Vox (parti politique)
Vox est un parti politique espagnol, fondĂ© en 2013 et actuellement dirigĂ© par Santiago Abascal, gĂ©nĂ©ralement classĂ© Ă l'extrĂȘme droite.
CrĂ©Ă© en dĂ©cembre 2013 par d'anciens membres du Parti populaire, Vox n'engrange aucun rĂ©sultat Ă©lectoral significatif jusqu'en 2018. C'est aux Ă©lections rĂ©gionales en Andalousie la mĂȘme annĂ©e que Vox effectue une percĂ©e et obtient prĂšs de 11 % des voix, ce qui lui permet de soutenir l'arrivĂ©e au pouvoir d'un gouvernement de droite dans la communautĂ© autonome.
Le parti poursuit son ascension et obtient 10,26 % des voix aux élections générales d'avril 2019, marquant son entrée au CongrÚs des députés, avec vingt-quatre siÚges.
Aux élections municipales, régionales et européennes de mai 2019, Vox fait son entrée dans plusieurs parlements régionaux et obtient trois députés européens, avec toutefois des résultats bien moindres que ceux du précédent scrutin. Vox offre désormais son soutien à trois gouvernements régionaux de droite.
Les élections anticipées de novembre 2019 sont l'occasion pour le parti d'améliorer ses résultats. Vox remporte 15 % des voix, cinquante-deux députés et deux sénateurs.
Histoire
Origines (2013-2014)
Vox s'est enregistré comme parti le [45]. La formation s'est constituée autour d'anciens membres du Parti populaire et de personnalités sans expérience politique préalable[46]. Monarchiste, centraliste, eurosceptique, libérale économiquement et moralement conservatrice, l'une de ses premiÚres revendications est la remise en question du modÚle de l'Espagne des autonomies défini par la Constitution de 1978[47]. Vox s'est présenté devant les médias le , lors d'une conférence de presse à laquelle ont participé ses fondateurs Ivån Espinosa de los Monteros, José Antonio Ortega Lara, José Luis Gonzålez Quirós, Santiago Abascal, Ana Velasco Vidal Abarca, Cristina Seguà et Ignacio Camuñas[48] - [49].
Le , Mario Conde annonce qu'il quitte le parti Sociedad Civil y Democracia (SCD). Ă l'approche des Ă©lections au Parlement europĂ©en de 2014, la majoritĂ© des adhĂ©rents de SCD sont passĂ©s Ă Vox, en fĂ©vrier 2014 : aprĂšs la dĂ©mission de MarĂa Jamardo comme prĂ©sidente, le reste de ses adhĂ©rents ont rejoint Vox[50] - [51].
Alejo Vidal-Quadras, qui a abandonnĂ© le Parti populaire le 27 janvier pour s'unir Ă Vox, a Ă©tĂ© Ă©lu, lors d'une primaire, prĂ©sident du parti et tĂȘte de liste pour les Ă©lections au Parlement europĂ©en de mai 2014[52] - [53] - [45].
Lors de ces élections européennes, il est arrivé en onziÚme position, avec 246 833 voix (1,56 % du total), manquant à quelque 55 000 voix d'obtenir un siÚge[54] - [55]. Il obtient ses meilleurs résultats (exprimés en pourcentages) dans la ville autonome de Melilla avec 5,96 % des voix et dans la Communauté de Madrid avec 3,64 % (80 557 voix). à l'inverse, ses pires résultats ont été en Catalogne avec 0,31 % des voix et au Pays basque avec 0,55 %[55]. Devant cet échec, Vidal-Quadras quitte le parti et José Luis Gonzålez Quirós exerce l'intérim de maniÚre provisoire[56].
Le , se tient une assemblée générale du parti durant laquelle sont rédigés par les militants les nouveaux statuts de Vox[57].
Cristina SeguĂ, alors membre du bureau national du parti, accuse en aoĂ»t 2014 le prĂ©sident intĂ©rimaire, JosĂ© Luis GonzĂĄlez QuirĂłs[58], d'enrichissement personnel lors de la campagne pour les Ă©lections europĂ©ennes de 2014. JosĂ© Luis GonzĂĄlez QuirĂłs confirme que son entreprise Mind & Matters a perçu de la part de Vox autour de 58 000 euros qui ont servi Ă payer diffĂ©rents militants[59]. Cristina SeguĂ opposĂ©e Ă ces pratiques dĂ©missionne le . Le , l'ancien prĂ©sident du parti Alejo Vidal-Quadras prend ses distances avec celui-ci[60].
En septembre 2014, lors de l'assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale qui vise Ă ratifier de nouveaux statuts du parti et Ă Ă©lire son nouveau prĂ©sident, une nouvelle crise interne Ă©clate. Des militants dĂ©noncent des irrĂ©gularitĂ©s lors des Ă©lections pour la prĂ©sidence du parti[61]. Plusieurs membres de Vox reprochent Ă©galement Ă Santiago Abascal, alors secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du parti, d'abandonner le positionnement libĂ©ral-conservateur au profit d'un positionnement d'extrĂȘme droite ; Ignacio Camuñas et MarĂa JesĂșs Prieto Laffargue quittent alors le comitĂ© exĂ©cutif national[57] - [62].
Direction de Santiago Abascal (depuis 2014)
Le , Santiago Abascal est Ă©lu Ă la majoritĂ© absolue â 1 010 voix devant 99 pour Ludovico LĂłpez CadĂ© â nouveau prĂ©sident de la formation et de nouveaux statuts sont ratifiĂ©s[63] - [57].
Un mois aprÚs ont lieu des élections aux Comités exécutifs provinciaux[64].
Lors du premier anniversaire de la formation, le 17 janvier, José Antonio Ortega Lara annonce que le parti se présentera aux élections municipales et autonomes dans toutes les capitales de province et dans quelques autres communes[65].
En fĂ©vrier de 2015, l'ex-magistrat sĂ©villan Francisco Serrano se prĂ©sente comme tĂȘte de liste pour SĂ©ville et candidat Ă la prĂ©sidence de la Junte de l'Andalousie pour les Ă©lections autonomes andalouses. Le mĂȘme mois est inaugurĂ© un siĂšge Ă SĂ©ville dans un local louĂ©[66] - [67] - [68]. Le parti a aussi organisĂ© quelques journĂ©es Ă SĂ©ville et fait campagne Ă Marinaleda, ville dirigĂ©e par un maire communiste depuis 1979. Finalement, lors des Ă©lections au Parlement de l'Andalousie, Vox n'a pas obtenu de reprĂ©sentation, avec 18 017 voix (0,45 % du total), et finissant en neuviĂšme position[69].
Le , le parti la Droite navarraise et espagnole (es) s'intÚgre à Vox, qui devient Vox Navarre, et maintient Nieves Cyprés comme présidente de la nouvelle structure[70].
Ălections rĂ©gionales de 2015
Lors des Ă©lections autonomiques de 2015, Vox s'est prĂ©sentĂ© dans neuf communautĂ©s autonomes sur les treize oĂč se dĂ©roulaient des Ă©lections (Asturies, Cantabrie, Castille-et-LeĂłn, CommunautĂ© de Madrid, EstrĂ©madure, Castille-La Manche, Murcie, CommunautĂ© valencienne et les Ăźles Canaries), et dans l'une des deux villes autonomes (Ceuta) ; il n'a cependant obtenu de reprĂ©sentation dans aucune communautĂ© autonome ; ses meilleurs rĂ©sultats ont Ă©tĂ© Ă Ceuta avec 1,27 % des votes et dans la CommunautĂ© de Madrid avec 37 043 votes (1,17 % du total). Lors des Ă©lections municipales, Vox s'est prĂ©sentĂ© dans plus de cent-vingt communes, et a obtenu un total de vingt-deux conseillers municipaux et deux mairies sur un total de treize communes dans toute l'Espagne[71].
Ălections gĂ©nĂ©rales de 2015
Le , le parti a organisé des primaires entre ses adhérents pour désigner le candidat aux élections générales de 2015. Santiago Abascal a triomphé avec 83,84 % des voix face à Carmelo Gonzålez (15,56 %)[72].
En aoĂ»t 2015, Inmaculada SequĂ, prĂ©sidente du parti dans la province de Cuenca, a Ă©tĂ© hospitalisĂ©e aprĂšs avoir Ă©tĂ© agressĂ©e physiquement Ă la sortie de son domicile par trois individus qui l'auraient traitĂ©e de « fasciste »[73]. Le prĂ©sident de Vox s'est dĂ©placĂ© Ă Cuenca pour apporter son soutien Ă la dirigeante provinciale du parti et Ă sa famille[73].
Lors des élections générales du , Vox a présenté une candidature dans trente et une circonscriptions. Il a obtenu un total de 57 753 voix (0,23 %) dans les élections au CongrÚs, ne remportant aucun siÚge de député[74]. Il n'a pas non plus obtenu de représentation au Sénat[75].
Ălections gĂ©nĂ©rales de 2016
Le 5 mars 2016, Santiago Abascal a été réélu président lors d'une Assemblée extraordinaire avec le soutien de 98 % des militants[76].
Le parti, de mĂȘme que de nombreux autres politiciens occidentaux, bĂ©nĂ©ficie de dons importants de l'Organisation des moudjahiddines du peuple iranien (OMPI) qui est un mouvement de rĂ©sistance au rĂ©gime de la RĂ©publique islamique d'Iran. L'OMPI a notamment financĂ© Ă hauteur de 80 % les dĂ©penses du parti Vox pour les Ă©lections europĂ©ennes de 2014[77].
Ălections de 2018 en Andalousie
En dĂ©cembre 2018, le parti obtient 10,96 % des voix et remporte 12 siĂšges aux Ă©lections en Andalousie dĂ©passant les prĂ©visions des sondages et participant Ă la dĂ©faite du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) qui dirigeait la rĂ©gion depuis 1982[78]. Sa percĂ©e est remarquĂ©e dans le pays et Ă l'Ă©tranger, Vox devenant ainsi le premier parti d'extrĂȘme droite Ă obtenir des siĂšges dans un parlement espagnol depuis la transition dĂ©mocratique. Le parti obtient notamment ses rĂ©sultats les plus importants dans les municipalitĂ©s connaissant le plus fort taux d'immigration. Le parti avait fait campagne sur la promesse de dĂ©porter les immigrĂ©s illĂ©gaux, de fermer les mosquĂ©es fondamentalistes, ou encore de rendre les murs des enclaves de Ceuta et Melilla infranchissables[79].
Ciudadanos et le Parti populaire (PP) n'excluent pas une alliance avec Vox, afin d'obtenir la majoritĂ© absolue et gouverner la rĂ©gion aux dĂ©pens des socialistes[80] - [81]. Le PP, qui opĂšre un virage Ă droite depuis l'accession de Pablo Casado Ă sa tĂȘte, ne met ainsi pas ce parti sur le mĂȘme plan que le Rassemblement national en France ou la Ligue en Italie[82].
En janvier 2019, Francisco José Alcaraz est désigné sénateur d'Andalousie[83].
Ălections gĂ©nĂ©rales d'avril 2019
CrĂ©ditĂ© d'environ 12 % d'intentions de votes quelques jours avant les Ă©lections, le parti dĂ©passe la barre des 10 % et fait une entrĂ©e en force au CongrĂšs des dĂ©putĂ©s[84]. Il se classe donc en 5e position derriĂšre l'alliance de gauche radicale Unidas Podemos. Le mĂȘme jour dans la CommunautĂ© valencienne ont lieu des Ă©lections rĂ©gionales durant lesquelles Vox obtient 10,6% des voix et fait entrer 10 dĂ©putĂ©s au parlement.
Ălections europĂ©ennes de 2019
Vox obtient trois siÚges lors des élections européennes du 26 mai 2019. Les trois députés européens sont Jorge Buxadé Villalba, Mazaly Aguilar et Hermann Tertsch. Le 14 juin 2019, selon la page tweeter d'Europe Elects, Vox aurait rejoint le parti européen Alliance des conservateurs et réformistes européens.
Ălections gĂ©nĂ©rales de novembre 2019
Lors des élections de novembre 2019, le parti a un fort soutien dans le monde rural, dans la région de Murcie et en Andalousie, prenant des voix à Ciudadanos, parti de centre droit[85].
Motion de censure du 21 octobre 2020 et municpales de 2023
Le 29 septembre 2020, en pleine crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19, Vox annonce avoir présenté une motion de censure contre le gouvernement de Pedro Sanchez[86]. Il s'agit de la cinquiÚme motion de censure depuis le retour à la démocratie en Espagne[87].
Aux élections municipales espagnoles de 2023, Vox double son nombre de voix. Il atteint 7 % et confirme sa place de troisiÚme force politique du pays. Ainsi, les candidats de la formation nationaliste et anti-immigration font leur entrée dans tous les parlements régionaux en Espagne[88]. En coalition avec le Parti populaire, Vox prend la direction de dix villes d'importance en Espagne dont TolÚde et Burgos[89]
Classification
Le parti se considĂšre comme une alternative plus Ă droite que le Parti populaire de centre droit, dont il s'est sĂ©parĂ© en 2013. Ce point de vue est partagĂ© par certains mĂ©dias espagnols[alpha 2] ; nĂ©anmoins le parti est trĂšs largement classĂ© Ă l'extrĂȘme droite[95] - [96] - [97] - [98] - [99] - [100] - [101] - [102], y compris de la part de mĂ©dias d'opinion de droite et conservateurs tels que Fox News[103] - [104] - [105]. Quelques mĂ©dias utilisent toutefois le terme de droite populiste.
Selon Jorge Verstrynge, professeur de science politique Ă l'universitĂ© complutense de Madrid, Vox n'est pas un parti d'extrĂȘme droite et serait plutĂŽt comparable Ă l'Alliance populaire[93] - [106]. Ciudadanos ainsi que le Parti populaire refusent de leur cĂŽtĂ© de considĂ©rer Vox comme un parti d'extrĂȘme droite[80].
Le journal Mediapart dĂ©crit le parti comme « nĂ©o-franquiste », xĂ©nophobe, fermement anti-fĂ©ministe et anti-indĂ©pendantisme catalan : « Le parti dâAbascal n'a cessĂ© de diaboliser la figure du sans-papier Ă©tranger durant la campagne [de novembre 2019]. Il dĂ©fend par ailleurs la suppression du budget pour la lutte contre les violences faites aux femmes, le transfert de toutes les compĂ©tences des rĂ©gions espagnoles Ă Madrid, lâinterdiction des partis indĂ©pendantistes catalans, ou encore le durcissement de la politique migratoire du pays. Vox est aussi le seul des partis nationaux Ă avoir critiquĂ© publiquement lâexhumation des restes de Francisco Franco, le 24 octobre dernier, en dĂ©nonçant une « profanation »[85]. »
DiffĂ©rences avec les autres mouvements d'extrĂȘme droite
Vox veut Ă©galement dissoudre le mouvement ultranationaliste espagnol FE-La Falange pour se dĂ©marquer de l'extrĂȘme droite traditionnelle, ainsi, Vox s'est attirĂ© la haine des phalangistes espagnols et des alliĂ©s europĂ©ens de la FE-La Falange[107].
Le chef du parti Santiago Abascal annonce que Vox est un parti antifasciste, antinazi et anticommuniste[108].
Contrairement Ă d'autres partis politiques d'extrĂȘme droite espagnols, traditionnellement antisionistes, Vox tient un discours favorable Ă IsraĂ«l au sujet du conflit israĂ©lo-palestinien Ă la maniĂšre de l'AfD[109]. Par ailleurs, Vox s'est opposĂ© aux autres extrĂȘmes droites espagnoles sur la Syrie, notamment lorsque les AmĂ©ricains ont bombardĂ© la Syrie (considĂ©rĂ©e comme nationaliste par les extrĂȘmes droites europĂ©ennes), le chef de Vox approuva le bombardement alors que les autres extrĂȘmes droites espagnoles ont pris le parti de Bachar el-Assad[110].
Ressemblances avec les autres mouvements d'extrĂȘme droite
En fĂ©vrier 2020, la dĂ©putĂ©e Vox RocĂo De Meer MĂ©ndez fait une proposition Ă l'assemblĂ©e des dĂ©putĂ©s[111] visant Ă encourager une politique nataliste, inspirĂ©e du parti polonais Droit et justice, membre du groupe CRE comme Vox[112]. Cette proposition de loi vise Ă verser un revenu universel de 100 euros par mois par enfant quel que soit le revenu familial et Ă augmenter de 600 euros l'aide aux familles nombreuses (Ă partir du troisiĂšme enfant)[113].
Plusieurs personnalitĂ©s proches de Vox interviennent dans l'Ă©cole privĂ©e crĂ©Ă©e par Marion MarĂ©chal, l'ISSEP, dont un nouvel Ă©tablissement a Ă©tĂ© crĂ©Ă© Ă Madrid, l'ISSEP Madrid, comme l'Ă©crivain et conseiller de Santiago Abascal, Kiko Mendez Monasterio, le prĂ©sident de la Ligue de football professionnelle espagnole, Javier Tebas[114] ou l'ancien prĂ©sident de Vox Alejo VidalâQuadras[115].
Pour l'historienne et politologue Virginie Tisserant, Vox se rapproche, dans ses mĂ©thodes militantes, de la campagne prĂ©sidentielle de Donald Trump en 2016 : « Les maniĂšres de faire de Vox rappellent les mĂ©thodes qui ont portĂ© Donald Trump Ă la Maison Blanche en 2016. La stratĂ©gie dâimplantation vise Ă faire parler de soi en bien, en mal dans les mĂ©dias tant quâils en parlent[116]. »
Programme
Centralisme
Le parti se distingue d'autres partis d'implantation rĂ©cente comme UPyD, Podemos et Ciudadanos par sa position trĂšs hostile Ă un Ătat de communautĂ©s autonomes, prĂ©conisant la suppression de ces derniĂšres et de leurs parlements[62] - [49]. Il propose, pour cela, le retour de certaines compĂ©tences Ă l'Ătat central, essentiellement en matiĂšre d'Ă©ducation, de santĂ© et de justice, ainsi que l'ouverture d'un processus constituant[117] - [67]. Ils prĂŽnent la suppression du SĂ©nat.
Vox revendique la souveraineté espagnole sur Gibraltar et demande la fermeture de la frontiÚre avec ce territoire[118]. Il demande le doublement du budget de la Défense afin qu'il atteigne 2 % du PIB[119], la primauté de la Constitution sur le droit communautaire de l'UE et refuse les impÎts communautaires.
Le parti envisage de faire interdire les partis politiques qui « ne croient pas en l'unité de l'Espagne ou ne rejettent pas le marxisme »[120] et demande l'interdiction de Bildu, Sortu et Amaiur, trois partis politiques militant pour l'indépendance du Pays basque[117] - [53]. Le parti est également trÚs critique envers la politique antiterroriste du PP et du PSOE[117] - [53].
D'aprÚs l'historienne et politologue Virginie Tisserant, Vox se positionne comme l'héritier de la grande Espagne franquiste[116]
Société
Le parti soutient aussi la monarchie, la démocratie chrétienne et les valeurs de la famille traditionnelle[117]. Il propose que la garde partagée soit la norme, entre autres propositions nouvelles comme le droit de vote des mineurs qui serait exercé par leurs parents[121] - [122]. Vox est aussi hostile à l'avortement[62] - [49].
Il est pour la promotion de la natalité moyennant des aides familiales et dit vouloir abroger la loi contre les violences de genre pour la remplacer par une loi qui prendrait en compte les personnes ùgées, les femmes, les hommes et les enfants victimes d'abus[123].
Le parti maintient des positions de défense de la culture espagnole, comme la Semaine sainte et la tauromachie, s'opposant en cela à des propositions d'autres partis.
Le parti est également favorable à l'abrogation immédiate de la loi sur la mémoire historique, estimant qu'« aucun parlement n'est légitime pour définir notre passé, et encore moins exclure les Espagnols qui diffÚrent de ses définitions » et qu'« on ne peut pas utiliser le passé pour diviser »[102]. Au Parlement d'Andalousie, Vox préside la commission sur la mémoire historique[116].
Ăconomie
En matiÚre économique, Vox est partisan du libéralisme économique[117]. Il réclame une réduction drastique de la dépense publique accompagnée de la baisse ou la suppression de tous les impÎts; il prétend simplifier l'IRPF avec une tranche unique à 21 % pour tous les revenus. Le coordinateur économique du parti propose également la suppression des programmes d'éducation et de santé publiques[124].
Travail
En juillet 2020, lors des Ă©lections autonomes de Galice, Santiago Abascal annonce la crĂ©ation en septembre 2020 d'un nouveau syndicat dans toute l'Espagne, critiquant dans le mĂȘme temps les principaux syndicats qu'il considĂšre « au service de la gauche »[125]. Quand les statuts du syndicat Solidaridad (SPDSTE[126] dans ses statuts) sont publiĂ©s le 20 juillet 2020, le vice-prĂ©sident de Vox, Jorge BuxadĂ©, en annonce publiquement la crĂ©ation et dĂ©clare que Vox lui apporte son soutien.
Le programme de Solidaridad, en 12 mesures, vise d'abord Ă attaquer les syndicats de travailleurs existants (mesure 1) et, de façon plus gĂ©nĂ©rale, le syndicalisme tel qu'il se pratique en souhaitant la rĂ©duction du nombre de dĂ©lĂ©guĂ©s (mesure 10) et en rĂ©duisant la capacitĂ© de financement des syndicats (mesure 8). Solidaridad souhaite "limiter l'immigration au besoin rĂ©el du marchĂ© du travail et Ă la capacitĂ© d'adaptation culturelle de l'immigrant" et "favoriser le rapatriement des immigrants qui ne trouvent pas de travail" (mesure 4). Le programme de Solidaridad reflĂšte celui de Vox : la dĂ©fense de la famille (mesure 12) et le centralisme (mesure 7) sont mentionnĂ©s dans le programme syndical. Si l'Union EuropĂ©enne n'est pas citĂ©e explicitement, le programme dĂ©fend "la relocalisation des entreprises sur le territoire national", le retour des immigrĂ©s espagnols partis travailler Ă l'Ă©tranger (mesure 5), l'augmentation du salaire minimum (SMI) (mesure 2) et, "en cas de situations exceptionnelles comme celle [de la] Covid-19" la prise en charge de "l'intĂ©gralitĂ© des feuilles de paie de tous les employĂ©s et auto-entrepreneurs que le gouvernement empĂȘche de travailler" (mesure 3)[127].
Par ailleurs, le parti apporte son soutien aux revendications du syndicat de police Jupol, désormais majoritaire, réclamant une égalité salariale entre les différents corps de police des régions autonomes[128] - [129].
Moralisation de la classe politique
Dans le cadre de la lutte contre la corruption, Vox veut éliminer les grùces du gouvernement, imposer des sanctions plus sévÚres pour les crimes liés à la corruption et veut mettre en place « un pouvoir judiciaire d'envergure nationale, indépendant et professionnel ». Son programme inclut aussi de définir les dépenses inutiles faites par les élus comme une infraction[123].
Immigration
Sur l'immigration, Vox propose de contrĂŽler l'immigration en fonction des besoins Ă©conomique et de lâhabilitĂ© des immigrĂ©s « Ă s'intĂ©grer et Ă accepter les valeurs espagnoles ». Le parti propose, aussi, la mise en place de quotas, l'expulsion des immigrĂ©s clandestins et la lutte contre les ONG qui aident ces derniers Ă entrer sur le territoire espagnol[123].
Islamisme
Vox plaide pour la fermeture des mosquées fondamentalistes ainsi que l'arrestation et l'expulsion des imams extrémistes[123].
Europe
Sur l'Europe, le parti rejette le fĂ©dĂ©ralisme europĂ©en et est hostile Ă l'entrĂ©e de la Turquie dans l'Union europĂ©enne[123]. Il n'a cependant pas de discours eurosceptique, contrairement Ă de nombreux partis d'extrĂȘme droite europĂ©ens (il faut noter que l'Espagne est l'un des pays les plus europhiles du continent)[82].
Amérique latine
Vox publie en 2020 sa charte de Madrid, signĂ©e par une cinquantaine de personnalitĂ©s internationales, pour dĂ©noncer les «ârĂ©gimes totalitaires narco-socialistesâ» et les menaces que ferait peser «âlâavancĂ©e du communismeâ» sur «âla prospĂ©ritĂ©, le dĂ©veloppement, les libertĂ©sâ». Parmi les signatairesâ : Marion MarĂ©chal, des eurodĂ©putĂ©s nĂ©erlandais, suĂ©dois, grecs et italiens issus de partis nationalistes, la romanciĂšre cubaine ZoĂ© ValdĂ©s, l'ex-ministre bolivien Arturo Murillo, le dĂ©putĂ© brĂ©silien Eduardo Bolsonaro, la femme politique vĂ©nĂ©zuĂ©lienne MarĂa Corina Machado ou encore le diplomate amĂ©ricain Roger Noriega (ex-ambassadeur devant l'OEA)[130].
Le parti a soutenu le renversement du prĂ©sident bolivien Evo Morales en 2019, envoyant des reprĂ©sentants dans le pays dĂšs le lendemain du coup dâĂtat pour assurer le nouveau gouvernement de sa solidaritĂ©. Lors d'une confĂ©rence de presse donnĂ© avec les reprĂ©sentants de Vox, le ministre de l'IntĂ©rieur Arturo Murillo annonce des poursuites judiciaires contre plusieurs figures de la gauche espagnole (JosĂ© Luis RodrĂguez Zapatero, Pablo Iglesias, Juan Carlos Monedero, Ăñigo ErrejĂłn et le juriste Baltasar GarzĂłn), qu'il accuse d'avoir reçu des fonds occultes d'Evo Morales[131].
Vox a Ă©galement manifestĂ© son soutien Ă lâex-prĂ©sident colombien Alvaro Uribe, au prĂ©sident Ă©quatorien Guillermo Lasso, au prĂ©sident autoproclamĂ© du Venezuela Juan GuaidĂł, Ă la femme politique pĂ©ruvienne Keiko Fujimori et Ă l'homme politique chilien JosĂ© Antonio Kast[130].
RĂ©sultats Ă©lectoraux
Ălections gĂ©nĂ©rales
Année | CongrÚs des députés | Sénat[132] | Gouvernement | ||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
TĂȘte de liste | Voix | % | Rang | SiĂšges | |||
2015 | Santiago Abascal | 58 114 | 0,23 | 18e | 0 / 350 |
0 / 208 |
Extra-parlementaire |
2016 | 47 182 | 0,20 | 16e | 0 / 350 |
0 / 208 | ||
04/2019 | 2 677 173 | 10,26 | 5e | 24 / 350 |
0 / 208 |
Pas de gouvernement | |
11/2019 | 3 640 063 | 15,09 | 3e | 52 / 350 |
2 / 208 |
Opposition |
Ălections rĂ©gionales
CommunautĂ© autonome | AnnĂ©e | TĂȘte de liste | Voix | % | SiĂšges | Gouvernement |
---|---|---|---|---|---|---|
Andalousie | 2018 | Francisco Serrano | 396 607 | 10,96 | 12 / 109 |
Soutien sans participation |
CommunautĂ© valencienne | 2019 | JosĂ© MarĂa Llanos | 278 947 | 10,59 | 10 / 99 |
Opposition |
Aragon | Santiago MorĂłn | 40 263 | 6,08 | 3 / 67 |
Opposition | |
Asturies | Ignacio Blanco | 33 784 | 6,42 | 2 / 45 |
Opposition | |
ßles Baléares | Jorge Campos | 34 668 | 8,12 | 3 / 59 |
Opposition | |
Ăźles Canaries | 22 021 | 2,47 | 0 / 70 |
Extra-parlementaire | ||
Cantabrie | CristĂłbal Palacio | 16 392 | 5,05 | 2 / 35 |
Opposition | |
Castille-La Manche | Daniel Arias Vega | 75 636 | 7,02 | 0 / 33 |
Extra-parlementaire | |
Estrémadure | Juan Antonio Morales | 28 849 | 4,70 | 0 / 65 | ||
La Rioja | 6 277 | 3,86 | 0 / 33 | |||
Madrid | RocĂo Monasterio | 285 099 | 8,86 | 12 / 132 |
Soutien sans participation | |
Murcie | Pascual Salvador | 61 591 | 9,46 | 4 / 45 |
Soutien sans participation | |
Navarre | 4 401 | 1,29 | 0 / 50 |
Extra-parlementaire | ||
Ceuta | Juan Sergio Redondo | 7 566 | 22,4 | 6 / 25 |
Opposition | |
Melilla | JesĂșs Delgado Aboy | 2 655 | 7,76 | 2 / 25 |
Opposition | |
Galice | 2020 | Aucun | 26 485 | 2,03 | 0 / 75 |
Extra-parlementaire |
Pays basque | Amaya MartĂnez | 17 517 | 1,96 | 1 / 75 |
Opposition | |
Catalogne | 2021 | Ignacio Garriga | 217 883 | 7,69 | 11 / 135 |
Opposition |
Madrid | RocĂo Monasterio | 333 403 | 9,15 | 13 / 136 |
Soutien sans participation | |
Castille-et-LeĂłn | 2022 | Juan GarcĂa Gallardo | 214 668 | 17,64 | 13 / 81 |
En coalition |
Ălections europĂ©ennes
Ălus
SĂ©nateurs
- Francisco José Alcaraz (désigné, à partir de février 2019)
Députés
Aucun
SĂ©nateurs
- Francisco José Alcaraz (désigné)
Députés
- RocĂo de Meer
- AgustĂn Rosety
- JosĂ© RamĂrez del RĂo
- Macarena Olona
- Patricia Rueda PerellĂł
- MarĂa de los Reyes Romero Vilches
Aragon :
Asturies :
Madrid :
- Santiago Abascal
- Javier Ortega Smith
- IvĂĄn Espinosa de los Monteros
- MarĂa de la Cabeza Ruiz SolĂĄs
- Carla Toscano de BalbĂn
Murcie :
SĂ©nateurs
- Jacobo Gonzålez-Robatto Perote (désigné en Andalousie)
- Juan Ros Alcaide (Ceuta) remplacé par Yolanda Merelo Palomares.
- JosĂ© Manuel MarĂn GascĂłn (Murcie)
Députés
- RocĂo de Meer
- Carlos Hugo FernĂĄndez-Roca SuĂĄrez
- AgustĂn Rosety
- Carlos JosĂ© Zambrano GarcĂa-Raez
- JosĂ© RamĂrez del RĂo
- Macarena Olona
- TomĂĄs FernĂĄndez RĂos
- Francisco José Alcaraz
- Patricia Rueda PerellĂł
- Rubén Silvano Manso Olivar
- MarĂa de los Reyes Romero Vilches
- Francisco José Contreras Pelåez
Aragon :
Asturies :
- Rafa Lomana
- Ricardo Chamorro Delmo
- Ăngel LĂłpez Maraver
- Manuel Mariscal Zabala
- InĂ©s MarĂa Cañizares Pacheco
- Georgina TrĂas Gil
- Pablo Juan Calvo Liste
- VĂctor Guido GonzĂĄlez Coello de Portugal
- Rodrigo Jiménez Revuelta
- Pablo Såez Alonso-Muñumer
- Pedro JesĂșs Requejo Novoa
Madrid :
- Santiago Abascal
- Javier Ortega Smith
- IvĂĄn Espinosa de los Monteros
- MarĂa de la Cabeza Ruiz SolĂĄs
- Carla Toscano de BalbĂn
- Juan Luis Steegmann Olmedillas
- Mireia BorrĂĄs PabĂłn
Murcie :
- Manuel Mestre Barea
- JosĂ© MarĂa SĂĄnchez GarcĂa
- Eduardo LuĂs Ruiz Navarro
- Alberto TeĂłfilo Asarta Cuevas
- Ignacio Gil LĂĄzaro
- Cristina Esteban Calonje
- Julio Utrilla Cano
Ceuta :
9e législature (depuis 2019)
- Jorge Buxadé Villalba élu
- Mazaly Aguilar Ă©lu
- Hermann Leopold Tertsch del Valle-Lersundi Ă©lu
- Margarita de la Pisa CarriĂłn
- Francisco José Contreras Pelåez
- Ăngel LĂłpez Maraver
- Andrés Porta Monedero
- Francisco Javier GarcĂa MartĂn
- Mirta Gloria RodrĂquez Acero
- Nerea Alzola Alvarez
- José Cadenas Rabaixet
- Julio Utrilla Cano
- Victor Manuel Santana Lorenzo
- MarĂa del Mar Cambronero Soriano
- Maria Begoña Conde Ălvarez
- Juan Nigorra Cobian
- JesĂșs MarĂa LĂłpez-Arenas Gonzalez
- Jorge Arturo Cutillas CordĂłn
- Maria Isabel LĂĄzaro Pina
- MarĂa de los Llanos MassĂł Linares
- JosĂ© MarĂa Llanos Pitarch
- Ana Vega Campos
- Antonio de Miguel AntĂłn
- Lourdes MĂ©ndez Monasterio
- Manuel GonzĂĄlez BazĂĄn
- Luz Belinda RodrĂguez FernĂĄndez
- Alejandro Hernåndez Valdés
- MarĂa Magdalena Nevado del Campo
- Santiago MorĂłn Sanjuan
- VĂctor Manuel SĂĄnchez del Real
- MarĂa de los Reyes Romero Vilches
- Manuel Mariscal Zabala
- MarĂa Salud Anguita VerĂłn
- Javier MartĂnez Lozano
- Sonia Luisa Lalanda Sanmiguel
- SofĂa Margarita Muñoz Casares
- Alejandro Santiago GĂłmez RodrĂguez
- Pablo Cancio Rascado
- Miquel Bonastre Guillamet
- Maria Soledad Feases Ribelles
- Pascual Salvador HernĂĄndez
- Albert Tarradas Paneque
- Rafael Revert AlbarrĂĄn
- Maria Rosario Velasco HernĂĄndez
- Macarena Olona Choclan
- Adolfo AlĂșstiza Romero
- Isidoro Sevilla Sanz
- Jose Miguel Tasende Souto
- Maria de los Reyes Elio Såinz de Vicuña
- Gema Pilar Herrero Monroy
- Esther NĂșñez MartĂnez
- Ăngela MarĂa Mulas BelizĂłn
- José Hidalgo Serrano
- Luis Alfonso Rodolfo Espina Gutierrez
- Substituts:
- Flor SuĂĄrez FernĂĄndez
- TomĂĄs FernĂĄndez RĂos
- José Ignacio Arias Moreno
Actions et polémiques
Financement par des sympathisants du Conseil national de la RĂ©sistance iranienne
Entre 2013 et 2014, lors de sa crĂ©ation, Vox reçoit des financements de sympathisants du Conseil national de la RĂ©sistance iranienne (CNRI), constituĂ© en grande partie de membres de l'Organisation des moudjahiddines du peuple iranien[134] - [135] - [116], une organisation qui est considĂ©rĂ©e comme terroriste par les Ătats-Unis jusqu'en 2012 et par l'Union europĂ©enne jusqu'en 2009[135]. Selon le quotidien El PaĂs, ce financement a servi Ă payer la caution et le loyer du siĂšge central du parti, des salaires du personnel[136], des biens et 80 % de la campagne pour les Ă©lections europĂ©ennes de 2014[137]. Un millier dâIraniens exilĂ©s ont ainsi envoyĂ© 971 890 euros sur le compte de Vox entre dĂ©cembre 2013 et avril 2014[138]. Alejo Vidal-Quadras, premier prĂ©sident du parti, a sollicitĂ© l'aide financiĂšre du CNRI, avec qui il Ă©tait rentrĂ© en contact quand il Ă©tait dĂ©putĂ© europĂ©en. Quand celui-ci quitte Vox, aprĂšs son Ă©chec aux Ă©lections europĂ©ennes de 2014, le financement du CNRI s'arrĂȘte. Le Tribunal des comptes n'a pas Ă©tudiĂ© les comptes du parti pour la campagne europĂ©enne de 2014, Alejo Vidal-Quadras n'ayant obtenu que 1,56 % des voix[139].
EnquĂȘte de ForoCoches
En mai 2016, ForoCoches a publiĂ© une enquĂȘte qui plaçait Ă Vox en quatriĂšme position avec 3 % des voix, derriĂšre Unidos Podemos (40 %), C's (26 %) et le PP (10 %), Ă©tant au-dessus de UPyD, PSOE et PACMA, les trois Ă©tant crĂ©ditĂ©s de 1 %. Pour l'enquĂȘte, avaient participĂ© 6 774 utilisateurs, un mĂȘme utilisateur pouvant avoir contribuĂ© depuis diverses IPs. Vox publia ces rĂ©sultats dans un tweet avec les hashtags #EspañaGrandeOtraVez et #VoxEnLasEncuestas. La situation irrĂ©elle posĂ©e par ForoCoches a suscitĂ© tous types de commentaires sur les rĂ©seaux sociaux[140].
DĂ©ploiement du drapeau espagnol sur les hauteurs de Gibraltar
Le , divers membres du parti, dont Javier Ortega Smith, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du parti, et Nacho MĂnguez, prĂ©sident de Vox Madrid, sont entrĂ©s Ă Gibraltar et ont dĂ©ployĂ© un drapeau espagnol de 18 Ă 11 mĂštres sur la face nord du rocher. Il est demeurĂ© suspendu une vingtaine de minutes jusqu'Ă ce qu'il soit retirĂ© par la police royale de Gibraltar. AprĂšs cet Ă©vĂ©nement, le prĂ©sident de Vox Madrid a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© et le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral a dĂ» fuir Ă la nage.
Opposition au programme de lutte contre les violences contre les femmes
Alors que l'Espagne a dĂ©ployĂ© avec succĂšs depuis 20 ans un programme de lutte contre les violences conjugales contre les femmes qui Ă©tait considĂ©rĂ© comme une grande cause nationale[141], le parti entend s'y opposer au nom de l'Ă©galitĂ© entre les sexes. Ce programme a permis Ă l'Espagne de faire passer le nombre de femmes victimes de meurtres conjugaux de 71 en 2003 Ă 47 en 2018, ce qui le fait qualifier d'exemple en Europe en matiĂšre de lutte contre les fĂ©minicides, pour un budget de 220 millions d'euros en 2019. Ce dernier est critiquĂ© par Vox, qui juge les sommes « colossales » et demande que la lĂ©gislation mise en place par le socialiste JosĂ© Luis RodrĂguez Zapatero en 2004 soit abolie. La loi, qui a mis en place des aides financiĂšres pour le dĂ©mĂ©nagement, une centaine de tribunaux dĂ©diĂ©s et un rĂ©seau de bureaux d'aide psychologique pour les victimes de violence conjugale de sexe fĂ©minin uniquement, est jugĂ©e sexiste par Vox[141].
En effet, ce parti milite pour le remplacement de la loi sur la violence de genre par une loi offrant la mĂȘme protection pour les femmes, les hommes, les enfants et les personnes ĂągĂ©es victimes d'abus[123]. Vox veut Ă©liminer les « groupes fĂ©ministes radicaux subventionnĂ©s » et poursuivre efficacement les « plaintes bidon »[123]. Alicia Rubio (es), secrĂ©taire adjointe Ă la mobilisation et idĂ©ologue du parti en matiĂšre de fĂ©minisme, affirme ainsi que « tuer une femme est aussi grave que de tuer un homme. La violence nâa pas de sexe » et reproche Ă la loi de faire bĂ©nĂ©ficier aux femmes d'une prĂ©somption d'innocence, quand les hommes sont eux « considĂ©rĂ©s a priori comme coupables », ce qu'elle juge contraire Ă l'Ă©galitĂ© des sexes. La prĂ©vention actuelle des violences contre les femmes se ferait, selon le parti Vox, au dĂ©triment des hommes[141].
Aux Cortes
En 2020, l'écrivain Kiko Méndez-Monasterio est nommé conseiller de Vox au parlement espagnol, ce qui provoque une polémique, celui-ci ayant été condamné en 1998 pour avoir agressé Pablo Iglesias Turrión, actuel membre du gouvernement[142].
Pandémie de Covid-19
Lors de la pandémie de Covid-19 en Espagne le , des milliers de personnes, pour la plupart des partisans du parti politique Vox ont participé à des manifestations et des mouvements d'opposition au port du masque et aux mesures de confinement ou de restrictions des libertés durant la pandémie de Covid-19 à Madrid et dans les capitales régionales du pays au sujet du confinement et de son impact sur l'économie espagnole. Les manifestants ont conduit des voitures en convois pour appliquer la distanciation sociale, avec la manifestation de Madrid dirigée par un bus contenant le chef de Vox Santiago Abascal. Abascal a appelé le gouvernement de Pedro Sånchez à démissionner pour avoir manipulé le virus[143].
Organisation
Présidents
- Alejo Vidal-Quadras, en 2014.
- José Luis Gonzålez Quirós (intérim), en 2014.
- Santiago Abascal, depuis le .
Secrétaires généraux
- IvĂĄn Espinosa de los Monteros, du au .
- Javier Ortega Smith, du au 6 octobre 2022.
- Ignacio Garriga, depuis le 6 octobre 2022.
Notes et références
Notes
- Vox est considĂ©rĂ© comme faisant partie de la droite radicale, un sous-ensemble de l'extrĂȘme droite qui ne s'oppose pas Ă la dĂ©mocratie[3] - [4] - [5] - [6][7][8][9]. Pablo Carmona suggĂšre que Vox peut en effet ĂȘtre interprĂ©tĂ© de maniĂšre adĂ©quate comme une sorte d'Ă©volution du Parti Populaire des derniĂšres annĂ©es de la direction de JosĂ© MarĂa Aznar[10].
- Quelques médias qui identifient Vox comme un parti de droite : El Mundo[90], COPE[91], ABC[92], periodistadigital.com[93], El Español[94].
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Voir aussi
Bibliographie
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Liens externes
- (es) Site officiel
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