Transports dans le département du Jura
Les transports dans le département français du Jura présentent des disparités importantes. Dole est un important carrefour autoroutier et ferroviaire, et la frange ouest du département (à laquelle appartient également la préfecture Lons-le-Saunier) est parcourue par l'un des axes de circulation reliant l'Europe rhénane à l'Europe du Sud. En revanche, le Haut-Jura est dans une situation de relatif enclavement, aggravé par le relief : bien que le trajet le plus court reliant Paris et Dijon à Genève passe par le Haut-Jura, les flux principaux passent aujourd'hui plus au sud, par le département de l'Ain.
Autoroutes | 93 km[1] | A36 A39 A391 |
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Routes nationales | 94 km[1] | N 5 N 83 |
R.D. et V.C. | 8 163 km[1] | |
Autocars interurbains | Mobigo |
Principales gares de voyageurs | Dole, Lons-le-Saunier |
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Services voyageurs | TER Bourgogne-Franche-Comté (Mobigo), TGV inOui, TGV Lyria |
Principaux ports |
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Aéroports | Dole-Jura (ex-Dole-Tavaux) |
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Transport routier
Infrastructures routières
Les principaux axes routiers du département sont les autoroutes A36 (Beaune - Mulhouse) et A39 (Dijon - Lons-le-Saunier - Bourg-en-Bresse), qui se croisent à proximité de Dole. Ces autoroutes placent les franges nord et ouest du département sur les axes reliant la vallée du Rhône à l'Alsace et à l'Allemagne.
En revanche, l'est et surtout le sud-est du département ne comportent ni autoroute ni voie rapide, et les routes qui y mènent sont souvent sinueuses en raison du relief. Bien que maintenues dans le réseau routier national après 2006, les tronçons de la route nationale 5 et de la route nationale 83 situés à l'est de Poligny n'ont plus qu'un rôle national restreint, mais sont essentielles au niveau régional pour l'accès à certaines villes comme Arbois, Champagnole ou Morez.
Identifiant | Origine | Principales agglomérations desservies dans le département | Fin | Remarques |
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Autoroute A36 | Autoroute A6 et A31 à Beaune | Dole, Dampierre | Frontière allemande vers Fribourg-en-Brisgau | Autoroute concédée et payante à 2x2 voies. |
Autoroute A39 | Route nationale 274 à Dijon | Dole, Lons-le-Saunier, Saint-Amour | Autoroute A40 à Viriat (près de Bourg-en-Bresse) | Autoroute concédée et payante à 2x2 voies. |
Autoroute A391 | Autoroute A39 à Bersaillin | Route nationale 83 à Saint-Lothain, vers Poligny | Courte autoroute concédée et payante à 2x2 voies (2x1 voie à son extrémité est), assurant la jonction entre l'A39 et les routes nationales 5 et 83. | |
Route nationale 5 | Route nationale 83 à Poligny, près de l'autoroute A391 (avant 2006 : Dijon et originellement : Paris-Porte de Charenton) | (avant 2006 : Dole, Mont-sous-Vaudrey) Poligny, Champagnole, Saint-Laurent-en-Grandvaux, Morbier, Morez, Les Rousses | La Cure (commune des Rousses, à la frontière suisse) (avant 2006 : frontière suisse vers Monthey, après une traversée du territoire suisse au niveau de Genève) | La section Poligny - Les Rousses est la dernière subsistante de ce qui fut une des grandes routes nationales françaises. Déclassée en 2006 en RD 905 en amont de Poligny et en RD 1005 en aval des Rousses. |
Route nationale 5A | Route nationale 5 à La Cure (commune des Rousses) | Frontière suisse vers Nyon | Déclassée dans les années 1970 en RD 415. | |
Route nationale 72 | Route nationale 5 à Mont-sous-Vaudrey | Mouchard, Salins-les-Bains | Pontarlier | Déclassée dans les années 1970 en RD 472. |
Route nationale 73 | Avant les années 1970 : Moulins Jusqu'en 2006 : Chalon-sur-Saône | Tavaux, Dole, Dampierre | Avant les années 1970 : route nationale 19 à Hésingue (vers Bâle) (après un passage par la Suisse au niveau de Porrentruy) Jusqu'en 2006 : Besançon | Déclassée en 2006 dans le département en RD 673. |
Route nationale 78 | Avant les années 1970 : Nevers Jusqu'en 2006 : Chalon-sur-Saône | Lons-le-Saunier, Clairvaux-les-Lacs | Saint-Laurent-en-Grandvaux | Déclassée en 2006 en RD 678. |
Route nationale 83 | Autoroute A391 à Saint-Lothain, près de Poligny (avant 2006 : Lyon) | (avant 2006 : Saint-Amour, Cousance, Beaufort, Lons-le-Saunier) Poligny, Arbois, Mouchard | Route nationale 57 à Besançon (avant 2006 : Strasbourg) | Déclassée en 2006 en RD 1083 au sud de l'A391. |
Route nationale 436 | Saint-Didier-de-Formans (près de Trévoux) | Saint-Claude | Route nationale 5 à La Vattay (commune de Mijoux, près du col de la Faucille) | Déclassée dans les années 1970 en RD 436. |
Route nationale 437 | Belfort | Saint-Laurent-en-Grandvaux | Saint-Claude | Déclassée dans les années 1970 en RD 437. |
Route nationale 459 | Route nationale 428 à Recey-sur-Ource (vers Châtillon-sur-Seine) | Thervay | Route nationale 67 à Recologne (vers Besançon) | Déclassée dans les années 1970 en RD 459. |
Route nationale 467 | Route nationale 83 à La Chapelle-sur-Furieuse | Salins-les-Bains | Route nationale 5 à Ardon (près de Champagnole) | Déclassée dans les années 1970 en RD 467. |
Route nationale 468 | Route nationale 396 à Longvic (près de Dijon) | Saint-Aubin, Chaussin, Chaumergy | Route nationale 83 à Toulouse-le-Château (près de Poligny) | Déclassée dans les années 1970 en RD 468. |
Route nationale 469 | Route nationale 468 à Chaussin | Le Deschaux, Mont-sous-Vaudrey, Arbois | Route nationale 5 à Montrond | Déclassée dans les années 1970 en RD 469. |
Route nationale 470 | Semur-en-Auxois | Bletterans, Lons-le-Saunier, Orgelet, Moirans-en-Montagne | Route nationale 436 à Lavans-lès-Saint-Claude (près de Saint-Claude) | Déclassée dans les années 1970 en RD 470. |
Route nationale 471 | Route nationale 75 à Cuisery (près de Tournus) | Lons-le-Saunier, Champagnole | Route nationale 72 à Chaffois (près de Pontarlier) | Déclassée dans les années 1970 en RD 471. |
Route nationale 473 | Route nationale 83 à Beure (près de Besançon) | Route nationale 471 à Cuvier (vers Champagnole) | Déclassée dans les années 1970 en RD 473. | |
Route nationale 475 | Gray | Moissey, Dole, Le Deschaux | Route nationale 468 à Sellières (près de Poligny, vers Lons-le-Saunier) | Déclassée dans les années 1970 en RD 475. |
Route nationale 492 | Route nationale 486 à Cuse-et-Adrisans | Salins-les-Bains | Déclassée dans les années 1970 en RD 492. |
Transport collectif de voyageurs
Le Jura est desservi par le réseau régional de transport routier Mobigo, qui compte une vingtaine de lignes régulières dans le département.
Transport ferroviaire
Historique
La première ligne de chemin de fer a ouvert dans le département en 1855, entre Dijon et Dole ; elle a été prolongée en 1856 vers Besançon et en 1857 vers Mouchard. Le réseau d’intérêt général a été développé dans le Jura par la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM). À la fin du XIXe siècle, le chemin de fer d’intérêt général était assez dense dans les régions de plaine ou de collines et atteignait notamment Arbois, Champagnole, Chaussin, Dole, Fraisans, Lons-le-Saunier, Poligny, Saint-Amour et Salins-les-Bains, mais les hauteurs du massif du Jura n'étaient percées que par deux lignes menant à Morez et Saint-Claude. Ces deux dernières furent finalement reliées en 1912 par la ligne des hirondelles.
Le Jura était au croisement des axes ferroviaires reliant Paris à la Suisse et à l'Italie d'une part et la vallée du Rhône à l'Alsace et à l'Allemagne d'autre part. Si ces lignes furent électrifiées en 1956 pour la première et 1995 pour la seconde, le développement du réseau TGV éloigna les trains de longue distance du Jura, les TGV reliant désormais Paris à Milan par Lyon et Lyon à Strasbourg par Dijon.
Le Jura a également été desservi à partir de 1898 par le réseau de chemin de fer d’intérêt local des Chemins de fer vicinaux du Jura, qui desservait notamment Arinthod, Clairvaux-les-Lacs, Moirans-en-Montagne, Nozeroy, Orgelet et Les Planches-en-Montagne. Ce réseau a totalement disparu en 1950. Un chemin de fer électrique reliait par ailleurs Morez et Les Rousses à Nyon (Suisse), mais la partie française de cette ligne a été fermée en 1958.
Situation actuelle
La fréquentation du transport ferroviaire est faible dans le département du Jura : les deux principales gares de voyageurs, Dole et Lons-le-Saunier, ont une fréquentation annuelle respective de 839 000 et 340 000 voyageurs en 2019, et aucune autre gare ne dépasse les 105 000 voyageurs[2].
Le principal axe ferroviaire du département pour les voyageurs est l'axe Dijon - Dole - Besançon, électrifié et à double voie, qui accueille des TER Bourgogne-Franche-Comté et quelques TGV inOui vers Besançon et vers Lausanne (ces derniers empruntant une voie unique à partir de Dole). L'axe Besançon - Lons-le-Saunier - Lyon a été marginalisé pour les voyageurs après l'ouverture de la LGV Rhin-Rhône en 2011, mais accueille toujours quelques TER et du fret. La ligne des Hirondelles, qui dessert le Haut-Jura, ne dépasse plus Saint-Claude depuis 2017.
LGV Rhin-Rhône | Ligne à grande vitesse, à double voie électrifiée en courant alternatif 25 kV 50 Hz, destinée uniquement aux trains de voyageurs. |
Ligne de Dijon-Ville à Vallorbe (frontière) | Ligne électrifiée (en courant continu 1500 V jusqu'à quelques kilomètres avant Dole et en courant alternatif 25 kV 50 Hz au-delà ), ouverte aux trafics de fret et de voyageurs, à double voie jusqu'à Dole, puis d'Arc-et-Senans à Mouchard et de Pont-d'Héry à Andelot, et à voie unique ailleurs. |
Ligne de Dole-Ville à Belfort | Double voie électrifiée en courant alternatif 25 kV 50 Hz, ouverte aux trafics de fret et de voyageurs. |
Ligne de Mouchard à Bourg-en-Bresse |
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Ligne de Dijon-Ville à Saint-Amour | Double voie électrifiée en courant continu 1500 V, ouverte aux trafics de fret et de voyageurs. |
Ligne d'Andelot-en-Montagne à La Cluse |
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Ligne de Chagny à Dole-Ville |
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Ligne de Chaugey à Lons-le-Saunier |
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Ligne de Dole-Ville à Poligny | Ligne non-exploitée et en partie déclassée. |
Ligne de Champagnole à Lons-le-Saunier | Ligne entièrement déclassée. |
Ligne de Gray à Fraisans | Ligne entièrement déclassée. |
Ligne de Mouchard à Salins-les-Bains | Ligne entièrement déclassée. |
Ligne de Saint-Germain-du-Plain à Lons-le-Saunier | Ligne entièrement déclassée. |
Transport fluvial
Le nord du département est traversé (au niveau de Dole) par le canal du Rhône au Rhin. Au gabarit Freycinet (classe I)[3], ce canal est aujourd'hui principalement dédié à la navigation de plaisance. Un projet de mise au gabarit européen de 5000 tonneaux (classe VI) de ce canal a été abandonné dans les années 1990.
Transport aérien
L'aéroport de Dole-Jura (anciennement Dole-Tavaux) est le principal aéroport de Bourgogne-France-Comté, grâce à sa situation géographique entre les deux capitales régionales, Dijon et Besançon. Il n'en reste pas moins un aéroport secondaire, qui n'offre que quelques destinations grâce aux compagnies Ryanair et Air Corsica.
Le département du Jura compte également deux aérodromes destinés à l'aviation légère (loisirs et tourisme) : Champagnole - Crotenay et Lons-le-Saunier - Courlaoux.
Transports en commun urbains et périurbains
La Communauté d'agglomération du Grand Dole, l'Espace communautaire Lons Agglomération et la commune de Saint-Claude sont autorités organisatrices de la mobilité sur leur territoire et organisent des services de transport dans leur ressort territorial[4].
Le réseau TGD comporte 13 lignes de bus régulières ainsi que du transport à la demande, des navettes de centre-ville et du TPMR au sein de la vaste agglomération de Dole.
Le réseau Tallis dessert Lons-le-Saunier et son agglomération par 3 lignes de bus régulières et 3 navettes, ainsi que du transport à la demande.
Saint-Claude est desservi par le réseau Urbus qui comporte 3 lignes de bus régulières et du transport à la demande.
Modes actifs
Le département est traversé par plusieurs voies vertes, véloroutes et sentiers de grande randonnée.
Notes et références
- INSEE, « Réseau routier au 31 décembre 2018 : comparaisons départementales », sur insee.fr, (consulté le ).
- SNCF, « Fréquentation en gares », sur data.sncf.com (consulté le ).
- [PDF] « Les voies navigables du Bassin Rhône Saône », sur VNF.fr, (consulté le ).
- Cerema, « Liste et composition des Autorités Organisatrices de la Mobilité au 1er janvier 2022 », sur cerema.fr, (consulté le ).