĂšres en remplacement de MolĂ©. Le comte de Montalivet est ministre de l'IntĂ©rieur en remplacement de Guizot. Joseph MĂ©rilhou devient ministre de l'Instruction publique et des Cultes.
- 4 novembre : Charles Philipon commence la publication de l'hebdomadaire satirique La Caricature avec des contributions de Daumier[49].
- 11 novembre : Enfantin reprend Le Globe, journal saint-simonien, avec Michel Chevalier comme directeur[68] (Jouffroy, Charles de RĂ©musat, DuchĂątel, Sainte-Beuve et AmpĂšre).
- 13 novembre : Le Rouge et le Noir, roman de Stendhal[69].
- 17 novembre : à l'occasion d'un remaniement ministériel, le général-comte Sébastiani de la Porta devient ministre des Affaires étrangÚres en remplacement du maréchal Maison, nommé ambassadeur à Vienne, tandis que le comte d'Argout le remplace à la Marine. Le maréchal Soult remplace le maréchal Gérard, jugé trop belliqueux dans les affaires belges, au ministÚre de la Guerre[15].
- 18 novembre : élections à l'Académie de Victor Cousin et de Viennet[70]. Benjamin Constant échoue encore[21].
- 19 novembre : Constant prononce son dernier discours Ă la Chambre[21].
DĂ©cembre
- 5 décembre : premiÚre de la Symphonie fantastique d'Hector Berlioz[71].
- 8 décembre : Benjamin Constant meurt, assisté de Charlotte et de son ami Coulmann. Il reçoit le 12 décembre des funérailles nationales au PÚre-Lachaise[21].
- 10 décembre : loi sur la police des afficheurs et crieurs publics[58].
- 13 décembre : loi instituant la croix de Juillet[72].
- 15 - 21 décembre : début du procÚs des ministres de Charles X devant la Chambre des pairs au Palais du Luxembourg, tandis que l'émeute gronde autour du palais. Malgré des émeutes les 21 et 22, ils ne sont pas condamnés à mort mais à la prison à vie[15].
- 20 décembre : reconnaissance de l'indépendance de la Belgique par les grandes puissances[73].
- 21 décembre : fin du procÚs des ministres de Charles X. La Chambre des pairs les condamne à la réclusion à perpétuité, assortie de la mort civile pour le prince de Polignac[15].
- 24 décembre : à l'occasion du débat sur l'organisation de la Garde nationale, la Chambre des députés juge le titre de commandant général de la garde nationale contraire à la Charte ; le titulaire La Fayette démissionne le lendemain[74].
- 26 décembre :
- la gauche suscite un incident Ă propos du retrait de La Fayette : Dupont de l'Eure dĂ©missionne de ses fonctions de garde des sceaux et il est remplacĂ© par Joseph MĂ©rilhou, lui-mĂȘme remplacĂ© par FĂ©lix Barthe[75]
- le général Mouton, comte de Lobau, est nommé commandant de la Garde nationale de Paris[75].
Naissances en 1830
- 10 juillet : Camille Pissarro, peintre français (â ).
- 24 aoĂ»t : AdĂšle Hugo, cinquiĂšme enfant de Victor Hugo (â ).
- 30 aoĂ»t : Anatole de CabriĂšres, cardinal français, Ă©vĂȘque de Montpellier (â ).
- 8 septembre : FrĂ©dĂ©ric Mistral, poĂšte français (â ).
- 2 dĂ©cembre : Louis LĂ©opold Ollier, chirurgien français fondateur de l'orthopĂ©die (â ).
DĂ©cĂšs en 1830
- 15 février : Antoine-Marie Chamans Comte de Lavalette (° ), directeur général des Postes sous le Premier Empire et proche de Napoléon Ier
- 23 février : Jean-Pierre Norblin de La Gourdaine, peintre, dessinateur, graveur et caricaturiste français naturalisé polonais (° ).
- 20 mars : Nicolas Antoine Taunay, peintre français (° ).
- 3 avril : Jean-Charles Tardieu, peintre français (° ).
- 4 septembre : Louis Autissier, peintre français (° ).
- 8 décembre : Benjamin Constant, homme politique et écrivain romantique français (° 1767), pseudonyme de Benjamin Constant de Rebecque.
- 31 décembre : Félicité de Genlis, écrivain français né en 1746, anciennement « gouverneur » du roi des Français, Louis-Philippe Ier.
Articles connexes
Notes et références
- Annales de l'agriculture française, vol. 12, Paris, Mme Huzard, (présentation en ligne)
- Revue des deux mondes, vol. 1, Bruxelles, (présentation en ligne)
- Antonio Watripon et Louis Blanc, Histoire politique des écoles et des étudiants depuis le Moyen ùge jusqu'à 1850 : 1Úre partie, 1815-1830, Michel et Joubert, (présentation en ligne)
- François Guizot, Mémoires pour servir a L'Histoire de mon Temps, vol. 1, Paris, Michel Lévy, (présentation en ligne)
- Sylvie Aprile, La révolution inachevée (1815-1870), Belin, (ISBN 978-2-7011-8906-2, présentation en ligne)
- Ădouard Herriot, Madame RĂ©camier et ses amis, Gallimard, , 674 p. (ISBN 978-2-07-280844-9, prĂ©sentation en ligne)
- Henri NoguÚres, L'expédition d'Alger, 1830, Julliard, , 496 p. (ISBN 978-2-260-05167-1, présentation en ligne)
- René Grevet, L' AvÚnement de l'école contemporaine en France (1789-1835), Presses Universitaires du Septentrion, , 358 p. (ISBN 978-2-85939-706-7, présentation en ligne)
- Nouvelle biographie générale, vol. 14, Firmin Didot frÚres, (présentation en ligne)
- Gilles Guilleron, Petit livre des grandes phrases, edi8, , 160 p. (ISBN 978-2-7540-4649-7, présentation en ligne)
- Henri Pigaillem, Les Hugo, Pygmalion (ISBN 978-2-7564-1054-8, présentation en ligne)
- Duc d'Orléans, Souvenirs de 1810 à 1830, Librairie Droz (ISBN 978-2-600-03995-6, présentation en ligne)
- Jean-Claude Caron, Les feux de la discorde. Conflit et incendie dans la France du XIXe siÚcle, Hachette Littératures, , 360 p. (ISBN 978-2-01-238010-3, présentation en ligne)
- ProcÚs des ministres de Charles X, jugé par la Cour des Pairs de France, en décembre 1830, J.P. Beekman Hz., (présentation en ligne)
- Ludovic Lalanne, Dictionnaire historique de la France, Hachette, (présentation en ligne)
- Paul Mesnard, Histoire de l'Académie française depuis sa fondation jusqu'en 1830, Charpentier, (présentation en ligne)
- Memoires de M. Dupin, vol. 2, Paris, Henri Plon, (présentation en ligne)
- Revue d'histoire diplomatique, Paris, Ăditions A. Pedone, (prĂ©sentation en ligne)
- Charles Michel Galisset, Corps du droit français ou recueil complet des lois, décrets, ordonnances, sénatus-consultes, rÚglements, avis du conseil d'état, rapports au roi, instructions ministérielles, etc. publiés depuis 1789 jusqu'à nos jours. Du 16 septembre 1824 au 29 juillet 1830, vol. 3, Blanchet, (présentation en ligne)
- Patrick Lagoueyte, La vie politique en France au XIXe siĂšcle, Ăditions OPHRYS, , 166 p. (ISBN 978-2-7080-0616-4, prĂ©sentation en ligne)
- Kurt Kloocke, Benjamin Constant : une biographie intellectuelle, Librairie Droz, , 374 p. (ISBN 978-2-600-03600-9, présentation en ligne)
- Claude Willard, La France ouvriÚre : Des origines à 1920, vol. 1, Editions de l'Atelier (ISBN 978-2-7082-5071-0, présentation en ligne)
- Jacques Chastenet, Une époque de contestation : La monarchie bourgeoise, 1830-1848, Perrin (ISBN 978-2-262-07336-7, présentation en ligne)
- Edouard Charton, Le magasin pittoresque, vol. 42, Paris, (présentation en ligne)
- Marie-Gabrielle Lemaire, Les apparitions mariales, Namur/Paris, Ăditions FidĂ©litĂ©, , 133 p. (ISBN 978-2-87356-388-2, prĂ©sentation en ligne)
- Sébastien Charlety, Histoire de la monarchie de Juillet (1830-1848), Perrin, , 560 p. (ISBN 978-2-262-07560-6, présentation en ligne), p. 45-69
- Alphonse Maréchal, Histoire de la Révolution de 1830, Degorce-Cadot, (présentation en ligne)
- Michel de Guillenchmidt, Histoire constitutionnelle de la France depuis 1789, Economica, , 302 p. (ISBN 978-2-402-14631-9, présentation en ligne)
- Hector de Jailly, Une année, ou La France depuis le 27 Juillet 1830 juqus'au 27 Juillet 1831, Dentu, (présentation en ligne)
- Emmanuel de Waresquiel, C'est la Révolution qui continue ! La Restauration 1814-1830, Tallandier, , 432 p. (ISBN 979-10-210-1599-9, présentation en ligne)
- Mémoires du maréchal Marmont, duc de Raguse de 1792 à 1841, vol. 7, W. Schmidt, (présentation en ligne)
- Nicolas Chevassus-au-Louis, Les Briseurs de machines. De Ned Ludd à José Bové : De Ned Ludd à José Bové, Le Seuil, , 269 p. (ISBN 978-2-02-100944-6, présentation en ligne)
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- Sylvie Aprile, Jean-Claude Caron et Emmanuel Fureix, La Liberté guidant les peuples : Les révolutions de 1830 en Europe, Harmonia Mundi, , 336 p. (ISBN 978-2-87673-703-7, présentation en ligne)
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- Louis Blanc, Révolution française : histoire de dix ans 1830 - 1840, vol. 1, Pagnerre, (présentation en ligne)
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- F. Rittiez, Histoire du rÚgne de Louis-Philippe 1er, 1830 à 1848, vol. 1, V. Lecou, (présentation en ligne)
- Victor Du Bled, Histoire de la monarchie de 1830 à 1848, vol. 1, E. Dentu, (présentation en ligne)
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- F. Rittiez, op. cit, p. 111.
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- Théophile Lavallée, Histoire des Français depuis le temps des Gaulois jusqu'en 1830, vol. 5, Charpentier, (présentation en ligne)
- François Guizot, Mémoires pour servir à l'histoire de mon temps, vol. 8, Michel Lévy frÚres, (présentation en ligne), p. 600, 608
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- Jean Baptiste Honoré Raymond Capefigue, L'Europe depuis l'avÚnement du roi Louis-Philippe, vol. 1, Meline, Cans et Compagnie, (présentation en ligne)
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- Léon Galibert, Histoire de l'Algérie ancienne et moderne, Furne, (présentation en ligne)
- Charles Louis Lesur, Annuaire historique universel pour 1830, Paris, Thoisnier-Desplace, (présentation en ligne)
- Alfred François Nettement, Histoire de la litterature française sous la restauration, vol. 1, J. Lecoffre et cie., (présentation en ligne)
- André Jardin, Correspondance d'Alexis de Tocqueville et Gustave de Beaumont, vol. 1, Gallimard, (présentation en ligne)
- Thomas Bouchet, Vincent Bourdeau, Edward Castleton, Ludovic Frobert et François Jarrige, Quand les socialistes inventaient l'avenir, 1825-1860, La Découverte, (présentation en ligne)
- Michel Winock, Les voix de la liberté. Les écrivains engagés au XIXe siÚcle, Le Seuil, , 684 p. (ISBN 978-2-02-134240-6, présentation en ligne)
- Revue des deux monde, vol. 4, Paris, (présentation en ligne)
- Gabriel de Broglie, La Monarchie de Juillet, Fayard, , 462 p. (ISBN 978-2-213-66690-7, présentation en ligne)
- Auguste Wahlen, Histoire, costumes et decorations de tous les Ordrés de chevalérie et marques d'honneur, Bruxelles, (présentation en ligne)
- Emile Huyttens, Discussions du CongrÚs national de Belgique 1830-1831 : PiÚces justificatives n. 1-255, vol. 4, Société typographique belge, Adolphe Wahlen et Cie., (présentation en ligne)
- Memoires, correspondance et manuscrits du general Lafayette publies par sa famille, vol. 2, Société belge de librairie, (présentation en ligne)
- Louis Blanc, Histoire de dix ans, 1830-1840, vol. 2, Societe belge de librairie Hauman et Cie, (présentation en ligne)