Bletterans
Bletterans est une commune française située dans le département du Jura, en région Bourgogne-Franche-Comté. Les habitants se nomment Bletteranois et Bletteranoises.
Bletterans | |||||
Place de la mairie. | |||||
Blason |
|||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Jura | ||||
Arrondissement | Lons-le-Saunier | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Bresse Haute Seille (siège) |
||||
Maire Mandat |
Stéphane Lamberger 2020-2026 |
||||
Code postal | 39140 | ||||
Code commune | 39056 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Bletteranois(e) | ||||
Population municipale |
1 527 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 192 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 44′ 50″ nord, 5° 27′ 18″ est | ||||
Altitude | Min. 190 m Max. 224 m |
||||
Superficie | 7,97 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Lons-le-Saunier (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Bletterans (bureau centralisateur) |
||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Jura
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
| |||||
Liens | |||||
Site web | bletterans.fr | ||||
Géographie
Bletterans est située aux portes de la Franche-Comté, au cœur de la Bresse Jurassienne, une région riche de nombreux étangs.
La Seille traverse la commune, où elle se divise en deux bras et forme une île et où se situe le cœur du village.
Communes limitrophes
Cosges | Relans | Desnes | ||
Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire), Nance | N | Ruffey-sur-Seille | ||
O Bletterans E | ||||
S | ||||
Saillenard (Saône-et-Loire) | Fontainebrux | Villevieux |
Urbanisme
Typologie
Bletterans est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lons-le-Saunier, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 139 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (63,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (56,5 %), forêts (20,3 %), zones urbanisées (11,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (7,4 %), zones agricoles hétérogènes (4,2 %), prairies (0,2 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Bleterenco en 1150[8] - [9], traduit en latin médiéval par [in] villa Bletterensi en 1175[8].
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale de type germanique en -ing[9], suffixe qui désigne la parentèle, romanisé en -ingos[8] - [10].
Le premier élément Bletter- représente selon Théophile Perrenot, l’anthroponyme germanique Blîthahar[8] qu’Albert Dauzat donne sous la forme Blithar, nom qui était aussi celui d'un chef burgonde, c'est le même anthroponyme que l'on rencontre dans Bleurville (Vosges, Blederici villa 1050, ou éventuellement Blitrich dans ce cas) et Blicourt (Oise, Blericurtis 1240)[9]. Ernest Nègre préfère le citer sous sa forme latinisée Blitharius[10], tel qu'il apparaît dans les documents rédigés en latin médiéval, par exemple dans le polyptyque d'Irminon[11].
Remarque : il est admis depuis le début du XXe siècle que la terminaison -ans (parfois et anciennement -ens) représente dans la plupart des cas, le suffixe germanique -ing (romanisé en -ingos)[12], ce qui est confirmé dans le cas de Bletterans par les formes anciennes Bleterenco « chez les gens de Blithar(ius) », traduit en latin par (in) villa Bletterensi, avec le suffixe latin -ensis, signifiant « dans le domaine rural des gens de Blithar(ius) ».
Histoire
Bletterans, située dans la région des Gaules habitée par les Séquanes, est rattachée sous Jules César à la Séquanie, avec Besançon pour capitale.
La région, au gré des invasions, des traités et du jeu politique, va passer par de nombreux maîtres. Administrée par un comte Bourguignon, elle prit le nom de Comté, puis de Franche Comté par le comte de Renaud. En 1157, la Comté passa à Frédéric Barberousse, empereur d'Allemagne.
Bletterans a été bâtie entre les bras de la Seille, un château cité sous la forme castrum Bletterentis en latin médiéval, a servi de refuge contre les bandes de pillards.
Bien plus tard, Jean Ier de Chalon-Arlay, 1er seigneur d'Arlay, construisit en 1275, la cité fortifiée, qui devint place de guerre.
Elle revint au roi de France en 1295.
Charles VIII de France la céda à l'empereur du Saint-Empire et à son fils, Philippe le Beau. Celui-ci épousa en 1497, Jeanne infante d'Espagne, Bletterans devint territoire espagnol et ce jusqu'en 1674.
En 1593, les armées d'Henri IV firent des ravages dans la région, notamment à Arlay.
En août 1637, durant la guerre de Dix ans, Bletterans est prise, pillée et saccagée, par les troupes françaises de l'armée de Franche-Comté, dont fait partie le régiment de Montausier, commandé par Henri duc de Longueville. Les fortifications ne furent jamais relevées.
La cité devait connaître une grande pauvreté, jusqu'en 1789, très endettée. Il fallut attendre 1801 pour que les administrateurs apportent des améliorations notables[13].
Politique et administration
Élections présidentielles
La ville de Bletterans place en tête à l'issue du premier tour de l'élection présidentielle française de 2017, Marine Le Pen (RN) avec 26,02 % des suffrages. Mais lors du second tour, Emmanuel Macron (LaREM) est en tête avec 59,00 %[14].
Élections régionales
La ville de Bletterans place la liste "Notre Région Par Cœur" menée par Marie-Guite Dufay, présidente sortante (PS) en tête, dès le 1er tour des élections régionales de 2021 en Bourgogne-Franche-Comté, avec 31,25 % des suffrages. Lors du second tour, les habitants décideront de placer de nouveau la liste de "Notre Région Par Cœur" menée par Marie-Guite Dufay, présidente sortante (PS) en tête, avec cette fois-ci, près de 42,19 % des suffrages. Devant les autres listes menées par Gilles Platret (LR) en seconde position avec 25,25 %, Julien Odoul (RN), troisième avec 24,58 % et en dernière position celle de Denis Thuriot (LaREM) avec 7,97 %. Il est important de souligner une abstention record lors de cette élection qui n'ont pas épargné la ville de Bletterans avec lors du premier tour 70,27 % d'abstention et au second, 67,02 %[15].
Élections départementales
La ville de Bletterans faisant partie du Canton de Bletterans place le binôme de Philippe Antoine (LaREM) et Danielle Brulebois (LaREM), en tête, dès le 1er tour des Élections départementales de 2021 dans le Jura, avec 62,69 % des suffrages. Lors du second tour, les habitants décideront de placer de nouveau le binôme de Philippe Antoine (LaREM) et Danielle Brulebois (LaREM), en tête, avec cette fois-ci, près de 71,53 % des suffrages. Devant l'autre binôme menée par Josiane Hoellard (RN) et Michel Seuret (RN) qui obtient 28,47 %. Il est important de souligner une abstention record lors de cette élection qui n'ont pas épargné la ville de Bletterans avec lors du premier tour 70,48 % d'abstention et au second, 67,12 %[16].
Liste des maires de Bletterans
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[19].
En 2020, la commune comptait 1 527 habitants[Note 3], en augmentation de 6,78 % par rapport à 2014 (Jura : −0,72 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
- Église de la Conversion-de-Saint-Paul (XVIIe-XVIIIe-XIXe s.), Rue Notre-Dame, inscrite à l'IGPC depuis 1986[22], orgue de chœur construit par les facteurs Daublaine-Callinet, classé monuments historiques[23] - [24] ;
- Chapelle du couvent ;
- École (XIXe s.), Rue des Granges, inscrite à l'IGPC depuis 1986[25] ;
- Maisons (XVIIIe-XIXe s.) de la Rue des Granges, inscrites à l'IGPC depuis 1986[26] - [27] - [28] ;
- Maisons (XVIIIe-XIXe s.), inscrites à l'IGPC depuis 1986[29] ;
- Couvent des Ursulines (XIXe s.), Rue Louis le Grand, inscrit à l'IGPC depuis 1986[30] ;
- Maison (XVIIIe-XIXe s.), Rue Louis le Grand, inscrite à l'IGPC depuis 1986[31] ;
- Mairie (XIXe s.), Place de la Mairie, inscrite à l'IGPC depuis 1986[32] ;
- Moulin (XVIIIe-XIXe s.), lieu-dit « Au moulin Rondeau », inscrit à l'IGPC depuis 1986[33] ;
- Moulin (XIXe s.), lieu-dit « La Foule », inscrit à l'IGPC depuis 1986[34] ;
- Traces des fortifications (du XIIIe au XVIIe s.), inscrites à l'IGPC depuis 1986[35].
Durant la Seconde Guerre mondiale, la région a revêtu une importance stratégique capitale pour la circulation des personnalités de la Résistance. En effet, plusieurs terrains d'atterrissage ou de parachutage, DZ (Courlaoux, Courgette, Orion[36]) étaient implantés sur les plateaux environnants.
Ces terrains ont en particulier permis les opérations suivantes[37] :
- , départ pour Londres d'Henri Frenay et d'Emmanuel d'Astier de la Vigerie ;
- , arrivée en métropole des cinq premiers Délégués militaires régionaux ;
- , évacuation de Raymond Aubrac, Lucie Aubrac et leur fils.
Personnalités liées à la commune
- La famille Jouffroy remonte au chevalier Jean Jouffroy, seigneur de Bletterans qui teste en 1347, selon Moreri, et son Grand Dictionnaire historique, ou mélange curieux de l'histoire sacrée et profane. Le chef de la branche d’Abbans fait une demande et présente ses preuves en 1782 pour les honneurs de la Cour[38].
- Philippe-Francois de Bussolin (1605-1637) Colonel de l'armée comtoise pendant la guerre de Dix ans, mort à Bletterans
- Antoine Duprel d'Arloz (1609-1665) militaire, gouverneur de Bletterans
- Alphonse Rousset (1812-1868), historien de la Franche-Comté
- François Marie Edmond Chevrot (1858-1944), ancien maire de Bletterans, fut un spéléologue remarquable pour ses activités d'exploration des cavités jurassiennes, à la fin du XIXe siècle.
Héraldique
Blason | D'azur au lion couronné d'or. |
|
---|---|---|
Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
Bibliographie
- Alphonse Rousset et Frédéric Moreau (architecte), Dictionnaire géographique, historique et statistique des communes de la Franche-Comté et des hameaux qui en dépendent, classés par département, Bintot, 1855, lire en ligne
- Renseignements recueillis par les écrits de l'abbé Rivià re, né à Bletterans en 1772.
- Écrits de sieur Phillibert Lardanchet, notaire, âgé de 80 ans (1700).
- Tiré du livre de Jules Milloux Histoire d'une petite ville de Franche-Comté - BLETTERANS édité par Maurice Declume à Lons-le-Saunier.
- Essaie de toponymie en Bletteranie, Jean Perraudin, 2015.
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Théophile Perrenot, La Toponymie burgonde - (Toponymie germanique & burgonde — Toponymie franc-comtoise — Toponymie romande — Toponymie burgonde — Toponymie savoyarde — Noms composés et noms divers), Editions des Régionalismes, 2017 (réédition), p. 68 (lire en ligne sur GoogleBooks)
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 89a.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, volume II, formations non romanes, formations dialectales, p. 791, n° 13529 (lire en ligne)
- Dictionary of Medieval Names from European Sources, 2015 - 2023 (lire en ligne - anglais)
- Charles Rostaing Les Noms de lieux, Presses universitaires de France, coll. Que sais-je ?, 1re édition 1945 ; 10e édition 1985, p. 64
- Jules Milloux, Histoire d'une petite ville de Franche-Comté, Lons-le-Saunier, Maurice Declume.
- Ministère de l'Intérieur, « Résultats de l'élection présidentielle 2017 », sur https://www.interieur.gouv.fr
- Ministère de l'Intérieur, « Jura - commune de Bletterans », sur https://elections.interieur.gouv.fr
- Ministère de l'Intérieur, « Jura (39 ) - canton de Bletterans commune de Bletterans », sur https://elections.interieur.gouv.fr/
- MairesGenWeb, Maires de Bletterans
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Église de la Conversion-de-Saint-Paul (XVIe-XVIIIe-XIXe s) », notice no IA00015178, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Orgue de choeur », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
- « Orgue de choeur : partie instrumentale de l'orgue », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
- « Ecole (XIXe s) », notice no IA00015187, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Maison 1 (XVIIIe-XIXe s) », notice no IA00015186, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Maison 2 (XVIIIe-XIXe s.) », notice no IA00015184, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Maison 3 (XVIIIe-XIXe s) », notice no IA00015185, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Maisons (XVIIIe-XIXe s) », notice no IA00015182, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Couvent (XIXe s) », notice no IA00015179, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Maison (XVIIIe-XIXe s) », notice no IA00015183, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Mairie (XIXe s) », notice no IA00015177, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Moulin Rondeau (XVIIIe-XIXe s) », notice no IA00015188, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Moulin de La Foule (XIXe s) », notice no IA00015189, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Fortifications (XIIIe à XVIIe s) », notice no IA00015180, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- (en) « Tillet Pierre - Tentative of History of In/Exfiltrations into/from France during WWII from 1940 to 1945 (Essai de l'histoire des in / exfiltrations en / à partir de la France pendant la Seconde Guerre mondiale de 1940 à 1945), mention des terrains: pages 28, 30, 35, 42, 44, 51. », sur www.plan-sussex-1944.net (consulté le ).
- http://www.plan-sussex-1944.net/francais/pdf/infiltrations_en_france.pdf
- Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe, 1894, p.453.