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Sainte-Engrâce

Sainte-Engrâce (en basque Urdatx ou Santa-Grazi) est une commune française située dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine.

Sainte-Engrâce
Vue de Sainte-Engrâce.
Église de Sainte-Engrâce. Gorges de Kakueta.
Gorges d'Ehujarre. Stèles discoïdales.
Ütziagaña. Mascarade.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Pyrénées-Atlantiques
Arrondissement Oloron-Sainte-Marie
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Pays Basque
Maire
Mandat
Maryse Othart
2020-2026
Code postal 64560
Code commune 64475
Démographie
Gentilé Santagraztar
Population
municipale
187 hab. (2020 en diminution de 8,78 % par rapport à 2014)
Densité 2,6 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 00′ 54″ nord, 0° 51′ 10″ ouest
Altitude Min. 300 m
Max. 1 881 m
Superficie 72,69 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Montagne Basque
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Sainte-Engrâce
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Sainte-Engrâce
Liens
Site web www.sainte-engrace.fr

    Le gentilé est Santagraztar[1] (ou Urdaxtar[1]).

    Géographie

    Localisation

    La commune de Sainte-Engrâce se trouve dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine et est frontalière avec l'Espagne (communauté forale de Navarre)[2].

    Elle se situe à 74 km par la route[Note 1] de Pau[3], préfecture du département, à 41 km d'Oloron-Sainte-Marie[4], sous-préfecture, et à 30 km de Mauléon-Licharre[5], bureau centralisateur du canton de Montagne Basque dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[2]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Mauléon-Licharre[2].

    Les communes les plus proches[Note 2] sont[6] : Licq-Athérey (6,1 km), Licq-Athérey (7,1 km), Etchebar (8,2 km), Larrau (8,3 km), Laguinge-Restoue (8,9 km), Lichans-Sunhar (8,9 km), Montory (9,7 km), Lacarry-Arhan-Charritte-de-Haut (9,7 km).

    Sur le plan historique et culturel, Sainte-Engrâce fait partie de la province de la Soule, un des sept territoires composant le Pays basque[Note 3] - [7]. La Soule, traversée par la vallée du Saison, est restée repliée sur ses traditions (mascarades, pastorales, chasse à la palombe, etc)[8]. Elle se divise en Arbaille, Basse-Soule et Haute-Soule, dont fait partie la commune.

    La commune est frontalière avec l'Espagne (Navarre), au sud.

    Communes limitrophes de Sainte-Engrâce[9] - [10]
    Licq-Athérey Haux Lanne-en-Barétous
    Larrau Sainte-Engrâce Arette
    Isaba
    (Espagne)

    Paysages

    La commune regroupe deux hameaux, Sainte-Engrâce Caserne et Sainte-Engrâce Bourg, le long de la route départementale 113, dans la vallée de l'Uhaitxa. La mairie et l'école se trouvent dans le hameau de La Caserne, et l'église au bourg distant de km. En haut de la vallée se trouve le cirque de Sainte-Engrâce.

    Depuis 2010, l'immense salle de La Verna est ouverte au public. C'est une cavité qui fait partie du gouffre de la Pierre-Saint-Martin.

    Hydrographie

    La commune est traversée[11] par des affluents du Saison :

    • le gave de Sainte-Engrâce et ses tributaires :
      • Abitolako erreka
      • Béhizariéko erreka
      • Gahardoyko erreka
      • le ruisseau des gorges de Kakuetta et ses affluents :
        • Achourako erreka
        • Althagnétako erreka
        • Larrégorriko erreka
        • le ruisseau de Sombiague
      • Heyléko erreka
      • Inkhazkubuko erreka
      • Itzaléko erreka et son tributaire :
        • Agarratzéko erreka
      • Lukhubignéko erreka
      • Montcholako erreka
      • Murrubelzéko erreka et son affluent :
        • Bassabarrondoko erreka
    • le ruisseau de Letchartsu

    Le ruisseau d'Ihitsaga, tributaire de Uthurzéhétako erreka, autre affluent du Saison, coule également sur la commune, ainsi que son affluent, le ruisseau de Sakia.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[12]. En 2020, la commune ressortit du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[13].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[12]

    • Moyenne annuelle de température : 12,1 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,2 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 5 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 5] : 13,1 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 1 631 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,5 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 9,8 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[15] complétée par des études régionales[16] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Licq-Atherey », sur la commune de Licq-Athérey, mise en service en 1970[17] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[18] - [Note 6], où la température moyenne annuelle est de 12,9 °C et la hauteur de précipitations de 1 507,1 mm pour la période 1981-2010[19]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Pau-Uzein », sur la commune d'Uzein, mise en service en 1921 et à 55 km[20], la température moyenne annuelle évolue de 13,2 °C pour la période 1971-2000[21], à 13,4 °C pour 1981-2010[22], puis à 13,8 °C pour 1991-2020[23].

    Réseau Natura 2000

    Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux », constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 7]. Trois sites Natura 2000 ont été définis sur la commune au titre de la « directive Habitats »[25] - [Carte 1] :

    • « le Saison (cours d'eau) », d'une superficie de 2 200 ha, un cours d'eau de très bonne qualité à salmonidés[26] ;
    • les « montagnes du Barétous », d'une superficie de 14 421 ha, présentant une flore très diversifiée marquée par une nette influence atlantique et montagnarde. Elles se démarquent des autres massifs de la Haute Soule et du Barétous` notamment par sa flore caractéristique des tourbières comprenant de nombreuses espèces patrimoniales dont 16 espèces de sphaignes et 4 lycopodiacées[27] ;
    • les « montagnes de la Haute Soule », d'une superficie de 14 360 ha, présentant une flore très diversifiée marquée par une nette influence atlantique et se démarquent des autres massifs de la Haute Soule et du Barétous par la présence de l’étage subalpin et d’une influence montagnarde par conséquent plus tranchée[28] et une au titre de la « directive Oiseaux »[25] - [Carte 2] :
    • la « Haute Soule : massif de la Pierre Saint-Martin », d'une superficie de 18 312 ha, un vaste ensemble montagneux de basse à haute altitude[29].

    Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

    L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Cinq ZNIEFF de type 1[Note 8] sont recensées sur la commune[30] - [Carte 3] :

    • les « Gorges de Kakoueta et d'Ehujarre » (2 829,53 ha)[31] ;
    • les « hêtraies et landes de la confluence des gaves de Larrau et de Saint-Engrace » (5 156,66 ha), couvrant 7 communes du département[32] ;
    • les « landes de Sainte-Engrâce » (2 950,52 ha)[33] ;
    • le « pics de Biscarroulles et de Légorre, crêtes de la Chousse et de Benou » (2 756,94 ha), couvrant 3 communes du département[34] ;
    • les « tourbières de Mendi Beltza » (25,52 ha)[35] ;

    et deux ZNIEFF de type 2[Note 9] - [30] - [Carte 4] :

    • la « Haute-Soule » (26 095,69 ha), couvrant 9 communes du département[36] ;
    • le « réseau hydrographique du gave d'Oloron et de ses affluents » (6 885,32 ha), couvrant 114 communes dont 2 dans les Landes et 112 dans les Pyrénées-Atlantiques[37].

    Urbanisme

    Typologie

    Sainte-Engrâce est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 10] - [38] - [39] - [40]. La commune est en outre hors attraction des villes[41] - [42].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (87 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (84,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (45,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (39,3 %), prairies (8,2 %), zones agricoles hétérogènes (4,9 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (2,6 %)[43].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 5].

    Lieux-dits et hameaux

    13 quartiers composent la commune de Sainte-Engrâce[44] :

    • Altsaso (Altsasolarrea sur les cartes IGN) ;
    • Arpidea ;
    • Athorro (Athoro sur les cartes IGN) ;
    • Dolaintiürrütia ;
    • Ekhialtea (Ekhi-Altia sur les cartes IGN) ;
    • Gaztanbidea ;
    • Harxilopea ;
    • Kalla (Calla sur les cartes IGN) ;
    • Kaserna (La Caserne sur les cartes IGN) ;
    • Otsogorri ;
    • Senta ;
    • Ãœkhümürrütia ;
    • Ãœrrütia.

    Sentiers de randonnée

    Sainte-Engrâce se trouve sur le GR 10, sentier de grande randonnée qui longe les Pyrénées de l'Atlantique à la Méditerranée (870 km).

    Il existe plusieurs sentiers balisés proposant des promenades de durées et de difficultés variables (de 2 à 7 heures) vers la forêt d'Iraty, les gorges d'Ehujarre, les gorges de Kakouetta.

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune de Sainte-Engrâce est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains, avalanche et séisme (sismicité moyenne). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon[45]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[46].

    Risques naturels

    Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par une crue torrentielle ou à montée rapide de cours d'eau, notamment le gave de Sainte-Engrâce. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1992, 2003 et 2009[47] - [45].

    Sainte-Engrâce est exposée au risque de feu de forêt. En 2020, le premier plan de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été adopté pour la période 2020-2030[48]. La réglementation des usages du feu à l’air libre et les obligations légales de débroussaillement dans le département des Pyrénées-Atlantiques font l'objet d'une consultation de public ouverte du 16 septembre au 7 octobre 2022[49] - [50].

    Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des mouvements de sols liés à la présence d'argile et des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines)[51]. Afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les éventuelles cavités souterraines sur la commune[52].

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Sainte-Engrâce.

    Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[53]. 21,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 6]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 11] - [54].

    Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 2017 et 2018[45].

    La commune est exposée aux risques d'avalanche. Les habitants exposés à ce risque doivent se renseigner, en mairie, de l’existence d’un plan de prévention des risques avalanches (PPRA). Le cas échéant, identifier les mesures applicables à l'habitation, identifier, au sein de l'habitation, la pièce avec la façade la moins exposée à l’aléa pouvant faire office, au besoin, de zone de confinement et équiper cette pièce avec un kit de situation d’urgence[55] - [56].

    Risque technologique

    La commune est en outre située en aval de barrages de classe A[Note 12]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[58].

    Risque particulier

    Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de Sainte-Engrâce est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[59].

    Toponymie

    Attestations anciennes

    Le toponyme Sainte-Engrâce apparaît sous les formes Sancta-Gracia (1178[60], collection Duchesne volume CXIV[61]), Sancta-Engracia (1215[60], cartulaire d'Oloron[62]), Sente-Gracie (1383[60], contrats de Luntz[63]), Sente-Grace-deus-Portz (1386[60], notaires de Navarrenx[64]), Sancte-Gratii, Urdaix et Urdays (respectivement vers 1460[60] et vers 1476[60] pour les deux dernières formes, contrats d'Ohix[65]).

    Vient du latin gratia (« grâce »).

    Autres toponymes

    L'Althagnétako erreka est mentionné par Paul Raymond sous la forme Althaguette[60].

    Graphie basque

    Son nom basque actuel est Santa Grazi[1] (ou Urdatx[1]).

    Histoire

    Le village de Sainte-Engrâce s'est probablement formée autour de l'église éponyme fondée en 1085 par l'abbaye de Leyre en Navarre, à laquelle s'adjoignait un hôpital pour les pèlerins. C'était une étape sur le chemin de Compostelle, dont le nom fait référence à une jeune Lusitanienne qui fut martyrisée par les Romains en 304 alors qu'elle se rendait en Gaule pour épouser un noble chrétien. Le culte de la sainte prit naissance à Saragosse et la légende dit qu'au Xe siècle, des voleurs s'emparèrent d'un bras de la sainte et le cachèrent dans le tronc creux d'un chêne. Chaque jour un taureau s'agenouillait devant le chêne et ses cornes flamboyaient. Une église fut alors édifiée à cet emplacement et devint lieu de pèlerinage. La précieuse relique disparut en 1569 au cours des guerres de Religion. L'église fut classée monument historique en 1841. Elle a été l'objet d'importants travaux de restauration dans le milieu des années 1980.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1995 2018 (décès) Albert Aguiar DVG[66]
    2018 En cours Maryse Othart

    Intercommunalité

    La commune fait partie de huit structures intercommunales[67] :

    • la communauté de communes de Soule-Xiberoa ;
    • le SIGOM ;
    • le SIVOM du canton de Tardets ;
    • le SIVU chargé du tourisme en Haute-Soule et Barétous ;
    • le SIVU d’Erayce ;
    • le SIVU La Verna ;
    • le syndicat d’énergie des Pyrénées-Atlantiques ;
    • le syndicat intercommunal pour le soutien à la culture basque.

    Sainte-Engrâce accueille le siège du SIVU d'Erayce ainsi que celui du SIVU La Verna.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[68]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[69].

    En 2020, la commune comptait 187 habitants[Note 13], en diminution de 8,78 % par rapport à 2014 (Pyrénées-Atlantiques : +3 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 0571 2581 0561 2751 4571 4021 3401 4511 337
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 2291 2211 1741 0451 013999994941931
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    902883889851727815772628589
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    566529510391319250212209192
    2020 - - - - - - - -
    187--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[70] puis Insee à partir de 2006[71].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    La commune dispose d'une école, l'école élémentaire publique Caserne[72].

    Économie

    L'agriculture et le tourisme sont les deux principales activités du village. Il y a 15 gîtes ruraux et 2 campings à Sainte-Engrâce. La commune fait partie de la zone d'appellation de l'Ossau-iraty.

    Il y a quelques artisans dans le secteur du bâtiment et 45 agriculteurs en activité sur le territoire de la commune, pratiquant uniquement l'élevage. Les ovins sont de race laitière (manech ou béarnaise), leur lait est utilisé pour la production de fromage fermier ou vendu à des groupes laitiers. Les bovins sont des blondes d'Aquitaine, élevés pour la viande tandis que les chevaux sont de « race Lourde »[73].

    La station de ski d'Issarbe est une station de ski de fond du département des Pyrénées-Atlantiques. Elle est implantée sur les communes de Lanne-en-Barétous et Sainte-Engrâce.

    Le barrage hydroélectrique de la Société hydroélectrique du Midi (SHEM) — une ancienne filiale de la SNCF aujourd'hui d'Engie —, est construit entre 1914 et 1915, puis surélevé de 1953 à 1954 et mis en service en 1955 sur le gave de Sainte-Engrâce. Haut de 42 m, il possède une capacité de 11 300 m3.

    Suez a mis en service le le barrage hydroélectrique souterrain de La Verna à Sainte-Engrâce. Situé à 700 mètres de profondeur dans le gouffre de la Pierre-Saint-Martin, ce barrage capte l'eau d'une rivière souterraine qui réalimente en permanence un cours d'eau à sec six mois de l'année[74].

    Culture locale et patrimoine

    Patrimoine religieux

    L'église[75] est romane, massive, avec une abside, deux absidioles et un clocher carré. Les trois nefs comptent 12 chapiteaux remarquables[76]. Lors de la visite, on peut, moyennant quelques pièces, déclencher l'éclairage du chœur et la diffusion de très beaux chants religieux basques. Le cimetière contient des stèles discoïdales caractéristiques du pays basque.

    L'église du XIe siècle.
    Stèles discoïdales au cimetière de Sainte-Engrâce.
    Chapiteau de l'église représentant l'Adoration des Rois Mages.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
    2. Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
    3. Le Pays basque comprend sept provinces dont trois au nord qui forment le pays basque français : le Labourd, la Soule et la Basse-Navarre.
    4. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[14].
    5. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    6. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    7. Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[24].
    8. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
    9. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
    10. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    11. Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
      • au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
      • au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'Å“uvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
      • au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
    12. Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[57].
    13. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
    1. « Sites Natura 2000 de types sites d'intérêt communautaire (SIC) (Directive Habitats) de la commune de Sainte-Engrâce », sur www.geoportail.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Sites Natura 2000 de types zones de protection spéciale (ZPS) (Directive Oiseaux) », sur www.geoportail.gouv.fr (consulté le ).
    3. « ZNIEFF de type I sur la commune de Sainte-Engrâce », sur www.geoportail.gouv.fr (consulté le ).
    4. « ZNIEFF de type II sur la commune de Sainte-Engrâce », sur www.geoportail.gouv.fr (consulté le ).
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    75. Représentant : Centaures lançant des flèches - Servants jouant de la trompe de chasse - La naissance de Jésus - Les 3 femmes devant le sépulcre vide - Des chrétiens dévorés par les lions (2) - Scène de musique et danse (2) - Salomon et la Reine de Saba - Animaux divers - Les Rois Mages en chemin vers Bethléem - Adoration des Rois Mages.
    76. Xan de l'Ours, la légende de l'homme sauvage de Sainte-Engrâce
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