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Montory

Montory est une commune française située dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine.

Montory
Montory
La mairie de Montory.
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Nouvelle-Aquitaine
Département Pyrénées-Atlantiques
Arrondissement Oloron-Sainte-Marie
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Pays Basque
Maire
Mandat
Jean-Jacques Pontaut
2020-2026
Code postal 64470
Code commune 64404
DĂ©mographie
Gentilé Montoriar
Population
municipale
311 hab. (2020 en augmentation de 4,36 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 15 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 43° 05â€Č 52″ nord, 0° 49â€Č 01″ ouest
Altitude Min. 239 m
Max. 800 m
Superficie 20,45 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
DĂ©partementales Canton de Montagne Basque
LĂ©gislatives QuatriĂšme circonscription
Localisation
GĂ©olocalisation sur la carte : France
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Montory
GĂ©olocalisation sur la carte : France
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Montory
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Atlantiques
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GĂ©olocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Montory

    Le gentilé est Montoriar[1] (ou Beroriztar[1]).

    GĂ©ographie

    Localisation

    La commune de Montory se trouve dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine[2].

    Elle se situe Ă  57 km par la route[Note 1] de Pau[3], prĂ©fecture du dĂ©partement, Ă  24 km d'Oloron-Sainte-Marie[4], sous-prĂ©fecture, et Ă  20 km de MaulĂ©on-Licharre[5], bureau centralisateur du canton de Montagne Basque dont dĂ©pend la commune depuis 2015 pour les Ă©lections dĂ©partementales[2]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de MaulĂ©on-Licharre[2].

    Les communes les plus proches[Note 2] sont[6] : Haux (3,3 km), Laguinge-Restoue (3,9 km), Tardets-Sorholus (4,2 km), Lichans-Sunhar (4,5 km), Lanne-en-BarĂ©tous (5,1 km), Alos-Sibas-Abense (5,3 km), Licq-AthĂ©rey (5,8 km), Trois-Villes (6,3 km).

    Sur le plan historique et culturel, Montory fait partie de la province de la Soule, un des sept territoires composant le Pays basque[Note 3] - [7]. La Basse-Navarre en est la province la plus variée en ce qui concerne son patrimoine, mais aussi la plus complexe du fait de son morcellement géographique[8]. Depuis 1999, l'Académie de la langue basque ou Euskalzaindia divise le territoire du Labourd en six zones[9] - [10]. La Soule, traversée par la vallée du Saison, est restée repliée sur ses traditions (mascarades, pastorales, chasse à la palombe, etc)[11]. Elle se divise en Arbaille, Basse-Soule et Haute-Soule, dont fait partie la commune.

    Paysages et relief

    Mont Begousse (767 m).

    La falaise d'Arguibelle, d'une surface de 13,68 hectares, est un des sites du conservatoire régional des espaces naturels des Pyrénées. Le nom Arguibel pourrait venir du basque hari guibel ('pierre derriÚre') ou argui guibel ('lumiÚre derriÚre' puisque le soleil se lÚve derriÚre Arguibelle).

    À l'ouest se trouve la colline BĂ©gousse, en basque BĂ©gozze, qui pourrait provenir de bĂ©a gozze ('seule la faim'). Sur les flancs de cette colline se trouvent les vestiges d'anciennes mines de fer exploitĂ©es dĂšs le XVIIe siĂšcle et plus rĂ©cemment entre 1815 et 1868.

    Au nord, la colline d'Eretzu, qui s'Ă©crivait Aretzu jusqu'en 1828 (du bĂ©arnais arĂš et zu ou sus, 'rien dessus' ?) est couverte d'une forĂȘt en mauvais Ă©tat (d'aprĂšs Louis de Froidour en 1670) appartenant au roi puis Ă  l'État. Elle fut vendue aux enchĂšres par la prĂ©fecture en 1832 Ă  divers particuliers. Elle appartient encore aujourd'hui en totalitĂ© Ă  des intĂ©rĂȘts privĂ©s.

    Hydrographie

    La commune est traversée[13] par le Joos, qui alimente plus loin le gave d'Oloron, et par ses affluents, les ruisseaux d'Ourgaray et de Bellocq.

    Des affluents du Saison sont Ă©galement prĂ©sents sur la commune : les ruisseaux la Batasse (10,1 km) (et son affluent, le ruisseau de MĂ©hĂšche), et d'Etcheberry (et ses affluents, les ruisseaux de Goyhenlepoue et de LichallarĂ©que). Des affluents de l'arrec de Bitole (16,7 km) arrosent aussi la commune tels que le ruisseau le Larrigau et son affluent, le ruisseau de Lacoste.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat des marges montargnardes », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[14]. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroßt rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[15].

    Les paramĂštres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă  la normale 1971-2000[Note 4]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.

    ParamÚtres climatiques communaux sur la période 1971-2000[14]

    • Moyenne annuelle de tempĂ©rature : 12,9 °C
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature infĂ©rieure Ă  −5 °C : 1,4 j
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature supĂ©rieure Ă  30 °C : 6,1 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 5] : 13,4 °C
    • Cumuls annuels de prĂ©cipitation : 1 520 mm
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en janvier : 11,2 j
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en juillet : 9,7 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Énergie et du Climat[17] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[18] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Licq-Atherey », sur la commune de Licq-AthĂ©rey, mise en service en 1970[19] et qui se trouve Ă  km Ă  vol d'oiseau[20] - [Note 6], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 12,9 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 1 507,1 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[21]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « Pau-Uzein », sur la commune d'Uzein, mise en service en 1921 et Ă  46 km[22], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 13,2 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[23], Ă  13,4 °C pour 1981-2010[24], puis Ă  13,8 °C pour 1991-2020[25].

    RĂ©seau Natura 2000

    Le rĂ©seau Natura 2000 est un rĂ©seau Ă©cologique europĂ©en de sites naturels d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique Ă©laborĂ© Ă  partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux », constituĂ© de zones spĂ©ciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spĂ©ciale (ZPS)[Note 7]. Trois sites Natura 2000 ont Ă©tĂ© dĂ©finis sur la commune au titre de la « directive Habitats »[27] - [Carte 1] :

    • « le Saison (cours d'eau) », d'une superficie de 2 200 ha, un cours d'eau de trĂšs bonne qualitĂ© Ă  salmonidĂ©s[28] ;
    • les « montagnes du BarĂ©tous », d'une superficie de 14 421 ha, prĂ©sentant une flore trĂšs diversifiĂ©e marquĂ©e par une nette influence atlantique et montagnarde. Elles se dĂ©marquent des autres massifs de la Haute Soule et du BarĂ©tous` notamment par sa flore caractĂ©ristique des tourbiĂšres comprenant de nombreuses espĂšces patrimoniales dont 16 espĂšces de sphaignes et 4 lycopodiacĂ©es[29] ;
    • « le gave d'Oloron (cours d'eau) et marais de Labastide-Villefranche », d'une superficie de 2 547 ha, une riviĂšre Ă  saumon et Ă©crevisse Ă  pattes blanches[30] et une au titre de la « directive Oiseaux »[27] - [Carte 2] :
    • la « Haute Soule : massif de la Pierre Saint-Martin », d'une superficie de 18 312 ha, un vaste ensemble montagneux de basse Ă  haute altitude[31].

    Zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique

    L’inventaire des zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de rĂ©aliser une couverture des zones les plus intĂ©ressantes sur le plan Ă©cologique, essentiellement dans la perspective d’amĂ©liorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux diffĂ©rents dĂ©cideurs un outil d’aide Ă  la prise en compte de l’environnement dans l’amĂ©nagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 8] est recensĂ©e sur la commune[32] - [Carte 3] : la « montagne d'Ahargou et mont Begousse » (3 233,01 ha), couvrant 6 communes du dĂ©partement[33] et une ZNIEFF de type 2[Note 9] - [32] - [Carte 4] : le « bassin versant du Lausset et du Joos : bois, landes et zones tourbeuses » (19 519,13 ha), couvrant 23 communes du dĂ©partement[34].

    Urbanisme

    Typologie

    Montory est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 10] - [35] - [36] - [37]. La commune est en outre hors attraction des villes[38] - [39].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (50,8 % en 2018), une proportion identique Ă  celle de 1990 (51 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : prairies (36,9 %), forĂȘts (24,7 %), milieux Ă  vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (24,4 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (13,9 %)[40].

    L'IGN met par ailleurs Ă  disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires Ă  des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă  aujourd'hui)[Carte 5].

    Lieux-dits et hameaux

    Sept quartiers composent la commune de Montory[41] :

    • Hargibel (Pic d'Arguibelle sur les cartes IGN) ;
    • Odieta ;
    • Beguza (Mont Begousse sur les cartes IGN) ;
    • ErretzĂŒ ;
    • Gastu ;
    • Kostagañea ;
    • Kharrika.

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune de Montory est vulnĂ©rable Ă  diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse), inondations, feux de forĂȘts et sĂ©isme (sismicitĂ© moyenne)[42]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[43].

    Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’ĂȘtre affectĂ©es par le risque d’inondation par une crue torrentielle ou Ă  montĂ©e rapide de cours d'eau, notamment le Joz erreka et le ruisseau Aphanice. La commune a Ă©tĂ© reconnue en Ă©tat de catastrophe naturelle au titre des dommages causĂ©s par les inondations et coulĂ©es de boue survenues en 1982, 1983, 1992, 2008, 2009 et 2014[44] - [42].

    Montory est exposĂ©e au risque de feu de forĂȘt. En 2020, le premier plan de protection des forĂȘts contre les incendies (PDPFCI) a Ă©tĂ© adoptĂ© pour la pĂ©riode 2020-2030[45]. La rĂ©glementation des usages du feu Ă  l’air libre et les obligations lĂ©gales de dĂ©broussaillement dans le dĂ©partement des PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques font l'objet d'une consultation de public ouverte du 16 septembre au 7 octobre 2022[46] - [47].

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Montory.

    Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas d’alternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie[48]. 91,4 % de la superficie communale est en alĂ©a moyen ou fort (59 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 6]. Depuis le , en application de la loi ELAN, diffĂ©rentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maĂźtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situĂ©s dans une zone classĂ©e en alĂ©a moyen ou fort[Note 11] - [49].

    Toponymie

    Attestations anciennes

    Le toponyme Montory apparaĂźt[50] sous les formes Montori (1383, contrats de Luntz[51]), Montoury (1563, aveux de Languedoc[52]), Notre-Dame de Montory (1654, insinuations du diocĂšse d'Oloron[53]).

    Étymologie

    Montory pourrait dériver du latin promontorium ('avant montagne')[54].

    Noms en basque et en occitan gascon

    Montory dispose de deux noms en basque : Montori et Berorize. Ils furent normalisés par l'Académie de la langue basque le , qui privilégie cependant la premiÚre forme[55].

    Les gentilés correspondants sont montoriar et beroriztar, normalisés quant à eux le [56].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    1983 2001 Pierre Bozom
    2001 2020 Roger Lapeyrade DVG
    2020 En cours Jean-Jacques Pontaut

    Intercommunalité

    La commune fait partie de cinq structures intercommunales[57] :

    Population et société

    DĂ©mographie

    Le Journal[58] de Pierre Casalivetery, notaire à Mauléon, dénombre pour les années 1460-1481 11 feux à Montory, (il s'agissait des 'feux allumants' correspondant aux maisons mÚres ou principales) et 125 pour les années 1540-1548, signe d'une démographie en forte croissance. Le Censier gothique de la Soule rédigé en 1377 recensait déjà 76 ostau (maisons) à Montory.

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[59]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2008[60].

    En 2020, la commune comptait 311 habitants[Note 12], en augmentation de 4,36 % par rapport à 2014 (Pyrénées-Atlantiques : +3 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 1147351 2601 2691 3061 3001 2511 2441 287
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 1601 1421 1461 0961 0591 047962921930
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    904900830782759675682635581
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    562502398371379349337333305
    2018 2020 - - - - - - -
    310311-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[61] puis Insee Ă  partir de 2006[62].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    La commune dispose d'une école élémentaire publique[63].

    Économie

    L'activité est essentiellement tournée vers l'agriculture (élevage brebis laitiÚres de race basco-béarnaises et vaches blondes d'Aquitaine pour la boucherie et l'exportation (Italie et Espagne). La commune fait partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty.

    Culture locale et patrimoine

    Patrimoine linguistique

    Carte des sept provinces basques (1), 1863
    Carte des sept provinces basques (2), 1863

    Les deux versions de la Carte des sept provinces basques montrant la délimitation actuelle de l'euscara en dialectes, sous-dialectes et variétés dressée en 1863 par le prince Louis-Lucien Bonaparte placent Montory en dehors de l'aire bascophone.

    Le Recueil de linguistique et de toponymie des PyrĂ©nĂ©es rĂ©alisĂ© en 1887 par Julien Sacaze nous livre pour Montory une version en gascon, composĂ©e d'une traduction de deux textes mythologiques, ainsi que d'une liste des micro-toponymes de la commune. L'instituteur qui rĂ©digea la version envoyĂ©e par Montory prĂ©cise : " PlacĂ©e sur la route d'Oloron Ă  MaulĂ©on, elle est la premiĂšre qu'on rencontre en Soule en quittant la vallĂ©e des BarĂ©tous - arrondissement d'Oloron - et la seule du canton oĂč l'on parle bĂ©arnais ; mais d'aprĂšs les noms des lieux et des maisons les plus anciennes, nous sommes certains que dans un temps plus ou moins reculĂ© l'idiome en usage dans la commune Ă©tait le basque. "

    Le Recueil des idiomes de la rĂ©gion gasconne rĂ©alisĂ© en 1894 par le linguiste Édouard Bourciez nous livre pour Montory une version de la parabole de l'enfant prodigue traduite en gascon.

    La carte du Pays basque français dressée en 1943 par Maurice Haulon laisse apparaßtre la "démarcation actuelle entre la langue basque et les dialectes romans". La commune de Montory est située à cheval entre les deux langues (basque et gasconne).

    Dans son livre Les Basques Ă©ditĂ© en 1955, le bascologue Philippe Veyrin analyse plusieurs aspects de l'histoire et des traditions du Pays basque. Il prĂ©sente Ă©galement la limite entre langue basque et dialecte gascon, faisant Ă©tat de chacune des ultimes communes bascophones. Il ajoute : " Toutes ces localitĂ©s sont entiĂšrement basques de langue, sauf Urt et Bardos Ă  une extrĂ©mitĂ©, Montory Ă  l’autre, devenues plus qu’à demi gasconnes ou bĂ©arnaises. "

    D'aprÚs la Morfología del verbo auxiliar vasco [Morphologie du verbe auxiliaire basque], Montory est située dans l'aire bascophone, et plus précisément de dialecte souletin. Son auteur Pedro de Yrizar estime dans les années 1970-1972 le nombre de locuteurs basques à 16.7%, soit l'un des taux les plus faibles de Soule. Dans le choix des communes dites les plus adaptées pour réaliser une étude linguistique sur le dialecte souletin, l'auteur, assisté du linguiste et philologue René Lafon, précise pour Montory : " localité dont un quartier seulement est de langue basque; frontiÚre basco-romane ".

    Patrimoine civil

    Statue Vierge et Enfant.

    Patrimoine religieux

    L'Ă©glise, la tour et le cimetiĂšre.
    L'église cÎté chevet.

    L’église Saint-Martin-et-Sainte-AmĂ©lie date du XIIe siĂšcle. Elle reflĂšte un style de transition (entre le roman et le gothique) Ă  clocher donjon et arches en ogive, remaniĂ©e Ă  la suite des dĂ©gradations subies aux XVIe et XVIIe siĂšcles. On remarque la prĂ©sence de blason, machicoulis et chrisme. L'Ă©glise recĂšle un retable du dĂ©but XVIIIe siĂšcle. Elle est un ancien relais sur les chemins de Saint-Jacques.

    Équipements

    Le fronton et l'Ă©cole.

    La commune dispose d'une Ă©cole primaire Ă  deux classes avec cantine et garderie, ainsi que d'un fronton couvert mur Ă  gauche.

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routiÚre et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
    2. Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
    3. Le Pays basque comprend sept provinces dont trois au nord qui forment le pays basque français : le Labourd, la Soule et la Basse-Navarre.
    4. Les normales servent Ă  reprĂ©senter le climat. Elles sont calculĂ©es sur 30 ans et mises Ă  jour toutes les dĂ©cennies. AprĂšs les normales 1971-2000, les normales pour la pĂ©riode 1981-2010 ont Ă©tĂ© dĂ©finies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font rĂ©fĂ©rence en Europe et dans le monde[16].
    5. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    6. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    7. Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent Ă  maintenir dans un Ă©tat de conservation favorable les types d'habitats et d'espĂšces concernĂ©s, par le biais de mesures rĂ©glementaires, administratives ou contractuelles[26].
    8. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en gĂ©nĂ©ral limitĂ©e, caractĂ©risĂ©s par la prĂ©sence d’espĂšces, d’association d’espĂšces ou de milieux rares, remarquables, ou caractĂ©ristiques du milieu du patrimoine naturel rĂ©gional ou national.
    9. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
    10. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    11. Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
      • au vendeur d'informer le potentiel acquĂ©reur du terrain non bĂąti de l’existence du risque RGA ;
      • au maĂźtre d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maĂźtre d'Ɠuvre, le choix entre fournir une Ă©tude gĂ©otechnique de conception et le respect des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire ;
      • au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude gĂ©otechnique de conception, soit de respecter des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire.
    12. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
    1. « Sites Natura 2000 de types sites d'intĂ©rĂȘt communautaire (SIC) (Directive Habitats) de la commune de Montory », sur www.geoportail.gouv.fr (consultĂ© le ).
    2. « Sites Natura 2000 de types zones de protection spéciale (ZPS) (Directive Oiseaux) », sur www.geoportail.gouv.fr (consulté le ).
    3. « ZNIEFF de type I sur la commune de Montory », sur www.geoportail.gouv.fr (consulté le ).
    4. « ZNIEFF de type II sur la commune de Montory », sur www.geoportail.gouv.fr (consulté le ).
    5. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă  droite ou Ă  gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă  gauche de l'Ă©cran.
    6. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )

    Références

    1. Euskaltzaindia - Académie de la langue basque
    2. « Métadonnées de la commune de Montory », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    3. Stephan Georg, « Distance entre Montory et Pau », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
    4. Stephan Georg, « Distance entre Montory et Oloron-Sainte-Marie », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
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