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Élections générales espagnoles de 2023

Les élections générales espagnoles de 2023 (en espagnol : elecciones generales de España de 2023, désignées sous le numéronyme 23-J) se tiennent le , afin d'élire les 350 députés et 208 des 265 sénateurs de la XVe législature des Cortes Generales.

Élections générales espagnoles de 2023
350 sièges du Congrès des députés
(Majorité absolue : 176 sièges)
208 sièges (sur 265) du Sénat
Type d’élection Élections générales
Durée de campagne du au
Corps électoral et résultats
Inscrits 37 466 432
Parti socialiste Pedro Sánchez
Députés en 11/2019 120
Sénateurs en 11/2019 93
Parti populaire Alberto Núñez Feijóo
Députés en 11/2019 88
Sénateurs en 11/2019 83
Vox Santiago Abascal
Députés en 11/2019 52
Sénateurs en 11/2019 2
Sumar Yolanda Díaz
Députés en 11/2019 38
Sénateurs en 11/2019 0
Président du gouvernement
Sortant
Pedro Sánchez
PSOE

Contexte

Gouvernement de coalition

Photo de famille du gouvernement le 14 janvier 2020
Photo de famille du gouvernement le 14 janvier 2020.

À la suite des élections générales anticipées du 10 novembre 2019, le Parti socialiste ouvrier espagnol et Unidas Podemos s'entendent pour former un gouvernement de coalition sous la direction de Pedro Sánchez[1]. Après avoir obtenu le ralliement ou l'abstention de plusieurs partis territoriaux, dont les indépendantistes catalans de la Gauche républicaine de Catalogne et basques d'Euskal Herria Bildu, Pedro Sánchez obtient l'investiture du Congrès des députés deux mois après le scrutin, au second tour et avec seulement deux voix d'avance au sein de l'hémicycle[2].

Dans la perspective des élections madrilènes de mai 2021, Pablo Iglesias démissionne du gouvernement pour se porter candidat au scrutin et cède à Yolanda Díaz la direction d'Unidas Podemos au sein de l'exécutif[3]. En raison de son échec électoral, il renonce le à la direction de Podemos[4], à laquelle lui succède Ione Belarra, sa successeure au gouvernement, cinq semaines plus tard[5].

À la suite du scrutin madrilène, le PSOE, en tête des intentions de vote depuis le début de la législature, se trouve devancé par le PP, qui profite ainsi de la dynamique engendrée par sa victoire lors du scrutin territorial[6]. Le suivant, Pedro Sánchez exécute un important remaniement ministériel touchant les ministres socialistes, relevant notamment ses deux plus proches, Carmen Calvo et José Luis Ábalos, ainsi que son directeur de cabinet Iván Redondo, au profit de cadres et de maires issus du PSOE[7] - [8]. Le 40e congrès socialiste, en , est l'occasion d'un très fort renouvellement de la direction, bien que Sánchez conserve sa numéro deux, Adriana Lastra[9]. Celle-ci démissionne après la défaite historique du PSOE aux élections andalouses du 19 juin 2022, officiellement pour raisons personnelles, et cède ses fonctions à la ministre des Finances, María Jesús Montero[10].

Crises : pandémie de Covid-19 et inflation

Pedro Sanchez déclarant l'état d'alerte
Début de la vaccination le 27 décembre 2020

Le , pour faire face à la pandémie de Covid-19, le gouvernement proclame l'état d'alerte afin de disposer des compétences permettant d'ordonner le confinement général de la population[11]. Il est formellement levé le suivant, après une phase progressive de desserrement des restrictions dans les communautés autonomes[12]. Face à une remontée du taux d'incidence, un nouvel état d'alerte est proclamé le [13], qui prend fin le [14]. Les deux mesures sont rétroactivement annulées par le Tribunal constitutionnel les et , considérant que les décisions adoptées étaient justifiées au regard de la situation sanitaire, mais que le gouvernement aurait dû recourir à l'instrument juridique de l'état d'urgence pour les mettre en place[15] - [16]. Plus de 100 000 Espagnols meurent du Covid entre et [17].

Crise au Parti populaire

Le Parti populaire (PP) réalise le la plus mauvaise performance électorale de son histoire en Catalogne, remportant aux élections parlementaires seulement trois députés sur 135 avec moins de 4 % des voix, ce qui en fait la dernière force politique en termes de représentation dans l'hémicycle[18]. En réaction, le président, Pablo Casado, annonce la vente à venir du siège national, sis rue de Gênes, symbole des scandales de corruption qui ont affaibli le PP électoralement[19]. À peine deux mois et demi plus tard, les élections madrilènes du , convoquées par la présidente de la communauté de Madrid, Isabel Díaz Ayuso, sont un triomphe pour le PP, qui rate la majorité absolue de seulement quatre sièges à l'Assemblée de Madrid et totalise plus de parlementaires que toute la gauche après une campagne axée sur la défense de la « liberté » face aux restrictions d'activités et de déplacements décidées par le gouvernement dans le cadre de la crise sanitaire[20].

Au sein du parti, une guerre entre Pablo Casado et Isabel Díaz Ayuso, éclate peu après la contre-performance du PP aux élections du 13 février 2022 en Castille-et-León, le premier accusant la seconde de prise illégale d'intérêts dans un contrat de fourniture de matériel sanitaire pendant la pandémie de Covid-19 qui aurait profité au frère de la cheffe de l'exécutif madrilène[21] - [22]. Cette confrontation publique suit des tensions larvées depuis cinq mois concernant le contrôle de la fédération du parti à Madrid[23].

Ces désaccords profitent dans les sondages au parti d'extrême droite, Vox, qui surpasse le Parti populaire dans les enquêtes d'opinion[24]. Au bout d'une semaine d'une tension grandissante, de la perte de la plupart de ses soutiens et sous la pression des dirigeants régionaux, Pablo Casado annonce le qu'il proposera la convocation extraordinaire du XXe congrès national et qu'il ne s'y représentera pas[25]. Favori pour prendre la direction du parti, le président de la Junte de Galice, Alberto Núñez Feijóo, est désigné candidat à la présidence lors d'un vote direct des adhérents par 99,6 % des voix[26], puis élu chef du parti par 98,4 % des délégués au congrès[27].

Lors des élections andalouses du 19 juin 2022, le président sortant, Juanma Moreno, remporte un résultat historique en obtenant la majorité absolue des sièges, s'imposant dans les huit provinces et les vingt plus grandes villes de la communauté autonome, alors que le Parti socialiste obtient le pire score de son histoire dans ce territoire[28]. À la suite de l'élection de son nouveau président puis de son succès électoral en Andalousie, le PP retrouve une forte dynamique dans les sondages, qui reçoit le surnom d'« effet Feijóo » et permet au parti de devancer le Parti socialiste de cinq à sept points d'intentions de vote à la rentrée de [29].

Élections anticipées

Le , au lendemain de la défaite du Parti socialiste et d'Unidas Podemos aux élections municipales et régionales, Pedro Sánchez annonce que le Conseil des ministres prononcera le jour même la dissolution des Cortes Generales et la convocation anticipée des élections générales pour le [30].

Mode de scrutin

L'Espagne dispose d'un parlement bicaméral : les Cortes Generales, composé d'une chambre basse, le Congrès des députés (Congreso de los Diputados), et d'une chambre haute, le Sénat (Senado). Les députés comme les sénateurs sont élus pour quatre ans[31] - [32]. Le scrutin pour leur renouvellement se tient 54 jours après la publication du décret de convocation des électeurs au Bulletin officiel de l'État (BOE)[33], sauf dans le cas d'une répétition électorale : le délai de tenue du scrutin est réduit à 47 jours et la durée de la campagne officielle passe de 14 à sept jours[34].

Les précédentes élections générales ayant eu lieu le , le mandat des Cortes Generales prendra fin le . Le décret de convocation des élections générales doit donc être publié le , conduisant à la tenue du scrutin le dimanche . Cet ensemble de dates s'applique uniquement si la législature est menée à son terme, le président du gouvernement disposant de la capacité de prononcer la dissolution anticipée des deux chambres[35].

Les principaux partis du pays s'entendent en pour faciliter le vote des 2,27 millions d'expatriés, rendu plus complexe en pour éviter les accusations de fraude, en adoptant une réforme de la loi électorale : les Espagnols de l'étranger recevront automatiquement l'ensemble de la documentation électorale, et n'auront donc plus à la demander aux autorités consulaires, pourront télécharger les bulletins de vote en ligne, et disposeront de sept jours contre trois jusqu'à présent pour voter physiquement dans leurs consulats[36].

Pour le Congrès des députés

Le Congrès des députés est composé de 350 sièges pourvus au scrutin proportionnel plurinominal à listes fermées dans 52 circonscriptions correspondant aux 50 provinces du pays ainsi qu'aux villes autonomes de Ceuta et de Melilla. Le nombre de députés qui leur est alloué est variable en fonction de leur population, avec néanmoins un minimum de deux sièges par province, à l'exception des villes autonomes qui n'ont chacune en tout qu'un seul siège et pour laquelle les élections se tiennent donc de facto au scrutin uninominal majoritaire à un tour[37].

Après décompte des voix, les sièges sont répartis selon la méthode d'Hondt dans chacune des circonscriptions. Ne peuvent prétendre à la répartition des sièges que les listes ayant franchi le seuil électoral de 3 % des suffrages exprimés. Dans la pratique, ce seuil se révèle plus élevé dans les circonscriptions ayant peu de sièges à pourvoir. Il est ainsi en réalité de 25 % dans les provinces ne comptant que trois sièges. Le vote blanc est reconnu et comptabilisé comme suffrage exprimé, ce qui élève légèrement le seuil réel par rapport à un système classique où ils ne sont pas reconnus[37].

Pour le Sénat

Le palais du Sénat, siège du Sénat.

Le Sénat est composé de 265 sénateurs dont 208 élus au scrutin direct, les 57 restants étant élus par les parlements des 17 communautés autonomes.

Les sénateurs élus par la population le sont au scrutin majoritaire plurinominal dans 59 circonscriptions plurinominales correspondants aux provinces du pays et à Ceuta et Melilla, à l'exception des deux communautés autonomes archipélagiques. Les principales îles des archipels des Baléares et des Canaries sont en effet dotées de leurs propres circonscriptions. Il y a ainsi quatre sénateurs pour chacune des 47 provinces de la péninsule, trois sénateurs pour les îles de Grande Canarie, Majorque et Tenerife, deux sénateurs respectivement pour Ceuta et Melilla, et un sénateur pour les îles de Minorque, Fuerteventura, La Gomera, Ibiza-Formentera, El Hierro, Lanzarote, et La Palma[39]. En fonction de la circonscription, chaque électeur peut voter pour plusieurs candidats : trois dans les circonscriptions provinciales, deux dans les îles à trois sièges, et une seule dans toutes les autres circonscriptions insulaires[40].

Les assemblées législatives des communautés autonomes désignent aussi des sénateurs, à raison d'un de droit par communauté, plus un siège supplémentaire par tranche d'un million d'habitants. Le nombre est de ce fait variable en fonction de l'évolution démographique. Il était de 57 en . Ces élections indirectes ont lieu pour chaque assemblée communautaire peu après leurs renouvellements, et ne coïncident donc pas nécessairement avec les élections au scrutin populaire.

Campagne

Principales forces politiques

Force politique Chef de file Idéologie Résultats en
avril 2019
Parti socialiste ouvrier espagnol
(es) Partido Socialista Obrero Español
PSOE Pedro Sánchez
Président du gouvernement
Centre gauche
Social-démocratie, progressisme
28,0 % des voix
120 députés
93 sénateurs
Parti populaire
(es) Partido Popular
PP Alberto Núñez Feijóo
Sénateur de Galice
Centre droit à droite
Libéral-conservatisme, démocratie chrétienne
20,8 % des voix
89 députés
83 sénateurs
Vox Santiago Abascal
Député de Madrid
Droite à extrême droite
Néo-franquisme, centralisme, ultranationalisme
15,1 % des voix
52 députés
2 sénateurs
Sumar
Rassembler
Yolanda Díaz
Ministre du Travail
Gauche
Progressisme, politique écologique, féminisme
15,3 % des voix[alpha 1]
38 députés
0 sénateur
Gauche républicaine de Catalogne
(ca) Esquerra Republicana de Catalunya
ERC Gabriel Rufián
Député de Barcelone
Centre gauche à gauche
Socialisme démocratique, indépendantisme catalan, républicanisme
3,6 % des voix
13 députés
11 sénateurs
Junts
Ensemble
Míriam Nogueras
Députée de Barcelone
Centre à centre droit
Libéralisme, indépendantisme catalan, républicanisme
En coalition
4 députés
3 sénateurs
Parti nationaliste basque
(es) Partido Nacionalista Vasco
(eu) Euzko Alderdi Jeltzalea
EAJ/PNV Aitor Esteban
Député de Biscaye
Centre droit
Nationalisme basque, démocratie chrétienne, régionalisme
1,6 % des voix
6 députés
9 sénateurs
Euskal Herria Bildu
Réunir le Pays basque
Bildu Mertxe Aizpurua
Députée de Guipuscoa
Gauche
Gauche abertzale, socialisme, indépendantisme
1,1 % des voix
5 députés
1 sénateur

Sondages

Le graphique ci-dessous est une synthèse des résultats des sondages réalisés depuis les élections du 10 novembre 2019. La largeur du graphique correspond à la durée théorique du mandat de quatre ans de la législature issue de ces élections. La publication de sondages électoraux est interdite en Espagne quelques jours avant le scrutin.

Graphique représentant les résultats des sondages depuis les élections générales de novembre 2019.
  • PP
  • PSOE
  • Vox
  • Sumar
  • ERC
  • Junts
  • PNV
  • EH Bildu

Résultats

Participation

Taux de participation aux élections
Horaire 2019 2023 Différence
à 14 heures 37,83 %
à 18 heures 56,85 %
à 20 heures 69,87 %
Final 66,23 %

Congrès des députés

Résultats des élections au Congrès des députés
Parti ou coalition Voix % +/- Sièges +/-
Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE)
Parti des socialistes de Catalogne (PSC)
Total Parti socialiste ouvrier espagnol
Parti populaire (PP) [alpha 2]
Vox
Sumar [alpha 1] [alpha 1]
Sumar-En Comú Podem
Sumem per Guanyar (Sumar-Compromis)
Sumar Més (Sumar-Més-MpM)
Total Sumar [alpha 1] [alpha 1]
Gauche républicaine de Catalogne (ERC)
Junts [alpha 3]
Parti démocrate européen catalan - Espace CiU (PDeCAT-E CiU) [alpha 3]
Parti nationaliste basque (EAJ/PNV)
Euskal Herria Bildu (EH Bildu)
Candidature d'unité populaire (CUP)
Coalition canarienne (CCa) [alpha 4]
Bloc nationaliste galicien (BNG)
Union du peuple navarrais (UPN) [alpha 5]
Espagne vidée (EV) Nv.
Coalition Existe (TE-AE)
Soria Maintenant (SY!) Nv.
Parti castillan-Terre du peuple (PCAS-TC) Abs.
Total Espagne vidée (EV)
Nouvelles Canaries (NCa) [alpha 6]
Geroa Bai (GBai)
Autres partis 0 en diminution 12[alpha 7]
Vote blanc
Suffrages exprimés
Votes nuls
Total 100 350 en stagnation
Abstention
Inscrits/Participation 37 466 432

Résultats par communautés autonomes

Sénat

Notes et références

Notes

  1. Résultats cumulés d'Unidas Podemos et des coalitions autour de Más País aux élections de novembre 2019.
  2. Sans le Forum des Asturies qui a participé au précédent scrutin.
  3. Composante de Ensemble pour la Catalogne (JuntsXCat) aux élections de novembre 2019.
  4. En coalition avec Nouvelles Canaries aux élections de novembre 2019.
  5. Membre de la coalition Navarra Suma (NA+) aux élections de novembre 2019.
  6. En coalition avec Coalition canarienne aux élections de novembre 2019.
  7. 10 députés de Ciudadanos, 1 député du Parti régionaliste de Cantabrie et 1 député du Forum des Asturies.
  8. Les villes autonomes élisent chacun un député par scrutin uninominal majoritaire à un tour.
  9. Pour l'élection sénatoriale pour l'île Ibiza (Baléares), le candidat socialiste est soutenu par une alliance, appelée « Pacte progressiste » (EFS), formée du PSOE, de Sumar, de la Gauche unie et du parti local Ibiza maintenant (Ara Eivissa).
  10. Forment la coalition « Gauches pour l'indépendance », coalition exclusivement pour le Sénat.

Références

  1. (es) Javier Bocanegra, « Sánchez: "Pedimos a las demás fuerzas parlamentarias que se sumen al avance" », El Confidencial, (lire en ligne, consulté le ).
  2. (es) Alexis Romero, « Sánchez es investido presidente del Gobierno tras casi nueve meses en funciones », Público, (lire en ligne, consulté le ).
  3. (es) « Pablo Iglesias deja el Gobierno para ser candidato en Madrid y ofrece a Errejón un frente común », El País, (lire en ligne, consulté le ).
  4. (es) Aitor Riveiro, « Pablo Iglesias: "Dejo todos mis cargos, dejo la política" », Eldiario.es, (lire en ligne, consulté le ).
  5. (es) « Ione Belarra, elegida nueva secretaria general de Podemos », Cadena SER, (lire en ligne, consulté le ).
  6. (es) Alexis Romero, « El PP supera al PSOE aupado por el efecto Ayuso, pero tendría muy difícil formar Gobierno, según las encuestas », Público, (lire en ligne, consulté le ).
  7. (es) Carlos E. Cué et José Marcos, « Sánchez da un vuelco a la legislatura con un cambio profundo del Gobierno », El País, (lire en ligne, consulté le ).
  8. (es) « Estos son los nuevos ministros tras la remodelación del Gobierno », El País, (lire en ligne, consulté le ).
  9. (es) Juanma Romero, « Sánchez compone una ejecutiva con seis ministros, más joven y con un 60% de mujeres », El Periódico de Catalunya, (lire en ligne, consulté le ).
  10. (es) Cristina de la Hoz, « María Jesús Montero, nueva vicesecretaria general del PSOE en lugar de Adriana Lastra », El Periódico de Catalunya, (lire en ligne, consulté le ).
  11. (es) Carlos E. Cué, « Sánchez decreta el estado de alarma durante 15 días », El País, (lire en ligne, consulté le ).
  12. (es) « ¿Cuándo acaba el estado de alarma en España y en qué comunidades se ha levantado ya? », El Confidencial, (lire en ligne, consulté le ).
  13. (es) Marisol Hernández, « Pedro Sánchez decreta el estado de alarma en Madrid e Isabel Díaz Ayuso denuncia que se niega a negociar », El Mundo, (lire en ligne, consulté le ).
  14. (es) « Cuándo termina el estado de alarma y qué podremos hacer cuando acabe », Heraldo, (lire en ligne, consulté le ).
  15. (es) Beatriz Parera, « El TC declara inconstitucional el confinamiento del primer estado de alarma », El Confidencial, (lire en ligne, consulté le ).
  16. (es) José María Brunet, « El Constitucional anula el segundo decreto del estado de alarma contra la pandemia », El País, (lire en ligne, consulté le ).
  17. Agence France-Presse, « Covid-19 : l’Espagne dépasse la barre des 100 000 morts, selon les autorités », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ).
  18. (es) « El PP cosecha el peor resultado de su historia en Cataluña y queda como última fuerza parlamentaria con tres escaños », RTVE, (lire en ligne, consulté le ).
  19. (es) « Casado anuncia que el PP deja la sede de Génova para romper con el pasado », El Confidencial, (lire en ligne, consulté le ).
  20. (es) « Elecciones Madrid: la derecha revalida su victoria y continuará en el Gobierno regional », France 24, (lire en ligne, consulté le ).
  21. (es) Natalia Junquera, « Guerra híbrida en el PP », El País, (lire en ligne, consulté le ).
  22. (es) C. S. Macías et Rocío Ruiz, « El PP cerrará el expediente a Ayuso tras recibir la información solicitada », La Razón, (lire en ligne, consulté le )
  23. (es) Diana Fresneda, « Cronología de la guerra abierta entre Casado y Ayuso: de una estrecha amistad a acusaciones de corrupción », El País, (lire en ligne, consulté le )
  24. (es) « Encuesta OKDIARIO: Vox da el sorpasso al PP por primera vez tras el 'caserazo', Castilla y León y el fratricidio Casado-Ayuso », OK Diario, (lire en ligne, consulté le ).
  25. (es) Cristina de la Hoz, « Casado aguanta hasta el congreso y pide a Feijóo que le suceda al frente del partido », El Independiente, (lire en ligne, consulté le ).
  26. (es) « Feijóo se convierte en el nuevo líder del PP con un 88% de participación en unas primarias sin rival », RTVE, (lire en ligne, consulté le ).
  27. (es) « Feijóo, tras ser elegido presidente del PP con el 98,35% de los votos: "Lo importante ahora es seguir juntos" », Europa Press, (lire en ligne, consulté le ).
  28. (es) Luis B. García, « Juanma Moreno alcanza la mayoría absoluta en Andalucía », La Vanguardia, (lire en ligne, consulté le ).
  29. (es) « Así están las encuestas para las elecciones generales | Feijóo se mantiene a siete puntos de Sánchez », El Confidencial, (lire en ligne, consulté le ).
  30. (es) Mariano Alonso, « Pedro Sánchez adelanta las elecciones generales al 23 de julio de sus cargos este martes », ABC, (lire en ligne, consulté le ).
  31. (es) Espagne. « Constitución Española. », BOE, art. 68. (version en vigueur : 27 septembre 2011) [lire en ligne (page consultée le 16 août 2022)].
  32. (es) Espagne. « Constitución Española. », BOE, art. 69. (version en vigueur : 27 septembre 2011) [lire en ligne (page consultée le 16 août 2022)].
  33. (es) Espagne. « Ley Orgánica 5/1985, de 19 de junio, del Régimen Electoral General. », BOE, art. 42. (version en vigueur : 7 juillet 2021) [lire en ligne (page consultée le 16 août 2022)].
  34. (es) « Camino al 10N: fechas clave del calendario de la repetición de elecciones generales », El Confidencial, (lire en ligne, consulté le ).
  35. (es) Ángel Alonso Giménez, « El documento interno del Congreso que da pistas sobre cuándo serán las elecciones generales », El Periódico de España, (lire en ligne, consulté le ).
  36. (es) « El Senado acaba definitivamente con el voto rogado para los españoles residentes en el extranjero », RTVE, (lire en ligne, consulté le ).
  37. Union interparlementaire, « Congreso de los Diputados (Congrès des Députés) », sur archive.ipu.org (consulté le ).
  38. Jefatura del Estado: « Real Decreto 400/2023, de 29 de mayo, de disolución del Congreso de los Diputados y del Senado y de convocatoria de elecciones. », Boletín Oficial del Estado, no 128, , p. 74164 (ISSN 0212-033X, lire en ligne)
  39. (es) Espagne. « Ley Orgánica 5/1985, de 19 de junio, del Régimen Electoral General. », BOE, art. 165. (version en vigueur : 7 juillet 2021) [lire en ligne (page consultée le 16 août 2022)].
  40. (es) Espagne. « Ley Orgánica 5/1985, de 19 de junio, del Régimen Electoral General. », BOE, art. 166. (version en vigueur : 7 juillet 2021) [lire en ligne (page consultée le 16 août 2022)].

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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