Gouvernement Sánchez II
Le gouvernement Sánchez II (en espagnol : Segundo Gobierno Sánchez) est le gouvernement du royaume d'Espagne depuis le , sous la XIVe législature des Cortes Generales.
(es) Segundo Gobierno Sánchez
Roi | Felipe VI |
---|---|
Président du gouvernement | Pedro Sánchez |
Vice-présidentes |
Nadia Calviño Yolanda Díaz Teresa Ribera |
Élection | |
Législature | XIVe |
Formation | |
Durée | 3 ans, 5 mois et 19 jours |
Coalition | PSOE-PSC-Podemos-IU |
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Ministres | 22 |
Femmes | 11 |
Hommes | 11 |
Moyenne d'âge | 53 ans et 10 mois |
Congrès des députés |
153 / 349 |
---|---|
Sénat |
118 / 265 |
Il est dirigé par le socialiste Pedro Sánchez, à nouveau vainqueur à la majorité relative des élections générales et constitué d'une coalition entre le Parti socialiste et Unidas Podemos. Il succède au gouvernement Sánchez I, qui gouvernait en minorité avec le soutien sans participation de Podemos.
Historique du mandat
Dirigé par le président du gouvernement socialiste sortant Pedro Sánchez, ce gouvernement est constitué d'une coalition de centre gauche entre le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), le Parti des socialistes de Catalogne (PSC) et l'alliance Unidas Podemos (UP). Ensemble, ils disposent de 155 députés sur 350, soit 44,3 % des sièges du Congrès des députés, et 118 sénateurs sur 265, soit 44,5 % des sièges du Sénat.
Il est formé à la suite des élections générales anticipées du 10 novembre 2019.
Il succède donc au gouvernement Sánchez I, constitué uniquement du PSOE et du PSC, bénéficiant du soutien sans participation d'UP et chargé de l'expédition des affaires courantes depuis les élections anticipées du 28 avril 2019.
Coalition avec Unidas Podemos
Le , deux jours seulement après les élections qui ont marqué une percée de l'extrême droite de Vox, une remontée du Parti populaire et un recul du PSOE et d'UP, Pedro Sánchez et le secrétaire général de Podemos Pablo Iglesias signent un accord de principe pour former ensemble une coalition, basée sur dix points essentiels comme la création d'emploi, le soutien aux petites entreprises, la lutte contre la corruption, la fraude fiscale, la précarité énergétique, ou encore la nécessité de résoudre la situation de crise en Catalogne. Cette entente prévoit la participation d'Unidas Podemos au Conseil des ministres, formule de coopération que Sánchez avait pourtant refusé après les élections d'avril[1]. Il s'agit du premier cabinet de coalition depuis la fin de la IIe République[2].
Le , Sánchez et Iglesias signent publiquement leur accord de coalition, constitué d'un document de 50 pages négocié pendant sept semaines entre les deux partis et qui prévoit des hausses d'impôts pour les plus aisés, des réformes sociales comme la hausse du salaire minimum ou la hausse des retraites suivant l'inflation, et des mesures sociétales à l'image de la légalisation de l'euthanasie[3] - [4].
Accord avec les partis territoriaux et minoritaires
Le PSOE et le Parti nationaliste basque (EAJ/PNV) présentent le l'accord auquel ils sont parvenus et qui prévoit notamment de nouveaux transferts de compétences au Pays basque, à la Navarre, et une coordination en matière de politique fiscale. Cette entente garantit à Pedro Sánchez six votes favorables supplémentaires lors de la session d'investiture dont la date reste encore à fixer, soit 161 soutiens confirmés[5]. Le soir même, le chef de file et porte-parlementaire de Más País Íñigo Errejón annonce que ses deux députés soutiendront l'investiture de Sánchez, après avoir pris connaissance de l'accord de coalition, dont il regrette cependant le manque de précision ou d'ambition sur certains points[6].
Après s'être engagé à réformer sous huit mois les règles de financement des budgets des communautés autonomes, Sánchez reçoit le le soutien de Compromís et son unique parlementaire[7]. Le même jour, le conseil national de la Gauche républicaine de Catalogne (ERC) adopte à 96,6 % des voix l'accord négocié avec les socialistes, qui prévoit notamment la création d'une commission de négociation entre les gouvernements de l'État et de la Généralité dans les 15 jours qui suivront l'assermentation du nouveau cabinet espagnol, ainsi que la possibilité de ratifier les décisions adoptées par cette instance par référendum si cela suppose une modification du statut d'autonomie ou de la Constitution. La décision d'ERC entraîne l'abstention de ses 13 députés au Congrès lors du vote d'investiture[8].
En réaction, le Parti régionaliste de Cantabrie (PRC) choisit de s'opposer à la réélection de Sánchez alors que tous deux avaient signé en un accord d'investiture toujours en vigueur, arguant que « aucune ligne à grande vitesse, aucune route, rien ne justifie que nous liquidions l'unité de l'Espagne »[9]. Le PSOE indique peu après l'annonce du PRC qu'il s'est assuré le soutien de Nouvelles Canaries (NC) et Teruel Existe (TE), ce qui permet à la candidature de Sánchez de compter avec l'appui de 166 parlementaires et le refus de 164 autres[10].
Le lendemain, les militants d'Euskal Herria Bildu approuvent à plus de 80 % l'abstention de leurs cinq députés[11], avant que le Bloc nationaliste galicien (BNG) signe avec le Parti socialiste un accord d'investiture prévoyant le vote de son unique élu en faveur du candidat à l'investiture, garantissant 167 suffrages favorables à ce dernier[12]. Lors du premier jour du débat parlementaire, le , la députée de la Coalition canarienne (CC) Ana Oramas annonce qu'elle s'opposera à l'investiture de Sánchez, une décision contestée par son parti qui lui avait commandé la veille de s'abstenir. Cela porte à 165 le nombre d'oppositions au candidat[13].
Investiture
Lors du premier vote d'investiture le , Pedro Sánchez reçoit 166 votes favorables, 165 défavorables et 18 abstentions, une députée de Unidas Podemos étant absente pour raisons médicales. Ce résultat ne lui permet pas d'être réélu à son poste, la majorité requise étant de 176 voix, et conduit à la convocation automatique d'un nouveau vote 48 heures plus tard, où la majorité simple suffit[14]. L'assermentation de Sánchez semble alors prévue pour le , celle de ses ministres pour le lendemain, et le premier Conseil des ministres se tiendrait le 10[15].
Lors du second vote le , Sánchez obtient la confiance du Congrès par 167 voix pour, 165 contre et 18 abstentions, ce qui met un terme à neuf mois de gestion des affaires courantes. Il s'agit de l'investiture la plus serrée depuis l'entrée en vigueur de la Constitution et la troisième obtenue à la majorité relative[16]. Peu après la proclamation du résultat, le président du gouvernement fait savoir que la composition de son équipe ne sera pas dévoilée avant la semaine suivante[17].
Formation
Au matin du , la présidence du gouvernement confirme que Unidas Podemos disposera de cinq membres au sein du Conseil des ministres, dont un poste de vice-président délégué aux Droits sociaux confié à Pablo Iglesias. Irene Montero sera ministre de l'Égalité, Yolanda Díaz ministre du Travail, Manuel Castells ministre de l'Enseignement supérieur, et Alberto Garzón ministre de la Consommation[18]. Il est parallèlement annoncé que Carmen Calvo est reconduite comme vice-présidente et ministre de la Présidence, avec les compétences sur la mémoire démocratique, et que la ministre de l'Économie Nadia Calviño et la ministre de la Transition écologique Teresa Ribera sont promues vice-présidentes, obtenant respectivement des compétences en matière de transition numérique et de lutte contre la désertification rurale[19]. La ministre des Finances María Jesús Montero est elle est choisie comme porte-parole du gouvernement, réunissant ces deux fonctions pour la première fois en Espagne et pour la deuxième fois en Europe après Alain Juppé à la fin des années 1980 en France[20].
Il précise ensuite qu'il présentera la liste de ses ministres au roi puis à la presse le , afin que le nouveau gouvernement prenne ses fonctions et prête serment le lendemain et que le premier Conseil des ministres se tienne le [21].
Une nouvelle série de nominations est avancée le 10 janvier. Un ministère de la Sécurité sociale, de l'Inclusion et des Migrations sera mis en place pour prendre les compétences séparées du ministère du Travail et revient à l'économiste José Luis Escrivá, président de l'Autorité indépendante de responsabilité fiscale (AIReF) depuis la création de cette institution en 2014[22] ; l'économiste Arancha González, directrice du Centre du commerce international (CCI) et ancienne cadre de l'OMC, est pour sa part choisie comme ministre des Affaires étrangères[23] ; pour diriger le ministère de la Santé à la place de María Luisa Carcedo, Sánchez fait appel à Salvador Illa, secrétaire à l'Organisation du Parti des socialistes de Catalogne[24] ; enfin le ministre de l'Équipement José Luis Ábalos est reconduit, avec le titre « ministre des Transports, des Mobilités et des Programmes urbains », tout comme le ministre de l'Intérieur Fernando Grande-Marlaska[25] - [26].
Le lendemain, la conseillère à l'Économie du gouvernement des Canaries Carolina Darias, ancienne présidente du Parlement canarien, est choisie pour diriger le ministère de la Politique territoriale, occupé par intérim par Luis Planas depuis l'élection de Meritxell Batet à la présidence du Congrès[27], puis le porte-parole adjoint du PSOE à l'Assemblée de Madrid et philosophe José Manuel Rodríguez Uribes, ancien délégué du gouvernement dans la Communauté de Madrid, est désigné ministre de la Culture pour succéder à José Guirao[28], et enfin le juge et député de Cadix Juan Carlos Campo est proposé pour le poste de ministre de la Justice à la place de Dolores Delgado[29].
Le reste des ministres sortants est reconduit, ce qui dessine un gouvernement de 22 ministres, dont 11 nouveaux, parmi lesquels se trouvent les cinq proposés par Unidas Podemos, et autant d'hommes que de femmes. Si les représentants d'Unidas Podemos présentent un important profil politique, avec le secrétaire général et la porte-parole parlementaire de Podemos et le coordonnateur général de la Gauche unie (IU), ceux choisis par Sánchez au titre du PSOE ont une image davantage technocratiques. En effet, à des personnalités de premier plan comme Carmen Calvo, María Jesús Montero, José Luis Ábalos et Salvador Illa se trouvent associés les experts techniciens José Luis Escrivá et Arancha González[30].
Janvier 2021
Le , le premier secrétaire du Parti des socialistes de Catalogne Miquel Iceta renonce à être le chef de file électoral de sa formation aux élections parlementaires catalanes du 14 février 2021 et propose que cette responsabilité revienne au ministre de la Santé, Salvador Illa ; cette solution est approuvée quelques heures plus tard par les instances dirigeantes[31]. Selon la presse, Pedro Sánchez envisage alors de placer la ministre de la Politique territoriale Carolina Darias à la succession d'Illa, et de nommer Iceta au poste de cette dernière[32]. Le président du gouvernement confirme publiquement cette hypothèse le , après en avoir informé le roi Felipe VI, la passation de pouvoirs ayant lieu le lendemain[33].
Avril 2021
Le deuxième vice-président, ministre des Droits sociaux et secrétaire général de Podemos Pablo Iglesias révèle le son intention de démissionner afin de se présenter comme tête de liste d'Unidas Podemos aux élections anticipées à l'Assemblée de Madrid du 4 mai suivant. Il ajoute vouloir que sa vice-présidence revienne à la ministre du Travail Yolanda Díaz et son portefeuille à la secrétaire d'État Ione Belarra[34]. Un accord survient le lendemain entre Pablo Iglesias et Pedro Sánchez, qui prévoit que Yolanda Díaz occupera la troisième vice-présidence afin d'être protocolairement placée après la ministre des Affaires économiques Nadia Calviño, qui prendra ainsi la deuxième vice-présidence[35].
Ces nominations sont officiellement annoncées par le président du gouvernement le , qui souligne à cette occasion que l'Espagne est le seul pays au monde où tous les postes d'adjoint au chef de l'exécutif sont occupés par des femmes[36]. Les nouvelles ministres prennent leur fonction le lendemain puis sont assermentées devant le roi Felipe VI[37].
Juillet 2021
Pedro Sánchez annonce le , de manière inattendue, un important remaniement ministériel qui touche sept ministres issus du secteur socialiste de l'exécutif[38]. La première vice-présidente et ministre de la Présidence Carmen Calvo est remplacée par la ministre de l'Économie Nadia Calviño à sa vice-présidence et par le secrétaire général de la présidence du gouvernement Félix Bolaños à son ministère ; la ministre des Affaires étrangères Arancha González cède ses fonctions à l'ambassadeur d'Espagne en France José Manuel Albares ; le ministre de la Justice Juan Carlos Campo cède sa place à la présidente du Sénat Pilar Llop ; le ministre des Transports José Luis Ábalos est remplacé par la maire de Gavà Raquel Sánchez ; la ministre de l'Éducation Isabel Celaá voit son ministère confié à la déléguée du gouvernement en Aragon Pilar Alegría ; le ministre de la Politique territoriale et de la Fonction publique Miquel Iceta succède au ministre de la Culture José Manuel Rodríguez Uribes et cède ses responsabilités en matière territoriale à la maire de Puertollano Isabel Rodríguez et celles en matière de service public à la ministre des Finances María Jesús Montero, qui perd pour sa part son poste de porte-parole au profit d'Isabel Rodríguez ; et le ministre de la Science Pedro Duque transmet son portefeuille à la maire de Gandia Diana Morant[39].
Avec ce remaniement, le président du gouvernement dit vouloir former le « gouvernement de la reprise économique juste, verte et numérique » et marquer « le renouvellement des générations ». Avec ses sept nouveaux membres, le cabinet compte désormais quatorze femmes, soit 64 % de son effectif, et l'âge moyen diminue de 55 à 50 ans. Il s'agit du gouvernement comptant le plus de femmes ministres de l'histoire de l'Espagne démocratique. Si les « poids lourds » Carmen Calvo ou José Luis Ábalos sont remerciés, la place du Parti socialiste augmente au sein de la nouvelle équipe ministérielle. Elle s'accompagne d'un message de réconciliation interne à quelques mois du congrès du parti avec l'intégration de Félix Bolaños et José Manuel Albares, proches conseillers de Pedro Sánchez, ainsi que les nominations d'Isabel Rodríguez, proche d'Emiliano García-Page, Diana Morant, soutenue par Ximo Puig et Pilar Alegría, ancienne porte-parole de campagne de Susana Díaz. En revanche, l'équipe économique constituée par Nadia Calviño, Reyes Maroto, Luis Planas et José Luis Escrivá est confirmée, la ministre de l'Économie devenant la personnalité forte du gouvernement remanié en raison de sa promotion à la première vice-présidence[40] - [41].
Décembre 2021
Le ministre de l'Enseignement supérieur, Manuel Castells, remet sa démission à Pedro Sánchez le , alléguant des « motifs personnels » liés à son état de santé[42]. Il est le dixième ministre à quitter le gouvernement depuis sa formation, et le second parmi ceux issus d'Unidas Podemos après Pablo Iglesias[43]. Ce poste étant réservé à En Comú Podem au sein d'Unidas Podemos, la maire de Barcelone, Ada Colau, désigne pour l'occuper son ancien adjoint à la Culture, Joan Subirats[42]. Celui-ci entre en fonction le et prête serment devant le roi Felipe VI et Pedro Sánchez au palais de la Zarzuela[44].
Mars 2023
En raison de leur candidature respective aux élections municipales du 28 mai 2023 à Madrid et Las Palmas de Grande Canarie, les ministres de l'Industrie, Reyes Maroto, et de la Santé, Carolina Darias doivent être remplacées[45]. Le , Pedro Sánchez annonce les nominations du député et président de la commission constitutionnelle du Congrès, Héctor Gómez, comme ministre de l'Industrie, du Commerce et du Tourisme, et du délégué du gouvernement en Galice, José Manuel Miñones, comme ministre de la Santé[46]. Ce mini-remaniement fait appel à des profils éminemment politiques, et non techniques, renvoie une image de continuité à quelques mois de la fin de la législature, et réduit la part des femmes ministres de 63 % à 54 %[47]. Les deux nouveaux ministres sont assermentés le lendemain au palais de la Zarzuela, après quoi ils procèdent à la cérémonie de passation de pouvoir puis participent à leur premier Conseil des ministres[48].
Succession
Le , au lendemain de la défaite du Parti socialiste et d'Unidas Podemos aux élections municipales et régionales, Pedro Sánchez annonce que le Conseil des ministres prononcera le jour même la dissolution des Cortes Generales et la convocation d'élections générales anticipées pour le [49].
Composition
Initiale (13 janvier 2020)
- Les nouveaux ministres sont indiqués en gras, ceux ayant changé d'attributions en italique.
Remaniement du 31 mars 2021
- Les nouveaux ministres sont indiqués en gras, ceux ayant changé d'attributions en italique.
Remaniement du 12 juillet 2021
- Les nouveaux ministres sont indiqués en gras, ceux ayant changé d'attributions en italique.
Références
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