Parti des conservateurs et réformistes européens
Le Parti des conservateurs et réformistes européens (en anglais : European Conservatives and Reformists Party, ECR Party), anciennement Alliance des conservateurs et réformistes européens (AECR) (2009-2016) et Alliance des conservateurs et réformistes en Europe (ACRE) (2016-2019), est un parti politique européen de droite. Il est lié au groupe des Conservateurs et réformistes européens (CRE) du Parlement européen et au think tank New Direction - Foundation for European Reform.
Parti des conservateurs et réformistes européens | |
Logotype officiel. | |
Présentation | |
---|---|
Présidente | Giorgia Meloni |
Fondation | |
Scission de | Parti populaire européen Union pour l'Europe des nations |
Siège | 4 rue du Trône 1000 Bruxelles[1] |
Secrétaire général | Antonio Giordano |
Think tank | Nouvelle direction (en) |
Organisation de jeunesse | Jeunes conservateurs européens (en) |
Positionnement | Droite[2] - [3] - [4] (avec des factions de centre droit et d'extrême droite[5] - [6] - [7]) |
Idéologie | Conservatisme[8] - [9] Euroscepticisme modéré[10] - [11] National-conservatisme[12] - [13] Libéralisme économique[8] Historiquement : |
Groupe au Parlement européen | Conservateurs et réformistes européens |
Affiliation internationale | Union démocrate internationale |
Couleurs | Bleu |
Site web | ecrparty.eu |
Présidents de groupe | |
Parlement européen | Raffaele Fitto et Ryszard Legutko |
Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe | Ian Liddell-Grainger (CE) |
Représentation | |
Députés européens | 62 / 705 |
Conseil européen (chefs d'État ou de gouvernement) |
2 / 27 |
Commission européenne | 1 / 27 |
Chambres hautes nationales | 324 / 2714 |
Chambres basses nationales | 1015 / 9874 |
Le parti a été fondé le , après la création de l'ECR à la suite des élections européennes de 2009. Il a été officiellement reconnu par le Parlement européen en . Il est constitué de partis nationaux issus de pays membres de l'Union européenne mais aussi de partis issus de pays européens non-membres de l'UE comme la Turquie avec l'AKP par exemple.
Histoire
La création du parti conservateur européen a été annoncée le par le Parti conservateur britannique, qui a quitté l'ex-Groupe du Parti populaire européen et des Démocrates européens (PPE-DE) devenu le groupe du Parti populaire européen (PPE).
Le , cette création est officiellement et simultanément annoncée à Londres et à Prague (par les conservateurs et l'ODS) d'un groupe de 54 élus du Parlement européen (les 26 conservateurs et unionistes britanniques, les 15 Polonais de Droit et justice et les 9 ODS ; en font également partie un Belge, Jean-Marie Dedecker, un Hongrois du Forum démocrate hongrois (ancien PPE), un Letton de Pour la patrie et la liberté/LNNK (ancien UEN) et un Néerlandais de l'Union chrétienne[16].
Il est officiellement constitué lors de la première session du Parlement, le .
L'Action électorale polonaise de Lituanie rejoint ce groupe en .
Mirek Topolánek, chef de file de l'ODS, n'excluait pas en [17] la participation à ce groupe des futurs élus sur les listes paneuropéennes Libertas, parmi lesquels, en France, on trouve le MPF de Philippe de Villiers et le CPNT. Ceci ne se fit cependant pas. Ces élus rejoignirent le nouveau groupe Europe libertés démocratie (ELD).
Michał Kamiński, candidat malheureux à l'un des postes de vice-président du parlement européen, est finalement désigné président du groupe ECR[18].
Le , l'Italienne Cristiana Muscardini rejoint ce groupe pour en devenir une des vice-présidents, avec un parti, le Mouvement des conservateurs et des réformistes sociaux, qu'elle vient de fonder. Remplaçant Mario Mauro, Susy De Martini de La Droite rejoint ce groupe en .
Après les élections du 25 mai 2014, le groupe ECR accepte les adhésions du Parti populaire danois (quatre députés) et des Vrais Finlandais (2) en provenance du groupe Europe libertés démocratie, du parti allemand Familie, ainsi que les deux partis slovaques (OĽaNO) et NOVA, et le parti des Grecs indépendants. Le , sont admis l'Alternative pour l'Allemagne et la Bulgarie sans censure suivies du Parti politique réformé néerlandais le , puis de la Nouvelle Alliance flamande le , ce qui lui donnerait 68 députés européens.
Membres
Partis membres
Pays | Parti | Chambre basse | Chambre haute | Parlement européen | Depuis |
---|---|---|---|---|---|
Albanie | Parti républicain d'Albanie (PR) | 0 / 140 |
pas dans l'UE | 2017 | |
Allemagne | Réformateurs libéraux-conservateurs (LKR) | 1 / 709 |
0 / 69 |
0 / 96 |
2016 |
Arménie | Arménie prospère | 0 / 107 |
pas dans l'UE | 2014 | |
Azerbaïdjan | Front populaire d'Azerbaïdjan | 1 / 125 |
pas dans l'UE | 2015 | |
Biélorussie | Parti du front populaire biélorusse | 0 / 110 |
0 / 64 |
pas dans l'UE | 2017 |
Bulgarie | Recharger la Bulgarie | 0 / 240 |
0 / 17 |
2014 | |
VMRO - Mouvement national bulgare (IMRO-BMN) | 0 / 240 |
2 / 17 |
|||
Chypre du Nord | Parti de l'unité nationale (UBP) | 20 / 50 |
pas dans l'UE | 2017 | |
Croatie | Parti conservateur croate (HKS) | 2 / 151 |
1 / 12 |
2015 | |
Espagne | Vox | 52 / 350 |
3 / 265 |
4 / 59 |
2019 |
Finlande | Réforme bleue (SIN) | 0 / 200 |
0 / 14 |
2017 | |
Géorgie | Parti conservateur de Géorgie (SPK) | 4 / 150 |
pas dans l'UE | 2014 | |
Îles Féroé | Parti du peuple | 8 / 33 |
pas dans l'UE | 2013 | |
Islande | Parti de l'indépendance | 16 / 63 |
pas dans l'UE | 2011 | |
Italie | Frères d’Italie (FdI) | 37 / 630 |
21 / 315 |
8 / 76 |
2019 |
Kosovo | Parti démocratique du Kosovo (PDK) | 18 / 120 |
pas dans l'UE | ||
Lettonie | Alliance nationale (NA) | 12 / 100 |
2 / 8 |
2014 | |
Lituanie | Action électorale polonaise de Lituanie (LLRA-KŠS) | 3 / 141 |
1 / 11 |
2009 | |
Luxembourg | Parti réformiste d'alternative démocratique (ADR) | 4 / 60 |
0 / 6 |
2010 | |
Macédoine du Nord | Organisation révolutionnaire macédonienne intérieure - Parti populaire (VMRO-NP) | 1 / 120 |
pas dans l'UE | ||
Moldavie | Parti Șor (ȘOR) | 6 / 101 |
pas dans l'UE | 2018 | |
Monténégro | Mouvement pour les changements (PzP) | 5 / 81 |
pas dans l'UE | 2015 | |
Pologne | Droit et justice (PiS) | 198 / 460 |
44 / 100 |
24 / 52 |
2009 |
Roumanie | Alternative droite (AD) | 0 / 329 |
0 / 32 |
2016 | |
Royaume-Uni | Parti conservateur (Con) | 363 / 650 |
263 / 789 |
pas dans l'UE | 2009 |
Parti unioniste d'Ulster (UUP) | 0 / 650 |
2 / 789 |
pas dans l'UE | 2009 | |
Serbie | Trop c'est trop (Serbie) (DJB) | 0 / 250 |
pas dans l'UE | ||
Slovaquie | Parti civique conservateur (OKS) | 2 / 150 |
0 / 13 |
2011 | |
Liberté et solidarité (SaS) | 13 / 150 |
1 / 13 |
2014 | ||
Suède | Démocrates de Suède (SD) | 62 / 349 |
3 / 21 |
2018 | |
Tchéquie | Parti démocratique civique (ODS) | 23 / 200 |
22 / 81 |
4 / 21 |
2009 |
Partenaires en dehors de l'Europe
Le Parti des conservateurs et réformistes européens dispose de dix partenaires à travers le monde, en dehors de l'Europe.
Pays | Parti politique | Députés nationaux | Date d'adhésion |
---|---|---|---|
Australie | Parti libéral | 45 / 150 |
2014 |
Canada | Parti conservateur | 98 / 338 |
2012 |
Colombie | Centre démocratique | 32 / 172 |
2017 |
États-Unis | Parti républicain | 245 / 435 |
2014 |
Israël | Likoud | 30 / 120 |
2016 |
Kenya | Parti du jubilé | 171 / 349 |
|
Maldives | Parti progressiste des Maldives | 26 / 85 |
|
Nouvelle-Zélande | Parti national | 59 / 121 |
2014 |
Tunisie | Afek Tounes | 2 / 217 |
2015 |
Anciens membres
- Belgique: Libertair, Direct, Democratisch (2010-2014)
- Hongrie: Forum démocrate hongrois (2009-2011)
- Italie: Mouvement des conservateurs et des réformistes sociaux (2012-2014)
- Lettonie: Pour la patrie et la liberté/LNNK (2009-2011; fusionne en 2011 dans Alliance nationale, qui devient membre en 2014)
- Pologne: La Pologne est le plus important (2010-2014)
Lors de la 7e législature, les députés européens Anna Rosbach (Danemark), Lajos Bokros (Hongrie), Roberts Zīle (Lettonie, anciennement Pour la patrie et la liberté), Adam Bielan et Michał Kamiński (Pologne) étaient membres de ce parti.
Notes et références
- (en) « Contact », sur aecr.eu (consulté le ).
- Modèle:Bulleted list
- « Ursula von der Leyen makes final pledges to secure EU's top job », sur The Guardian, : « Von der Leyen says in her letters that she hopes the "snapshot" on her positions, some of which are retreads of previous proposals from the commission, will reassure her critics, although there is a risk of putting off MEPs within the more Eurosceptic and rightwing European Conservatives and Reformists group, in which Poland's Law and Justice is the largest party. »
- « Explainer: Von der Leyen's rocky path to confirmation as EU Commission chief », sur Reuters, : « The right-wing European Conservatives and Reformists (ECR), will decide just ahead of the vote whether to support von der Leyen, but officials say the group is divided over the issue. »
- « Dutch and Greek far-right parties join ECR Group », sur European Interest,
- Duncan McDonnell et Annika Werner, « Respectable radicals: why some radical right parties in the European Parliament forsake policy congruence », Journal of European Public Policy, vol. 25, no 5, , p. 747–763 (ISSN 1350-1763, DOI 10.1080/13501763.2017.1298659, S2CID 157162610)
- Gerda Falkner et Georg Plattner, « Populist Radical Right Parties and EU Policies: How coherent are their claims? », EUI Working Paper RSCAS, no 38, , p. 5 (lire en ligne)
- Wolfram Nordsieck, « European Union » [archive du ], sur Parties and Elections in Europe, (consulté le )
- Eszter Zalan, « Metsola becomes youngest EU Parliament president », EUObserver, (consulté le )
- Ariadna Ripoll Servent et Lara Panning, « Engaging the disengaged? Explaining the participation of Eurosceptic MEPs in trilogue negotiations », Journal of European Public Policy, vol. 28, no 1, , p. 77 (DOI 10.1080/13501763.2020.1859596)
- Nathalie Brack et Nicholas Startin, « Introduction: Euroscepticism, from the margins to the mainstream », SAGE, vol. 36, , p. 240
- Alan Siaroff, Comparative European Party Systems: An Analysis of Parliamentary Elections Since 1945, Taylor & Francis, (ISBN 978-1-317-49876-6, lire en ligne), p. 469
- Euan Healey, « European right will widen gap with rivals after Brexit, projection shows », Euronews, (consulté le )
- Tim Bale, Seán Hanley, and Aleks Szczerbiak, « 'May Contain Nuts'? The Reality behind the Rhetoric Surrounding the British Conservatives' New Group in the European Parliament », The Political Quarterly, vol. 81, no 1, , p. 85–98 (DOI 10.1111/j.1467-923X.2009.02067.x, lire en ligne) :
« when taken together they form not so much a coherent whole as a mix of liberal conservatives (the Conservatives, ODS, LDD and MDF) and conservative nationalists (PiS and TB-LNNK). »
- « William Hague gives a reply (if not an answer) to the question: "What does 'We will not let matters rest there' actually mean in practice?" » [archive du ], ConservativeHome, (consulté le )
- Pendant 24 heures, un Finlandais du Parti du centre, Hannu Takkula, a signé la motion de constitution du groupe alors que le Parti du centre est membre du ELDR, mais il revient sur sa décision le lendemain pour se réinscrire au groupe de l'Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe.
- « Mirek Topolánek sous les feux de l’actualité », Radio Praha, (lire en ligne, consulté le ).
- « Conservateurs et réformateurs européens : Michał Kamiński », sur europarl.europa.eu, (consulté le ).
Voir aussi
Article connexe
- Groupe des Conservateurs et réformistes européens (ECR) au Parlement européen
Liens externes
- (en) Site officiel