Isabel DĂaz Ayuso
Isabel Natividad DĂaz Ayuso, nĂ©e le Ă Madrid, est une femme politique espagnole, membre du Parti populaire (PP). Elle est prĂ©sidente de la communautĂ© de Madrid depuis .
Isabel DĂaz Ayuso | |
Isabel DĂaz Ayuso en . | |
Fonctions | |
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Présidente du Parti populaire de la communauté de Madrid | |
En fonction depuis le (1 an, 1 mois et 14 jours) |
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Ălection | |
PrĂ©dĂ©cesseur | PĂo GarcĂa-Escudero |
Présidente de la communauté de Madrid | |
En fonction depuis le (3 ans, 10 mois et 17 jours) |
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Vice-président | Ignacio Aguado (2019-2021) Enrique Ossorio (2022-2023) |
Gouvernement | DĂaz Ayuso I, II et III |
LĂ©gislature | XIe, XIIe et XIIIe |
Coalition | PP-Cs (2019-21) PP (2021-) |
PrĂ©dĂ©cesseur | Pedro RollĂĄn (intĂ©rim) Ăngel Garrido |
Députée à l'Assemblée de Madrid | |
En fonction depuis le (4 ans et 23 jours) |
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Ălection | |
RĂ©Ă©lection | |
Circonscription | Madrid |
LĂ©gislature | XIe, XIIe et XIIIe |
Groupe politique | Populaire |
â (6 ans, 2 mois et 11 jours) |
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Ălection | |
RĂ©Ă©lection | |
Circonscription | Madrid |
LĂ©gislature | IXe et Xe |
Groupe politique | Populaire |
Biographie | |
Nom de naissance | Isabel Natividad DĂaz Ayuso |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Madrid (Espagne) |
Nationalité | Espagnole |
Parti politique | PP |
DiplÎmée de | Université complutense de Madrid |
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Présidents de la communauté de Madrid | |
Situation personnelle
Née à Madrid, de parents vendeurs d'articles médicaux et orthopédiques[1], diplÎmée de journalisme (licence) et de communication politique (master) de l'université complutense de Madrid[2], elle est spécialisée en communication politique. En tant que journaliste, elle travaille pour une agence de marketing, ainsi que pour la presse, dans une radio[3]. Elle est copropriétaire d'une entreprise de gestion de biens immobiliers qu'elle a hérité de son pÚre[4].
Ayant rejoint le Parti populaire, elle dirige le département des activités en ligne et participe à plusieurs campagnes régionales et nationales. Elle conduit la campagne par internet de Cristina Cifuentes en 2015[5] - [6].
Elle se marie, puis divorce, sans que la date de ces événements ni le nom de son époux ne soient connus. à partir de , elle entame une relation avec un communicant connu dans son enfance. Ils se séparent à l'été [7].
Parcours politique
DĂ©buts
Membre du Parti populaire de la communautĂ© de Madrid, Isabel DĂaz Ayuso est dĂ©putĂ©e rĂ©gionale au cours des IXe[8] et Xe lĂ©gislatures, puis porte-parole adjointe de son parti au cours de la derniĂšre lĂ©gislature, poste qu'elle a quittĂ© pour devenir vice-conseillĂšre Ă la PrĂ©sidence et Ă la Justice de la rĂ©gion[9].
Ălection
Le , elle est dĂ©signĂ©e candidate Ă la prĂ©sidence de la communautĂ© de Madrid. Selon le quotidien conservateur El Mundo, elle doit sa nomination « Ă une dĂ©cision personnelle de Pablo Casado, qui lâa placĂ©e comme candidate, envers et contre lâopinion de lâensemble du PP ». Le prĂ©sident du PP, Pablo Casado, Ă©lu pour reconstruire le parti aprĂšs plusieurs scandales de corruption, souhaite en effet faire Ă©merger de nouvelles figures[10] et voulait « quelqu'un de contrĂŽlable »[11]. Au dĂ©part sous-estimĂ©e, Isabel DĂaz Ayuso finit pourtant par remporter le scrutin[10]. Elle sâimpose rapidement comme l'une des principales figures de l'opposition de droite, allant jusquâĂ faire de lâombre Ă Pablo Casado, grĂące Ă une forte prĂ©sence mĂ©diatique et Ă une communication agressive envers la gauche[12] - [11].
Pandémie de Covid-19
La décentralisation espagnole donne une grande autonomie législative et budgétaire aux régions, dont elle use lors de la pandémie de Covid-19.
Isabel DĂaz Ayuso dĂ©fend des mesures peu restrictives dans sa rĂ©gion, choisissant notamment de laisser ouvert les bars et restaurants, ce qui lui attire des critiques. Se dĂ©fendant de toute responsabilitĂ© dans l'expansion de l'Ă©pidĂ©mie, elle critique le prĂ©sident du gouvernement espagnol, Pedro SĂĄnchez, dĂ©nonçant « le gouvernement le plus autoritaire de l'histoire de la dĂ©mocratie » espagnole[11].
En mars 2020, elle ordonne la mĂ©dicalisation d'hĂŽtels de la communautĂ© de Madrid, afin de prĂ©venir la saturation des capacitĂ©s hospitaliĂšres[13]. Le 9 octobre, la justice condamne, Ă la demande de la communautĂ© de Madrid, la dĂ©cision du gouvernement espagnol de restreindre la circulation des personnes[14] - [15]. Elle impose des tests PCR Ă la sortie de l'aĂ©roport et fait construire un hĂŽpital Ă proximitĂ©, suivant la doctrine « tester, tracer, isoler ». DĂšs qu'un foyer de contamination est dĂ©tectĂ©, le quartier est rapidement placĂ© en quarantaine. En contrepartie, selon son slogan « additionnons la santĂ© et lâĂ©conomie », aucun couvre-feu ni confinement n'est Ă©dictĂ© et les Ă©tablissements accueillant du public restent ouverts (les spectacles devant cependant respecter un nombre limitĂ© de spectateurs, tandis que les Ă©lĂšves se rendent un jour sur deux Ă l'Ă©cole)[10]. Sa politique sanitaire reste nĂ©anmoins extrĂȘmement critiquĂ©e, Madrid Ă©tant la communautĂ© comptant le plus de contaminations et de dĂ©cĂšs tout au long de l'Ă©pidĂ©mie selon Elvis GarcĂa, professeur Ă Harvard[16].
Mesures fiscales
Elle approuve en avril 2021 une réforme fiscale visant à baisser l'impÎt sur les successions et les donations[17].
RĂ©Ă©lections
En mars 2021, elle dĂ©cide de convoquer des Ă©lections anticipĂ©es afin d'Ă©chapper Ă une motion de censure, ses rapports avec le parti centriste Ciudadanos, son partenaire de coalition, s'Ă©tant envenimĂ©s[18]. Elle fait campagne sur la thĂ©matique de la libertĂ© par opposition aux mesures coercitives prises par le gouvernement espagnol et les autres communautĂ©s autonomes pour lutter contre la Covid-19, alors que le PSOE dĂ©nonce une possible alliance entre elle et le parti dâextrĂȘme droite Vox Ă lâissue du scrutin[19]. Le , dans un contexte de forte hausse de la participation, la liste conduite par Isabel DĂaz Ayuso arrive nettement en tĂȘte : elle double son score du scrutin rĂ©gional de 2019, en totalisant plus de 44 % des voix et 65 siĂšges sur 136 au parlement rĂ©gional. Ne disposant pas de la majoritĂ© absolue, le PPCM sâappuiera sur Vox pour gouverner[20].
Elle est élue le présidente du Parti populaire de la communauté de Madrid (PPCM), recueillant 99,12 % des suffrages exprimés parmi les délégués[21]. L'expression en de sa volonté de voir ce congrÚs organisé au plus vite et de prendre la présidence du PPCM avait conduit à des tensions, une opposition, puis une crise interne avec le président national du PP Pablo Casado, ce dernier étant finalement contraint de renoncer à ses fonctions par les dirigeants territoriaux en en raison de cette guerre fratricide[22].
Dans la perspective des Ă©lections municipales du 28 mai 2023, elle dĂ©cide, au mois de , de ne pas reconduire comme tĂȘtes de liste les maires sortants de Majadahonda, Pozuelo de AlarcĂłn, Colmenar Viejo et Villaviciosa de OdĂłn, tous considĂ©rĂ©s ou perçus comme des proches de Pablo Casado[23]. D'aprĂšs le journal El PaĂs, cette dĂ©cision suscite un malaise au sein de la direction nationale, bien que le nouveau prĂ©sident du PP, Alberto NĂșñez FeijĂło, ait laissĂ© toute latitude aux dirigeants rĂ©gionaux pour constituer les candidatures municipales[24].
Lors des Ă©lections rĂ©gionales du 28 mai 2023, elle remporte la majoritĂ© absolue des siĂšges Ă l'AssemblĂ©e de Madrid[25] : elle obtient 70 dĂ©putĂ©s aprĂšs dĂ©compte des bulletins de vote des expatriĂ©s, alors que le dĂ©pouillement des seuls votes du territoire national lui en accordait 71[26]. Le , elle est investie pour un troisiĂšme mandat par l'AssemblĂ©e, avec 70 voix pour, 54 voix contre â MĂĄs Madrid et le Parti socialiste â et 10 abstentions, venant de Vox[27].
Prises de position
Libérale-conservatrice, elle se fait remarquer pour ses positions sans filtre, critiquant en particulier la gauche radicale et le Parti socialiste au pouvoir, s'en prenant aussi aux alliances du gouvernement avec les indépendantistes basques et catalans. Elle se moque des féministes, qu'elle juge effrayées par le « sexe masculin qui descend de Satan », défend avec passion la monarchie espagnole[10] et s'est opposée à l'exhumation du corps de Francisco Franco de son mausolée[11]. Concernant le changement climatique, elle affirme qu'il « a toujours existé » et a rejeté les « affirmations apocalyptiques » comme faisant partie d'un complot communiste[28].
Notes et références
- (es) « Isabel DĂaz Ayuso », sur Portal de Transparencia, (consultĂ© le )
- « Asamblea de Madrid. Påginas - Curriculum », sur asambleamadrid.es (consulté le )
- https://www.linkedin.com/in/isabeldiazayuso/?originalSubdomain=es
- (es) El PeriĂłdico, « DĂaz Ayuso rectifica su declaraciĂłn de bienes tras ocultar el nombre de una empresa », sur elperiodico,
- (es) Madridiario, « Isabel DĂaz Ayuso, la que elevĂł a Cifuentes a la Presidencia », sur Madridiario (consultĂ© le )
- (es) Telemadrid, « Isabel DĂaz Ayuso, vicesecretaria de ComunicaciĂłn y portavoz del PP de Madrid », sur Telemadrid, (consultĂ© le )
- (es) « Isabel DĂaz Ayuso, al descubierto: su divorcio, su novio, su drama familiar y mĂĄs », sur Voz populi, (consultĂ© le ).
- (es) « Promesa o juramento ente el pleno de la Asamblea de diputado »
- (es) « DECRETO 85/2017, de 26 de septiembre, del Consejo de Gobierno, por el que se nombra Viceconsejera de Presidencia y Justicia a doña Isabel DĂaz Ayuso »
- Charles Jaigu, « Isabel DĂaz Ayuso, la femme qui libĂšre la Castille », Le Figaro Magazine,â , p. 22-23 (lire en ligne).
- Le Point magazine, « Isabel DĂaz Ayuso, le nouveau visage de la droite espagnole », sur Le Point,
- « DĂ©mission soudaine, Ă©lections anticipĂ©es⊠Qui est Isabel DĂaz Ayuso, le nouveau visage de la droite espagnole ? », sur RTBF Info,
- Juan José Mateo, « La Comunidad de Madrid activa cientos de camas en dos hoteles y moviliza a miles de licenciados en Medicina sin el MIR », elpais.com, 19 mars 2020.
- Page de la décision de justice.
- Mathieu de Taillac, « Espagne : début de reconfinement pour cinq millions de MadrilÚnes », lefigaro.fr, 1er octobre 2020.
- (es) « Un experto de Harvard desmonta la gestión de la pandemia de Ayuso y le basta con una imagen », sur cadenaser.com, 8 juillet 2021.
- (es) Fåtima Caballero, « Ayuso anuncia una rebaja fiscal para ahorrar 30 millones en el impuesto de sucesiones al 0,16% de los madrileños », sur eldiario.es, (consulté le ).
- « Espagne : les alliances de la droite implosent dans les régions », sur lesechos.fr, (consulté le ).
- Mathieu de Taillac, « Isabel Diaz Ayuso, figure montante de la droite espagnole », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
- « En Espagne, la droite et sa figure montante Isabel Diaz Ayuso triomphent aux régionales à Madrid », sur lemonde.fr, 5 mai 2021 (consulté le 5 mai 2021).
- (es) Ignacio S. Calleja, « Ayuso se corona como baronesa del PP de Madrid: nueva estructura y sin nombres mediĂĄticos », El Confidencial,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (es) Diana Fresneda, « CronologĂa de la guerra abierta entre Casado y Ayuso: de una estrecha amistad a acusaciones de corrupciĂłn », RTVE,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- (es) DANIEL SOMOLINOS et PABLO R. ROCES, « Ayuso aparta a los alcaldes 'casadistas' para el 28-M: "Hay una nueva direcciĂłn y salimos a ganar" », El Mundo,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (es) Elsa GarcĂa de Blas et Juan JosĂ© Mateo, « Malestar en la cĂșpula del PP por la decisiĂłn de Ayuso de prescindir de alcaldes casadistas para el 28-M », El PaĂs,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (es) MĂłnica Tragacete, « Ayuso conquista 71 escaños de una Asamblea regional en la que no estarĂĄ Podemos-IU », 20 Minutos,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (es) « Ayuso pierde un escaño en la Asamblea de Madrid tras el recuento de votos del extranjero », Cadena SER,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (es) Christian Morata, « Isabel DĂaz Ayuso, investida presidenta de la Comunidad de Madrid con mayorĂa absoluta », 20 Minutos,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (en) « Barcelona students to take mandatory climate crisis module from 2024 », sur the Guardian, (consulté le ).