Politique Ă©cologique
La politique écologique (ou politique verte) est considérée par ses partisans comme une option politique distincte de celles des partis de gauche comme de droite, en cela que les partis verts proposent, pour assurer la protection de l'environnement, des mesures politiques peu semblables à celles des politiciens plus conventionnels.
Principes
Par exemple :
- souhait d'utilisation des méthodes de prise de décision par consensus, la démocratie participative ou la démocratie délibérative,
- évolution vers une taxe verte, qui aurait pour conséquence d'augmenter les taxes à la consommation et à la vente des produits coûteux en ressources naturelles, tout en réduisant les impôts sur le revenu et les taxes sur la valeur ajoutée (position parfois associée à celles de libertariens),
- suppression de toutes taxes ayant un impact sur la production et la vente locale,
- mesure du bien-être, comme alternative à l'indice des prix à la consommation pour la mesure de la croissance économique - souvent vue comme une mesure d'extrême gauche, du fait de son impact possible sur le volume monétaire et la mesure de l'inflation.
Les valeurs politiques fondamentales des verts incluent les quatre piliers des partis verts, originellement posés par les verts européens, les six principes clés adoptées en 2001, et les dix champs d'actions privilégiés adoptées dans les années 1990 : la démocratie, l'équité, le changement climatique et l'énergie, la biodiversité, soumettre la mondialisation économique aux principes du développement durable, les droits humains, l'eau et la nourriture, la planification durable, la paix et la sécurité, agir globalement.
Les verts présentent d'ordinaire productivisme, consumérisme et scientisme comme autant de valeurs grises et sont impliqués dans le mouvement anti-globalisation, le degré d'implication allant de la protestation de rue à ceux qui construisent des moyens d'éviter la monoculture économique.
Selon des critiques, leur approche politique comprend l'anarchisme vert, l'éco-anarchisme, le mouvement antinucléaire et le mouvement pour la Paix, mouvements qui refusent généralement l'assimilation à un parti politique.
Certains affirment également qu'elle inclut le féminisme, le pacifisme et le mouvement pour les droits des animaux. La plupart des verts approuvent la mise en place de mesures favorables aux femmes, et en particulier aux mères, s'opposent aux guerres, essayent de limiter les risques de conflits, d'arrêter la prolifération de techniques utilisables au cours d'un conflit (telles qu'armes biologiques, nucléaires, chimiques).
Selon l'économiste Jean Gadrey, la mise en œuvre d'une politique écologique nécessite une réduction des inégalités : « revendiquer la sobriété contre le consumérisme se révélerait insuffisant si l’on ne précisait pas quelles catégories sociales seraient invitées à modifier le plus leurs comportements au nom de l’intérêt général. Il en va des efforts liés à la protection de l’environnement comme de la fiscalité : ils peuvent être justes ou injustes. Quand les ultrariches émettent trente à quarante fois plus de gaz à effet de serre que les 10 % les plus pauvres, mais que la taxe carbone actuelle pèse quatre fois moins sur les revenus des premiers, l’injustice flagrante provoque le rejet massif des mesures imposées[1]. »
Représentation
Les verts ou partis écologiques tendent à évoluer lentement, probablement en raison du manque d'identification à un groupe d'intérêt puissant ou parce que leurs propositions relèvent davantage d'une vision mondiale que nationale à laquelle ils sont attachés. Dans les pays développés, les verts obtiennent typiquement entre 3 et 12 % des suffrages, en n'obtenant que rarement de meilleurs résultats. Ils participent souvent aux gouvernements en tant que partenaires minoritaires, ou agissent à l'échelle municipale ou régionale.
Notes et références
- Jean Gadrey, « Réconcilier l’industrie et la nature », sur Le Monde diplomatique,