Chronologie de la France sous la monarchie de Juillet
L'article chronologie de la France sous la monarchie de Juillet (1830-1848) liste chronologiquement les événements principaux qui sont survenus en France sous la monarchie de Juillet, c'est-à -dire de 1830 à 1848.
La liberté guidant le peuple, par EugÚne Delacroix (1830)
1830
- 14 juin : La flotte française accoste prĂšs de la presquâĂźle de Sidi-Ferruch, 25 km Ă lâouest dâAlger.
- 5 juillet : Prise d'Alger par l'armĂ©e française, commandĂ©e par le comte de Bourmont, c'est le dĂ©but de la conquĂȘte de l'AlgĂ©rie par la France (1830-1847).
- 25 juillet : Le roi utilise l'article 14 de la Charte et signe les ordonnances de Saint-Cloud qui restreignent la libertĂ© de la presse, modifient la loi Ă©lectorale (modification du cens, la patente Ă©tant exclue des impĂŽts considĂ©rĂ©s comme valables), dissolvent la chambre des dĂ©putĂ©s et convoquent les collĂšges Ă©lectoraux pour le mois de septembre, et procĂšdent Ă des nominations de conseillers d'Ătat.
- 25 juillet : Protestation rédigée par quarante-quatre journalistes, dont Thiers.
- 26 juillet : Publication dans Le Moniteur des quatre ordonnances de Charles X.
- 27-29 juillet : Révolution de juillet ou les Trois Glorieuses (en référence aux journées d'émeutes des 27, 28, ).
- 27 juillet : à la suite de la saisie des presses de quatre journaux (Le National, Le Temps, Le Globe, Le Journal du Commerce) qui ont paru sans autorisation du gouvernement, la résistance des ouvriers typographes déclenche l'insurrection parisienne contre les ordonnances. Celle-ci est en outre électrisée par la nomination du maréchal Marmont, duc de Raguse, comme commandant militaire de Paris. La Révolution est le fait de l'élite du monde du travail et d'une bourgeoisie instruite (typographe, étudiants, gardes nationaux), dont beaucoup sont membres de sociétés secrÚtes comme la Carbonari ou l'Association de Janvier.
- 28 juillet : Marmont écrit à Charles X qui se trouve au chùteau de Saint-Cloud : « Ce n'est plus une émeute, c'est une révolution. » Charles X signe une ordonnance mettant Paris en état de siÚge. Les insurgés parviennent à s'emparer de l'hÎtel de ville pendant que les ministres apeurés se réfugient au palais des Tuileries sous la protection de Marmont. La défense du régime échoue : manque d'effectifs, mauvaise coordination et manque d'approvisionnement des troupes. Les combats font 800 morts et 4500 blessés du cÎté des insurgés, 200 morts et 800 blessés de celui de l'armée.
- 29 juillet : à la suite de la défection de deux régiments qui passent aux insurgés, les troupes de Marmont doivent évacuer Paris et s'installer dans le bois de Boulogne. La Fayette est nommé commandant de la garde nationale (dissoute en 1827). Une commission municipale provisoire, composée de Casimir Perier, du général Mouton, de Pierre-François Audry de Puyraveau, François Mauguin et Auguste de Schonen, est chargée d'administrer la capitale. Charles X, isolé à Saint-Cloud, remplace trop tard Polignac par le libéral duc de Mortemart.
- 30 juillet : Sous l'impulsion du banquier Jacques Laffitte, d'Adolphe Thiers et du gĂ©nĂ©ral Sebastiani, les orlĂ©anistes passent Ă l'offensive. Un manifeste invitant Ă appeler comme roi le duc d'OrlĂ©ans est publiĂ© dans Paris aprĂšs avoir ralliĂ© 47 des 50 dĂ©putĂ©s prĂ©sents dans la capitale, dĂ©sireux d'Ă©viter la proclamation de la RĂ©publique ou celle du duc de Reichstadt. Ă Neuilly-sur-Seine, dans la soirĂ©e, une dĂ©lĂ©gation de dĂ©putĂ©s propose la lieutenance gĂ©nĂ©rale du royaume Ă Louis Philippe d'OrlĂ©ans, qui se rend au Palais-Royal oĂč il passe la nuit.
- 31 juillet : Dans la nuit, Charles X quitte Saint-Cloud pour Trianon. Au matin, Louis Philippe publie une proclamation dans laquelle il déclare accepter la lieutenance générale du royaume et conclut : « La Charte sera désormais une vérité. » Dans l'aprÚs-midi, une proclamation concordante de 90 députés répond à celle du duc d'Orléans. à l'hÎtel de ville, Louis Philippe rencontre La Fayette qui approuve le nouveau régime, écartant ainsi la menace républicaine. La commission municipale cherche à se transformer en exécutif provisoire et nomme des commissaires aux différents départements ministériels (V. MinistÚre nommé par la commission municipale de Paris).
- 1er aoĂ»t : Dans la nuit du au 1er aoĂ»t, Charles X arrive au chĂąteau de Rambouillet. Il signe une ordonnance confiant au duc d'OrlĂ©ans la lieutenance gĂ©nĂ©rale du royaume, que Louis-Philippe refusera de recevoir, lâayant dĂ©jĂ acceptĂ©e des dĂ©putĂ©s. Louis Philippe dĂ©signe des commissaires provisoires aux diffĂ©rents dĂ©partements ministĂ©riels, en reprenant Ă peu de chose prĂšs les nominations faites par la commission municipale et remplace Bavoux par Girod de l'Ain Ă la prĂ©fecture de police. Une ordonnance rĂ©tablit officiellement la cocarde tricolore. Une autre ordonnance convoque les chambres pour le .
- 2 août : à Rambouillet, dans l'aprÚs-midi, Charles X abdique et son fils, le dauphin, contresigne cette abdication en faveur du jeune duc de Bordeaux, fils posthume du duc de Berry. Un message est adressé à Louis-Philippe pour l'inviter à faire proclamer l'avÚnement d'« Henri V ». Louis-Philippe décide d'envoyer l'acte d'abdication aux Chambres afin qu'elles se prononcent, ce qui revient à le priver d'effet. Il envoie à Rambouillet quatre commissaires - Odilon Barrot, le maréchal Maison, de Schonen et le duc de Coigny - chargés de négocier les conditions du départ de Charles X et de sa famille vers l'exil.
- 2-5 août : Séries de nominations au gouvernement, dans la haute administration, dans l'armée et dans la magistrature.
- 3 août :
- Sur ordre de Louis-Philippe, une troupe de 10 Ă 20 000 hommes de la Garde nationale, commandĂ©e par le gĂ©nĂ©ral Pajol et le colonel Jacqueminot, marche sur Rambouillet pour contraindre Charles X au dĂ©part. Ce dernier se met en route vers Cherbourg oĂč deux paquebots amĂ©ricains ont Ă©tĂ© dĂ©pĂȘchĂ©s pour le prendre en charge.
- Louis-Philippe accorde, sur sa cassette personnelle, une pension de 1 500 francs Ă l'auteur de La Marseillaise, Rouget de Lisle ; il accorde des sous-lieutenances Ă tous les Ă©lĂšves de l'Ăcole Polytechnique qui ont pris part aux Trois Glorieuses et des dĂ©corations aux Ă©tudiants des facultĂ©s de droit et de mĂ©decine qui se sont distinguĂ©s pendant l'insurrection ; de maniĂšre plus polĂ©mique, il nomme le baron Pasquier Ă la prĂ©sidence de la Chambre des pairs, accorde au duc de Chartres le droit de siĂ©ger Ă la Chambre des pairs et confĂšre au duc de Nemours la grand-croix de la LĂ©gion d'honneur. Une ordonnance prescrit de rendre la justice au nom de « Louis-Philippe d'OrlĂ©ans, duc d'OrlĂ©ans, lieutenant gĂ©nĂ©ral du royaume ».
- à une heure de l'aprÚs-midi, Louis-Philippe préside à l'ouverture de la session des Chambres au Palais Bourbon, accompagné de son deuxiÚme fils, le duc de Nemours. Dans son discours, il jure de maintenir la Charte tout en annonçant les principes d'un certain nombre de réformes à conduire (organisation de la Garde nationale, application du principe du jugement par jury aux délits de presse, formation des administrations départementales et municipales, interprétation de l'article 14 de la Charte, fondement des ordonnances du ), et communique l'abdication de Charles X, contresignée par le dauphin.
- Dans la soirée, plusieurs députés mécontents se retrouvent chez Jacques Laffitte et décident d'en finir avec les Bourbons de la branche aßnée en établissant clairement une nouvelle dynastie. Une proclamation est rédigée par Louis Bérard qui propose de conférer la couronne au duc d'Orléans à la condition qu'il entreprenne une révision de la Charte fondée sur les principes mentionnés dans son discours d'ouverture de la session parlementaire, complétés par plusieurs autres : responsabilité des ministres et des agents secondaires de l'administration, statut légal des militaires, réélection des députés promus à des fonctions publiques, égalité des cultes devant la loi, interdiction des troupes étrangÚres dans l'armée nationale, abolition de la noblesse, initiative des lois accordée aux Chambres, suppression du double vote, abaissement de l'ùge et du cens électoral, reconstitution totale de la pairie.
- 4 août : Lors d'un conseil des ministres qui examine la proposition de Bérard, Louis-Philippe charge le duc de Broglie et Guizot de préparer une révision de la Charte.
- 5 août : Casimir Perier est proposé par la Chambre des députés comme président (174 voix contre 160 à Laffitte) et ce choix est ratifié par Louis-Philippe.
- 6 août :
- Guizot communique Ă BĂ©rard le projet de rĂ©vision de la Charte qu'il a Ă©laborĂ© avec le duc de Broglie et reçoit de Boinvilliers le projet concurrent Ă©laborĂ© par les rĂ©publicains (constitution rĂ©publicaine sous forme de monarchie, dĂ©claration des droits, ratification de la Constitution par le peuple, dissolution de la Chambre des dĂ©putĂ©s, reconquĂȘte par la guerre de la frontiĂšre naturelle du Rhin).
- Dans la matinée, la Chambre des députés engage la discussion sur le projet de Bérard, tandis que les manifestants républicains cernent le Palais Bourbon. Le débat se focalise autour de la question de l'hérédité de la pairie.
- Une ordonnance décide que le coq gaulois remplacera la fleur de lys sur la hampe des drapeaux.
- 7 août :
- Lors du conseil des ministres réuni le matin au Palais-Royal, Louis-Philippe écarte l'emploi de la force publique en cas d'émeute provoquée par la question de l'hérédité de la pairie.
- Par 219 voix contre 33 (sur 430 dĂ©putĂ©s), la Chambre des dĂ©putĂ©s adopte pour l'essentiel le projet de BĂ©rard. Invoquant le dĂ©part de Charles X et de sa famille et la violation de la Charte, les dĂ©putĂ©s dĂ©clarent le trĂŽne vacant de fait et de droit et appellent Louis-Philippe dâOrlĂ©ans au trĂŽne comme « roi des Français » (et non plus comme « roi de France ») en contrepartie de lâengagement par celui-ci de respecter la Charte, qui est modifiĂ©e sur plusieurs points : suppression du prĂ©ambule, de l'article 6 (qui dĂ©clarait le catholicisme religion Ătat), abolition de la censure, modification de l'article 14 sur les ordonnances royales, dĂ©sormais cantonnĂ©es Ă l'exĂ©cution des lois, initiative des lois accordĂ©e aux deux Chambres, publicitĂ© des dĂ©bats de la Chambre des pairs, Ă©lection des dĂ©putĂ©s pour 5 ans, abaissement de l'Ăąge d'Ă©ligibilitĂ© de 40 Ă 30 ans et de l'Ăąge de l'Ă©lectorat de 30 Ă 25 ans, Ă©lection des prĂ©sidents des collĂšges Ă©lectoraux par les Ă©lecteurs et du prĂ©sident de la Chambre des dĂ©putĂ©s par les dĂ©putĂ©s, extension des possibilitĂ©s de mise en accusation des ministres, abolition des tribunaux d'exception, serment de fidĂ©litĂ© Ă la Charte prĂȘtĂ© par le roi devant les Chambres, rĂ©tablissement de la cocarde tricolore, annulation des nominations de pairs faites par Charles X. L'article 27 sur l'hĂ©rĂ©ditĂ© de la pairie est renvoyĂ© Ă un nouvel examen lors de la session de 1831. Enfin, la Chambre demande de pourvoir par des lois Ă un certain nombre de points : jury pour les dĂ©lits de presse et les dĂ©lits politiques, responsabilitĂ© des ministres et des fonctionnaires, rĂ©Ă©lection des dĂ©putĂ©s promus Ă des fonctions publiques salariĂ©es, vote annulĂ© du contingent de l'armĂ©e, organisation de la Garde nationale, institutions dĂ©partementales et municipales fondĂ©es sur l'Ă©lection, instruction publique et libertĂ© de l'enseignement, fixation des conditions d'exercice du droit de vote et d'Ă©ligibilitĂ©.
- Dans la soirĂ©e, les dĂ©putĂ©s se rendent en corps au Palais-Royal oĂč Louis-Philippe proclame son adhĂ©sion Ă leur dĂ©claration qu'il affirme « conforme aux principes politiques [quâil a] professĂ©s toute [sa] vie ». Il paraĂźt au balcon avec sa famille et reçoit les acclamations de la foule.
- Au Palais du Luxembourg, la Chambre des pairs adopte sans enthousiasme la déclaration des députés, par 89 voix sur 114 présents.
- Louis-Philippe signe un acte de donation-partage qui répartit ses biens personnels entre ses enfants en s'en réservant l'usufruit, afin d'éviter que ceux-ci ne soient incorporés au domaine de la Couronne lors de son avÚnement.
- 8 aoĂ»t : Sur les instances de La Fayette, et contre son premier mouvement, Louis-Philippe dĂ©cide de rĂ©gner sous le nom de Louis-Philippe Ier (et non de Philippe VII). Les formules « Par la grĂące de Dieu⊠», « l'an de grĂące⊠» et « sujets » sont abandonnĂ©es. Les ministres perdent les titres de « Monseigneur » et d'« Excellence ». Le fils aĂźnĂ© du roi est titrĂ© « prince royal », les filles et la sĆur du roi sont titrĂ©es « princesses d'OrlĂ©ans » (et non « filles de France ») et il est dĂ©cidĂ© que le sceau officiel de Ătat portera les armes de la maison d'OrlĂ©ans (de France au lambel d'argent), ce qui n'avait jamais Ă©tĂ© le cas par le passĂ© lors de l'accession au trĂŽne d'un cadet (celui-ci prenant alors les pleines armes de France), maniĂšre de marquer le changement de dynastie et la solution de continuitĂ© entre le nouveau rĂ©gime et celui qui l'a prĂ©cĂ©dĂ©.
- 9 août : Instauration de la monarchie de Juillet au Palais Bourbon. Constatant la vacance du trÎne (V. hésitation de 1830), les Chambres proclament Louis-Philippe Ier « roi des Français » (et non plus roi de France).
- 11 août : Constitution du premier ministÚre du rÚgne de Louis-Philippe Ier : Molé devient ministre des Affaires étrangÚres, le général Sébastiani, ministre de la Marine, le duc de Broglie, ministre de l'Instruction publique et des Cultes tandis que sont nommés quatre ministres sans portefeuille : Jacques Laffitte, Casimir Perier, André Dupin et Bignon.
- 15 août : L'église Sainte-GeneviÚve de Paris est retirée au culte et rendue à sa destination de temple des grands hommes, fixée par la Révolution, sous le nom de Panthéon.
- 16 août :
- Charles X et sa famille s'embarquent Ă Cherbourg pour l'Angleterre.
- La Fayette est nommé commandant général des Gardes nationales du royaume.
- 17 août : Le général-comte Gérard est élevé à la dignité de maréchal de France.
- 19 août : Louis-Philippe Ier écrit aux monarques de l'Europe pour leur notifier le début de son rÚgne.
- 27 août : mort du prince de Condé, retrouvé pendu à l'espagnolette de sa chambre au chùteau de Saint-Leu. Son légataire universel est le duc d'Aumale, cinquiÚme fils du roi.
- 29 août : Louis-Philippe passe en revue la Garde nationale.
- 31 août :
- Lord Stuart of Rothesay, ambassadeur d'Angleterre à Paris, remet ses lettres de créance à Louis-Philippe.
- Loi du sur la prestation de serment au nouveau régime
- 3 septembre : Talleyrand est nommé ambassadeur à Londres.
- 5 septembre : l'empereur d'Autriche François Ier reconnaßt la monarchie de Juillet.
- 12 septembre : loi concernant la réélection des députés nommés à des fonctions publiques.
- 25 septembre : Ă la Chambre des dĂ©putĂ©s, le Gouvernement est interpellĂ© sur l'agitation entretenue par les clubs rĂ©publicains, notamment la SociĂ©tĂ© des Amis du peuple, tandis qu'une cohorte dâhabitants de la commune de Montmartre[1] envahit la salle des rĂ©unions de cette sociĂ©tĂ© et en disperse de force les membres.
- 27 septembre : la Chambre des députés vote à une forte majorité la mise en accusation des ministres de Charles X responsables des ordonnances du .
- 30 septembre : suppression des 8 000 demi-bourses de 150 francs qui avaient été accordées aux écoles secondaires catholiques.
- 8 octobre :
- Loi mettant en Ćuvre le principe du jugement par jury pour les dĂ©lits de presse.
- La Chambre des députés vote, par 225 voix sur 246 votants, une adresse au roi l'invitant à présenter un projet de loi abolissant la peine de mort, au moins pour les délits politiques.
- 11 octobre :
- Une ordonnance décide que des récompenses seront accordées à tous les blessés de la révolution de Juillet, que des pensions seront allouées aux parents, veuves et enfants des victimes. Une médaille commémorative est créée pour les participants aux Trois Glorieuses.
- Abrogation de la loi de 1825 dite « du sacrilÚge », punissant de mort les profanateurs d'hosties consacrées.
- 13 octobre :
- L'ambassadeur d'Espagne à Paris remet ses lettres de créance à Louis-Philippe.
- Suppression des indemnitĂ©s versĂ©es aux prĂȘtres auxiliaires.
- 17-18 octobre : Ămeute rĂ©publicaine Ă Paris : les manifestants envahissent le Palais-Royal puis marchent sur Vincennes pour lyncher les ministres de Charles X qui y sont dĂ©tenus, mais que le gĂ©nĂ©ral Daumesnil refuse de leur livrer. L'Ă©meute sert de dĂ©tonateur Ă la crise ministĂ©rielle.
- 21 octobre : Suppression des traitements des quatre cardinaux résidentiels.
- 24 octobre : Le comte Apponyi, ambassadeur d'Autriche à Paris, remet ses lettres de créance à Louis-Philippe.
- 2 novembre : Gouvernement de Jacques Laffitte : Jacques Laffitte, chef des libĂ©raux du « mouvement », est nommĂ© prĂ©sident du Conseil en cumulant cette fonction avec le ministĂšre des Finances. Adolphe Thiers est nommĂ© secrĂ©taire Ătat aux Finances. Le marĂ©chal Maison est ministre des Affaires Ă©trangĂšres en remplacement de MolĂ©. Le comte de Montalivet est ministre de l'IntĂ©rieur en remplacement de Guizot. Joseph MĂ©rilhou devient ministre de l'Instruction publique et des Cultes.
- 17 novembre : à l'occasion d'un remaniement ministériel, le général-comte Sébastiani de la Porta devient ministre des Affaires étrangÚres en remplacement du maréchal Maison, nommé ambassadeur à Vienne, tandis que le comte d'Argout le remplace à la Marine. Le maréchal Soult remplace le maréchal Gérard, jugé trop belliqueux dans les affaires belges, au ministÚre de la Guerre.
- 15 décembre : Début du procÚs des ministres de Charles X devant la Chambre des pairs au Palais du Luxembourg, tandis que l'émeute gronde autour du palais.
- 21 décembre : La Chambre des pairs condamne les ministres de Charles X à la réclusion à perpétuité, assortie de la mort civile pour le prince de Polignac.
- 25 décembre : La Fayette démissionne de sa fonction de commandant général des Gardes nationales, que la Chambre des députés, à l'occasion du débat sur l'organisation de la Garde nationale, contraire à la Charte.
- 26 décembre :
- La gauche suscite un incident Ă propos du retrait de La Fayette : Dupont de l'Eure dĂ©missionne de ses fonctions de garde des sceaux et il est remplacĂ© par Joseph MĂ©rilhou, lui-mĂȘme remplacĂ© par FĂ©lix Barthe.
- Le général Mouton, comte de Lobau, est nommé commandant de la Garde nationale de Paris.
1831
- FĂ©vrier : Louis-Philippe refuse pour son fils, le duc de Nemours, la couronne de Belgique.
- 14-15 fĂ©vrier : Ămeutes Ă Paris Ă la suite d'un service funĂšbre organisĂ© par les lĂ©gitimistes Ă Saint-Germain-l'Auxerrois pour l'anniversaire de l'assassinat du duc de Berry. L'Ă©glise est envahie et mise Ă sac par les rĂ©publicains. Le lendemain, l'Ă©meute saccage l'archevĂȘchĂ© et de nombreuses Ă©glises Ă Paris et en province.
- 16 fĂ©vrier : Une ordonnance supprime les fleurs de lys sur le sceau de Ătat qui porte dĂ©sormais un livre ouvert avec les mots Charte de 1830.
- 2 mars : Ămeutes rĂ©publicaines Ă Paris.
- 8 mars : DĂ©mission du ministre de la Justice, Joseph MĂ©rilhou, qui estime le Gouvernement insuffisamment favorable au mouvement.
- 9 mars : Loi créant la légion étrangÚre (premiÚre loi du train de réformes engagées par le maréchal Soult dans l'organisation de l'armée).
- 10 mars : Ămeute rĂ©publicaine Ă Paris.
- 13 mars : Départ de Jacques Laffitte et gouvernement Casimir Perier (parti de la résistance).
- 18 mars : Casimir Perier demande à la Chambre des députés de voter quatre douziÚmes provisoires en attendant l'adoption réguliÚre du budget, en présentant ce vote comme un vote de confiance au nouveau gouvernement.
- 21 mars : Loi sur les conseils municipaux.
- 22 mars : Loi sur l'organisation de la Garde nationale.
- 8 avril : Le vote de la Chambre des députés sur les douziÚmes provisoires montre une large confiance à l'égard du gouvernement : 227 voix pour contre 32 contre.
- 10 avril : Loi renforçant les mesures contre les attroupements.
- 15-16 avril : à Paris, les manifestations organisées à l'occasion du procÚs devant la cour d'assises de quelques meneurs républicains dont Godefroy Cavaignac, Guinard, Audry fils, sont vigoureusement dispersées par la Garde nationale associée à l'armée.
- 19 avril : Loi électorale qui abaisse le cens électoral à 200 francs de contributions directes et le cens d'éligibilité à 500 francs.
- 2e quinzaine de mai : Voyage de Louis-Philippe en Normandie et en Picardie. Le roi est de retour Ă Saint-Cloud le 28.
- Fin mai : Accord entre la France et les Ătats-Unis concernant l'indemnisation des dommages causĂ©s par les corsaires français pendant les guerres napolĂ©oniennes.
- 31 mai : Ordonnance prononçant la dissolution de la Chambre des députés et fixant les élections au et la réunion des Chambres au .
- 6 juin - 1er juillet : Voyage officiel de Louis-Philippe dans l'Est de la France : Meaux, Chùteau-Thierry, Chalons, Valmy, Verdun, Metz, Nancy, Lunéville, Strasbourg, Colmar, Mulhouse, Besançon, Troyes.
- 14-16 juin : Ămeutes Ă Paris, rĂ©primĂ©es par la Garde nationale et les unitĂ©s de ligne.
- 23 juin : Ordonnance avançant au l'ouverture de la session parlementaire.
- 5 juillet : Les élections législatives ne répondent pas aux espoirs de Louis-Philippe et Casimir Perier. PrÚs de la moitié des députés sont de nouveaux élus.
- 8-14 juillet : Expédition victorieuse de l'amiral Roussin au Portugal : Devant le refus de Michel Ier de Portugal de reconnaßtre la monarchie de Juillet, la Sainte-Alliance autorise la France à intervenir militairement. La flotte française bombarde Lisbonne le 11 juillet.
- 23 juillet : SĂ©ance solennelle d'ouverture de la session parlementaire.
- 1er août : Girod de l'Ain élu président de la Chambre des députés au second tour de scrutin.
- 2-12 août : Une contre-offensive française, commandée par le maréchal Gérard, contraint l'armée néerlandaise qui a envahi la Belgique aprÚs en avoir été chassée par la révolution belge, à se retrancher dans la forteresse d'Anvers avant, finalement, de se rendre.
- 27 août : Casimir Perier présente à la Chambre des députés un projet de loi abolissant l'hérédité de la pairie.
- 16-19 septembre : Louis-Philippe refuse de soutenir les insurgés polonais contre la Russie (1830-1831) : Manifestations à Paris en faveur de la Pologne. Devant la Chambre des députés, Sébastiani déclare : « aux derniÚres nouvelles, la tranquillité rÚgne à Varsovie » (résumé dans la formule célÚbre : « L'ordre rÚgne à Varsovie »).
- 21 septembre : Louis-Philippe renonce Ă habiter au Palais-Royal et s'installe aux Tuileries.
- 10-18 octobre : La Chambre des députés adopte le projet de loi abolissant l'hérédité de la pairie.
- 19 novembre : Nomination d'une fournée de 36 pairs viagers parmi lesquels les généraux Drouot, Drouet d'Erlon, Matthieu Dumas, Exelmans, Flahaut, Pajol, Ségur, l'amiral Jacob, Maret, duc de Bassano, Alexandre de La Rochefoucauld, Taillepied de Bondy, le prince de la Moskova.
- 21 novembre-9 décembre : Révolte des Canuts à Lyon :
- 23 novembre : Le général Roguet, commandant la garnison de Lyon, fait évacuer la ville par la troupe. Le maire de Lyon, Prunelle, quitte également la ville.
- 25 novembre : Communication de Casimir Perier Ă la Chambre des dĂ©putĂ©s pour annoncer les mesures prises afin de rĂ©tablir l'ordre Ă Lyon. Le marĂ©chal Soult et le duc d'OrlĂ©ans prennent la tĂȘte d'une armĂ©e de 20 000 hommes pour reconquĂ©rir la ville.
- 3-9 décembre : Lyon est reprise sans effusion de sang par les troupes royales commandées par le maréchal Soult et le duc d'Orléans.
- 28 décembre : Adoption par la Chambre des pairs du projet de loi abolissant l'hérédité de la pairie.
1832
- 4 janvier : La police évente un complot dit « des tours de Notre-Dame ».
- 1er février : La police évente le complot dit « de la rue des Prouvaires » : à l'occasion d'un bal aux Tuileries, les conjurés légitimistes voulaient capturer le roi et la famille royale et proclamer Henri V.
- 7 fĂ©vrier : En riposte Ă l'occupation de Bologne par les Autrichiens Ă la demande du lĂ©gat pontifical, la France envoie le vaisseau Suffren et deux frĂ©gates transportant 1 100 hommes du 66e de ligne Ă AncĂŽne, dans les Ătats pontificaux. Les troupes françaises occuperont la ville jusqu'au dĂ©part des Autrichiens de Bologne en 1839.
- 2 mars : Loi relative Ă la liste civile, fixĂ©e Ă 12 millions par an plus un million pour le prince royal, auxquels s'ajoutent les immeubles de la Couronne (le Louvre, les Tuileries, l'ĂlysĂ©e-Bourbon, les domaines de Versailles, Marly, Saint-Cloud, Meudon, Saint-Germain-en-Laye, CompiĂšgne, Fontainebleau et Pau, les manufactures de SĂšvres, des Gobelins et de Beauvais, les bois de Boulogne, de Vincennes et de SĂ©nart et tous les biens composant l'apanage d'OrlĂ©ans) et la dotation mobiliĂšre comprenant les pierreries, statues, tableaux et meubles des palais royaux et du Garde-Meuble de la Couronne.
- 12 mars : Le 35e rĂ©giment de ligne, qui avait Ă©tĂ© requis par le prĂ©fet pour disperser des manifestants, est contraint de quitter Grenoble sous les huĂ©es de la population (« conduite de Grenoble »). En riposte, Casimir Perier dissout la Garde nationale de Grenoble et ramĂšne le 35e de ligne dans la ville oĂč il dĂ©file musique en tĂȘte.
- 20 mars : Début de l'épidémie de choléra à Paris.
- 21 mars : La loi Soult impose un service militaire de sept années. L'armée est constituée d'appelés incorporés et de conscrits formant la réserve.
- 10 avril : Loi condamnant les membres de la famille de Charles X au bannissement perpétuel. La loi sera ensuite étendue aux Bonaparte.
- 21 avril : Loi supprimant la Loterie royale Ă compter du .
- 28 avril :
- Loi réformant le Code pénal et le Code d'instruction criminelle, l'un des grands textes législatifs de la Monarchie de Juillet : suppression des chùtiments corporels, abolition de la peine de mort dans neuf cas, extension importante du domaine d'application des circonstances atténuantes.
- DĂ©barquement de la duchesse de Berry dans le Midi, prĂšs de Marseille, oĂč elle tente de fomenter une insurrection royaliste.
- 16 mai : Casimir Perier meurt du cholĂ©ra. Louis-Philippe assume lui-mĂȘme la direction du gouvernement jusqu'en octobre.
- 29 mai - 1er juin : Louis-Philippe reçoit le roi des Belges au chĂąteau de CompiĂšgne. L'entrevue vise Ă arrĂȘter les conditions du mariage du roi LĂ©opold avec la princesse Louise d'OrlĂ©ans, fille aĂźnĂ©e de Louis-Philippe.
- 1er juin : Le général Lamarque, figure de l'épopée napoléonienne, puis de l'opposition libérale sous la Restauration et de l'opposition républicaine sous la Monarchie de Juillet, meurt du choléra.
- 2 juin : L'enterrement du mathĂ©maticien rĂ©publicain Ăvariste Galois, tuĂ© lors d'un duel, donne lieu Ă un grand rassemblement rĂ©publicain prĂ©lude Ă celui qui marquera les obsĂšques du gĂ©nĂ©ral Lamarque, trois jours plus tard.
- 3-4 juin : Tentative de soulÚvement de la Vendée par la duchesse de Berry, aisément réprimée par les troupes du général Dermoncourt.
- 5-6-7 juin : Ămeutes dĂ©clenchĂ©es Ă l'occasion des obsĂšques du gĂ©nĂ©ral Lamarque, dĂ©putĂ© rĂ©publicain. Paris est mis en Ă©tat de siĂšge. Le Gouvernement reprend facilement la situation en main. 800 morts.
- 22 juillet : Le duc de Reichstadt, fils de Napoléon, meurt à Vienne (Autriche) des suites de tuberculose.
- 9 août : Mariage, au chùteau de CompiÚgne, du roi des Belges Léopold Ier et de la princesse Louise d'Orléans.
- 11 octobre : Premier gouvernement du maréchal Soult : Le maréchal Soult, duc de Dalmatie, président du Conseil et ministre de la Guerre (fin en 1834). Avec Guizot, les « doctrinaires », favorables à la monarchie constitutionnelle mais hostiles à l'extension du suffrage, sont appelés au gouvernement. Guizot, ministre de l'Instruction publique (fin en 1837), organise l'enseignement en favorisant l'ouverture d'écoles primaires dans les communes. Le duc de Broglie, ministre des Affaires étrangÚres (fin en 1834). Thiers, ministre de l'Intérieur. Les Finances sont confiées à Georges Humann, riche banquier alsacien. Dupin aßné, président de la Chambre des députés (1832-1837).
- 7 novembre : La duchesse de Berry est arrĂȘtĂ©e Ă Nantes et internĂ©e dans la citadelle de Blaye sous la garde du gĂ©nĂ©ral Bugeaud.
- 19 novembre :
- Avec l'accord de l'Angleterre, la France envoie une armée de 70 000 hommes, commandée par le maréchal Gérard, en Belgique afin de contraindre les Pays-Bas à exécuter le traité du .
- Ouverture de la session parlementaire.
- Alors que Louis-Philippe se rend au Palais Bourbon, il essuie un coup de feu tiré par un étudiant en droit, Bergeron, républicain exalté. Celui-ci sera acquitté le .
- 23 décembre : Capitulation de la citadelle d'Anvers, que la France remet aux Belges.
- L'encyclique Mirari vos, du pape Grégoire XVI, condamne le journal l'Avenir et ses positions libérales.
1833
- Janvier : Voyage officiel de Louis-Philippe Ier dans le Nord de la France Ă CompiĂšgne, Saint-Quentin, Maubeuge, Valenciennes, Lille, Douai, Arras et PĂ©ronne.
- 23 mars : Le général Sébastiani entre au gouvernement comme ministre sans portefeuille pour superviser plus particuliÚrement les affaires d'Orient.
- 24 avril : Loi relative au statut des anciennes colonies de la Martinique, de la Guadeloupe, de l'Ăźle Bourbon et de la Guyane.
- 25 avril : ClĂŽture de la session parlementaire de 1832.
- 26 avril :
- Loi relative Ă la concession d'un embranchement sur la ligne de chemin de fer d'AndrĂ©zieux Ă Roanne : pour la premiĂšre fois, l'Ătat porte Ă 99 ans la durĂ©e de la concession et plafonne les tarifs du concessionnaire.
- Ouverture de la session parlementaire de 1833.
- Mai : GrĂšve des quatre sous dans les mines de charbon d'Anzin.
- 10 mai : Ă la forteresse de Blaye oĂč elle est incarcĂ©rĂ©e, la duchesse de Berry accouche d'une fille qu'elle dĂ©clare nĂ©e de son second mari, le comte Hector Lucchesi-Palli.
- 8 juin : La duchesse de Berry est embarquĂ©e sur l'Agathe pour ĂȘtre transportĂ©e de Blaye Ă Palerme.
- 21 juin : La statue de Napoléon est replacée sur la colonne de la place VendÎme.
- 22 juin : Loi sur les conseils généraux de département et conseils d'arrondissement
- 26 juin : ClĂŽture de la session parlementaire de 1833.
- 27 juin : Loi ouvrant un crĂ©dit de 93 millions pour l'achĂšvement de certains monuments parisiens (17 millions : Palais Bourbon, Arc de triomphe de l'Ătoile, Ăglise de la Madeleine, le PanthĂ©on, le MusĂ©um, l'Ăcole royale des Beaux-Arts), pour la construction de canaux (44 millions), l'achĂšvement de routes royales (17 millions), la construction de routes stratĂ©giques dans l'Ouest (12 millions). Ă Paris, Rambuteau, prĂ©fet de la Seine (1833-1848), va rĂ©aliser de nombreux travaux d'embellissement et d'assainissement de la capitale : percement de la rue qui porte son nom, achĂšvement de l'arc de triomphe, Ă©clairage au gaz.
- 28 juin : Loi Guizot sur l'enseignement primaire : création d'un enseignement primaire public (chaque département doit entretenir une école normale d'instituteurs, chaque commune doit entretenir une école primaire, soit en en créant, soit en en subventionnant une), liberté de l'enseignement primaire. « L'instruction primaire comprend nécessairement l'instruction morale et religieuse, la lecture, l'écriture, les éléments de la langue française et du calcul, le systÚme légal des poids et mesures. »
- 7 juillet : Loi sur l'expropriation pour cause d'utilitĂ© publique : Loi importante qui simplifie la procĂ©dure tout en rassurant les propriĂ©taires en attribuant la fixation des indemnitĂ©s Ă un jury de propriĂ©taire. Elle facilitera le dĂ©veloppement du chemin de fer et les grands travaux dâurbanisme du XIXe siĂšcle.
- 24 aoĂ»t : Ordonnance portant rĂšglement sur le service de tĂ©lĂ©graphie, relative au tĂ©lĂ©graphe optique, dont le service est attribuĂ© au ministĂšre de lâIntĂ©rieur.
- 26 aoĂ»t - 12 septembre : Voyage officiel de Louis-Philippe en Normandie : Ăvreux, Lisieux, Falaise, Grandville, Saint-LĂŽ, Cherbourg, Bayeux, Caen, Rouen, Louviers, Le Havre.
- 11 novembre : Création de la Société d'encouragement pour l'amélioration des races de chevaux en France.
- 10 décembre : Ordonnance sur les haras.
- 23 décembre : Ouverture de la session parlementaire de 1834.
- Dissolution de la principale association républicaine, la société des droits de l'homme qui n'aboutira qu'à sa transformation en société secrÚte.
1834
- SoulÚvements républicains à Lyon et à Paris.
- 13 avril : RĂ©pression de la RĂ©volte des Canuts Ă Lyon
- 20 mai : Le duc de Broglie quitte le gouvernement
- Juillet-novembre : ministĂšre GĂ©rard
- 10- : ministĂšre Bassano
- Novembre : ministĂšre Mortier
- [ jour et mois Ă prĂ©ciser ] Le ministre de l'Instruction publique François Guizot ( Ăducation nationale aujourd'hui ) François Guizot choisit la mĂ©thode simultanĂ©e comme modĂšle pour toutes les classes des Ă©coles publiques. [ document source canopĂ© ]
1835
- 26 février : ordonnance de Guizot instituant les inspecteurs de l'école primaire.
- 18 mars : rappel du duc de Broglie, Thiers ministre des Affaires Intérieures, Guizot de l'Instruction Publique
- 28 juillet : attentat de Fieschi -républicain Corse- contre Louis-Philippe.
- Septembre : lois répressives contre l'opposition républicaine.
- Loi sur les chemins de fer
1836
- janvier : Un projet de conversion des rentes présenté par Humann provoque la chute du ministre puis le renversement du gouvernement de Broglie.
- Vendredi 5 février : démission du gouvernement du duc de Broglie, mis en minorité sur le problÚme de la conversion des rentes.
- : Louis-Napoléon Bonaparte, neveu de l'ex-empereur Napoléon Ier, tente de soulever la garnison de Strasbourg.
1839
- : élections législatives aprÚs la dissolution de la Chambre des députés.
- : Ă©meutes Ă Paris. Formation du ministĂšre Soult, aprĂšs deux mois de crise gouvernementale.
1840
- 1er mars : Thiers forme un gouvernement composé d'hommes de gauche.
- : nouvelle tentative de Louis-Napoléon Bonaparte à Boulogne. Il est emprisonné au fort de Ham.
- : nouvel attentat manqué contre Louis-Philippe.
- : démission de Thiers, à la suite d'un désaccord avec le roi sur la politique étrangÚre.
- : formation du ministĂšre conservateur Soult-Guizot.
1841
- Ă©tĂ© : RĂ©voltes populaires (dans le Nord, le Centre et le Sud-Ouest), provoquĂ©es par le recensement ordonnĂ© par Humann afin de rĂ©former l'assiette de l'impĂŽt sur les portes et fenĂȘtres.
1842
- : loi sur l'organisation du systÚme ferroviaire, à l'origine de l'ossature du réseau ferré national connue sous le nom d'"étoile de Legrand".
- : élections législatives. Le ministÚre Soult-Guizot obtient une courte majorité.
1843
- : inauguration de la ligne de chemin de fer Paris-Orléans, Paris-Rouen
- Marx Ă Paris.
1846
- : Louis-Napoléon Bonaparte s'évade du fort de Ham.
- 1er août : élections législatives donnant la majorité absolue au centre conservateur au pouvoir.
- Octobre : terrible inondation de la Loire.
1847
- - : campagne des banquets d'avant session parlementaire. La gauche réformiste milite pour une réforme de la loi électorale censitaire. à la suite de l'interdiction des réunions politiques, les opposants se rencontrent et s'organisent lors de banquets.
- : Le discours royal d'ouverture de session parlementaire et l'affirmation du refus de réforme relancent la Campagne des banquets.
- (chemin de fer du Centre jusqu'Ă Bourges)
1848
- : Le cours de Michelet, au CollĂšge de France, est suspendu.
- 22- : révolution de 1848, à Paris à la suite de l'interdiction d'un banquet. Abdication de Louis-Philippe Ier en faveur de son petit-fils, le comte de Paris, mais sa légitimité n'est pas reconnue par la Chambre.
- : formation d'un gouvernement provisoire et proclamation de la IIe RĂ©publique.
- : abolition de la peine de mort pour raisons politiques
- : Ălection de l'AssemblĂ©e constituante
- : Proclamation officielle de la RĂ©publique
- : Ălection de Victor Hugo et Louis-NapolĂ©on Bonaparte Ă l'AssemblĂ©e
- 23- : « journées de Juin »
Voir aussi
Notes et références
- Montmartre est alors une commune de la banlieue. Son territoire sera démembré et pour l'essentiel rattaché à Paris en 1860.
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