Bloc nationaliste galicien
Le Bloc nationaliste galicien (en galicien : Bloque Nacionalista Galego, BNG) est un parti politique nationaliste de gauche qui défend l'autonomie et, à terme, le droit à l'autodétermination de la Galice. Il est fondé en 1982 avec la volonté de regrouper le nationalisme galicien.
Bloc nationaliste galicien (gl) Bloque Nacionalista Galego (es) Bloque Nacionalista Gallego | |
Logotype officiel. | |
Présentation | |
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Porte-parole nationale | Ana Pontón |
Fondation | |
Siège | Avenida Rodríguez de Viguri, 16, Baixo 15703 Saint-Jacques-de-Compostelle |
Positionnement | Gauche[1] |
Idéologie | Nationalisme de gauche Nationalisme galicien Socialisme[2] Séparatisme[2] - [3] - [4] Féminisme[5] - [6] Euroscepticisme[7] Retrait de l'OTAN[8] |
Affiliation nationale | Ahora Repúblicas |
Affiliation européenne | ALE |
Groupe au Parlement européen | Verts/ALE |
Couleurs | Bleu ciel, pourpre, blanc |
Site web | bng.gal |
Représentation | |
Députés | 1 / 23 |
Députés régionaux | 19 / 75 |
Députés européens | 0 / 59 |
Histoire
Antécédents
Dans les années 1960, sous le franquisme sont créés l'Union du peuple galicien (UPG) et le Parti socialiste galicien (PSG). Ces deux partis de gauche, au-delà de leurs positions politiques respectives, lancent un processus de réorganisation politique du nationalisme galicien en le dotant d'une orientation clairement progressiste.
L'année 1975 voit la création de l’Assemblée nationale-populaire galicienne (AN-PG), première expérience d'articulation de front du nationalisme galicien qui trouvera dans le BNG son expression définitive.
Fondation
Le congrès fondateur du BNG se réunit le à La Corogne, avec la participation de l'AN-PG, de l'UPG, du PSG et des participants indépendants[9].
Premiers succès
Lors des élections galiciennes de 1985, le BNG, concurrencé par la Coalition galicienne et la liste du PSG, n'obtient qu'un siège au Parlement de Galice.
En 1987, à la suite d'une motion de censure contre le gouvernement régional d'Alliance populaire, le BNG accède pour la première fois au gouvernement régional en coalition avec le PSOEdeG et la Coalition galicienne. Deux ans plus tard, le Parti populaire remporte les élections galiciennes et le BNG retourne dans l'opposition avec cinq sièges.
Progression continue
Les années qui suivent sont marquées par une progression continue du parti qui engrange les succès en obtenant notamment au Parlement galicien, treize sièges en 1993 puis dix-huit en 1997 et dix-sept en 2001. Parallèlement, le BNG envoie ses deux premiers élus aux Cortes lors des élections générales de 1996.
En 1999, un premier député européen représente le BNG au Parlement européen, mais perd son siège en 2004 malgré une alliance (Galeusca - Peuples d'Europe) avec les nationalistes conservateurs du Parti nationaliste basque et les Catalans de Convergence et Union.
En 2000, lors des élections générales, trois députés sont élus à Madrid, ce qui représente le meilleur score de l'histoire du parti aux élections législatives. En 2004, deux nouveaux députés sont élus à Madrid mais le BNG perd son unique sénateur.
Gouvernement galicien
Lors des élections au Parlement de Galice de 2005, le BNG passe de dix-sept à treize sièges, mais participe pour la deuxième fois au pouvoir régional, en coalition avec le PSOEdeG, cette alliance mettant fin à la longue présidence de Manuel Fraga, du Parti Populaire. María Tereixa Paz Franco, membre du BNG, devient quant à elle première vice-présidente du Parlement de Galice.
Aux élections générales espagnoles de 2008, le BNG obtient deux députés au Congrès des députés, Francisco Jorquera Caselas et Olaia Fernández Davila, et un sénateur désigné par la communauté autonome, Xosé Manuel Pérez Bouza.
Après les élections au Parlement de Galice de 2009, le BNG se trouve à nouveau dans l'opposition au parlement autonome. Il perd un député et le Parti populaire, avec trente-huit sièges détient la majorité absolue pour gouverner la communauté autonome.
Parlement européen
En juin 2009, lors des élections européennes, le BNG fait partie de la coalition Europe des Peuples - les Verts qui parvient à faire élire un député en la personne du Catalan Oriol Junqueras. En raison de la règle du tourniquet en vigueur dans cette coalition, Ana Miranda, placée en deuxième position sur la liste, devient députée européenne en 2012. Elle démissionne à son tour en juillet 2013 pour laisser le siège à un élu nationaliste basque.
Entre déclin et rebond
Lors des élections générales de décembre 2011, le BNG parvient à sauver ses deux sièges de députés. Mais en janvier 2012, une scission a lieu au sein du parti qui donne naissance à Anova-Fraternité nationaliste qui fait partie de l'Alternative galicienne de gauche lors des élections au Parlement de Galice en octobre de la même année. À l'issue du scrutin, le BNG perd six sièges et n'en conserve plus que sept.
Lors des élections générales de décembre 2015, le BNG ne totalise que 4,3 % des voix et disparaît du Congrès des députés. Lors des élections anticipées du , il perd encore plus de 25 000 voix avec un score réduit à 2,89 %[10]. Le BNG recule une nouvelle fois lors des élections au Parlement de Galice de 2016 et ne détient plus que six sièges, affaibli en raison du bon score de la coalition En Marea.
Le BNG retrouve un siège de député aux Cortes lors des élections législatives de novembre 2019. Enfin, lors des élections au Parlement de Galice de 2020, le BNG se retrouve en deuxième position avec 23,8 % des voix et obtient 19 sièges, soit sa plus forte représentation depuis 1985 au parlement régional[11].
Dirigeants
À compter de 2005, Xosé Manuel Beiras Torrado est président du conseil national. Anxo Quintana, vice-président de la Junte de Galice, est son porte-parole national. Guillerme Vázquez remplace Anxo Quintana en mai 2009 comme porte-parole du BNG. Galiza Nova est l'organisation de jeunesse du BNG. Le BNG est un parti membre de l'Alliance libre européenne. Le maire le plus important de la Galice citadine est Miguel Anxo Fernández Lores, maire de Pontevedra depuis 1999.
Résultats électoraux
Élections européennes
Année | Coalition | Galice | Espagne | Sièges | ||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Voix | % | Rang | Voix | % | Rang | |||
1987 | - | 45 525 | 3,70 | 4e | 53 116 | 0,28 | 21e | 0 / 60 |
1989 | - | 38 968 | 4,17 | 5e | 46 052 | 0,29 | 21e | 0 / 60 |
1994 | - | 132 507 | 11,40 | 3e | 139 221 | 0,75 | 10e | 0 / 64 |
1999 | - | 335 193 | 21,98 | 3e | 349 079 | 1,65 | 7e | 1 / 64 |
2004 | Galeusca - Peuples d'Europe | 141 756 | 12,32 | 3e | 798 816 | 5,15 | 3e | 0 / 54 |
2009 | Europe des Peuples - les Verts | 103 724 | 9,08 | 3e | 394 938 | 2,53 | 6e | 1 / 50 |
2014 | Les peuples décident | 80 394 | 7,88 | 5e | 326 464 | 2,08 | 9e | 1 / 54 |
Élections générales espagnoles
Année | Congrès des députés | Sénat | |||
---|---|---|---|---|---|
Voix | % | Députés | Rang | ||
1986 | 27 049 | 2,1 | 0 / 27 | 0 / 16 | |
1989 | 47 763 | 3,6 | 0 / 27 | 0 / 16 | |
1993 | 126 965 | 8,0 | 0 / 26 | 0 / 16 | |
1996 | 220 147 | 12,9 | 2 / 27 | 3e | 0 / 16 |
2000 | 306 268 | 18,6 | 3 / 25 | 3e | 0 / 16 |
2004 | 208 688 | 11,4 | 2 / 24 | 3e | 0 / 16 |
2008 | 212 543 | 11,5 | 2 / 23 | 3e | 0 / 16 |
2011 | 184 037 | 11,2 | 2 / 23 | 3e | 0 / 16 |
2015 | 70 863 | 4,3 | 0 / 23 | 5e | 0 / 16 |
2016a | 45 252 | 2,8 | 0 / 23 | 5e | 0 / 16 |
avril 2019a | 93 810 | 5,74 | 0 / 23 | 5e | 0 / 16 |
novembre 2019a | 119 597 | 8,13 | 1 / 23 | 4e | 0 / 16 |
a Liste commune avec Nós.
Parlement de Galice
Année | % | Mandats | Tête de liste | Rang | Gouvernement |
---|---|---|---|---|---|
1985 | 4,2 | 1 / 71 | Xosé Manuel Beiras | 5e | Opposition |
1989 | 8,0 | 5 / 75 | Xosé Manuel Beiras | 3e | Opposition |
1993 | 18,6 | 13 / 75 | Xosé Manuel Beiras | 3e | Opposition |
1997 | 25,1 | 18 / 75 | Xosé Manuel Beiras | 2e | Opposition |
2001 | 22,6 | 17 / 75 | Xosé Manuel Beiras | 2e | Opposition |
2005 | 18,7 | 13 / 75 | Anxo Quintana | 3e | Pérez Touriño |
2009 | 16,0 | 12 / 75 | Anxo Quintana | 3e | Opposition |
2012 | 10,1 | 7 / 75 | Francisco Jorquera | 4e | Opposition |
2016 | 8,3 | 6 / 75 | Ana Pontón | 4e | Opposition |
2020 | 23,8 | 19 / 75 | Ana Pontón | 2e | Opposition |
Notes et références
- Ari-Veikko Anttiroiko et Matti Mälkiä, Encyclopedia of Digital Government, Idea Group Inc (IGI), , 394– (ISBN 978-1-59140-790-4, lire en ligne)
- (en) Wolfram Nordsieck, « Parties and Elections in Europe », sur parties-and-elections.eu (consulté le ).
- (es) « Vence fija la independencia como meta del BNG y propone vías de cooperación con Beiras », sur farodevigo.es,
- (es) « El BNG se alía con ERC y Amaiur por la independencia », sur lavozdegalicia.es,
- (es) « Feministas, CIG y BNG denuncian en una protesta con ataúdes que el PP "no actúa" contra la violencia machista », sur elcorreogallego.es,
- (es) « La «machada» del PP ofende al feminismo del BNG », sur lavozdegalicia.es,
- (es) « O BNG pídelle contas á Comisión europea pola "bochornosa" retención de Morales », sur 20minutos.es,
- https://euroefe.euractiv.es/section/las-capitales/linksdossier/frente-anti-otan-en-el-ala-dura-de-la-izquierda-espanola
- Page de l'histoire du BNG sur son site
- (es) Résultats des élections générales en Galice sur abc.es
- Sandrine Morel, « En Espagne, les élections basques et galiciennes renforcent les partis conservateurs », sur Le Monde,
- (es) « Consulta de resultados electorales. Ministerio del Interior », sur infoelectoral.mir.es (consulté le ).
- (es) Résultats sur le site du ministère de l'intérieur espagnol
Voir aussi
Articles connexes
- Liste des partis politiques en Espagne
- Nationalisme galicien
- Personnalité du Bloc nationaliste galicien
Liens externes
- (gl) Site officiel
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :