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Parti de la justice et du développement (Turquie)

Le Parti de la justice et du développement, AK PARTİ ou AKP (en turc : Adalet ve Kalkınma Partisi) est un parti islamo-conservateur[38] - [39], au pouvoir en Turquie depuis 2002. Recep Tayyip Erdoğan en est le président général depuis le , désigné lors d'un congrès extraordinaire à Ankara. Il succède à Binali Yıldırım[40].

Parti de la justice et du développement
(tr) Adalet ve Kalkınma Partisi
Image illustrative de l’article Parti de la justice et du développement (Turquie)
Logotype officiel.
Présentation
Leader Recep Tayyip Erdoğan
Fondation
Scission de Parti de la vertu
Siège Söğütözü Caddesi no 6, Çankaya, Ankara
Secrétaire général Fatih Şahin (en)
Fondateur Recep Tayyip Erdoğan
Porte-parole Ömer Çelik
Mouvement de jeunesse JAKP (en)
Positionnement Droite[1] - [2] - [3] - [4] à extrême droite[5]
Historiquement :
Centre droit[6] - [7]
Idéologie Démocratie conservatrice (en)[8] - [9]
National-conservatisme[10] - [11] - [12]
Conservatisme social[13] - [14] - [15]
Néo-ottomanisme[4] - [16] - [17] - [18]
Nationalisme turc[19]
Nationalisme économique[20] - [21]
Populisme de droite[22]
Islamo-nationalisme[23] - [24]
Postislamisme[25]
Euroscepticisme modéré[26] - [27]
Postkémalisme[28]

Historiquement :
Libéral-conservatisme[29]
Libéralisme conservateur (en)[30] - [31] - [32]
Libéralisme économique[33] - [34]
Europhilie[35] - [36]

Affiliation nationale Alliance populaire
Affiliation européenne Parti des conservateurs et réformistes européens (2013-2018)
Adhérents 11 241 230 (2023)[37]
Couleurs orange, bleu et blanc
Site web akparti.org.tr
Présidents de groupe
Leader parlementaire İsmet Yılmaz
Représentation
Députés
263 / 600
Maires métropolitains
15 / 30
Maires
742 / 1351
Élus provinciaux
757 / 1251
Conseillers municipaux
10173 / 20498

Son nom est souvent abrégé en « AK Parti », ce qui signifie « Parti clair ». Fondé le , il est issu du Parti de la vertu (Fazilet Partisi), de Necmettin Erbakan. Depuis les élections législatives de 2002, l'AKP domine la scène politique turque, et s'impose comme la première force électorale à tous les scrutins nationaux.

Idéologie

La stratégie électorale du parti vise initialement à séduire les nombreux petits patrons anatoliens, conservateurs et sensibles à la religion, favorables au « moins d’État » et à la baisse de la fiscalité. L'AK PARTİ réaffirme son respect pour les principes de laïcité, mais au nom de la liberté religieuse favorisera la construction de mosquées, l'éducation religieuse et le port du voile[41].

Alors que la Turquie est depuis les années 1990 en crise économique, Erdogan promet une « prospérité pour tous » en s'inspirant des recommandations du Fonds monétaire international (FMI). Il annonce ainsi un programme massif de privatisations et une baisse du nombre de fonctionnaires. À la petite bourgeoisie anatolienne, il garantit une « administration moins rigide », des baisses d'impôts et de « nouveaux marchés » dans les pays voisins[41].

Le parti propage un discours conservateur sur les questions sociales, rejetant la contraception et l'avortement, et encourageant les femmes à tenir leur « rôle de mère ». Le parti est également hostile à l'homosexualité. De nombreux responsables de l'AK PARTİ tiennent occasionnellement un discours antisémite, attribuant notamment aux Juifs les difficultés économiques ou les mouvements de protestation contre le gouvernement[41]. Depuis la reprise des combats en 2015 entre l'armée turque et le Parti des travailleurs du Kurdistan, l'AK PARTİ et ses alliés d'extrême droite se sont vu reprocher de verser dans la xénophobie antikurde[42].

Histoire

Origines

L'AKP est issu du Parti de la vertu.

Le fondateur de l'AK PARTİ, Recep Tayyip Erdoğan, a commencé sa formation politique dans les années 1970 au sein de l'organisation de jeunesse du Parti du Salut National (Milli Selamet Partisi) fondé par Necmettin Erbakan.

Le Parti du bien-être, fondé par Necmettin Erbakan en 1983, est arrivé au pouvoir en 1996.

En réponse à la domination de l'Ouest au niveau international, Necmettin Erbakan estimait que le monde islamique devait mettre en place une structure parallèle avec un marché commun islamique, un équivalent islamique des Nations unies et de l'UNESCO et une monnaie unique islamique le Dinar. Erbakan a initié la création du Developing-8 sur le modèle du G8 comprenant la Turquie, l'Iran, le Pakistan, l'Indonésie, la Malaisie, le Bangladesh et le Nigeria[43].

La politique étrangère du Parti du bien-être entendait offrir une alternative indépendante à l'alignement historique de la Turquie sur les États-Unis et l'Europe tout en donnant la priorité aux intérêts du pays et à ses valeurs culturelles, mais Erbakan n'a jamais eu les moyens de mettre en œuvre cette vision.

Malgré ses concessions politiques notamment la signature d'un accord cadre de coopération militaire avec Israël Erbakan est poussé à la démission par l'armée et la société civile lors du « coup d'État post-moderne » ; son parti sera dissous par la Cour Constitutionnelle, le , au motif qu’il était devenu un « centre d’activités contraires au principe de laïcité ».

À la suite de sa dissolution, le Parti du bien-être se reconstituera sous l'appellation de Parti de la vertu. Ce nouveau parti assurera la transition entre les proches d'Erbakan et la jeune génération politique plus moderniste conduite par le futur fondateur de l'AKP Recep Tayyip Erdoğan. Ce dernier marquera toutefois son éloignement de l'idéologie initiale en prônant le respect de la démocratie et en soutenant la candidature de la Turquie à l'Union Européenne. Le Parti de la vertu enregistrera un net recul lors des élections de 1999[44].

Le , la Cour constitutionnelle prononcera la dissolution du Parti de la vertu considérant qu'il n'était qu'un avatar du Parti du bien-être et un noyau fondamentaliste islamique. La Cour ordonnera également la confiscation des biens du parti et l'exclusion de deux de ses membres de la Grande Assemblée nationale.

Le , le Parti de la justice et du développement (AKP) sera créé par Recep Tayyip Erdoğan, autour des principaux leaders de l'ex-Parti de la vertu, avec des personnalités issues de la société civile ou de différents partis politiques comme le Parti de la mère patrie ou le Parti démocrate.

L'AKP réfute catégoriquement toutes les accusations le considérant comme conservateur, et déclare respecter la laïcité inscrite dans la Constitution. Deux manifestations kémalistes ont précédé l'élection présidentielle de 2007.

L'AKP est sorti vainqueur des élections législatives anticipées de avec 46,47 % des voix[45].

Recours devant la Cour constitutionnelle (2008)

En outre, la Cour constitutionnelle a été saisie d'une procédure d'interdiction de l'AKP, qu'elle a déclaré recevable en [46] - [47] pour « atteinte à la laïcité », dont l'examen a débuté le . Les milieux laïcs ayant déposé le recours lui reprochaient notamment de comploter contre la République kémaliste et la laïcité turque.

La Cour, dont la majorité des juges a été nommée par l'ancien président de la République, Ahmet Necdet Sezer, un ultra-laïque[46], a annulé en deux amendements, votés le par le Parlement turc[48] - [49], autorisant le voile dans les universités (9 voix contre 2, sans motiver cette décision, contrairement à ce que prévoit loi)[46] - [50].

En juillet, l'AKP s'attendait à être dissoute, à l'instar du Parti du bien-être et du Parti de la vertu, fermés pour cause d'« activités anti-laïques », en 1998 et 2001, ce qui aurait ouvert une crise politique majeure en Turquie[48], ainsi qu'un précédent mondial (aucun parti au pouvoir n'ayant fait l'objet, jusqu'à présent, d'une telle procédure, bien que la Cour turque ait dissous 24 partis depuis 1962[48])[46]. 71 membres de l'AKP, dont le président de la République, Abdullah Gül, et le Premier ministre, Recep Tayyip Erdoğan, étaient menacés d'une interdiction de 5 ans d'appartenir à un parti politique, en raison de leurs déclarations au sujet du voile (dont Mehmet Elkatmış (en), député, poursuivi pour avoir affirmé : « L'interdiction du port du foulard est contraire aux droits de l'homme, personne n'a le droit de l'interdire »)[46].

Dans le même temps, les arrestations se multipliaient dans les rangs ultra-nationalistes, 86 personnes, appartenant au réseau dit Ergenekon (proche de l'État profond) ayant été accusé, fin , de conspiration pour semer la terreur et renverser le régime[51]. Les kémalistes accusaient le pouvoir d'avoir fait de ce second procès une riposte au premier[52]. La tension était ainsi des plus vives, un attentat non revendiqué faisant en outre 16 morts à Istanbul le [51].

La Cour a néanmoins décidé, fin , de ne pas prononcer la dissolution de l'AKP (6 juges ont voté pour, sur 11, alors qu'il en fallait 7), tout en la condamnant financièrement pour « activités anti-laïques », en la privant de la moitié des 26 millions d'euros de subvention publique annuelle[46].

La décision de la Cour a sans doute été influencée par les mises en garde des États-Unis et de l'Union européenne (UE), s'opposant à une telle interdiction[48] - [46]. Le général Yaşar Büyükanıt, chef d'état-major des armées, a déclaré : « La position des forces armées turques sur la laïcité ne change pas. Ni avant moi, ni avec moi, ni après moi[48]. » Selon Le Monde, l'UE et les laïques libéraux attendent pourtant une réforme de la Constitution, issue du coup d'État militaire de 1980, qui permettrait de limiter la possibilité de dissolution des partis politiques[48].

Affaires de corruption

Le , Recep Tayyip Erdoğan procède à un important remaniement ministériel qui affecte dix postes sur vingt-cinq de son gouvernement, à la suite d'opérations judiciaires et policières ayant mis au jour un possible réseau de corruption concernant des membres éminents de l'AKP et leurs proches[53]. Même s'il s'en défend et dénonce un complot de l'étranger, le propre fils du Premier ministre est mis en cause dans ces affaires de corruption ; le procureur qui menait l'enquête à son sujet a pourtant été dessaisi du dossier, ce qui a provoqué l'indignation du Conseil supérieur des juges et des procureurs, Erdoğan étant accusé de vouloir étouffer l'affaire. Ces évènements ont également engendré des manifestations, l'effondrement de la livre turque à la Bourse d'Istanbul et compromet les chances du Premier ministre à l'approche des élections de 2014 et 2015[54]. Par la suite, six députés démissionnent, une première dans l’histoire du parti, ne manquant pas au passage de critiquer le Premier ministre. Ertuğrul Günay, ancien ministre de la Culture dénonce ainsi « l'arrogance du gouvernement » alors qu'Erdoğan Bayraktar (tr), jusque-là député d'Ankara déclare : « un parti politique ne peut pas être géré comme s'il était la propriété d'une personne, particulièrement de M. Tayyip Erdoğan » et que d'autres demandent même sa démission[55].

Élections législatives de 2015

N'ayant pas obtenu de majorité absolue pour la première fois depuis 2002 lors des élections législatives de , l'AKP provoque de nouvelles élections en novembre de la même année.

Contrairement aux prédictions les instituts de sondage, l'AKP retrouve une majorité parlementaire[56]. Pour Tancrède Josseran, la large victoire de l'AKP aux élections s'explique par sa capacité à rassembler la majorité turco-sunnite tout en parvenant à attirer les Kurdes dévots[57].

Élections de 2018

En , en vue des élections législatives et de l'élection présidentielle turque de 2018, le MHP et l'AKP annoncent une coalition électorale, l'Alliance populaire[58]. Ce rapprochement est notamment motivé par le besoin pour l'AKP de conquérir un nouvel électorat après la rupture de son alliance avec le mouvement Gülen et la perte de popularité auprès des Kurdes conservateurs en raison des offensives militaires déclenchées par le gouvernement dans les régions kurdes. Le journaliste Akram Belkaïd note que « le MHP n'a fait aucune concession en matières d'idées politiques pour conclure le pacte électoral. C'est l'inverse qui se produit[59]. »

Le est annoncée la candidature du président sortant Recep Tayyip Erdoğan[60]. Il est réélu dès le premier tour de l’élection présidentielle anticipée de 2018, avec 52,6 % des voix[61]. Dans le même temps, l'AKP remporte une majorité relative aux élections législatives et la majorité absolue avec le MHP dans le cadre de l'Alliance populaire[62]. Recep Tayyip Erdoğan prête serment pour un deuxième mandat le [63].

Élections municipales de 2019

Lors des élections municipales du , l'AKP perd les villes d'Ankara et d'Istanbul, qu'il contrôlait depuis 15 ans[64], même si la perte de cette dernière est contestée par l'AKP[65] et que dans ces deux villes le parti conserve la majorité des mairies de districts[66]. L'élection à Istanbul, qu'Imamoglu avait emporté contre l'AKP, est finalement annulée en raison du faible écart de voix (13 729[67]) et un nouveau vote se tient le [68], qu'Ekrem Imamoglu, candidat de l'opposition, remporte à nouveau[69]. Les électeurs n'ont pas été dupes de la procédure entamée pour annuler la première élection : alors qu'Imamoglu avait battu le candidat d'Erdogan par une faible marge de 13 729 voix, il remporte la nouvelle élection trois mois plus tard avec une énorme différence de 800 000 voix[70].

Près de 90 % des médias turcs sont proches de la ligne politique de l'AKP et relaient le discours gouvernemental[41].

Sociologie électorale

La base de l'électorat de l'AKP est constituée en grande partie d'électeurs conservateurs, ruraux, ouvriers et de la classe moyenne inférieure. Cette base a voté de manière fiable pour l'AKP élection après élection[70].

Branche jeunesse

La branche jeunesse du parti, JAKP, compte 10 000 adhérents[71].

En France, des militants de l'AKP sont responsables d'actions d'intimidation visant la communauté kurde[72].

Présidents généraux

Président général Début Fin Durée
Recep Tayyip Erdoğan 13 ans et 13 jours
Ahmet Davutoğlu 1 an et 269 jours
Binali Yıldırım 364 jours
Recep Tayyip Erdoğan En fonction

Résultats électoraux

Élections législatives

Année Voix % Rang Sièges Gouvernement
2002 10 762 131 34,28 1er
363 / 550
Gül et Erdoğan I
2007 16 340 534 46,66 1er
341 / 550
Erdoğan II
2011 21 399 082 49,83 1er
327 / 550
Erdoğan III et Davutoğlu I
06/2015 18 867 411 40,87 1er
258 / 550
Davutoğlu II
11/2015 23 681 926 49,50 1er
317 / 550
Davutoğlu III (2015-2016) et Yıldırım (2016-2018)
2018 21 335 579 42,56 1er
295 / 600
Erdoğan IV
2023 19 387 412 35,61 1er
268 / 600
Erdoğan V

Élections présidentielles

Année Candidat Premier tour Second tour Résultat
Voix % Voix %
2007 (indirect) Abdullah Gül 339 députés 80,10 Élu
2014 (direct) Recep Tayyip Erdoğan 21 000 260 51,79 Élu
2018 (direct) Recep Tayyip Erdoğan 26 325 188 52,59 Élu
2023 (direct) Recep Tayyip Erdoğan 27 088 360 49,50 27 834 692 52,18 Élu

Élections municipales

Année Voix % Provinces remportées Résultat
2004 13 477 287 41,67
58 / 81
Majorité des provinces
2009 15 353 553 38,39
45 / 81
Majorité des provinces
2014 17 802 976 42,87
48 / 81
Majorité des provinces
2019 17 963 564 42,51
39 / 81
Majorité des provinces

Notes et références

  1. Behavioural Public Finance Individuals, Society, and the State, United Kingdom, Taylor & Francis, (ISBN 9781351107365, lire en ligne), p. 135
  2. Cengiz Erisen, Political Psychology of Turkish Political Behavior, Routledge, , p. 102
  3. Vicky McKeever, « Turkish soccer star Hakan Sukur is now an Uber driver in the US », CNBC, (lire en ligne, consulté le ) :
    « After retiring from soccer Sukur went into politics, winning a seat in Turkey’s parliament as a member of President Recep Tayyip Erdogan’s right-wing Justice and Development Party in 2011. »
  4. Prasanna Aditya, « 'Neo-Ottomanism' in Turkish foreign policy », sur Observer Research Foundation, (consulté le )
  5. (en) Ahmet Insel, « 'Erdogan is continuing to respond to a strongly rooted social ethos in Turkish society' », sur www.lemonde.fr (consulté le ).
  6. Simten Coşar et Aylin Özman, « Centre-right politics in Turkey after the November 2002 general election: Neo-liberalism with a Muslim face », Contemporary Politics, vol. 10, , p. 57–74 (DOI 10.1080/13569770410001701233, S2CID 143771719, lire en ligne)
  7. « Turkey | Location, Geography, People, Economy, Culture, & History »
  8. « The AK Party’s Islamic Realist Political Vision: Theory and Practice »,
  9. « The Justice and Development Party’s Conception of "Conservative Democracy": Invention or Reinterpretation? »,
  10. (en) « Erdoğan's Triumph », Financial Times, (lire en ligne) « The AKP is now a national conservative party — albeit rebalancing power away from the westernised urban elite and towards Turkey's traditional heartland of Anatolia — as well as the Muslim equivalent of Europe's Christian Democrats. ».
  11. Tahir Abbas, Contemporary Turkey in Conflict, Edinburgh University Press,
  12. Asef Bayat, Post-Islamism, Oxford University Press, , p. 11
  13. « AKP yet to win over wary business elite », Financial Times, (lire en ligne)
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  18. Şaban Kardaş, « Turkey: Redrawing the Middle East Map or Building Sandcastles? », Middle East Policy, vol. 17, , p. 115–136 (DOI 10.1111/j.1475-4967.2010.00430.x)
  19. « La Turquie d Erdogan : une évolution politique spectaculaire », sur www.vie-publique.fr (consulté le ).
  20. « Erdogan: The World's Newest Strongman », Bloomberg News, (lire en ligne)
  21. « Trump tariffs, sanctions offer Erdogan excuse for Turkey's economic woes », NBC News, (lire en ligne)
  22. Cengiz Gunes, « The Kurdish Question in Turkey », Routledge, , p. 270
    (en) Nahide Konak, Waves of Social Movement Mobilizations in the Twenty-First Century : Challenges to the Neo-Liberal World Order and Democracy, Lexington Books, , p. 64
    Jeremy Jones, Negotiating Change : The New Politics of the Middle East, I.B. Tauris, , p. 219.
  23. (en) « Turkish Islamism and Nationalism Before and after the Failed Coup Attempt », Institut Asie centrale-Caucase, (lire en ligne) « But the form of Islamism as it has been advocated by the AKP in Turkey during the last decade in fact represents a powerful synthesis of two highly influential discourses observable in the Islamic Middle East and the Ottoman Empire since the beginning of the nineteenth century, namely Islamic-conservatism and nationalism. ».
  24. (en) « AKP pushes its own brand of Turkish neonationalism », Al-Monitor, (lire en ligne) « Turkish neonationalism, traditionally a product of authoritarian state power, is being pushed by proponents of the Justice and Development Party (AKP) and nurtured by Prime Minister Recep Tayyip Erdogan. ».
  25. Ahmet Kuru et Alfred Stepan, Democracy, Islam, and Secularism in Turkey, Columbia University Press, coll. « Religion, Culture, and Public Life », (ISBN 9780231530255)
  26. « Rising euroscepticism in Turkish politics: The cases of the AKP and the CHP »,
  27. « Rethinking Euroscepticism in Turkey: Government, Opposition and Public Opinion »,
  28. « Elections en Turquie : « Erdogan a gagné sur le terrain du nationalisme plus que sur celui de l’islamisme » », sur Le Monde.fr, Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
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  30. Manuela Picq, Sexualities in World Politics, Routledge, , p. 126
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  33. Selen Sarisoy Guerin, On the Road to EU Membership: The Economic Transformation of Turkey, Brussels University Press, , p. 63
  34. Ayse Bugra, New Capitalism in Turkey: The Relationship between Politics, Religion and Business, Edward Elgar Publishing, , p. 60
  35. « When democratic spin conceals a descent into dictatorship », Financial Times, (lire en ligne [archive du ] Accès payant, consulté le )
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  72. StreetPress, « La communauté kurde de France menacée par les nationalistes turcs », sur StreetPress,

Voir aussi

Bibliographie

  • Élise Massicard, « L’AKP de Turquie : héritage islamiste et pratique du pouvoir », in Les islamistes au défi du pouvoir, évolutions d’une idéologie, éditions Michalon, 2012.

Articles connexes

Liens externes

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