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Saint-Seurin-d'Uzet

Saint-Seurin-d’Uzet est une ancienne commune du Sud-Ouest de la France, situĂ©e dans le dĂ©partement de la Charente-Maritime (rĂ©gion Nouvelle-Aquitaine). En 1965, elle a fusionnĂ© avec sa voisine Chenac-sur-Gironde pour former la commune de Chenac-Saint-Seurin-d'Uzet. Ses habitants sont appelĂ©s les Saint-Surinais et les Saint-Surinaises[1].

Saint-Seurin-d'Uzet
Saint-Seurin-d'Uzet
Le port de Saint-Seurin-d'Uzet
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Nouvelle-Aquitaine
DĂ©partement Charente-Maritime
Arrondissement Saintes
Commune Chenac-Saint-Seurin-d'Uzet
Intercommunalité Communauté d'agglomération Royan Atlantique
Statut Ancienne commune
Code commune 17399
DĂ©mographie
Gentilé Saint-Surinais
Population 344 hab. (1962)
DensitĂ© 58 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 45° 30â€Č 05″ nord, 0° 49â€Č 59″ ouest
Superficie 5,90 km2
Élections
DĂ©partementales Saintonge Estuaire
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration Chenac-Saint-Seurin-d'Uzet
Localisation
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Saint-Seurin-d'Uzet

    Cette petite bourgade s’étendant au bord de l’estuaire de la Gironde, entre Barzan et Mortagne-sur-Gironde, est avant tout cĂ©lĂšbre pour son port de pĂȘche, qui fut pendant une grande partie du XXe siĂšcle la « capitale française du caviar[2] » : au milieu des annĂ©es 1950, on produisait encore entre trois et cinq tonnes de cette denrĂ©e de luxe, exportĂ©e dans le monde entier. La pĂȘche Ă  l’esturgeon a cependant Ă©tĂ© interdite en 1982 afin de protĂ©ger l’espĂšce ; dĂ©sormais, le « caviar de Gironde » est obtenu en fermes aquacoles : prĂšs de douze tonnes de caviar sont produites chaque annĂ©e dans la rĂ©gion[3].

    Aux portes des grands marais de la rive nord de la Gironde, elle est aujourd’hui une localitĂ© touristique et agricole, appartenant Ă  la CommunautĂ© d’agglomĂ©ration Royan Atlantique.

    GĂ©ographie

    Situation

    Saint-Seurin-d’Uzet se situe dans le Sud-Ouest du dĂ©partement de la Charente-Maritime, dans l’ancienne province de Saintonge. Appartenant au midi atlantique, elle se rattache Ă  deux grands ensembles gĂ©ographiques, le Grand Sud-Ouest français et plus rarement, le Grand Ouest français. Administrativement parlant, elle dĂ©pend depuis 2015 du canton de Saintonge Estuaire, dont le chef-lieu est Meschers-sur-Gironde, et du canton de Cozes avant cette date, dans l’arrondissement de Saintes et la CommunautĂ© d’agglomĂ©ration Royan Atlantique. Son territoire s’étendait sur 590 hectares avant la fusion avec sa voisine Chenac-sur-Gironde, avec une façade estuarienne (fluviale, mais fortement influencĂ©e par l’ocĂ©an Atlantique tout proche) de prĂšs de cinq kilomĂštres.

    Le bourg est entourĂ© au nord-ouest par la commune de Barzan, au nord, sur les hauteurs, par Chenac-sur-Gironde, Ă  l’est par Mortagne-sur-Gironde et au sud par l’estuaire de la Gironde, et au-delĂ , la commune mĂ©docaine de Jau-Dignac-et-Loirac. Il est distant de trois kilomĂštres de Chenac-sur-Gironde, auquel il est associĂ©, de cinq kilomĂštres de Mortagne-sur-Gironde[4], de 7,4 kilomĂštres de Cozes[5], de 10,7 kilomĂštres de Meschers-sur-Gironde[6], actuel chef-lieu cantonal, de 13,1 kilomĂštres de GĂ©mozac[7], de 20 kilomĂštres de Royan[8], de 29,5 kilomĂštres de Saintes[9], de 45,2 kilomĂštres de Blaye[10], de 48,5 kilomĂštres de Rochefort[11], de 75,9 kilomĂštres de La Rochelle[12], la prĂ©fecture dĂ©partementale, et de 77,5 kilomĂštres de Bordeaux[13], prĂ©fecture rĂ©gionale et seule mĂ©tropole des environs. La commune avait une superficie de 5,90 km2[14].

    Le Juliat Ă  Saint-Seurin-d'Uzet.

    Outre le bourg de Saint-Seurin, l’ancienne commune comprenait le hameau de la Tuilerie, le Petit Chenac, la partie sud de la Cave, Font-Garnier, et plus au sud, le Vieux Bourg, Lafont, Chez Naudin, les Cormes, Chez Rambeau et L’Échailler. Fortement marquĂ© par la prĂ©sence de l’estuaire de la Gironde, composante essentielle du paysage local, le bourg de Saint-Seurin-d’Uzet est avant tout un port, comme il en existe de nombreux autres sur les deux rives du fleuve. Le port de Saint-Seurin s’étend en bordure d’un chenal amĂ©nagĂ© Ă  l’embouchure du Juliat, modeste ruisseau nĂ© Ă  peu de distance de lĂ , Ă  Font Garnier, au fond d’une ancienne baie dont l’envasement, rĂ©cent (l’eau arrivait encore presque jusqu’à l’église au dĂ©but des annĂ©es 1950[15]), a donnĂ© naissance Ă  une roseliĂšre de 350 hectares, une des plus Ă©tendues de France. Cette vaste zone palustre, qui s’inscrit dans le contexte plus gĂ©nĂ©ral des marais de la rive nord de la Gironde, ou « Petite Camargue », qui vont de Meschers-sur-Gironde Ă  Blaye, est devenue un lieu de repos prisĂ© des oiseaux migrateurs et un sanctuaire ornithologique gĂ©rĂ© conjointement par le Conservatoire du Littoral et le Conservatoire rĂ©gional des espaces naturels, oĂč se trouve notamment un des cinq camps de baguage d’oiseaux de la façade atlantique.

    De part et d’autre de l’ancienne baie de Saint-Seurin se dressent des falaises Ă©rodĂ©es nĂ©es un peu avant celles de Meschers ou de Saint-Georges-de-Didonne, au crĂ©tacĂ©, il y a environ 90 millions d’annĂ©es. Le recul progressif du trait de cĂŽte les a isolĂ©es de l’estuaire et en a fait des « falaises mortes », terme opposĂ© Ă  celui de « falaises vives » (c’est-Ă -dire toujours battues par les flots). L’eau ne les atteint plus qu’exceptionnellement, lors des grandes tempĂȘtes comme Martin en 1999 ou Xynthia en 2010, ou en cas de marĂ©e particuliĂšrement forte. Plus Ă  l’intĂ©rieur des terres, en remontant vers Chenac, le plateau saintongeais est dĂ©coupĂ© par diffĂ©rents ruisseaux et marais intĂ©rieurs assĂ©chĂ©s et reconvertis dans la culture cĂ©rĂ©aliĂšre, formant des combes et un relief relativement tourmentĂ©, mĂ©nageant des vues panoramiques sur l’estuaire et la campagne environnante.

    Voies routiĂšres

    La « route verte » traverse le bourg de Saint-Seurin.

    Le village de Saint-Seurin-d’Uzet est traversĂ© par une seule route d’importance, la D145 ou « route verte », qui part de Royan et se poursuit jusqu’à Bordeaux. Principale voie d’accĂšs, elle conduit aux principales petites villes des environs telles que Mortagne-sur-Gironde et Meschers-sur-Gironde. La D129, plus modeste, remonte vers Chenac et Épargnes ; elle donne accĂšs Ă  la D730, axe majeur du schĂ©ma routier dĂ©partemental, plus connue sous le nom de « route de Bordeaux ». Elle permet de rejoindre Cozes, Semussac et Saint-Georges-de-Didonne, ainsi que la rocade de Royan d’une part, et Mirambeau (et Blaye) d’autre part.

    Transports en commun

    Saint-Seurin fait partie des quelques villages du Sud du Pays Royannais non desservis par une ligne rĂ©guliĂšre de transports en commun. Le rĂ©seau de transports urbains de l’agglomĂ©ration de Royan, Cara'Bus, propose un service de transport Ă  la demande vers les arrĂȘts de bus les plus proches, Ă  Cozes ou Ă  Meschers-sur-Gironde. De lĂ , il est possible de rejoindre les principaux pĂŽles d’attraction de l’agglomĂ©ration royannaise et jusqu’à la ville de Marennes, qui est situĂ©e en dehors des limites de l’agglomĂ©ration mais entretien des liens Ă©troits avec elle.

    Climat

    Le climat dont bĂ©nĂ©ficie la Charente-Maritime est un climat ocĂ©anique tempĂ©rĂ© de type aquitain, marquĂ© par un ensoleillement moyen assez important : avec 2 250 heures par an, il est comparable Ă  celui que connaĂźt une partie de la cĂŽte mĂ©diterranĂ©enne[16]. La pluviositĂ© y est modĂ©rĂ©e, les prĂ©cipitations ne dĂ©passant pas 1 200 mm par an. Les tempĂ©ratures, quant Ă  elles, varient en moyenne de 5 °C en hiver Ă  20 °C en Ă©tĂ©.

    Les Ăźles et l'ensemble du littoral de la Charente-Maritime se caractĂ©risent par un climat particuliĂšrement doux en hiver, et rafraĂźchissant l'Ă©tĂ©, grĂące aux influences ocĂ©aniques perpĂ©tuellement en mouvement (brise marine). Ces conditions climatiques favorables, toujours soumises aux influences de l'ocĂ©an Atlantique, ont favorisĂ© un vĂ©ritable microclimat de type sub-aquitain et l'existence d'une vĂ©gĂ©tation dĂ©jĂ  mĂ©ridionale. Ainsi la flore se caractĂ©rise-t-elle par la prĂ©sence Ă©tonnante de lauriers-roses, eucalyptus, agaves, et mĂȘme les mimosas se mettent Ă  fleurir dĂšs le mois de janvier.

    La rose trémiÚre ou passerose, un des symboles de la Saintonge.

    Aux essences dĂ©jĂ  mĂ©ridionales du chĂȘne vert (ou yeuse) et du cyste, s'ajoutent une forte prĂ©sence de palmiers, figuiers, orangers et mĂȘme oliviers. Il existe toutefois un contraste entre le littoral, assez sec et ensoleillĂ© et l'intĂ©rieur des terres, davantage pluvieux. La pluviomĂ©trie passe ainsi de 750 mm sur le littoral Ă  950 mm en Haute-Saintonge.

    Les relevĂ©s de la station mĂ©tĂ©orologique de La Rochelle entre 1946 et 2000 permettent de dĂ©terminer quelques dates majeures au point de vue climatique en Charente-Maritime : ainsi, au cours de ce laps de temps, la tempĂ©rature la plus froide est relevĂ©e le : −13,6 °C. Un pic de tempĂ©rature (dĂ©passĂ© seulement au cours de la canicule de 2003) est atteint le avec prĂšs de 39 °C Ă  l'ombre. Si 1953 est considĂ©rĂ©e comme l'annĂ©e la plus sĂšche, 2000 est au contraire la plus pluvieuse[17].

    La Charente-Maritime est le dĂ©partement français qui a Ă©tĂ© le plus durement touchĂ© par la tempĂȘte Martin du . Les records nationaux de vents enregistrĂ©s ont Ă©tĂ© atteints avec 198 km/h sur l'Ăźle d'OlĂ©ron et 194 km/h Ă  Royan.

    Dans la nuit du 23 au , la rĂ©gion est frappĂ©e par la tempĂȘte Klaus. MalgrĂ© des rafales de vent dĂ©passant les 120 km/h, les dĂ©gĂąts relevĂ©s dans la commune demeurent relativement minimes au regard de la situation dans le MĂ©doc tout proche[18].

    Le village est durement Ă©prouvĂ© par la tempĂȘte Xynthia qui traverse la rĂ©gion dans la nuit du au . Des bourrasques de prĂšs de 140 km/h touchent la ville voisine de Royan[19]. AssociĂ©es Ă  une marĂ©e de fort coefficient, elles provoquent l'inondation d'une partie du village et la mort de quatre personnes.

    Données générales

    Ville Ensoleillement
    (h/an)
    Pluie
    (mm/an)
    Neige
    (j/an)
    Orage
    (j/an)
    Brouillard
    (j/an)
    MĂ©diane nationale 1 852835162550
    Saint-Seurin-d'Uzet[21] 225075541326
    Paris 1 66263712178
    Nice 2 7247331271
    Strasbourg 1 693665262851
    Brest 1 5301 21071276
    Bordeaux 2 03594433169

    Données météorologiques à Bordeaux

    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 2,8 3,4 4,6 6,6 10,3 13 15,1 15,2 12,5 9,5 5,5 3,8 8,5
    Température moyenne (°C) 6,4 7,6 9,6 11,6 15,4 18,3 20,8 20,9 18,1 14,2 9,4 7,3 13,3
    Température maximale moyenne (°C) 10 11,7 14,5 16,5 20,5 23,5 26,4 26,6 23,7 18,8 13,4 10,7 18,1
    Record de froid (°C) −16,4 −15,2 −9,9 −5,3 −1,8 2,5 4,8 1,5 −1,8 −5,3 −12,3 −13,4 −16,4
    Record de chaleur (°C) 20,2 26,2 29,8 31,1 35,4 38,5 39,2 41,9 37,6 32,2 25,1 22,5 41,9
    Précipitations (mm) 92 82,6 70 80 83,9 63,8 54,5 59,5 90,3 94,1 106,9 106,7 984,1
    Source : Le climat à Bordeaux (en °C et mm, moyennes mensuelles 1971/2000 et records depuis 1880)[22]

    Données météorologiques à La Rochelle

    Données climatiques à La Rochelle
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 3,4 2,8 5,4 7,4 10,7 13,7 15,8 15,7 13,7 10,5 6,3 3,9 9,2
    Température moyenne (°C) 5,9 6,9 8,7 11,1 14,3 17,5 19,8 19,6 17,8 14,2 9,4 6,6 12,7
    Température maximale moyenne (°C) 8,5 9,9 12,1 14,7 17,9 21,3 23,8 23,5 21,8 18 12,6 9,2 16,1
    Ensoleillement (h) 84 111 174 212 239 272 305 277 218 167 107 85 2 250
    Précipitations (mm) 82,5 66,1 57 52,7 61,1 42,9 35,1 46,4 56,5 81,6 91,8 81,8 755,3
    Source : Climatologie mensuelle à la station départementale de La Rochelle de 1961 à 1990[23].

    Économie

    Saint-Seurin-d'Uzet est au cƓur d'un bassin d'emploi particuliĂšrement attractif, la zone d'emploi de Royan (issue de la partition de l'ancienne zone d'emploi Saintonge maritime, qui regroupait de nombreuses communes du Pays Rochefortais, du Pays Marennes-OlĂ©ron et du Pays Royannais[24]), forte de 27 753 emplois en 2008[25]. La zone d'emploi de Royan est, avec celle de La Rochelle, la plus dynamique de l'ex-rĂ©gion Poitou-Charentes, toutes deux profitant « d'un tissu Ă©conomique et d'une dĂ©mographie dynamiques » (Insee)[25]. La croissance y est particuliĂšrement soutenue, du fait du dĂ©veloppement des activitĂ©s tertiaires.

    Saint-Seurin a longtemps Ă©tĂ© la « capitale française du caviar Â». Ce mets de luxe est toujours produit dans les environs, Ă  Saint-Genis-de-Saintonge et Saint-Fort-sur-Gironde.

    L’économie du village est intimement liĂ©e Ă  celle de Chenac et des autres communes rurales de l’ancien canton de Cozes. L’agriculture reste trĂšs prĂ©sente, notamment la cĂ©rĂ©aliculture (maĂŻs, blĂ©) et la culture des olĂ©agineux (tournesols), des fruits (kiwis) et des lĂ©gumes. L’élevage des agneaux de prĂ©s salĂ©s (agneau de l’estuaire) est une activitĂ© mise en valeur par l’association des « Moutonniers de l’estuaire », qui rassemble des producteurs de communes ayant en commun la proximitĂ© de l’estuaire de la Gironde : Chenac-Saint-Seurin-d’Uzet, Mortagne-sur-Gironde, Saint-Sorlin-de-Conac, Saint-Bonnet-sur-Gironde (Charente-Maritime) et Anglade (Gironde)[26]. Un producteur de produits fermiers est Ă©galement implantĂ© dans le village.

    La pĂȘche est dĂ©sormais un secteur confidentiel, l’interdiction de la pĂȘche Ă  l’esturgeon en 1982 ayant mis un coup d’arrĂȘt Ă  cette activitĂ©. La production de caviar est dĂ©sormais le fait de fermes aquacoles. Le caviar produit dans la rĂ©gion (important atelier de production Ă  Saint-Genis-de-Saintonge et ferme aquacole Ă  Saint-Fort-sur-Gironde[3]) est toujours vendu Ă  Saint-Seurin, et est au menu de plusieurs Ă©tablissements des environs. L’auberge-musĂ©e du caviar et de l’esturgeon de Saint-Seurin, gĂ©rĂ©e par l’association des amis de Saint-Seurin-d’Uzet, permet Ă©galement de dĂ©couvrir et de dĂ©guster ce produit. Le commerce de proximitĂ©, durement Ă©prouvĂ© dans la seconde moitiĂ© du XXe siĂšcle (nombre de ces commerces fermant progressivement) est reprĂ©sentĂ© par une Ă©picerie.

    Enfin, du fait de la proximitĂ© des plages de la CĂŽte de BeautĂ© et de sites majeurs (bastide de Talmont-sur-Gironde, village, port, falaises et ermitage monolithe de Mortagne-sur-Gironde) le tourisme, et notamment le tourisme vert, est un secteur en pleine expansion, en dĂ©pit de la fermeture administrative par arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral du camping municipal, autrefois situĂ© prĂšs du port, Ă  la suite de la tempĂȘte Xynthia en 2010. Bien que les phĂ©nomĂšnes de submersion soient rares et limitĂ©s aux tempĂȘtes hivernales, le principe de prĂ©caution a Ă©tĂ© mis en avant par les autoritĂ©s, de mĂȘme que pour plusieurs autres Ă©tablissements du dĂ©partement. Le port, aujourd’hui reconverti dans l’accueil des bateaux de plaisance, a Ă©tĂ© amĂ©nagĂ© et dispose de l’équipement nĂ©cessaire ainsi que d’une aire de pique-nique. Des Ă©vĂ©nements y sont organisĂ©s en saison (brocantes, fĂȘtes folkloriques, feu d’artifice, etc.).

    Toponymie

    Le nom du village dĂ©rive de saint SĂ©verin, Ă©vĂȘque de Bordeaux au Ve siĂšcle, et du terme « yeuse Â», d'origine occitane et passĂ© en saintongeais, qui dĂ©signe le chĂȘne vert[15]. Jusqu'au XVIIIe siĂšcle, le nom du village Ă©tait Ă©crit « Saint-Surin Â».

    Histoire

    Le site de Saint-Seurin-d’Uzet a Ă©tĂ© probablement Ă©tĂ© occupĂ© de longue date, comme le laissent penser des silex taillĂ©s, des racloirs ou des pointes de lances retrouvĂ©s sur les hauteurs de Chenac. Les falaises de Saint-Seurin prĂ©sentent des grottes amĂ©nagĂ©es par l’homme, sur le modĂšle de Mortagne ou de Meschers. Ces habitats troglodytiques pourraient avoir Ă©tĂ© habitĂ©s dĂšs la PrĂ©histoire, et agrandis au fur et Ă  mesure jusqu’à une Ă©poque relativement rĂ©cente. Cependant, la majoritĂ© des vestiges collectĂ©s dans le village datent de la pĂ©riode gallo-romaine. La prĂ©sence d’une villa (domaine agricole) a Ă©tĂ© attestĂ©e par les restes de fondations, de mosaĂŻques et de tuiles relevĂ©s au niveau du chĂąteau au XIXe siĂšcle, et un trĂ©sor monĂ©taire comprenant une centaine de piĂšces gauloises, essentiellement du Sud-Ouest et du centre de la Gaule (Contoutos[27], Annicoios, Atectorix[28], Luccios et Urippanos[29]) et plusieurs centaines de piĂšces romaines (deniers rĂ©publicains, monnaies d’Auguste, d’Agrippa, de TibĂšre, de Caligula et de Titus[30]) a Ă©tĂ© dĂ©couvert Ă  proximitĂ© de Fontgarnier en 1870. Enfin, des restes de canalisations gallo-romaines retrouvĂ©es aux abords de la source de Chauvignac semblent indiquer que cette derniĂšre a Ă©tĂ© captĂ©e afin d’alimenter en eau l’importante ville voisine de Novioregum, port de commerce et emporium de Mediolanum Santonum, alors capitale de la riche province d’Aquitaine. Lors de prospections menĂ©es par l’historien local Robert Colle pendant les annĂ©es 1950, de nouvelles piĂšces de monnaie ont Ă©tĂ© dĂ©couvertes (une piĂšce en argent Ă  l’effigie de l’impĂ©ratrice Livie ainsi que des piĂšces diverses Ă©mises sous les principats de Domitien, de Trajan, d’Hadrien et de Macrin[30], ce qui indique une utilisation du site au moins jusqu’au dĂ©but du IIIe siĂšcle, plus ou moins l’époque oĂč Novioregum sombre dans l’oubli pour des raisons encore mal Ă©tablies. Enfin, une statuette en bronze a Ă©tĂ© retrouvĂ©e dans la vase au niveau du site de Conchemarche. Les sources manquent pour la pĂ©riode allant de la fin de l’AntiquitĂ© au dĂ©but du XIIe siĂšcle. La paroisse qui s’est dĂ©veloppĂ©e sur les rives de la Gironde appartient Ă  divers ensembles territoriaux (royaume d'Aquitaine, puis duchĂ© d’Aquitaine) et s’organise autour d’un chĂąteau-fort dominant la Gironde.

    L'Ă©glise actuelle date de la fin du XVIIe siĂšcle.

    En 1174, une charte indique que l’église de Saint-Seurin est donnĂ©e par AdhĂ©mar, Ă©vĂȘque de Saintes, au seigneur de Mortagne : c’est la premiĂšre mention de Saint-Seurin connue Ă  ce jour. Le village reste dans l’orbite de Mortagne jusqu’au , lorsque Pons de Mortagne vend ses terres et droits coutumiers (dont notamment les droits de haute, moyenne et basse justice) Ă  AdhĂ©mar, seigneur d’Archiac[15]. La rĂ©gion est alors plongĂ©e en pleine guerre de Cent Ans, pĂ©riode marquĂ©e par une grande insĂ©curitĂ© du fait des nombreux coups de main de la part de mercenaires affiliĂ©s soit au parti anglo-aquitain, soit au parti français, mais aussi de seigneurs peu scrupuleux qui profitent de l’anarchie pour piller et rançonner et de bandits de grand chemin tout aussi peu recommandables. En 1435, la seigneurie de Saint-Seurin passe par mariage Ă  la famille de La Mothe-FouquĂ©. La guerre, peu Ă  peu, s’est dĂ©placĂ©e vers le sud et la victoire des Français ne semble plus faire de doute. Elle intervient peu aprĂšs la bataille de Castillon en 1453.

    La paix revenue favorise le commerce et les aventures maritimes. En 1479, Ă  l’instar de nombreux ports aquitains, Saint-Seurin arme pour la pĂȘche Ă  la morue sur les Grands Bancs de Terre-Neuve, activitĂ© relativement lucrative, mais aussi pĂ©rilleuse. C’est aussi un port de cabotage, d’oĂč transitent les cĂ©rĂ©ales et les vins de la plaine de Cozes et le sel de la presqu'Ăźle d'Arvert vers Bordeaux et les vins et le salpĂȘtre du Bordelais vers les rĂ©gions plus septentrionales[15].

    Les activitĂ©s portuaires favorisent les Ă©changes et rapidement, les idĂ©es de la RĂ©forme gagnent la Saintonge maritime. En ces temps oĂč contester la religion du roi, et donc de l’État, est considĂ©rĂ© comme un crime, la rĂ©pression ne tarde pas Ă  s’abattre sur ceux qui s’écartent des dogmes Ă©tablis. Les guerres de Religion voient les armĂ©es catholiques et protestantes se disputer le chĂąteau. En 1560, des pasteurs suisses sont envoyĂ©s prĂȘcher Ă  Saint-Seurin, Chenac et dans les paroisses environnantes. Il faut attendre la promulgation de l’édit de Nantes pour que la paix s’établisse Ă  nouveau. Un temple est construit en 1639 par Jean BrĂ©tinaud, baron de Saint-Seurin. Cependant les « religionnaires » ne sont que tolĂ©rĂ©s et la politique de Contre-RĂ©forme du pouvoir royal, faite de contraintes administratives, de pressions, puis de nouvelles persĂ©cutions au cours du rĂšgne de Louis XIV, aboutit Ă  la destruction du temple (et de nombreux autres dans les environs) par Ă©dit royal en 1681[31]

    « Par arrĂȘt de nostre Conseil d’Etat et sous le contresel de nostre chancellerie, cejourd’hui donnĂ©, nous y estant, nous avons interdit pour toujours l’exercice de la Religion prĂ©tendue RĂ©formĂ©e audit lieu de Saint-Surin, au pays de Xaintonge, et ordonnĂ© que le temple qui y est construit sera desmoly jusques aux fondemens dans deux mois [
]. Commandons au premier huissier ou sergent sur ce requis de faire exĂ©cuter ledit arrĂȘt et des ordonnances que vous rendrez en consĂ©quence, tous les exploits et actes de justice, de se faire sans demander de permission, car tel est nostre bon plaisir[32] »

    Entretemps, Henri BrĂ©tinaud, baron de Saint-Seurin, a jugĂ© plus prudent d’abjurer les protestantisme en 1672, comme une partie de la population. Certains choisissent de rĂ©sister, et pratiquent leur culte dans le secret des granges ou des maisons d’oraison ; d’autres encore fuient en direction des « pays du Refuge » (Angleterre, Pays-Bas, Prusse, Colonies anglaises d’AmĂ©rique, Afrique du Sud). Parmi ceux-ci, la propre sƓur du baron, Elizabeth. En 1689, l’ancienne Ă©glise romane, situĂ©e au « Vieux Bourg », jugĂ©e vĂ©tuste, est dĂ©saffectĂ©e. Une nouvelle Ă©glise, celle qui existe toujours, est construite au port.

    Le XVIIIe siĂšcle est marquĂ© par des hivers terribles, et le froid est parfois si mordant que les semences gĂšlent et que des icebergs se forment sur la Gironde : c’est ce qu’on appelle « Le petit Ăąge glaciaire ». La vie est rude, et l’administration tatillonne et archaĂŻque. On ne mesure pas de la mĂȘme maniĂšre selon qu’on est Ă  Saint-Seurin, Ă  Arvert ou Ă  Saujon, ce qui ne facilite pas le commerce ; quant aux impĂŽts, comme partout en France, ils sont trĂšs inĂ©galement rĂ©partis. La RĂ©volution transforme la paroisse en commune, qui est intĂ©grĂ©e au district de Saintes et au dĂ©partement de la Charente-InfĂ©rieure (chef-lieu : Saintes). Tout au long du XIXe siĂšcle et au dĂ©but du XXe siĂšcle, Saint-Seurin est une commune essentiellement agricole et portuaire. Les grains rĂ©coltĂ©s dans les environs sont broyĂ©s et transformĂ©s en farine Ă  l’aide des six moulins Ă  vent et trois moulins Ă  eau de la commune, en liaison avec la minoterie Coussot Ă©tablie prĂšs du port et des minoteries de Barzan ou de Mortagne toutes proches[15].

    Le port de Saint-Seurin à marée basse.

    Le port de Saint-Seurin, Ă  l’image de ceux des Monards, de Mortagne, de Port-Maubert ou de RibĂ©rou Ă  Saujon, est modernisĂ© Ă  partir des annĂ©es 1830, avec amĂ©nagement du chenal, qui est agrandi et approfondi, et crĂ©ation d’appontements et de quais en pierre, facilitant le chargement et dĂ©chargement des cargaisons[15]. Le transport des marchandises et la pĂȘche cĂŽtiĂšre sont ses deux principales activitĂ©s jusqu’au dĂ©but des annĂ©es 1920. On y pĂȘche pibales (alevins d’anguille), sardines (les fameuses royans), aloses, mais aussi esturgeons. Ce poisson est alors pĂȘchĂ© pour sa chair, tandis que les Ɠufs sont donnĂ©s Ă  manger aux canards, qui s’en rĂ©galent, et pour cause : ces Ɠufs sont
 du caviar. La lĂ©gende rapporte qu’une princesse russe en villĂ©giature Ă  Royan (il s'agit en rĂ©alitĂ© d'un nĂ©gociant allemand de Hambourg, M. Schwax[2]), en excursion Ă  Saint-Seurin, est choquĂ©e de cette pratique et apprend aux pĂȘcheurs du lieu que ces Ɠufs sont un mets prisĂ©, vendu fort cher. DĂšs lors, la production de caviar va rĂ©volutionner la commune, contribuer Ă  sa modernisation, et dans les annĂ©es 1930, nombre de personnalitĂ©s du monde politique ou culturel viennent sur place dĂ©guster ce produit d’exception : LĂ©on Blum, Maurice Chevalier, Jean Gabin, Mistinguett ou encore DaniĂšle Darrieux[2]. Saint-Seurin y gagne le titre de « capitale française du caviar ». Au milieu des annĂ©es 1950, ce sont entre trois et cinq tonnes de caviar qui sont produites dans la commune, puis exportĂ©es dans le monde entier[33].

    Pourtant, comme dans d’autres communes rurales des environs, la population ne cesse de baisser, au profit des petites villes voisines comme Cozes, Saujon, GĂ©mozac, Pons ou Blaye, ou des agglomĂ©rations plus importantes comme Royan ou Saintes. La situation devient prĂ©occupante et dans le courant des annĂ©es 1960, les Ă©diles de Saint-Seurin et de Chenac-sur-Gironde entament un rapprochement, qui conduit Ă  la fusion des deux communes le par arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral du [34]. Ainsi naĂźt la commune de Chenac-Saint-Seurin-d'Uzet, qui existe toujours au dĂ©but du XXIe siĂšcle. En 1982, nouveau coup dur pour la commune avec l’interdiction de la pĂȘche Ă  l’esturgeon, alors en voie de disparition. Le caviar produit dans la rĂ©gion (sous l'appellation « caviar d'Aquitaine » ou « caviar de Gironde ») est depuis lors produit en ferme aquacole dans les proches environs de Chenac-Saint-Seurin-d'Uzet, et exportĂ© dans le monde entier, et notamment aux Émirats arabes unis, en Chine ou Ă  Hong Kong[3]. PrĂšs de 12 tonnes de caviar ont ainsi Ă©tĂ© produites en 2013 sur neuf sites de ce qui est aujourd'hui la rĂ©gion Nouvelle-Aquitaine (essentiellement Charente-Maritime et Gironde[3]).

    Saint-Seurin-d’Uzet apparaĂźt au milieu des annĂ©es 2010 comme un village tournĂ© vers les activitĂ©s agricoles (production de cĂ©rĂ©ales et Ă©levage d’agneaux dans les prĂ©s salĂ©s) et le tourisme, en marge de stations balnĂ©aires de la CĂŽte de BeautĂ© voisine (Meschers-sur-Gironde, la plage la plus proche, n’est qu’à dix kilomĂštres). Le port, reconverti dans la plaisance, peut accueillir des bateaux jusqu’à huit mĂštres.

    Administration

    Liste des maires successifs de Saint-Seurin-d'Uzet
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    DĂ©mographie

    Évolution dĂ©mographique de Saint-Seurin-d'Uzet
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    456444404466515537511547525
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    519545548588585566553547515
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    507516515512412394407344332
    1962 - - - - - - - -
    344--------
    Habitants
    (Sources : Cassini[35])

    Histogramme
    (élaboration graphique par Wikipédia)

    Enseignement

    L'ancienne mairie-Ă©cole de Saint-Seurin-d'Uzet.

    L’école du village Ă©tait autrefois installĂ©e dans la mairie-Ă©cole du centre-bourg, Ă©difiĂ©e au dĂ©but du XXe siĂšcle par l’architecte FĂ©licien Balley (Ă©galement Ă  l’origine de la mairie-Ă©cole de Chenac). Elle a dĂ©sormais fermĂ© ses portes. Les Ă©lĂšves de Saint-Seurin sont scolarisĂ©s au sein d’un RPI appartenant Ă  l’acadĂ©mie de Poitiers (zone A) comprenant les Ă©coles d’Épargnes (Ă©cole maternelle et CP), de Chenac (CE1) et d’Arces-sur-Gironde (du CE2 au CM2).

    Les Ă©lĂšves du second cycle sont ensuite dirigĂ©s vers le collĂšge des Vieilles Vignes de Cozes. Les lycĂ©es les plus proches sont situĂ©s Ă  Royan (enseignement gĂ©nĂ©ral et technologique et enseignement professionnel) et les universitĂ©s et Grandes Ă©coles Ă  La Rochelle et Bordeaux. Le transport scolaire est assurĂ© par le rĂ©seau de transports urbains de l’agglomĂ©ration royannaise Cara'Bus.

    Santé et sécurité

    Les cabinets mĂ©dicaux les plus proches sont situĂ©s Ă  Mortagne-sur-Gironde et Ă  Cozes. Les hĂŽpitaux et cliniques du secteur sont situĂ©s Ă  Royan (CHR Malakoff Ă  Vaux-sur-Mer, public, qui dispose d’un service d’urgences 24 heures/24 ; polyclinique de Saint-Georges-de-Didonne, privĂ©e, et clinique Pasteur, privĂ©e) ou Ă  Saintes (Centre hospitalier de Saintonge, public, plus important centre hospitalier du dĂ©partement). Les pharmacies les plus proches sont Ă  Mortagne-sur-Gironde, Ă  Cozes ou Ă  Meschers-sur-Gironde.

    Le centre de secours des sapeurs pompiers le plus proche est à Mortagne-sur-Gironde. Une autre caserne est située à Cozes. La gendarmerie du secteur est à Mortagne-sur-Gironde.

    Télévision

    Les chaßnes de la TNT sont reçues sans difficulté particuliÚre par le biais des émetteurs de Bordeaux-Bouliac (92 % de réception) et de Lesparre-Médoc (91 % de réception), qui permettent de voir France 3 Aquitaine et la chaßne locale bordelaise TV7 Bordeaux, mais non France 3 Poitou-Charentes. L'émetteur de Vaux-sur-Mer, qui diffuse France 3 Poitou-Charentes, est mal reçu (44 % de réception)[36].

    Radio

    La plupart des radios nationales prĂ©sentes dans le dĂ©partement peuvent ĂȘtre Ă©coutĂ©es dans la commune. Les informations dĂ©partementales sont relayĂ©es par la station de radio publique France Bleu La Rochelle. France Bleu Gironde est Ă©galement reçue sans difficultĂ©.

    Les stations de radio locales pouvant ĂȘtre Ă©coutĂ©es dans la commune sont principalement Demoiselle FM (gĂ©nĂ©raliste, Ă©mettant depuis Rochefort, et disposant de studios Ă  Saint-Georges-de-Didonne), Mixx radio (techno, dance et musiques Ă©lectroniques, Ă©mettant depuis Cognac et reprise par le rĂ©Ă©metteur de Saintes), RCF Accords Charente-Maritime (religieuse, Ă©mettant depuis La Rochelle), Wit FM (gĂ©nĂ©raliste, Ă©mettant depuis Bordeaux) et Aqui FM (gĂ©nĂ©raliste, Ă©mettant depuis Lesparre-MĂ©doc).

    Presse

    La presse locale est représentée par le quotidien Sud Ouest, dont le siÚge est à Bordeaux, et qui dispose d'une rédaction locale à Royan.

    Cultes

    Saint-Seurin-d’Uzet appartient au diocĂšse catholique de La Rochelle et Saintes, lui-mĂȘme subdivision de la province ecclĂ©siastique de Poitiers depuis 2002 (de la province ecclĂ©siastique de Bordeaux avant cette date), au doyennĂ© de Royan et Ă  la paroisse Notre-Dame de l’estuaire, centrĂ©e sur Cozes, qui regroupe douze communes du Sud du Pays Royannais. La messe est cĂ©lĂ©brĂ©e suivant un calendrier tournant dans les diffĂ©rentes communes de la paroisse (environ une fois tous les deux mois, le samedi soir Ă  18 heures en l’église Saint-SĂ©verin).

    Saint-Seurin n’abrite pas de temple de l’Église rĂ©formĂ©e. La commune dĂ©pend de l’Église protestante unie de Saintes-Sud-Saintonge. Le culte est cĂ©lĂ©brĂ© en alternance dans les temples de Cozes, Meschers-sur-Gironde, GĂ©mozac, Mortagne-sur-Gironde, Saint-Fort-sur-Gironde et Pons.

    Les autres confessions ne disposent pas de lieu de culte dans la commune.

    Associations

    L’ancienne mairie du village, devenue mairie-annexe de Chenac-Saint-Seurin-d’Uzet, sert de cadre Ă  des activitĂ©s associatives (club informatique et club de loisirs crĂ©atifs) et Ă  la bibliothĂšque de la commune.

    Culture locale et patrimoine

    Église Saint-SĂ©verin

    L'Ă©glise Saint-SĂ©verin.

    Cette Ă©glise est situĂ©e non loin de l'emplacement d'un ancien sanctuaire dĂ©diĂ© Ă  saint Martin, Ă©difiĂ© probablement vers le dĂ©but du XIIe siĂšcle, et dont les chroniques nous apprennent qu'il fut donnĂ© au prieurĂ© de Mortagne par l'Ă©vĂȘque de Saintes AdhĂ©mar Carbonel en 1174. Devenue vĂ©tuste, l'Ă©glise est dĂ©saffectĂ©e au cours du XVIIe siĂšcle et sa destruction ordonnĂ©e en 1707.

    Une nouvelle Ă©glise est construite Ă  proximitĂ© dĂšs 1689. Elle est mentionnĂ©e en 1709 par Claude Masse au cours d'une de ses pĂ©rĂ©grinations Ă  travers la Saintonge, celui-ci parlant d'une « grande chapelle ». Les travaux se poursuivirent jusqu'Ă  sa consĂ©cration officielle en 1710 par l'archiprĂȘtre de Saint-Fort-sur-Gironde, Fleurinon, et le prĂȘtre titulaire de la paroisse de Saint-Seurin-d'Uzet, Michel Allary.

    Entre 1857 et 1859, une campagne de restauration fut conduite par l'architecte de l'arrondissement de Saintes Victor Fontorbe, qui modifia quelque peu la structure du bĂątiment.

    L'Ă©glise, situĂ©e Ă  proximitĂ© du port, est rĂ©guliĂšrement inondĂ©e. De mĂȘme, elle eĂ»t Ă  souffrir de la violence de la tempĂȘte Martin et de la tempĂȘte Xynthia.

    Cet édifice néo-roman forme un vaisseau unique de deux travées, terminé par une abside semi-circulaire. Deux absidioles viennent se greffer à la nef, dont l'une, datant de 1721, accueille la chapelle seigneuriale des barons d'Uzet.

    Les voûtes du sanctuaire sont entiÚrement charpentées, à la maniÚre d'une coque de navire renversée.

    La façade de style néo-roman accueille arcatures et modillons surmontant un tympan représentant le Christ et les évangélistes. L'ensemble est couronné d'un clocheton.

    ChĂąteau

    Vue aérienne du chùteau.

    Les origines de ce chĂąteau remontent au moins au XVe siĂšcle. Il fut propriĂ©tĂ© de la famille La Motte-FouquĂ© au XVIe siĂšcle, avant de passer aux BrĂ©tinauld. Le chĂąteau semble avoir jouĂ© un rĂŽle important pendant la fronde de 1653, ce qui lui valut d'ĂȘtre occupĂ© par une garnison royale commandĂ©e par Josias Chenel.

    L’ingĂ©nieur Claude Masse fit une description du chĂąteau en 1709, le dĂ©crivant ainsi :

    « Le chĂąteau de Saint-Seurin qui est situĂ© Ă  l’extrĂ©mitĂ© d’un rocher escarpĂ© Ă  pique de 45 pieds de haut, quoy que petit, a Ă©tĂ© bien fortifiĂ© et flanquĂ© du cĂŽtĂ© de terre d’un bastion et de deux demy revĂȘtus de pierre de taille, enceint d’un fossĂ© large de 12 toises et profond de 18 Ă  20 pieds. Il y avait une grosse tour qui est Ă  prĂ©sent presque ruinĂ©e aussi bien que l’enceinte qui n’est plus dĂ©fensive et qui pourrait facilement se rĂ©tablir. Il fut assiĂ©gĂ© par les catholiques en 1653, et tint 18 jours tranchĂ©e ouverte. L’armĂ©e Ă©tait commandĂ©e par quatre officiers gĂ©nĂ©raux; la place Ă©tait bien munie d’artillerie et d’une bonne garnison qui rendit par composition
 »

    Le chùteau fut partiellement endommagé par les combats survenus à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

    Celui-ci, établi sur un promontoire dominant le port, comporte une tour avec chemin de ronde et mùchicoulis, entourant un logis remanié au cours des XIXe et XXe siÚcles. Un second logis se trouvait auparavant un peu en avant, à proximité de la route traversant le bourg, mais il fut rasé pour permettre la construction de nouvelles habitations.

    Langue saintongeaise

    Carte représentant l'aire linguistique du saintongeais dans les Charentes et le Nord-Gironde
    Aire linguistique du saintongeais.

    La commune est situĂ©e dans l'aire linguistique du saintongeais, un dialecte faisant partie de la famille des langues d’oĂŻl, branche des langues romanes, qui comprend Ă©galement le français, l’angevin le picard et le poitevin avec lequel il est souvent regroupĂ© dans un domaine plus vaste, le poitevin-saintongeais.

    Le saintongeais (saintonjhais) est la langue vernaculaire parlĂ©e en Saintonge ainsi que dans une partie de l'Aunis, de l'Angoumois, mais aussi dans quelques enclaves de Guyenne (Pays Gabay ou Grande Gavacherie, Petite Gavacherie autour de MonsĂ©gur dans l'Entre-deux-Mers et enclave du Verdon, en MĂ©doc). On l’appelle parfois aussi le charentais ou encore le patois charentais. Les locuteurs sont dits patoisants.

    Le saintongeais a fortement influencĂ© l’acadien et en consĂ©quence, par ricochet, le cadien ; quant au quĂ©bĂ©cois, il a Ă©tĂ© influencĂ© par les parlers tels que le normand, le francien et le saintongeais.

    La langue saintongeaise présente de nombreux traits communs avec des langues telles que le cadien ou l'acadien, ce qui s'explique par les origines saintongeaises d'une partie des émigrants vers la Nouvelle-France au XVIIe siÚcle.

    Gastronomie

    La gastronomie saintongeaise est principalement axée sur trois types de produits : les produits de la terre, les produits de la mer et les produits de la vigne.

    Les prĂ©parations Ă  base de viande de porc occupent une place prĂ©pondĂ©rante dans la cuisine rĂ©gionale : ainsi des gratons ou des grillons, sortes de rillettes Ă  base de viandes rissolĂ©es et confites dans leur graisse, du gigorit (ou gigourit), un civet mĂȘlant sang, gorge, foie et oignons, ou de la sauce de pire, Ă  base de fressure, d'oignons et de vin blanc de pays[37].

    Association de deux produits emblématiques de la région : hußtre et caviar.

    La cuisine saintongeaise intÚgre tout naturellement de nombreuses recettes à base de « cagouilles », le nom local de l'escargot petit-gris. Animal tutélaire de la Saintonge, il est notamment cuisiné « à la charentaise », c'est-à-dire cuit dans un court-bouillon agrémenté de vin blanc, d'ail et de mie de pain.

    Parmi les autres spĂ©cialitĂ©s locales, il convient de noter le « caviar|caviar de Gironde Â», dont le village Ă©tait autrefois un des principaux pourvoyeurs, mais Ă©galement les pibales (alevins d'anguille pĂȘchĂ©s dans la Gironde, spĂ©cialitĂ© de Mortagne et de Blaye), les sardines de Royan, les « thyeusses de gueurnouilles » (cuisses de grenouilles), la « sanglette », une galette prĂ©parĂ©e Ă  base de sang de poulet et d'oignons cuits, le farci saintongeais (variante du farci poitevin), le lapin au pineau, le foie gras ou encore les confits. La grande spĂ©cialitĂ© de la presqu'Ăźle d'Arvert voisine est l'huĂźtre de Marennes-OlĂ©ron, de renommĂ©e internationale.

    Les desserts traditionnels sont issus de la cuisine paysanne : millas (gĂąteau Ă  la farine de maĂŻs, qu'on retrouve dans une grande partie du sud-ouest de la France), galette charentaise, au beurre Charentes-Poitou, ou encore merveilles (beignets).

    Les vignes de la région servent à la confection d'eaux-de-vie réputées, telles que le pineau des Charentes et plus encore, le cognac. Saint-Seurin est ainsi intégralement située dans la zone de production des « bons bois ».

    Notes et références

    Notes

      Références

      1. Les gentilés de Charente-Maritime
      2. La pĂȘche Ă  l'esturgeon et le caviar de l'estuaire de la Gironde, inventaire de l'estuaire de la Gironde, rĂ©gion Poitou-Charentes
      3. Des perles noires cultivées en Saintonge, article paru dans Sud-Ouest, 13 novembre 2014
      4. « Orthodromie entre Saint-Seurin-d'Uzet et Mortagne-sur-Gironde », sur le site lion1906.com de Lionel Delvarre (consulté le ).
      5. « Orthodromie entre Saint-Seurin-d'Uzet et Cozes », sur le site lion1906.com de Lionel Delvarre (consulté le ).
      6. « Orthodromie entre Saint-Seurin-d'Uzet et Meschers-sur-Gironde », sur le site lion1906.com de Lionel Delvarre (consulté le ).
      7. « Orthodromie entre Saint-Seurin-d'Uzet et Gémozac », sur le site lion1906.com de Lionel Delvarre (consulté le ).
      8. « Orthodromie entre Saint-Seurin-d'Uzet et Royan », sur le site lion1906.com de Lionel Delvarre (consulté le ).
      9. « Orthodromie entre Saint-Seurin-d'Uzet et Saintes », sur le site lion1906.com de Lionel Delvarre (consulté le ).
      10. « Orthodromie entre Saint-Seurin-d'Uzet et Blaye », sur le site lion1906.com de Lionel Delvarre (consulté le ).
      11. « Orthodromie entre Saint-Seurin-d'Uzet et Rochefort », sur le site lion1906.com de Lionel Delvarre (consulté le ).
      12. « Orthodromie entre Saint-Seurin-d'Uzet et La Rochelle », sur le site lion1906.com de Lionel Delvarre (consulté le ).
      13. « Orthodromie entre Saint-Seurin-d'Uzet et Bordeaux », sur le site lion1906.com de Lionel Delvarre (consulté le ).
      14. MinistÚre de l'Intérieur, « La situation financiÚre des communes de France et d'Algérie en 1912 », (consulté le ), p. 134.
      15. Yannis Suire, Chenac-Saint-Seurin-d'Uzet, in L'inventaire du patrimoine de la région Poitou-Charentes, 2012
      16. Préfecture de Charente-Maritime : Météo France
      17. Relevés Météo-France de 1946 à 2000, sur le site Bernezac.com
      18. Journal Sud Ouest, édition locale de Royan datée du
      19. La tempĂȘte du 28 fĂ©vrier 2010
      20. Données de la station de La Rochelle, sources l'Internaute, INSEE et Lameteo.org
      21. Données de la station de La Rochelle, sources l'Internaute, INSEE et Lameteo.org
      22. « MĂ©tĂ©o stats »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?)
      23. « Climatologie mensuelle à La Rochelle », sur infoclimat.fr (consulté le )
      24. Présentation de la zone d'emploi de Saintonge maritime, site de l'ARTLV
      25. « Treize nouvelles zones d’emploi en Poitou-Charentes », sur le site de l'Insee (consultĂ© le ).
      26. Site de l'association des Moutonniers de l'Estuaire
      27. Légendes monétaires celtiques : Contoutos
      28. Légendes monétaires celtiques : Atectorix
      29. Traité des monnaies gauloises
      30. Louis Maurin, La Charente-Maritime, pré-inventaire archéologique, fondation maison des sciences de l'homme
      31. in Histoire des Églises rĂ©formĂ©es de Pons, GĂ©mozac et Mortagne, en Saintonge, par A. Crottet, 1841
      32. Extraits des Registres du Conseil d’État sur le site Histoire Passion
      33. Source : Bernezac.com
      34. « COG - Saint-Seurin-d'Uzet », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
      35. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saint-Seurin-d'Uzet », sur ehess.fr, École des hautes Ă©tudes en sciences sociales (consultĂ© le ).
      36. RĂ©ception.fr : RĂ©ception de la TNT Ă  Saint-Seurin-d'Uzet
      37. Charente-Maritime, encyclopédie Bonneton, p. 106-107
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