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Pilar Llop

MarĂ­a Pilar Llop Cuenca (/maˈɟia piˈlaÉŸ ÊŽĂłp ˈkwÉ›ÌƒĆ‹ka/[alpha 1]) est une juge et femme politique espagnole nĂ©e le Ă  Madrid, proche du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE). Elle est ministre de la Justice depuis .

Pilar Llop
Illustration.
Pilar Llop en .
Fonctions
Ministre espagnole de la Justice
Grand notaire du Royaume
En fonction depuis le
(1 an, 11 mois et 18 jours)
Président du gouvernement Pedro Sånchez
Gouvernement SĂĄnchez II
Prédécesseur Juan Carlos Campo
Présidente du Sénat espagnol
–
(1 an, 7 mois et 5 jours)
LĂ©gislature XIVe
Prédécesseur Manuel Cruz
Successeur Ander Gil
SĂ©natrice aux Cortes Generales
–
(1 an, 11 mois et 27 jours)
Élection
RĂ©Ă©lection
Circonscription Communauté de Madrid
LĂ©gislature XIIIe et XIVe
Groupe politique Socialiste
Successeur José Cepeda
Déléguée du gouvernement contre la violence de genre
–
(8 mois et 30 jours)
Ministre Carmen Calvo
Prédécesseur María José Ordoñez
Successeur Rebeca Palomo
Biographie
Nom de naissance MarĂ­a Pilar Llop Cuenca
Date de naissance
Lieu de naissance Madrid (Espagne)
Nationalité Espagnole
Parti politique Indépendante
DiplÎmée de Université complutense de Madrid
Profession Magistrate

Pilar Llop
Délégués du gouvernement contre la violence de genre
Présidents du Sénat espagnol
Ministres de la Justice d'Espagne

Licenciée en droit de l'université complutense de Madrid, elle est juge depuis 1999, spécialisée dans la violence de genre depuis 2009. Entre 2011 et 2015, elle est administratrice au Conseil général du pouvoir judiciaire (CGPJ).

Elle s'engage en politique en 2015, comme candidate puis députée socialiste à l'Assemblée de Madrid. Son nom est évoqué l'année d'aprÚs pour se présenter aux élections générales. Elle démissionne en 2018 pour devenir déléguée du gouvernement contre la violence de genre.

Elle renonce Ă  ce poste au bout de neuf mois pour se reprĂ©senter Ă  l'AssemblĂ©e de Madrid en comme deuxiĂšme de liste du PSOE, aprĂšs avoir Ă©tĂ© pressentie pour se prĂ©senter Ă  la mairie de Madrid. À l'issue du scrutin, elle Ă©choue Ă  prendre la prĂ©sidence du parlement rĂ©gional puis elle est dĂ©signĂ©e sĂ©natrice.

À l'ouverture de la XIVe lĂ©gislature des Cortes Generales en , elle est Ă©lue au second tour de scrutin prĂ©sidente du SĂ©nat. Elle devient en ministre de la Justice Ă  la faveur d'un ample remaniement ministĂ©riel.

Vie privée

MarĂ­a Pilar Llop Cuenca naĂźt le Ă  Madrid dans une famille modeste. Elle est la fille d'un chauffeur de taxi originaire de Barcelone — qui sera par la suite employĂ© de banque — et d'une coiffeuse issue d'une famille des Asturies. Elle parle parfaitement catalan, maĂźtrise l'anglais, le français et l'allemand, et manie le bulgare[1] - [2] - [3].

Elle est mariée et mÚre d'une fille[4].

Formation et vie professionnelle

Elle est licenciée en droit de l'université complutense de Madrid, puis elle suit une formation en traduction juridique de l'anglais et de l'espagnol à l'université d'Alicante[5].

Elle intÚgre la carriÚre judiciaire en 1999 et devient alors juge pénale à Mataró. Ayant atteint en 2004 le grade de magistrate, elle travaille au sein de la direction générale de la Coopération de la Commission européenne sur les questions judiciaires entre 2006 et 2009. Elle retrouve ensuite la magistrature, comme juge de violence de genre à Madrid[2] - [6] - [7].

Entre 2011 et 2015, elle exerce d'importantes responsabilitĂ©s administratives auprĂšs du Conseil gĂ©nĂ©ral du pouvoir judiciaire (CGPJ) en tant qu'administratrice au sein du cabinet technique. Elle est ainsi cheffe de l'Observatoire de la violence domestique et de genre, puis secrĂ©taire de la commission de l'ÉgalitĂ©, du Forum Justice et Handicap, et enfin du comitĂ© de direction[8].

Engagement politique

Députée régionale

Elle se place en disponibilitĂ© en 2015, afin de se prĂ©senter aux Ă©lections Ă  l'AssemblĂ©e de Madrid du 24 mai. Elle figure en 8e position sur la liste du Parti socialiste de Madrid-PSOE (PSM-PSOE), conduite par l'universitaire sans Ă©tiquette Ángel Gabilondo, elle-mĂȘme n'appartenant pas au PSOE[9].

À l'issue du scrutin, elle est Ă©lue dĂ©putĂ©e Ă  l'AssemblĂ©e de Madrid, oĂč elle est porte-parole du groupe parlementaire socialiste pour la justice et membre de la dĂ©putation permanente[7].

Dans la perspective des élections générales anticipées du 26 juin 2016, son nom est cité comme candidate pour occuper la deuxiÚme place de la liste du PSOE dans la circonscription de Madrid, dont la premiÚre position est réservée au candidat du parti à la présidence du gouvernement, en l'espÚce Pedro Sånchez. Ce dernier choisit finalement d'investir une autre magistrate proche des socialistes, Margarita Robles[10] - [11].

Déléguée contre la violence de genre

Elle est déléguée du gouvernement contre la violence de genre entre juillet 2018 et avril 2019.

En , elle renonce à son mandat de parlementaire aprÚs que le nouveau gouvernement socialiste de Pedro Sånchez l'a nommée déléguée contre la violence de genre[12].

Au mois de septembre suivant, elle est perçue comme une potentielle candidate à la mairie de Madrid, qui échappe aux socialistes depuis 1989, pour des élections municipales de mai 2019, mais elle s'y oppose, ne se voyant pas mener campagne. Les socialistes choisissent finalement Pepu Hernåndez comme chef de file municipal[13] - [14].

Elle est finalement relevée de ses fonctions à sa demande le , afin de participer aux élections à l'Assemblée de Madrid du 26 mai 2019, en deuxiÚme position sur la liste dirigée par Gabilondo[15].

AprĂšs le scrutin, au cours duquel la liste socialiste arrive en tĂȘte mais sans possibilitĂ© de forger une majoritĂ©, elle est proposĂ©e par son groupe parlementaire comme candidate Ă  la prĂ©sidence de l'AssemblĂ©e lors de l'ouverture de la XIe lĂ©gislature, le . Soutenue par MĂĄs Madrid et Podemos, elle recueille 64 voix, soit trois de moins que la majoritĂ© absolue et quatre de retard sur le dĂ©putĂ© de Ciudadanos Juan Trinidad[16].

Présidente du Sénat

Elle est désignée en juillet sénatrice par l'Assemblée de Madrid[17]. Sous la XIIIe législature, elle occupe la présidence de la commission parlementaire de la Défense[18].

À la suite des Ă©lections anticipĂ©es du 10 novembre 2019, la commission exĂ©cutive du PSOE la choisit comme candidate Ă  la prĂ©sidence du SĂ©nat en remplacement de Manuel Cruz, tandis que Meritxell Batet est confirmĂ©e pour prĂ©sider le CongrĂšs des dĂ©putĂ©s[6]. Pilar Llop est effectivement Ă©lue Ă  cette fonction le suivant au second tour, par 130 voix — Ă  seulement trois voix de la majoritĂ© absolue — contre 109 au conservateur madrilĂšne PĂ­o GarcĂ­a-Escudero[19]. Elle est ainsi la seconde femme et la seconde sĂ©natrice dĂ©signĂ©e[alpha 2] Ă  diriger les travaux de la chambre haute[1].

Lors de sa premiĂšre intervention, elle exprime sa « profonde gratitude pour la confiance » du SĂ©nat envers elle et rappelle son engagement en faveur de la lutte pour l'Ă©galitĂ© de genre, signalant que les femmes « reprĂ©sentent la moitiĂ© de la population et doivent ĂȘtre prĂ©sentes dans tous les espaces publics ». Elle ajoute que les pouvoirs publics « ont l'obligation de mettre un terme Ă  la violence machiste [et doivent] revendiquer le pacte national contre la violence de genre »[20]. Le lendemain, elle est reçue en audience par le roi Felipe VI au palais de la Zarzuela, afin de l'informer officiellement de la constitution du SĂ©nat de la XIVe lĂ©gislature[21].

Notes

  1. Prononciation en espagnol d'Espagne retranscrite selon la norme API.
  2. Un sénateur désigné est élu par une assemblée de communauté autonome, contrairement à un sénateur élu, qui est issu du suffrage universel direct.

Références

  1. (es) Miriam Ruiz Castro, « Pilar Llop, segunda presidenta del Senado no elegida en las urnas », El PeriĂłdico de Catalunya,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  2. (es) Juan Carlos Merino, « Pilar Llop, la presidenta que fue feliz en Catalunya », La Vanguardia,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  3. (es) Nuria HernĂĄndez, « AsĂ­ es Pilar Llop, la prĂłxima presidenta del Senado: jueza polĂ­glota, feminista y madre de una hija », Vanity Fair,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  4. (es) Antonio Ruiz Valdivia, « 19 cosas que no sabĂ­as de Pilar Llop », El Huffington Post,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  5. (es) Pilar Álvarez, « Una juez feminista y experta en violencia contra las mujeres », El PaĂ­s,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  6. (es) Carlos CuĂ©, « Pilar Llop, juez especialista en violencia de gĂ©nero, serĂĄ la nueva presidenta del Senado », El PaĂ­s,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  7. (es) Julia PĂ©rez, « Pilar Llop, una jueza de trinchera equilibrada y dialogante », PĂșblico,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  8. (es) « QuiĂ©n es Pilar Llop, la jueza especialista en violencia de gĂ©nero que presidirĂĄ el Senado », 20 Minutos,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  9. (es) « Mercedes GonzĂĄlez y Pilar Llop, 'nĂșmeros dos' del PSOE en el Ayuntamiento y la Comunidad », El Mundo,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  10. (es) « La jueza Pilar Llop serĂĄ la nĂșmero dos de SĂĄnchez en el sitio de Batet », El Nacional,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  11. (es) Juanma Romero, « Pedro SĂĄnchez ficha a la jueza Margarita Robles como nĂșmero dos por Madrid », El Confidencial,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  12. (es) Pilar Álvarez, « Pilar Llop, nueva delegada del Gobierno para la Violencia de GĂ©nero », El PaĂ­s,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  13. (es) Pablo GarcĂ­a, « Pilar Llop, la jueza que baraja Pedro SĂĄnchez como candidata a alcaldesa de Madrid », El Independiente,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  14. (es) Marta Belver, « El PSOE no encuentra un candidato que quiera medirse con Carmena en el Ayuntamiento de Madrid », El Mundo,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  15. (es) « El cargo de delegada del Gobierno para la Violencia de GĂ©nero queda vacante tras el cese de Pilar Llop », Europa Press,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  16. (es) « Juan Trinidad, nuevo presidente de la Asamblea de Madrid », Telemadrid,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  17. (es) Irene Castro, « Pilar Llop, una jueza especialista en violencia de gĂ©nero y con perfil dialogante para presidir el Senado », eldiario.es,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  18. (es) Miquel Alberola, « El PSOE copa la presidencia de 28 de las 29 comisiones del Senado », El PaĂ­s,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  19. (es) « Batet y Llop, elegidas presidentas del Congreso y del Senado », Diario de Burgos,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  20. (es) Paloma Cervilla, « Pilar Llop, presidenta del Senado, coloca a la violencia de gĂ©nero en el centro de su mandato », ABC,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  21. (es) « Pilar Llop comunica oficialmente al rey la constituciĂłn del nuevo Senado », eldiario.es,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • Fiche sur le portail de transparence du gouvernement espagnol.
  • Fiche sur le site du SĂ©nat : XIIIe, XIVe lĂ©gislatures.
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