Sumar (parti politique)
Sumar (en français : « rassembler, additionner »), formellement Mouvement Sumar (Movimiento Sumar), est un parti politique espagnol de gauche, constituĂ© en 2023 par Yolanda DĂaz.
Sumar | |
Logotype officiel. | |
Présentation | |
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Fondatrice | Yolanda DĂaz |
Fondation | (association) (parti politique) |
SiĂšge | Calle San Raimundo, 12 28039 Madrid (Espagne) |
Présidente | Marta Lois (gl) |
Positionnement | Gauche[1] |
Idéologie | Progressisme, écologie politique, féminisme[2] |
Coalisé dans | Sumar |
Couleurs |
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Site web | movimientosumar.es |
Représentation | |
Députés | 0 / 350 |
SĂ©nateurs | 0 / 265 |
Députés européens | 0 / 54 |
AprĂšs avoir Ă©tĂ© dĂ©signĂ©e par Pablo Iglesias, fondateur de Podemos, comme cheffe de file de la coalition Unidas Podemos en 2021, la ministre du Travail, Yolanda DĂaz, dĂ©clare vouloir crĂ©er un projet politique issu d'un processus participatif.
Elle fonde en mars 2022 l'association Sumar, afin de disposer de ses propres moyens. Trois mois plus tard, elle lance ce processus de dialogue avec la société civile, qui se conclut en avril 2023 par l'annonce de sa candidature aux prochaines élections générales, en présence de nombreux partis de gauche, mais pas Podemos.
Sumar est transformé en parti politique moins de trois mois plus tard, aprÚs la convocation anticipée des élections générales. Peu aprÚs, la coalition Sumar est constituée avec dix-neuf autres partis politiques, dont Podemos et Izquierda Unida (IU).
Histoire
Prémices
Lors de la sortie volontaire de Pablo Iglesias du gouvernement, en , celui-ci dĂ©signe expressĂ©ment Yolanda DĂaz comme cheffe de file d'Unidas Podemos pour les Ă©lections gĂ©nĂ©rales prĂ©vues en 2023[3]. Sa relation avec Pablo Iglesias s'est depuis rompue, Ă la suite de plusieurs diffĂ©rends[4].
Six mois aprĂšs cette annonce, en , elle refuse de confirmer sa candidature mais admet travailler Ă la crĂ©ation d'un projet politique qu'elle entend construire par un dialogue avec l'ensemble de la sociĂ©tĂ© espagnole[5]. Ce projet est bien perçu par le prĂ©sident du gouvernement et secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du Parti socialiste, Pedro SĂĄnchez, qui exprime publiquement son souhait que « l'espace progressiste [soit] en pleine forme » pour que sa coalition gouvernementale puisse se maintenir au pouvoir dans l'avenir[6]. Elle participe, le , Ă un Ă©vĂ©nement public Ă Valence, aux cĂŽtĂ©s de MĂłnica Oltra, de CompromĂs, Ada Colau, de Catalogne en commun (CeC), MĂłnica GarcĂa, de MĂĄs Madrid, et FĂĄtima Hamed Hossain (es), du Mouvement pour la dignitĂ© et la citoyennetĂ© (MDyC), qu'elle qualifie de « dĂ©but de quelque chose qui sera merveilleux »[7].
Fondation de l'association Sumar
Yolanda DĂaz annonce en son intention d'entamer au printemps un « processus d'Ă©coute active » pour construire un « projet national large, novateur, moderne, dĂ©mocratique et diffĂ©rent », revendiquant sa volontĂ© de construire un espace politique dĂ©passant la seule gauche du Parti socialiste[8]. Le , le journal El PeriĂłdico de España rĂ©vĂšle que, le prĂ©cĂ©dent, un groupe de ses proches a enregistrĂ© au registre national des associations â et non des partis politiques â du ministĂšre de l'IntĂ©rieur la structure « Sumar », ce qui permet Ă Yolanda DĂaz d'organiser son processus participatif sans dĂ©pendre d'un parti politique, spĂ©cifiquement Podemos[9].
Le logo ainsi que le slogan â « Ăcouter et dialoguer » (en espagnol : Escuchar y dialogar) â de Sumar sont dĂ©voilĂ©s sur les rĂ©seaux sociaux de la ministre du Travail le [10]. La premiĂšre rĂ©union publique de Sumar a lieu le a lieu au Matadero Madrid et rĂ©unit, selon l'organisation, 5 000 participants[11].
Elle prĂ©sente, le , une Ă©quipe de 35 personnes â juristes, politologues, Ă©conomistes, universitaires, ingĂ©nieurs... â chargĂ©e de coordonner les diffĂ©rents groupes de travail appelĂ©s Ă nourrir le projet politique[12]. Ce projet bĂ©nĂ©ficie notamment du soutien de la maire de Barcelone, Ada Colau[13].
Fin du processus participatif
Le , lors d'un Ă©vĂ©nement public de Sumar rĂ©unissant plus de 3 000 personnes Ă Madrid et marquant la fin de son processus participatif, Yolanda DĂaz confirme sa volontĂ© d'ĂȘtre la cheffe de file d'une candidature de large rassemblement aux Ă©lections gĂ©nĂ©rales de la fin de l'annĂ©e[14]. Si les dirigeants de Podemos, qui rĂ©clamaient au prĂ©alable un accord Ă©crit pour la tenue de primaires ouvertes, sont absents, de nombreux responsables de la gauche et progressistes sont prĂ©sents, tels la maire de Barcelone, Ada Colau, le maire de Valence, Joan RibĂł, le ministre de la Consommation, Alberto GarzĂłn, le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du Parti communiste, Enrique Santiago (es), la cheffe de file de MĂĄs Madrid, MĂłnica GarcĂa, le chef de file de MĂĄs PaĂs, Ăñigo ErrejĂłn, et le fondateur d'Alianza Verde, Juan LĂłpez de Uralde, ainsi que des reprĂ©sentants d'Izquierda Unida, d'En ComĂș Podem, de CompromĂs, de Verdes Equo ou encore de la Chunta Aragonesista[15].
Création du parti
La plate-forme est inscrite, le suivant, au registre des partis politiques, sous le nom de « Mouvement Sumar » (Movimiento Sumar). Cette dĂ©cision s'explique par l'annonce, la veille, de la convocation d'Ă©lections gĂ©nĂ©rales anticipĂ©es au . Elle crĂ©e un vĂ©hicule juridique permettant la participation effective de Sumar au scrutin, indĂ©pendamment des autres partis avec qui il se coalisera[16]. Lors de son enregistrement, le parti indique que sa prĂ©sidente est Marta Lois, conseillĂšre municipale de Saint-Jacques-de-Compostelle entre 2015 et 2023, membre du parti local Compostelle ouverte (CA) et proche amie de Yolanda DĂaz[17].
Les statuts du parti sont rendus publics deux semaines plus tard : ils installent son siÚge au 12 de la calle San Raimundo, à Madrid ; instaurent une assemblée générale réunissant l'ensemble des adhérents, une direction de trois à dix membres nommée « bureau de coordination » et un président, désigné par le bureau ; et crée la distinction entre les adhérents et les sympathisants[18].
RĂ©sultats Ă©lectoraux
- Cortes Generales
Année | Chef de file | CongrÚs des députés | Sénat | Gouvernement | |||
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Voix | % | # | SiĂšges | ||||
2023 | Yolanda DĂaz | Sumar | / 350 |
/ 208 |
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Notes et références
- (es) Miguel Ăngel RodrĂguez, « DĂaz lanza Sumar para reunificar a la izquierda en plena crisis con el PSOE », El PeriĂłdico de Catalunya,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (es) « DĂaz explica que 'Sumar' es un proyecto para ensanchar la democracia, los derechos, el ecologismo y el feminismo y anuncia que harĂĄ campaña por Colau », ElDiario.es,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (es) IvĂĄn Gil, « Yolanda DĂaz, de abogada laboralista a designada por Iglesias para su relevo », El Confidencial,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (es) Ignacio Escolar, « La ruptura entre Pablo Iglesias y Yolanda DĂaz: quĂ© estĂĄ pasando en Unidas Podemos », ElDiario.es,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (es) Daniel RĂos, « Yolanda DĂaz se viste de candidata y comienza a diseñar una nueva plataforma para las elecciones de 2023 », 20 Minutos,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (es) Juanma Romero, « SĂĄnchez apremia a la uniĂłn de la izquierda del PSOE para agrupar el voto frente a la derecha », El PeriĂłdico de Catalunya,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (es) Paula Chouza et MarĂa Fabra, « Yolanda DĂaz: âEsto es el comienzo de algo maravillosoâ », El PaĂs,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (es) « Yolanda DĂaz arrancarĂĄ en primavera la fase de escucha del nuevo proyecto polĂtico que impulsa », Europa Press,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (es) Ana Cabanillas, « âSumarâ: Yolanda DĂaz lanza su plataforma para emanciparse de Podemos », El PeriĂłdico de España,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (es) Asier Martiarena, « Sumar, el proyecto de Yolanda DĂaz ya tiene logo y lema: "Escuchar y dialogar" », La Vanguardia,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (es) Ana Cabanillas, « Yolanda DĂaz arranca Sumar desafiando las encuestas: âMe dan igual los estudios demoscĂłpicosâ », El PeriĂłdico de España,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (es) « DĂaz hace la puesta de largo de las 35 personas que le acompañan en 'Sumar' », La InformaciĂłn,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (en) « âWe need to uniteâ: how Yolanda DĂaz is galvanising the left in Spain », The Guardian,â (lire en ligne).
- (es) Crisina de la Hoz, « Yolanda DĂaz confirma su candidatura a la Moncloa: "Quiero ser la primera presidenta de España" », El Independiente,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (es) Ana Cabanillas et Miguel Ăngel RodrĂguez, « Yolanda DĂaz se postula a ser "la primera presidenta de España" y reivindica su autonomĂa frente a las "tutelas" », El PeriĂłdico de España,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (es) Paula Chouza, « Sumar se constituye como partido para tratar de aglutinar a todas las fuerzas a la izquierda del PSOE », El PaĂs,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (es) Daniel DomĂnguez, « Yolanda DĂaz sitĂșa a la viguesa Marta Lois como presidenta de Sumar », El Faro de Vigo,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (es) EFE, « Sumar define las estructuras del partido: presidencia, mesa de coordinaciĂłn y asamblea de afiliados », Diario de Sevilla,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
Voir aussi
Bibliographie
- (es) Estatutos del partido polĂtico « Movimiento Sumar », Mouvement Sumar, , 24 p. (lire en ligne) [PDF].
Articles connexes
Liens externes
- (es) Site officiel