Toulouse-le-Château
Toulouse-le-Château est une commune française située dans le département du Jura en région Bourgogne-Franche-Comté.
Toulouse-le-Château | |
Tour, église et vignoble | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Jura |
Arrondissement | Lons-le-Saunier |
Intercommunalité | Communauté de communes Bresse Haute Seille |
Maire Mandat |
Jean-Christian Kryzek 2020-2026 |
Code postal | 39230 |
Code commune | 39533 |
Démographie | |
Gentilé | Toulousiens |
Population municipale |
215 hab. (2020 ) |
Densité | 52 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 49′ 26″ nord, 5° 35′ 16″ est |
Altitude | Min. 223 m Max. 352 m |
Superficie | 4,16 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Lons-le-Saunier (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bletterans |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Les habitants de Toulouse-le-Château se nomment les Toulousiens[1] et Toulousiennes.
Géographie
Situation
Le village se trouve à 25 km au sud de Dole et 15 km au nord de Lons-le-Saulnier.
Communes limitrophes
Monay | ||||
Sellières | N | Darbonnay | ||
O Toulouse-le-Château E | ||||
S | ||||
Mantry | Saint-Lamain |
Urbanisme
Typologie
Toulouse-le-Château est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lons-le-Saunier, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 139 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5] - [6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (88,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (59,7 %), terres arables (21,6 %), forêts (9,7 %), zones urbanisées (8,5 %), prairies (0,4 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Histoire
La seigneurie de Toulouse a été possédée par la famille de Poligny[9] et par la famille de Marnix.
Entre 1790 et 1794, Toulouse absorbe la commune éphémère de Fangy[10].
En 1938, Toulouse prend officiellement le nom de Toulouse-le-Château'[11].
Économie
Toulouse-le-Château est un petit village agricole (polyculture) et viticole: il est classé dans l'appellation Côtes du Jura.
Politique et administration
Élections Présidentielles
Le village de Toulouse-le-Château place en tête à l'issue du premier tour de l'élection présidentielle française de 2017, Marine Le Pen (RN) en tête avec 29,05 % des suffrages. Mais lors du second tour, Emmanuel Macron (LaREM) est en tête avec 61,43 %[12].
Élections Régionales
Le village de Toulouse-le-Château place la liste "Notre Région Par Cœur" menée par Marie-Guite Dufay, présidente sortante (PS) en tête, dès le 1er tour des élections régionales de 2021 en Bourgogne-Franche-Comté, avec 43,24 % des suffrages. Lors du second tour, les habitants décideront de placer de nouveau la liste de "Notre Région Par Cœur" menée par Marie-Guite Dufay, présidente sortante (PS) en tête, avec cette fois-ci, près de 52,78 % des suffrages. Loin devant les autres listes menées par Gilles Platret (LR) en seconde position avec 23,61 %, Julien Odoul (RN), troisième avec 18,06 % et en dernière position celle de Denis Thuriot (LaREM) avec 5,56 %[13].
Élections Départementales
Le village de Toulouse-le-Château faisant partie du Canton de Bletterans place le binôme de Philippe Antoine (LaREM) et Danielle Brulebois (LaREM), en tête, dès le 1er tour des élections départementales de 2021 dans le Jura, avec 61,33 % des suffrages. Lors du second tour, les habitants décideront de placer de nouveau le binôme de Philippe Antoine (LaREM) et Danielle Brulebois (LaREM), en tête, avec cette fois-ci, près de 84.29 % des suffrages. Devant l'autre binôme menée par Josiane Hoellard (RN) et Michel Seuret (RN) qui obtient 15,71 %[14].
Liste des maires de Toulouse-le-Château
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[17].
En 2020, la commune comptait 215 habitants[Note 3], en diminution de 0,46 % par rapport à 2014 (Jura : −0,72 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Personnalités liées à la commune
La famille Marnix
Propriétaire de la seigneurie de Toulouse, elle s'illustre aux Pays-Bas à l'époque de Charles Quint et de Philippe II.
- Jacques de Marnix (?-1557) est le fils de Jehan de Marnix seigneur de Toulouse-le-Château et de dame Jeanne de Cerf. Il entre au service de la gouvernante des Pays-Bas (de 1530 à 1555) Marie de Hongrie, sœur de Charles Quint. Il épouse successivement Marie de Bonnières, puis Marie de Hemricourt, dame de Mont-Sainte-Aldegonde. Il meurt probablement à Bruxelles.
- Jean de Marnix (1537, Bruxelles-1567, Austruweel), seigneur de Toulouse, fils aîné de Jacques, s'engage dans la révolte des Pays-Bas contre Philippe II et meurt à la bataille d'Austruweel.
- Philippe de Marnix (ca 1540, Bruxelles-1598, Leyde), seigneur de Sainte-Aldegonde, fils cadet de Jacques, étudie aux universités de Louvain, de Dole, et de Padoue, puis à l'Académie de Genève, que vient de fonder Jean Calvin. Intellectuel polyglotte, idéologue de la révolte contre Philippe II, Philippe de Marnix est un des principaux conseillers de Guillaume d'Orange, un des rédacteurs de la Pacification de Gand, premier texte officiel fondé sur la liberté religieuse, l'auteur présumé de l'hymne national des Pays-Bas, ainsi qu'un officier notamment chargé de la défense d'Anvers en 1584-1585.
La famille Marnix possédait, non loin de la résidence des gouverneurs généraux à Bruxelles et du palais des princes d'Orange, une demeure où Philippe et Jean de Marnix sont nés. Elle en avait une autre, appelée « La Fosse », à l'extérieur des remparts, en un lieu situé à l'endroit où se trouve aujourd'hui le Quartier européen de Bruxelles. Confisquée sur ordre du duc d'Albe, gouverneur général à partir de 1567, cette propriété connue sous le nom d'« hôtel de Toulouse » (Hof van Tholouse) disparaît au XIXe siècle, laissant son nom à une rue qui relie les sièges du Parlement européen et du Conseil européen, la « rue de Toulouse », qui ne doit donc pas son nom à la ville occitane, mais à la localité comtoise de Toulouse.
Autres
- René Moureaux, né en 1925 à Toulouse, résistant au sein du groupe Langlois, a rejoint la première DB en . Il fait la campagne d'Alsace, puis la campagne d'Allemagne jusqu'à Constance.
Monuments
- Le pan d'une tour du château dite Tour de Marnix est encore visible sur la colline qui domine le village. Le château a été détruit par les troupes de Louis XI.
- Église du XVe siècle (inscrite MH).
- Ruines de l'ancien donjon et église
- Eglise du XVe siècle
- L'ancien donjon
- Ruines du château et église
- Site de l'ancien donjon et de l'église
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- et non les Toulousains.
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- François-Felix CHEVALIER, Mémoires de Poligny, Lons-le-Saunier, Imprimeur Delorme, .
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Meligna », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Ministère de l'Intérieur, « Résultats de l'élection présidentielle 2017 », sur http://www.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Presidentielles/elecresult__presidentielle-2017 (consulté le )
- Ministère de l'Intérieur, « Résultats des élections régionales 2021 », sur http://www.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Regionales/elecresult__regionales-2021 (consulté le )
- Ministère de l'Intérieur, « Résultats des élections départementales 2021 », sur http://www.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Departementales/elecresult__departementales-2021 (consulté le )
- Préfecture du Jura, Liste des maires élus en 2008, consultée le 2 mai 2010
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.