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Mizoram

Le Mizoram est un État de l’Inde du Nord-Est ayant pour capitale Aizawl. Le nom est dĂ©rivĂ© de Mizo, le nom des habitants natifs, et Ram, qui signifie « terre », Mizoram signifiant ainsi « terre des Mizos »[2]. C’est l’État le plus mĂ©ridional de l’Inde du Nord-Est, partageant des frontiĂšres avec trois des « sept États sƓurs », Ă  savoir le Tripura, l’Assam et le Manipur. L’État partage Ă©galement une frontiĂšre de 722 kilomĂštres avec le Bangladesh et la Birmanie[3].

Mizoram
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Blason de Mizoram
EmblĂšme
Mizoram
Localisation de l'État en Inde.
Administration
Pays Drapeau de l'Inde Inde
Capitale Aizawl
Création
Langue officielle Mizo, anglais, hindi
Gouverneur Hari Babu Kambhampati
Ministre en chef Zoramthanga (Front national mizo)
DĂ©mographie
Population 1 091 014 hab. (2011[1])
DensitĂ© 52 hab./km2
Rang 30e
GĂ©ographie
Superficie 21 087 km2
Rang 24e

    Comme plusieurs autres États de l’Inde du Nord-Est, le Mizoram a fait partie de l’Assam jusqu’en 1972, date Ă  laquelle il s’est vu accorder le statut de territoire de l’Union. Le , le Mizoram est devenu le 23e État de l’Inde (qui est un Ă©chelon au-dessus de celui des territoires de l’Union) par le biais du cinquante-troisiĂšme amendement de la Constitution indienne signĂ© en 1986[4].

    Selon un recensement, la population du Mizoram Ă©tait de 1 091 014 habitants en 2011. C’est le deuxiĂšme État le moins peuplĂ© du pays[5]. Le Mizoram couvre une superficie d’approximativement 21 087 kilomĂštres carrĂ©s[6]. Environ 91 % de l’État est recouvert de forĂȘts[7].

    Un peu moins de 95 % de la population actuelle a des origines tribales diverses. Ces tribus, provenant pour la plupart d’Asie du Sud-Est, se sont installĂ©es dans l’État au cours de plusieurs vagues migratoires qui ont commencĂ© vers le XVIe siĂšcle, mais qui se sont dĂ©roulĂ©es principalement au XVIIIe siĂšcle[8]. Parmi tous les États de l’Inde, le Mizoram affiche la concentration la plus Ă©levĂ©e de populations tribales. Ces populations sont protĂ©gĂ©es par la Constitution indienne au titre de Scheduled Tribes[9]. Le Mizoram est l’un des trois États de l’Inde Ă  majoritĂ© chrĂ©tienne (87 %)[10]. Cette population, trĂšs alphabĂ©tisĂ©e, appartient Ă  diverses confessions, majoritairement presbytĂ©rienne au nord et baptiste au sud. Elle Ă©tait auparavant principalement animiste et vivait d’agriculture sur brĂ»lis (appelĂ©e jhum), et de culture itinĂ©rante, ainsi que de cueillette, de pĂȘche et de chasse.

    L’économie agraire du Mizoram souffre du faible rendement du jhum et de l'agriculture itinĂ©rante[11]. Au cours des derniĂšres annĂ©es, les pratiques de l’agriculture sur brĂ»lis ont Ă©tĂ© progressivement remplacĂ©es par une horticulture plus intensive et par la culture du bambou[12] - [13]. Le produit intĂ©rieur brut de l’État en 2012 Ă©tait d’environ 6 991â‚č crore (soit 1,1 milliard de dollars US)[6]. Quelque 20 % de la population du Mizoram vit en dessous du seuil de pauvretĂ©, dont 35 % en milieu rural[14]. L’État possĂšde 871 kilomĂštres de routes nationales, la NH-54 et la NH-150 le reliant respectivement Ă  l’Assam et au Manipur. C’est Ă©galement un point de transit croissant pour les Ă©changes commerciaux avec la Birmanie et le Bangladesh[15].

    Étymologie

    Le terme Mizoram est dĂ©rivĂ© de deux mots issus de la langue Mizo, Ă  savoir Mizo et Ram. Mizo est le terme utilisĂ© pour appeler les habitants indigĂšnes, tandis que Ram signifie « terre ». Mizoram dĂ©signe par consĂ©quent la « terre des Mizos ». Le vocable zo est toutefois contestĂ©. D’aucuns argumentent que zo signifie « montagne » (ou colline). Selon B. Lalthangliana, zo peut Ă©galement vouloir dire « rĂ©gion froide » et donc Mizo peut aussi dĂ©nommer « les gens de la rĂ©gion froide »[16].

    Une carte des « Sept États sƓurs »

    Histoire

    Une des nombreuses batailles entre les troupes britanniques et leurs alliées, les tribus du Mizoram ralliées contre un clan Lusei. Ce dessin, réalisé par le lieutenant Cole en 1889, est intitulé Looshai Expedition.

    L’origine des Mizos, comme celle de nombreuses autres tribus de l’Inde du Nord-Est, est entourĂ©e de mystĂšre. Les habitants des collines Mizo Ă©taient gĂ©nĂ©ralement appelĂ©s les Cucis ou Kukis par leurs groupes ethniques voisins, terme Ă©galement adoptĂ© par les Ă©crivains britanniques. L’affirmation selon laquelle « les Kukis sont les premiers habitants connus de la rĂ©gion des collines de Mizo » doit ĂȘtre lue sous cet angle[17]. La majoritĂ© des tribus classĂ©es comme « Mizo » aujourd’hui ont trĂšs probablement Ă©migrĂ© vers leurs territoires actuels depuis les pays voisins en plusieurs vagues Ă  partir de l’annĂ©e 1500 environ[18].

    Avant le Raj britannique, les divers clans mizo vivaient dans des villages autonomes. Les chefs tribaux jouissaient d’une position Ă©minente dans la sociĂ©tĂ© mizo patriarcale et gĂ©rontocratique. Les diffĂ©rents clans et sous-clans pratiquaient diverses formes d’économie de subsistance[19]. Les chefs Ă©taient les souverains absolus des territoires (ram) de leurs clans respectifs, bien qu’ils aient Ă©tĂ© sous la juridiction politique nominale des Rajas du Manipur, du Tripura et de Birmanie[20]. Parmi les ressources de l’économie de subsistance, les chasses aux tĂȘtes et les raids intertribaux Ă©taient frĂ©quents et menĂ©s par les chefs de village. La chasse aux tĂȘtes Ă©tait une pratique qui consistait Ă  tendre une embuscade, Ă  s’emparer de biens, Ă  capturer des esclaves et Ă  couper les tĂȘtes des combattants de la tribu ennemie ramenĂ©es, boucanĂ©es et exposĂ©es Ă  l’entrĂ©e du village tribal pour affirmer sa puissance[21].

    Ère britannique (annĂ©es 1840 aux annĂ©es 1940)

    Ces raids et conflits intertribaux sont attestĂ©s au dĂ©but du XIXe siĂšcle[22]. Dans les annĂ©es 1840, le capitaine Blackwood, originaire de Grande-Bretagne, marcha dans les collines Mizo avec ses troupes pour punir un chef tribal Palian Ă  la suite d’attaques envers les intĂ©rĂȘts britanniques en Inde. Quelques annĂ©es plus tard, le capitaine Lester fut blessĂ© lors d’une bataille contre la tribu des Lusei dans la rĂ©gion qui est aujourd’hui Mizoram. En 1849, un raid tribal Lusei tua 29 membres de la tribu Thahdos, qui permit aux Lusei de rajouter 42 captifs Ă  leur clan. Le colonel Lister riposte en 1850 avec la coopĂ©ration de la tribu Thahdos, un Ă©vĂšnement appelĂ© historiquement la « PremiĂšre invasion britannique », qui vit l’incendie d’un village Lusei de 800 maisons tribales et la libĂ©ration de 400 captifs Thahdos[22] - [23]. Les documents historiques britanniques sur les collines Mizo font Ă©tat de raids interethniques similaires entre tribus qui se poursuivirent pendant des dĂ©cennies entrainant pillage, esclavage et reprĂ©sailles[24].

    Les collines Mizo font officiellement partie de l’Inde britannique depuis 1895 et les pratiques telles que la chasse aux tĂȘtes sont interdites au Mizoram et dans les rĂ©gions voisines[25]. Le nord et le sud des collines Mizo font partie de la province d’Assam depuis 1898 sous le nom de Lushai Hills District, dont le quartier gĂ©nĂ©ral est Aizawl[26]. Au moment de la conquĂȘte britannique, il y avait une soixantaine de chefs[27]. AprĂšs l’arrivĂ©e des missionnaires chrĂ©tiens, la majoritĂ© de la population est devenue chrĂ©tienne dans la premiĂšre moitiĂ© du XXe siĂšcle.

    AprĂšs 1947

    Lorsque l’Inde est devenue indĂ©pendante de l’Empire britannique, le nombre de chefs tribaux se montait Ă  plus de 200. Les Ă©lites instruites de la population Mizo ont fait campagne contre les chefferies tribales sous la banniĂšre de l’Union Mizo (Mizo Union). À la suite de leur campagne, les droits hĂ©rĂ©ditaires des 259 chefs ont Ă©tĂ© abolis en vertu de l’Assam-Lushai District Act de 1954 intitulĂ© Acquisition of Chief’s Rights[24] - [27]. Des tribunaux villageois ont Ă©tĂ© rĂ©implantĂ©s dans la rĂ©gion Mizo ainsi que dans d’autres parties de l’Assam. Toutes ces rĂ©gions Ă©taient frustrĂ©es par ces dispositions et par la gouvernance centralisĂ©e de l’Assam. Les Mizos Ă©taient particuliĂšrement insatisfaits de la rĂ©ponse inadĂ©quate du gouvernement Ă  la famine rĂ©sultant du mautam de 1958-1959. Le Front national Mizo de lutte contre la famine, une organisation crĂ©Ă©e en 1959 pour venir en aide aux victimes de la famine, s’est ensuite transformĂ© en 1961 en une nouvelle organisation politique, le Front national Mizo (Mizo National Front (en)  ou MNF)[28]. Une pĂ©riode de protestations et d’insurrection armĂ©e a suivi dans les annĂ©es 1960, le MNF cherchant Ă  gagner son indĂ©pendance vis-Ă -vis de l’Inde[29].

    En 1971, le gouvernement a acceptĂ© de convertir les collines Mizo en un territoire de l’Union, qui a vu le jour sous le nom du Mizoram en 1972. À la suite de l’Accord de paix du Mizoram conclu en 1986 entre le gouvernement et le MNF, le Mizoram a Ă©tĂ© dĂ©clarĂ© en 1987 État Ă  part entiĂšre de l’Inde[30]. Le Mizoram a obtenu deux siĂšges au Parlement, l’un au Lok Sabha et l’autre au Rajya Sabha[31]. Depuis, la paix rĂšgne dans la rĂ©gion. Entre 2006 et 2013, pas plus de deux civils sont morts chaque annĂ©e des suites de violences liĂ©es aux manifestations (soit moins de 0,2 personne par 100 000 habitants)[32]. Ces derniĂšres annĂ©es, le taux annuel moyen de mortalitĂ© due Ă  la violence dans le monde a Ă©tĂ© de 7,9 pour 100 000 personnes[33].

    Un diffĂ©rend frontalier oppose le Mizoram Ă  l’Assam. DĂ©but aout 2021, des affrontements par balles entre policiers des deux États font plusieurs morts et des dizaines de blessĂ©s[34].

    GĂ©ographie

    Le Mizoram est un État enclavĂ© dans l’Inde du Nord-Est, dont la partie mĂ©ridionale partage 722 km[6] de frontiĂšres internationales avec la Birmanie et le Bangladesh, et la partie septentrionale avec le Manipur, l’Assam et le Tripura. C’est le cinquiĂšme plus petit État de l’Inde avec 21 087 km2. Il s’étend de 21°56' N Ă  24°31' N et de 92°16' E Ă  93°26' E[35]. Le tropique du cancer traverse l’État presque en son milieu. La distance maximale nord-sud est de 285 km, tandis que la distance maximale est-ouest est de 115 km[35].

    Le paysage du Mizoram est composé principalement de collines et de grandes vallées. La plupart des villages et des villes sont situés sur les flancs des collines.

    Le Mizoram est une terre de collines, de vallĂ©es, de riviĂšres et de lacs. Environ 21 chaines de collines principales ou sommets de hauteurs diffĂ©rentes parcourent l’État sur sa longueur et sa largeur, avec des plaines Ă©parpillĂ©es ici et lĂ . La hauteur moyenne des collines Ă  l’ouest de l’État est d’un peu plus de 1 000 mĂštres. Elles s’élĂšvent progressivement jusqu’à 1 300 mĂštres (4 300 pieds) Ă  l’est. Certaines rĂ©gions, cependant, ont des collines plus Ă©levĂ©es qui atteignent parfois une hauteur de plus de 2 000 mĂštres (6 600 pieds). Phawngpui Tlang (aussi connu sous le nom de Blue Mountain), situĂ© dans la partie sud-est de l’État, est le plus haut sommet du Mizoram avec une altitude de 2 210 mĂštres (7 250 pieds)[36]. 91 % de l’État est couvert de forĂȘts. Bien que dĂ©couragĂ©e, l’agriculture sur brulis (ou jhum) reste pratiquĂ©e au Mizoram et touche en consĂ©quence sa topographie[37] - [38].

    Le Fleuve Chhimtuipui.

    Le Mizoram dispose, selon le Geological Survey of India, d’une topographie immature, et son expression physiographique se compose de plusieurs vallĂ©es longitudinales presque nord-sud contenant une sĂ©rie de petits hummocks plats, la plupart anticlinaux, parallĂšles aux chaines de collines sous-parallĂšles et aux Ă©troites vallĂ©es synclinales adjacentes avec une sĂ©rie de sommets topographiques. La gĂ©ologie gĂ©nĂ©rale du Mizoram occidental consiste en une succession rĂ©pĂ©titive de roches sĂ©dimentaires nĂ©ogĂ©niques du groupe de Surma et de la Formation de Tipam telles que le grĂšs, la siltstone, le mudstone et des poches rares de calcaire coquillier. La partie orientale fait partie du Groupe Barail[39]. Mizoram se trouve dans la zone sismique V selon le India Meteorological Department ; comme dans les autres États de l’Inde du Nord-Est, cela signifie que le Mizoram est celui qui prĂ©sente le plus grand risque de tremblements de terre par rapport Ă  d’autres parties du pays[40].

    Le plus grand fleuve du Mizoram est Chhimtuipui, aussi connu sous le nom de Kaladan, Kolodyne ou Chimtuipui. Il est originaire de l’État Chin en Birmanie et traverse les districts de Saiha et Lawngtlai dans la pointe sud du Mizoram pour retourner vers l’État de Rakhine en Birmanie. Bien que de nombreuses autres riviĂšres et ruisseaux ruissĂšlent dans les chaines de collines, les plus importantes et les plus utiles sont les riviĂšres Tlawng, Tut, Tuirial et Tuivawl qui parcourent le territoire septentrional et finissent par rejoindre la riviĂšre Barak dans le district de Cachar. Les riviĂšres ont un faible gradient d’écoulement, surtout au sud[39].

    Le lac Palak est le plus grand du Mizoram et couvre 30 hectares (74 acres). Le lac est localisĂ© dans le district de Saiha au sud du Mizoram. D’aucuns croient que le lac a Ă©tĂ© crĂ©Ă© Ă  la suite d’un tremblement de terre ou d’une inondation. La population locale pense qu’un village submergĂ© git intact sous les eaux. Le lac Tam Dil est un lac naturel situĂ© Ă  85 kilomĂštres d’Aizawl. La lĂ©gende raconte qu’un immense plant de moutarde se trouvait Ă  cet endroit. Lorsque la plante Ă©tait coupĂ©e, des jets d’eau jaillissaient de celle-ci et finirent, petit Ă  petit, par donner naissance Ă  une mare d’eau, d’oĂč le nom Tam Dil qui signifie « lac de la plante moutarde ». Aujourd’hui, le lac est une attraction touristique prĂ©pondĂ©rante et un lieu de villĂ©giature. Le lac le plus important de l’histoire Mizo, Rih Dil, est ironiquement placĂ© en Birmanie, Ă  quelques kilomĂštres de la frontiĂšre indo-birmane. D’aucuns croyaient que les Ăąmes disparues passaient par ce lac avant de se rendre Ă  Pialral (le paradis selon le folklore des tribus mizo). Le Mizoram est aussi appelĂ© « État pĂ©ninsule », car il est entourĂ© de frontiĂšres internationales sur trois cĂŽtĂ©s.

    Climat

    Le climat du Mizoram est doux, relativement frais en Ă©tĂ© (20 Ă  29 Â°C [68 Ă  84 Â°F]), mais celui-ci se rĂ©chauffe progressivement, en raison du changement climatique. En hiver, la tempĂ©rature varie de 7 Ă  22 Â°C (45 Ă  72 Â°F). La rĂ©gion est influencĂ©e par les moussons, avec des pluies abondantes de mai Ă  septembre et peu de pluies pendant la saison sĂšche (froide). La configuration climatique est tropicale-humide Ă  subtropicale-humide, avec des prĂ©cipitations moyennes de 254 centimĂštres (100 pouces) par an. Dans la capitale Aizawl, les prĂ©cipitations sont d’approximativement 215 centimĂštres (85 pouces) et Ă  Lunglei, un autre centre important, d’environ 350 centimĂštres (140 pouces)[39]. L’État se trouve dans une rĂ©gion oĂč les cyclones tropicaux et les glissements de terrain peuvent causer des urgences mĂ©tĂ©orologiques[41].

    Relevé météorologique de la ville d'Aizawl, capitale du Mizoram, entre 1901 et 2000
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 11,4 12,8 15,6 17,5 18,1 18,9 19,1 19,1 19,2 18 15,1 12,2 16,42
    Température maximale moyenne (°C) 20,4 21,7 25,2 26,8 26,3 25,5 25,3 25,5 25,7 24,7 23 21 24,26
    Source : India Meteorology Department[42]
    Relevé pluviométrique de la ville d'Aizawl, capitale du Mizoram, entre 1901 et 2000
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    PrĂ©cipitations (mm) 13,4 23,4 73,4 167,7 289 406,6 320,4 320,6 305,2 183,7 43,2 15,3 2 161,4
    Source : India Meteorology Department[42]

    Biodiversité

    Symboles de l'État du Mizoram (et traduction en mizo)[43]
    Animal Capricornis (Saza)
    Oiseau Faisan de Hume (Vavu)
    Arbre Mesua ferrea (Herhse)
    Fleur Vanda (Senhri)
    Le Faisan de Hume, aussi connu sous le nom de Vavu en Mizo, est un des emblùmes de l'État[44].

    Selon le rapport Forest Survey of India de 2011[7], le Mizoram a le troisiĂšme couvert forestier total le plus grand avec 1 594 000 hectares (3 940 000 acres) et le pourcentage le plus important (90,68 %) d’Inde rapportĂ© Ă  la surface de l’État. Les forĂȘts tropicales Ă  feuillus semi-humides, tropicales-humides et caduques, les collines subtropicales Ă  feuilles larges et les pinĂšdes subtropicales sont les types de vĂ©gĂ©tation les plus communs que l’on trouve au Mizoram. Le bambou est commun dans l’État et Ă©volue typiquement avec divers vĂ©gĂ©taux forestiers ; environ 9 245 km2 (44 %) de la superficie de l’État sont couverts de bambou. L’État et les gouvernements centraux de l’Inde ont coopĂ©rĂ© pour rĂ©server et protĂ©ger 67 % des terres couvertes par les forĂȘts, et 15 % supplĂ©mentaires par la gestion. Le reste des terres sont des terres non boisĂ©es destinĂ©es Ă  la culture, Ă  l’industrie, Ă  l’exploitation miniĂšre, au logement et Ă  d’autres activitĂ©s humaines commerciales.

    Le jhum, ou agriculture sur brulis, Ă©tait une tradition historique au Mizoram et menaçait le couvert forestier. Cette pratique a diminuĂ© au cours des derniĂšres dĂ©cennies, en raison d’une initiative soutenue par le gouvernement pour favoriser des cultures horticoles telles que les plantations d’ananas et de bananes[7].

    Le Mizoram abrite de nombreuses espĂšces d’oiseaux, de faune et de flore. Environ 640 espĂšces d’oiseaux ont Ă©tĂ© identifiĂ©es dans l’État, dont beaucoup sont endĂ©miques dans les contreforts de l’Himalaya et en Asie du Sud-Est. Parmi les oiseaux vus dans les forĂȘts du Mizoram, 27 figurent sur les listes mondiales des espĂšces menacĂ©es et 8 sont en danger critique d’extinction[45]. Parmi les oiseaux importants repĂ©rĂ©s au Mizoram, on trouve ceux des familles des Phasianidae, Anatidae, Ciconiidae, Threskiornithidae, Ardeidae, Pelecanidae, Phalacrocoracidae, Falconidae, Accipitridae, Otididae, Rallidae, Heliornithidae, Turnicidae, Burhinidae, Charadriidae, Scolopacidae, Jacanidae, Laridae, Columbidae, Psittacidae, Cuculidae, Strigidae, Caprimulgidae, Apodidae, Alcedinidae, Meropidae, Bucerotidae, Ramphastidae, Picidae, Pittidae, Laniidae, Campephagidae, Dicruridae, Corvidae, Paridae, Hirundinidae, Cisticolidae, Pycnonotidae, Sylviidae, Timaliidae, Sittidae, Sturnidae, Turdidae, Dicaeidae, Chloropseidae, Ploceidae, Motacillidae, Fringillidae, Nectariniidae et Muscicapidae[45]. Chacune de ces familles contient plusieurs espĂšces.

    L’État abrite Ă©galement une faune variĂ©e, tout comme les États de l’Inde du Nord-Est. Les espĂšces de mammifĂšres observĂ©es dans les forĂȘts du Mizoram incluent le Nycticebus (Nycticebus coucang), le Capricornis rubidus (qui est l’animal d’État), le Goral (Nemorhaedus goral), le Tigre (Panthera tigris), le LĂ©opard (Panthera pardus), la PanthĂšre nĂ©buleuse (Neofelis nebulosi), le Chat-lĂ©opard (Prionailurus bengalensis) ou encore l’Ours noir d’Asie (Ursus thibetanus). Les primates observĂ©s comprennent le Macaque Ă  face rouge (Macaca arctoides), le Gibbon houlock (Hylobates hoolock), le SemnopithĂšque de Phayre (Trachypithecus phayrei) et le Trachypithecus pileatus. L’État accueille aussi de nombreux reptiles, amphibiens, poissons et invertĂ©brĂ©s[46] - [47].

    L’État a deux parcs nationaux et six rĂ©serves fauniques : Blue Mountain (Phawngpui) National Park, Dampa Tiger Reserve (la plus grande), Lengteng Wildlife Sanctuary, Murlen National Park, Ngengpui Wildlife Sanctuary, Tawi Wildlife Sanctuary, Khawnglung Wildlife Sanctuary et Thorangtlang Wildlife Sanctuary[48].

    DĂ©mographie

    Évolution de la population au Mizoram entre 1951 et 2011
    1951 1961 1971 1981 1991 2001 2011
    196 202266 063332 390493 757689 573888 5731 091 014
    (Source : Census of India (2011) [49])

    Le Mizoram compte 1 091 014 habitants, dont 552 339 hommes et 538 675 femmes[5]. Cela reflĂšte une croissance de 22,8 % depuis le recensement de 2001. Le Mizoram est le deuxiĂšme État le moins peuplĂ© d’Inde. Le ratio homme-femme de l’État est de 976 femmes pour mille hommes, supĂ©rieur au ratio national de 940. La densitĂ© de population est de 52 personnes par kilomĂštre carrĂ©[50].

    Le taux d’alphabĂ©tisation du Mizoram en 2011 Ă©tait de 91,33 %[50], supĂ©rieur Ă  la moyenne nationale de 74,04 %, et le deuxiĂšme meilleur parmi tous les États de l’Inde juste derriĂšre le Kerala. Environ 52 % de la population du Mizoram vit dans les zones urbaines, ce qui est beaucoup plus Ă©levĂ© que la moyenne du pays. Plus d’un tiers de la population du Mizoram vit dans le district d’Aizawl oĂč se trouve la capitale[5] - [51] - [52].

    Groupes ethniques

    La grande majoritĂ© de la population du Mizoram se compose de plusieurs tribus ethniques qui sont liĂ©es culturellement ou linguistiquement. Ces groupes ethniques sont collectivement connus sous le nom de Mizos (Mi signifie « peuple », Zo veut dire « colline ou montagne » ; Mizo signifie donc « peuple des collines »[24]). Les Mizos sont rĂ©partis dans les États de l’Inde du Nord-Est, en Birmanie et au Bangladesh. Ils appartiennent Ă  de nombreuses tribus. Cependant, il est difficile de nommer une tribu en particulier, car il n’y a jamais eu de recensement concret.

    Au XVIe siĂšcle, le premier groupe de Mizos traversa la riviĂšre Tiau et s’installa au Mizoram. Ils furent dĂ©nommĂ©s Kukis par les Bengalis[53]. Le terme Kuki dĂ©signe les habitants de l’intĂ©rieur et des montagnes inaccessibles. Le premier groupe s’appelait Old Kukis et incluait les Biate et les Hrangkhol. Le second groupe qui a suivi comprenait les Lushei (ou Lusei), Paite, Lai, Mara, Ralte, Hmar, Thadou, Shendus et diverses tribus[53]. Ces tribus sont subdivisĂ©es en de nombreux clans et ces clans sont ensuite subdivisĂ©s en sous-clans. Par exemple, les Hmars sont divisĂ©s en Thiek, Faihriem, Lungtau, Darngawn, Khawbung, Zote et autres. Ces clans ont parfois de lĂ©gĂšres diffĂ©rences linguistiques. Les Bru (Reang), Chakma, Tanchangya, Chin d’origine du nord de la montagne Arakan, sont des tribus non Kuki du Mizoram et certaines d’entre elles ont des origines indo-aryennes[53]. La tribu Bnei Menashe revendique quant Ă  elle une origine juive, reconnuie par IsraĂ«l[54] - [55].

    La diversitĂ© des groupes tribaux reflĂšte les tendances historiques de l’immigration. DiffĂ©rentes tribus et sous-tribus sont arrivĂ©es dans l’actuel État du Mizoram par vagues successives et se sont installĂ©es dans diffĂ©rentes parties de l’État. Les raids, la peur des raids et les querelles intertribales ont engendrĂ© un isolement qui a entrainĂ© la crĂ©ation de nombreuses tribus et sous-tribus[53]. Le peuple mizo suffixe habituellement les prĂ©noms descriptifs avec leur tribu.

    Outre les groupes tribaux, d’autres groupes ethniques habitent le Mizoram. Par exemple, les Gorkhas nĂ©palais ont Ă©tĂ© encouragĂ©s Ă  s’établir dans la rĂ©gion d’Aizawl et d’autres parties du Mizoram pendant la pĂ©riode coloniale britannique. Des milliers de leurs descendants sont maintenant rĂ©sidents du Mizoram[36].

    Scheduled Tribe (ou tribu répertoriée)

    Selon le recensement de 2011, Mizoram comptait 1 036 115 personnes (95 % du total) classĂ©es comme tribus rĂ©pertoriĂ©es (ou Scheduled Tribe), soit la plus forte concentration de populations tribales rĂ©pertoriĂ©es parmi tous les États d’Inde[9] - [56]. Cette classification dĂ©mographique, donnĂ©e aux tribus du Mizoram depuis les annĂ©es 1950, a donnĂ© lieu Ă  des ressources supplĂ©mentaires en matiĂšre d’éducation et de possibilitĂ©s d’emploi dans la fonction publique. Ce systĂšme est un traitement prĂ©fĂ©rentiel vu comme un moyen d’accĂ©lĂ©rer l’intĂ©gration des individus Ă  la sociĂ©tĂ© en gĂ©nĂ©ral.

    Langues

    Langues parlées au Mizoram en 2001[57] - [58] - [59]

    • Mizo (73,2 %)
    • Chakma (9,01 %)
    • Mara (3,82 %)
    • Lai (2,7 %)
    • Kuki (2,37 %)
    • Tripuri (1,9 %)
    • Hmar (1,5 %)
    • Paite (1,5 %)
    • Autre langue (4 %)
    Mizoram : langue majoritaire et langues minoritaires par sous-district en 2011

    Le mizo est la langue officielle et la plus employĂ©e pour les interactions verbales, mais l’anglais, qui s’avĂšre important dans l’éducation, l’administration, les formalitĂ©s et la gouvernance, est largement utilisĂ©. Le dialecte duhlian, Ă©galement connu sous le nom de lusei, Ă©tait la premiĂšre langue du Mizoram qui est devenu par la suite langue mizo. La langue est mĂ©langĂ©e avec d’autres dialectes comme le hmar, mara, lai, thadou-Kuki, paite, gangte, etc. Les missionnaires chrĂ©tiens ont dĂ©veloppĂ© l’écriture mizo. L’écriture est une combinaison de l’écriture romaine et du SystĂšme de Hunter avec des traces majeures d’un systĂšme orthographique basĂ© sur la phonĂ©tique. Le mizo dispose de 25 lettres dans son alphabet : A, AW, B, CH, D, E, F, G, NG, H, I, J, K, L, M, N, O, P, R, S, T, áčŹ, U, V, Z. Le mizo est l’une des langues ayant un statut officiel en Inde (au niveau de l’État). Le nĂ©pali est Ă©galement parlĂ© par les immigrants nĂ©palais.

    Les principales langues parlĂ©es lors du recensement de 2001 sont le mizo (650 605), le chakma (80 389), le lakher (34 731), le pawi (24 900), le kuki (21 040), le tripuri (17 580), le hmar (14 240), le paite (14 367), etc.

    Religion

    Religions au Mizoram en 2011[60] - [61]

    La majoritĂ© (87 %) des Mizos sont chrĂ©tiens de diverses confessions, essentiellement presbytĂ©riennes. Le Mizoram a une population bouddhiste Chakma Theravada Ă  8,5 %, ce qui en fait la plus grande minoritĂ©, suivie par les hindous Ă  2,7 % selon le recensement de 2011[62]. Plusieurs milliers de personnes, principalement des Mizo ethniques, se sont convertis au judaĂŻsme en prĂ©tendant appartenir Ă  la tribu juive perdue Bnei Menashe descendante de la Menasseh biblique[63]. Les musulmans reprĂ©sentent environ 1,3 % de la population de l’État. Les 3 000 individus restants sont des sikhs, des jaĂŻns et des membres d’autres religions.

    Christianisme

    La principale dĂ©nomination chrĂ©tienne est l’Église presbytĂ©rienne du Mizoram qui a Ă©tĂ© fondĂ©e en 1894 par un pasteur missionnaire gallois, le RĂ©vĂ©rend Jones[64]. Au moment oĂč l’Inde accĂ©da Ă  l’indĂ©pendance de l’Empire britannique, environ 80 % des membres de la tribu Lushei s’étaient convertis au christianisme[22]. L’Église presbytĂ©rienne du Mizoram est l’un des corps constituĂ©s de l’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale de l’Église presbytĂ©rienne d’Inde Ă  Shillong au Meghalaya ; elle est devenue le groupe dominant dans les collines du nord du Mizoram. Dans les collines du sud du Mizoram, l’Église baptiste domine[22]. Les autres Ă©glises chrĂ©tiennes prĂ©sentes au Mizoram comprennent l’Église pentecĂŽtiste unie, l’ArmĂ©e du Salut, l’Église adventiste du septiĂšme jour, Kohhran Thianghlim, l’Église catholique romaine, Lairam Isua Krista Baptiste Kohhran (LIKBK), la Congregational Church of India (Maraland), l’Église Ă©vangĂ©lique du Maraland, l’Independent Church of India (ICI) et l’Evangelical Free Church of India (EFCI).

    Bouddhisme

    Selon le recensement de 2001, plus de 70 494 personnes se rĂ©clament du bouddhisme au Mizoram. Les Chakmas et Tongchangya ou Tanchangya sont bouddhistes depuis des siĂšcles. Il existe une centaine de monastĂšres (connus sous le nom de vihara en Pali) au Mizoram. Parmi les nombreuses Ă©coles de bouddhisme qui existent depuis peu au Mizoram, l’on peut citer par exemple le Bouddhisme theravada.

    Hindouisme

    Selon le recensement de 2001, il y avait 31 562 hindous au Mizoram, soit environ 3,55 %. Sur ce nombre, 26 448 Ă©taient des non-autochtones et 5 114 Ă©taient de tribus autochtones. Auparavant, il y avait importante population hindoue parmi les communautĂ©s Reang (Bru), mais Ă  la suite de tensions entre communautĂ©s, beaucoup d’entre elles ont Ă©migrĂ© au Tripura et en Assam. En 1961, la population hindoue Ă©tait d’un peu moins de 6 %[22].

    Autres religions

    Il y a aussi quelques Mizos qui pratiquent le judaĂŻsme (866 d’aprĂšs le recensement de 2001) et une religion traditionnelle mizo modernisĂ©e appelĂ©e Hnam sakhua, qui met tout particuliĂšrement l’accent sur la culture mizo et cherche Ă  raviver les valeurs traditionnelles mizo, tout en attaquant l’influence exercĂ©e par le christianisme sur les Mizos.

    Au total, 1 367 personnes pratiquaient la religion mizo selon le recensement de 2001. Ce nombre incluait, en plus de la religion Mizo originale (755 personnes), les adeptes d’autres religions tribales telles que le Lalchhungkua (279), le Lalhnam (122) et le Nunna Lalchhungkua (211)[65].

    Temple de Salomon

    Politique

    Mizoram Assembly House

    À l’origine, les terres villageoises, localement appelĂ©es ram, Ă©taient la propriĂ©tĂ© du chef de tribu. L’institution de la chefferie remonte au XVIe siĂšcle. Chaque village se comportait comme un petit État dirigĂ© par un chef dĂ©signĂ© par le terme Lal. La rĂšgle Ă©tait hĂ©rĂ©ditaire et il n’y avait pas de lois Ă©crites (le premier texte pour la langue mizo a Ă©tĂ© rĂ©digĂ© par les missionnaires chrĂ©tiens Lorraine et Savidge vers 1895)[24].

    AprĂšs l’annexion par les Britanniques dans les annĂ©es 1890, la partie nord du Mizoram Ă©tait administrĂ©e sous le nom de Lushai Hills District of Assam, tandis que le sud du Mizoram faisait partie du Bengale. En 1898, la partie mĂ©ridionale fut transfĂ©rĂ©e du Bengale Ă  l’Assam. Le pouvoir colonial a conservĂ© les chefs et les coutumes mizo, y compris le transfert hĂ©rĂ©ditaire du pouvoir politique stratifiĂ© socialement. En 1937, en vertu de la section 6 de la Scheduled District Act, l’administration britannique consolide le pouvoir politique exĂ©cutif et lĂ©gislatif du sous-commissaire et des magistrats de district, les chefs de village jouant un rĂŽle consultatif[24]. Par la suite, les pouvoirs politiques et judiciaires des chefs n’étaient ni dĂ©finitifs ni exclusifs. Les dĂ©cisions pouvaient faire l’objet d’un appel devant les tribunaux dotĂ©s de fonctionnaires britanniques. AprĂšs l’indĂ©pendance de l’Inde, la rĂ©gion s’est vu accorder le statut d’autonomie en 1952 et le peuple mizo a formulĂ© ses propres lois et rendu des dĂ©cisions judiciaires. En , la rĂ©gion a Ă©tĂ© rebaptisĂ©e district de Mizo au sein de l’État d’Assam et, cette annĂ©e-lĂ , l’institution de la chefferie hĂ©rĂ©ditaire a Ă©tĂ© abolie. En lieu et place de cette derniĂšre, des cours et des conseils de village ont Ă©tĂ© fondĂ©s[24]. La mĂȘme annĂ©e, l’Association des jeunes Mizo (Young Mizo Association) a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e et demeure toujours une institution importante au Mizoram.

    Les reprĂ©sentants du Lushai Hills Autonomous District Council et de l’Union Mizo (Mizo Union) ont demandĂ© Ă  la Commission de RĂ©organisation des États (States Reorganisation Commission ou SRC) d’intĂ©grer au Conseil du District de l’Assam les zones du Tripura et du Manipur dominĂ©es par les Mizos. Les chefs tribaux du Nord-Est n’étaient pas satisfaits des recommandations finales de la SRC et se sont rĂ©unis Ă  Aizawl en 1955 pour former un nouveau parti politique, l’Union tribale de l’Inde orientale (Eastern India Tribal Union ou EITU)[29]. Ce groupe a portĂ© leur revendication d’un État distinct comprenant tous les districts des collines de l’Assam. Toutefois, la demande n’a pas Ă©tĂ© acceptĂ©e par le gouvernement.

    L'Accord de paix du Mizoram a Ă©tĂ© signĂ© en juin 1986. L'Accord a accordĂ© les libertĂ©s politiques en faisant du Mizoram un État Ă  part entiĂšre de l'Inde, et a inclus des dispositions s'agissant des infrastructures telles que la constitition d'une Haute Cour et la crĂ©ation de l'UniversitĂ© du Mizoram (illustrĂ©)[66].

    Dans les annĂ©es 1950, les craintes de l’hĂ©gĂ©monie assamaise et le manque ressenti de prĂ©occupation de la part gouvernement ont provoquĂ© un mĂ©contentement croissant chez les Mizos. Les Mizos Ă©taient particuliĂšrement insatisfaits de la rĂ©ponse inadĂ©quate du gouvernement Ă  la famine rĂ©sultant du mautam de 1958-1959. Le Front national Mizo de lutte contre la famine, une organisation crĂ©Ă©e en 1959 pour venir en aide aux victimes de la famine, s’est ensuite transformĂ© en 1961 en une nouvelle organisation politique, le Front national Mizo (Mizo National Front (en) ou MNF)[28]. Le Front, cherchant Ă  obtenir l’indĂ©pendance souveraine du territoire mizo, organisa une insurrection armĂ©e contre le gouvernement par le biais du soulĂšvement du [29]. La rĂ©volte a Ă©tĂ© rĂ©primĂ©e par le gouvernement central, qui effectua des frappes aĂ©riennes Ă  Aizawl et dans les environs[67] - [68]. Le Front national Mizo a Ă©tĂ© rendu hors la loi en 1967, tandis que l’Union Mizo et d’autres organisations continuaient de rĂ©clamer la crĂ©ation d’un État Mizo distinct au sein de la RĂ©publique de l’Inde.

    L’État de l’Assam a Ă©tĂ© divisĂ© puis rĂ©organisĂ© en plusieurs rĂ©gions politiques. La rĂ©gion des collines Mizo fut appelĂ©e Mizoram aprĂšs l’insurrection et reçut le statut de territoire de l’Union en 1972[24]. Un accord de paix a Ă©tĂ© signĂ© entre le gouvernement central et les groupes insurgĂ©s du Mizoram le . En vertu de l’accord, les insurgĂ©s ont rendu leurs armes et le Mizoram est devenu le 23e État de l’Inde en 1986, formalisĂ© l’annĂ©e suivante. La premiĂšre Ă©lection de l’AssemblĂ©e lĂ©gislative du Mizoram s’est tenue le [24]. Depuis, des Ă©lections ont lieu tous les cinq ans. Les Ă©lections les plus rĂ©centes du Mizoram se sont dĂ©roulĂ©es le en vue de l’attribution de 40 siĂšges Ă  l’AssemblĂ©e lĂ©gislative. Le taux de participation a Ă©tĂ© de 81 %. Le CongrĂšs national indien (Indian National Congress) dirigĂ© par Lal Thanhawla a Ă©tĂ© rĂ©Ă©lu au pouvoir[69].

    Administration

    District[70] Population
    (2011)
    Densité de population
    par km2
    Aizawl 400,309 117
    Lunglei 161,428 35
    Champhai 125,745 37
    Lawngtlai 117,894 39
    Mamit 86,364 29
    Kolasib 83,955 56
    Serchhip 64,937 47
    Saiha 56,574 52
    Districts du Mizoram

    L’AssemblĂ©e lĂ©gislative de l’État du Mizoram compte 40 siĂšges et les conseils de village constituent la base de la dĂ©mocratie et du leadeurship au Mizoram. L’État a un ministre en chef, un conseil des ministres et un portefeuille de ministĂšres responsables des diffĂ©rentes prioritĂ©s et du rĂŽle du gouvernement[71].

    Il existe trois Conseils de district autonomes (Autonomous District Councils ou ADCs) pour les tribus ethniques au Mizoram, à savoir le Chakma Autonomous District Council (dans la partie sud de l’État, à la frontiùre du Bangladesh), le Lai Autonomous District Council (LADC) pour les Lai dans la partie sud de l’État, et le Mara Autonomous District Council (MADC) pour les Mara dans la partie sud-est.

    Il y a huit districts au Mizoram. Typiquement, un district au sein du Mizoram est dirigĂ© par un sous-commissaire chargĂ© de l’administration de ce district. Le sous-commissaire est le chef exĂ©cutif du district : il est responsable de la mise en Ɠuvre des rĂšglements du gouvernement, de l’application de la loi et de l’ordre dans le district, ainsi que du recouvrement de l’impĂŽt pour le gouvernement[72].

    Les surintendants de police sont responsables de l’administration policiùre de chaque district[72]. Ces fonctionnaires travaillent avec les conseils de village dans chaque district.

    Économie

    Aizawl, capitale de l'État du Mizoram.

    Le produit intĂ©rieur brut (PIB) du Mizoram en 2011-2012 Ă©tait d’environ 6 991â‚č crore (soit 1,1 milliard de dollars US)[6]. Le taux de croissance du produit intĂ©rieur brut (PIB) de l’État Ă©tait de prĂšs de 10 % par an sur la pĂ©riode 2001-2013. Avec ses frontiĂšres internationales avec le Bangladesh et la Birmanie, c’est un État important pour les importations d’Asie du Sud-Est vers l’Inde, ainsi que pour les exportations en provenance de l’Inde[15].

    L’agriculture, l’administration publique et le secteur de la construction sont les principaux contributeurs Ă  la croissance du PIB de l’État[73]. La part du secteur tertiaire rapportĂ©e au PIB a fluctuĂ© entre 58 % et 60 % au cours de la derniĂšre dĂ©cennie[15] - [74].

    En 2013, selon la Banque de rĂ©serve de l’Inde, 20,4 % de la population totale de l’État vivait sous le seuil de pauvretĂ©, soit lĂ©gĂšrement moins que la moyenne de 21,9 % pour l’ensemble de l’Inde. La pauvretĂ© rurale est significativement plus Ă©levĂ©e au Mizoram dans la mesure oĂč 35,4 % de la population demeure sous le seuil de pauvretĂ© tandis que la moyenne nationale est de 25,7 %. La pauvretĂ© touche nettement moins les zones urbaines, puisque 6,4 % des habitants rĂ©sidant dans les zones urbaines du Mizoram vivent en dessous du seuil de pauvretĂ©[14].

    Le Mizoram dispose d’une main-d’Ɠuvre hautement alphabĂ©tisĂ©e, avec un taux d’alphabĂ©tisation de prĂšs de 90 % et un usage gĂ©nĂ©ralisĂ© de l’anglais. L’État compte au total 4 300 kilomĂštres de routes, dont 927 kilomĂštres de routes nationales de haute qualitĂ© et 700 kilomĂštres de routes d’État. L’État amĂ©nage Ă  l’heure actuelle sa riviĂšre Kolodyne pour la navigation et le commerce international. L’aĂ©roport du Mizoram se trouve dans la capitale Aizawl. L’État est dĂ©ficitaire en Ă©lectricitĂ© et prĂ©voit de dĂ©velopper son potentiel hydroĂ©lectrique. AprĂšs l’agriculture, le principal pourvoyeur d’emplois est l’artisanat et l’horticulture. Le tourisme est une industrie en croissance. En 2008, l’État dĂ©nombrait prĂšs de 7 000 entreprises enregistrĂ©es. Le gouvernement de l’État a mis en Ɠuvre des zones Ă©conomiques spĂ©ciales (Special Economic Zones ou SEZs) pour encourager la croissance Ă©conomique[15].

    Agriculture

    Une riziĂšre Ă  Zawlpui dans le district de Serchhip.

    Entre 55 % et 60 % de la population active de l’État travaille chaque annĂ©e dans le secteur agricole[11] - [13]. La contribution de ce dernier au produit intĂ©rieur brut de l’État Ă©tait de 30 % en 1994, contre seulement 14 % en 2009 en raison de la croissance Ă©conomique des autres secteurs[75].

    Palmeraie Ă  Mamit

    L’agriculture est traditionnellement une profession de subsistance au Mizoram. Le riz reste la culture la plus importante du Mizoram rapportĂ©e en valeur brute de la production[76], suivis par les fruits, les condiments et les Ă©pices[75].

    Pratique du jhum

    Avant 1947, l’agriculture du Mizoram Ă©tait principalement dominĂ©e par l’agriculture sur brulis (ou jhum). Cette pratique a Ă©tĂ© dĂ©couragĂ©e par le gouvernement de l’État qui a fini par lentement diminuer[77]. Un rapport de 2012[78] estime que la proportion des superficies cultivĂ©es itinĂ©rantes au Mizoram est d’à peu prĂšs 30 %, dont une part prĂ©dominante pour la production de riz (56 % Ă  63 % selon les annĂ©es). MalgrĂ© le fait que la plus grande quantitĂ© de travail agricole soit consacrĂ©e au riz, les rendements sont faibles ; le rendement moyen du riz du Mizoram par acre correspond Ă  approximativement 70 % du rendement moyen du riz par acre en Inde et Ă  32 % du meilleur rendement de toute l’Inde. Le Mizoram produit environ 26 % du riz qu’il consomme chaque annĂ©e et achĂšte le dĂ©ficit Ă  d’autres États de l’Inde[13].

    Le Mizoram produit plus de 7 millions de tonnes d'anthurium (illustrĂ©), ce qui lui permet d'approvisionner le marchĂ© intĂ©rieur et d'exporter vers les Émirats arabes unis, le Royaume-Uni et le Japon. La majoritĂ© des producteurs et des salariĂ©s de cette activitĂ© sont des femmes de la rĂ©gion[79].

    La surface cultivĂ©e utilisĂ©e pour la pratique du jhum alterne au Mizoram, c’est-Ă -dire que la zone taillĂ©e, coupĂ©e et brulĂ©e pour une culture est abandonnĂ©e pendant quelques annĂ©es, puis les cultivateurs (ou jhumias) reviennent Ă  la coupe et brulent la mĂȘme parcelle aprĂšs quelques annĂ©es de non-utilisation. D’aprĂšs Goswami et al.[78], les raisons principales du caractĂšre cyclique de l’agriculture sur brulis sont d’ordre personnel, Ă©conomique, social et physique. Le jhum offre de faibles rendements agricoles et constitue une menace pour le biome du Mizoram ; les auteurs appellent Ă  un soutien institutionnel accru de la part du gouvernement afin de migrer vers des cultures horticoles Ă  revenu plus Ă©levĂ© et de garantir en consĂ©quence un approvisionnement en denrĂ©es alimentaires de base abordables pour la survie.

    Horticulture

    En matiĂšre d’horticulture et de floriculture, le Mizoram est un important producteur et exportateur mondial d’anthurium (plus de 7 millions par an) et de roses. Il est Ă©galement un producteur substantiel et fournisseur national de banane, de gingembre, de curcuma, de fruit de la passion, d’orange et de chayote[15]. Seulement 6 % des terres cultivĂ©es du Mizoram Ă©taient consacrĂ©es Ă  l’horticulture et Ă  la floriculture en 2009, ce qui laisse prĂ©sager un grand potentiel de croissance, d’exportation et d’intĂ©gration Ă©conomique avec d’autres États indiens[80]. En 2013, la superficie consacrĂ©e Ă  l’horticulture et Ă  la floriculture s’est accrue pour atteindre 9,4 % sur un potentiel estimĂ© Ă  1,2 million d’hectares[5].

    La productivitĂ© agricole est trĂšs faible au Mizoram[81]. Il y a beaucoup de prĂ©cipitations, mais les sols sont poreux et les infrastructures d’irrigation sont inadĂ©quates, ce qui nuit au rendement et Ă  la fiabilitĂ© des cultures[11]. Il est possible de rĂ©soudre cette question du rendement en construisant une infrastructure d’irrigation et en adoptant de meilleures techniques culturales. L’État a Ă©galement une consommation trĂšs faible d’engrais et de pesticides, ce qui, selon les spĂ©cialistes[81], offre des opportunitĂ©s pour l’agriculture biologique, en particulier pour les lĂ©gumes et les fruits.

    Foresterie, pĂȘche et sĂ©riciculture

    Le Mizoram est l’un des principaux producteurs de bambou en Inde[6] - [15] : l’État possĂšde 27 espĂšces de bambou et fournit 14 % du bambou commercial indien. Les produits forestiers contribuent Ă  hauteur de 5 % au produit intĂ©rieur brut de l’État. En outre, l’État produit environ 5 200 tonnes de poisson par an. Enfin, la sĂ©riciculture est une importante industrie artisanale qui engage prĂšs de 8 000 familles dans plus de 300 villages mizo[15].

    Industrie

    Le Mizoram fait face Ă  des difficultĂ©s en ce qui concerne le dĂ©veloppement des industries. Le dĂ©ficit d’infrastructures de transport est l’un des principaux inconvĂ©nients. Parmi les autres problĂšmes auxquels l’État est confrontĂ© figure le manque d’électricitĂ©, de capitaux, de tĂ©lĂ©communications et d’accĂšs aux marchĂ©s d’exportation.

    Le Mizoram possĂšde deux zones industrielles Ă  Zuagtui et Kolasib[15]. Un autre parc informatique est en cours d’établissement sur le campus de l’UniversitĂ© du Mizoram[82]. Le gouvernement de l’État a acquis 127 acres de terres Ă  Khawnuam pour le dĂ©veloppement d’une citĂ© commerciale Ă  la frontiĂšre indo-birmane[15].

    Infrastructure pour l’éducation

    Un campus scolaire au Mizoram

    La premiĂšre Ă©cole primaire a Ă©tĂ© fondĂ©e en 1898 Ă  Aizawl par des missionnaires chrĂ©tiens. L’État a longtemps bĂ©nĂ©ficiĂ© de taux d’alphabĂ©tisation plus Ă©levĂ©s que la moyenne indienne. En 1961, le taux d’alphabĂ©tisation Ă©tait de 51 %[22]. Au recensement de 2011, il atteignait 92 %, contre 74 % en moyenne dans le reste de l’Inde[6]. Le taux d’alphabĂ©tisation du Mizoram est le deuxiĂšme plus Ă©levĂ© du pays aprĂšs celui du Kerala[83].

    Il y avait 3 894 Ă©coles au Mizoram en 2012. Parmi celles-ci, 42 % sont publiques et gĂ©rĂ©es par les gouvernements centraux et Ă©tatiques, 28 % sont privĂ©es et sans subventions publiques, 21 % sont privĂ©es et bĂ©nĂ©ficient de subventions gouvernementales, et les autres sont des Ă©coles primaires et intermĂ©diaires financĂ©es par trois conseils de district autonomes du Mizoram. Le rapport enseignant-Ă©lĂšve est d’un peu moins de 1 pour 20 au primaire, 1 pour 9 au collĂšge, 1 pour 13 au lycĂ©e et 1 pour 15 dans les Ă©coles supĂ©rieures[6].

    Il existe plusieurs Ă©tablissements d’enseignement placĂ©s sous la tutelle du MinistĂšre de l’Éducation, notamment des universitĂ©s, des collĂšges et diverses institutions. La Mizoram University (en) dĂ©nombre 29 dĂ©partements de premier cycle, dont deux Ă©tablissements professionnels affiliĂ©s Ă  l’universitĂ©. L’État comptait 22 autres collĂšges et un nombre total d’étudiants d’environ 10 600 en 2012[6]. D’autres instituts bien connus sont le National Institute of Technology Mizoram (en), la ICFAI University, Mizoram (en), le College of Veterinary Sciences and Animal Husbandry, Selesih (en) et le Regional Institute of Paramedical and Nursing Sciences (en) Ă  Aizawl.

    Infrastructure pour l’énergie

    Mizoram n’est pas autosuffisant en matiĂšre de puissance. En 2012, l’État avait une demande d’électricitĂ© de 107 MW, mais sa puissance installĂ©e effective n’était que de 29,35 MW. Pour combler cette lacune, l’État a achetĂ© de l’électricitĂ© au rĂ©seau national indien[84].

    La totalitĂ© des 29,35 MW tirait son origine de l’hydroĂ©lectricitĂ©. L’État disposait Ă©galement en d’une puissance thermique de 22,92 MW et d’un groupe Ă©lectrogĂšne diĂ©sel de 0,50 MW. Les centrales thermiques et diĂ©sel ont Ă©tĂ© mises en veille en raison de leur cout d’exploitation Ă©levĂ© et parce qu’il est moins cher de se procurer de l’électricitĂ© provenant du rĂ©seau indien[84].

    Le potentiel hydroĂ©lectrique du Mizoram a Ă©tĂ© Ă©valuĂ© Ă  approximativement 3600 MW en 2010[85] et Ă  environ 4500 MW en 2012[86]. Si la moitiĂ© de ce potentiel Ă©tait rĂ©alisĂ©, l’État pourrait fournir Ă  tous ses citoyens et Ă  l’industrie de l’électricitĂ© 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, tout en tirant des revenus du rĂ©seau Ă©lectrique national indien. La topographie des ressources hydroĂ©lectriques du Mizoram est idĂ©ale pour les projets Ă©nergĂ©tiques. Les cours d’eau suivants sont adaptĂ©s Ă  des projets hydriques ayant un impact minime sur la biosphĂšre : Tuivai, Tuivawl, Tlawng, Tut, Serlui, Serlui, Tuirial, Kolodyne, Tuichang, Tuipui, Tiau et Mat. Au-delĂ  des grands fleuves, Mizoram compte de nombreux petits cours d’eau et ruisseaux aux conditions optimales pour le dĂ©veloppement de micro/mini-projets hydroĂ©lectriques[85]. L’État a proposĂ© des projets visant Ă  attirer des investissements privĂ©s sur la base du principe Build, Own, Operate and Transfer (BOOT), avec une aide financiĂšre destinĂ©e aux citoyens s’ils devaient ĂȘtre touchĂ©s par ces projets. Le plus grand projet suggĂ©rĂ© devrait ĂȘtre celui de Kolodyne (460 MW). Une douzaine de petits et microprojets ont Ă©tĂ© Ă©galement identifiĂ©s[85].

    L’État a signĂ© ces derniĂšres annĂ©es des protocoles d’accord pour construire et ajouter 835 MW de projets pour la production d’électricitĂ©, tels que PSM Tuivai avec VGF (210 MW) dans le district de Champhai, PSM Kolodyne-II avec NHPC (460 MW) dans le district de Sahai, Bairabi avec Sikaria Power (80 MW) dans le district de Kolasib, Tuirini avec SPNL (38 MW) dans le district d’Aizawl et Tuivawl[86] - [87].

    Infrastructure de transport

    L’État est le plus mĂ©ridional de l’Inde du Nord-Est, ce qui place le Mizoram dans une position dĂ©savantageuse sur le plan de la logistique, du temps de rĂ©ponse en cas d’urgence et de son infrastructure de transport. Avant 1947, la distance entre le Mizoram et Kolkata Ă©tait plus courte, mais depuis lors, les dĂ©placements Ă  travers le Bangladesh sont Ă©vitĂ©s, ce qui entraine un trajet de 1 400 kilomĂštres supplĂ©mentaires au milieu de l’Assam pour accĂ©der au marchĂ© Ă©conomique du Bengale-Occidental. Cet Ă©loignement des marchĂ©s Ă©conomiques indiens est compensĂ© par la proximitĂ© de l’État avec le marchĂ© de l’Asie du Sud-Est grĂące Ă  sa frontiĂšre internationale qui s’étend sur plus de 700 kilomĂštres.

    ·            RĂ©seau routier : En 2012, le Mizoram disposait d’un rĂ©seau routier d’environ 8 500 kilomĂštres (5 300 mi) comprenant des routes villageoises revĂȘtues et non revĂȘtues, et 106 000 vĂ©hicules Ă  moteur immatriculĂ©s[6]. Les routes de village offrent principalement des voies Ă  voie unique ou des voies non asphaltĂ©es qui sont gĂ©nĂ©ralement peu frĂ©quentĂ©es. Le Mizoram dĂ©tient 871 kilomĂštres de routes nationales, 1 663 kilomĂštres de routes d’État et 2 320 kilomĂštres de routes de district revĂȘtues. Les 23 centres urbains du Mizoram et 59 % des 764 villages de l’État sont connectĂ©s par des routes toutes saisons. Toutefois, les glissements de terrain et les dommages causĂ©s par les intempĂ©ries sur ces routes sont importants dans certaines rĂ©gions[88]. L’État est raccordĂ© au rĂ©seau indien Ă  Silchar dans l’Assam par la route nationale 54. Une autre route nationale, la NH-150, joint le Seling Mizoram Ă  Imphal dans le Manipur, et la NH-40A lie le Mizoram au Tripura. Une route entre Champhai et Tiddim en Birmanie a Ă©tĂ© proposĂ©e et attend la coopĂ©ration des autoritĂ©s birmanes.

    ·            AĂ©roport : Le Mizoram a un aĂ©roport, l’aĂ©roport de Lengpui (IATA : AJL) prĂšs d’Aizawl, dont la piste mesure approximativement 950 mĂštres de long (3 130 pieds) Ă  une altitude de 405 mĂštres (1 328,4 pieds)[89]. L’aĂ©roport d’Aizawl est reliĂ© Ă  Kolkata par un vol durant 40 minutes. Les mauvaises conditions mĂ©tĂ©orologiques font qu’à certains moments les vols ne sont pas fiables. Le Mizoram est Ă©galement accessible via l’aĂ©roport de Silchar en Assam qui se trouve Ă  environ 200 kilomĂštres (120 mi) (Ă  peu prĂšs 6 heures) par la route d’Aizawl.

    ·            Chemin de fer : Une liaison ferroviaire existe par l’intermĂ©diaire de la gare de Bairabi, mais elle est principalement destinĂ©e au trafic de marchandises. La gare dĂ©volue au trafic de voyageurs la plus proche du Mizoram se trouve Ă  Silchar dans l’Assam. Bairabi est Ă  un peu moins de 110 kilomĂštres (68 mi) et Silchar demeure Ă  180 kilomĂštres (110 mi) de la capitale de l’État. Le Gouvernement envisage de mettre en service une liaison ferroviaire Ă  voie large avec le chemin de fer Bairabi Sairang pour amĂ©liorer la connectivitĂ© dans l’État.

    ·            HĂ©licoptĂšre : Un service d’hĂ©licoptĂšre proposĂ© par Pawan Hans relie l’Aizawl Ă  Lunglei, Lawngtlai, Saiha, Chawngte, Serchhip, Champhai, Kolasib, Khawzawl, Mamit et Hnahthial[90] - [91].

    ·            Voies navigables : Le Mizoram est en train de dĂ©velopper des voies navigables avec le port d’Akyab Sittwe en Birmanie le long de son plus grand fleuve, Chhimtuipui. Il se jette dans l’État de Rakhine, en Birmanie, pour entrer finalement dans le golfe du Bengale Ă  Akyab qui est un port populaire de Sittwe, une ville situĂ©e en Birmanie. Le gouvernement indien considĂšre qu’il est prioritaire de mettre en place des voies navigables intĂ©rieures le long de ce fleuve pour commercer avec la Birmanie. Le projet est connu sous le nom de Kaladan Multi-modal Transit Transport Project[92]. L’Inde investit 103 millions de dollars pour dĂ©velopper le port de Sittwe sur la cĂŽte nord de la Birmanie, Ă  environ 160 kilomĂštres du Mizoram. Le State Peace and Development Council de Birmanie a engagĂ© 10 millions de dollars pour cette entreprise[93]. Le projet devrait ĂȘtre terminĂ© en 2015 et comprend deux volets[94]. D’abord, la riviĂšre Kaladan (ou Kolodyne, Chhimtuipui) est draguĂ©e et Ă©largie du port de Sittwe Ă  Paletwa, dans l’État Chin, adjacente au Mizoram. Cette voie navigable de 160 km permettra aux cargos d’entrer, de charger et de dĂ©charger du fret Ă  Paletwa, en Birmanie ; cette opĂ©ration devrait ĂȘtre achevĂ©e en 2014. La deuxiĂšme partie du projet, en construction parallĂšle, inclut une route Ă  deux voies de 62 km joignant Paletwa (Ă©galement connue sous le nom de Kaletwa ou Setpyitpyin) Ă  Lomasu dans le Mizoram. De plus, une route polyvalente de 100 km reliant Lomasu Ă  Lawngtlai au Mizoram est en cours de construction pour la connecter Ă  la NH 54. Cette partie du projet devrait ĂȘtre menĂ©e Ă  terme d’ici 2015. Une fois terminĂ©, ce projet devrait profiter Ă©conomiquement au commerce et aux exportations horticoles du Mizoram et amĂ©liorer l’accĂšs Ă©conomique aux 60 millions de personnes de l’Inde du Nord-Est et de Birmanie vivant loin des cĂŽtes[94].

    Éducation

    Aizawl Theological College (ATC)

    Les Ă©coles du Mizoram sont gĂ©rĂ©es par l’État et le gouvernement central ou par des organisations privĂ©es. L’enseignement est principalement en anglais et en mizo. Dans le cadre du plan 10 + 2 + 3, les Ă©lĂšves peuvent s’inscrire Ă  des programmes d’études gĂ©nĂ©rales ou professionnelles aprĂšs avoir rĂ©ussi l’examen du secondaire supĂ©rieur (qui est un examen de 12e annĂ©e). Parmi toutes les infrastructures consacrĂ©es Ă  l'Ă©ducation, le Mizoram dispose notamment d'une universitĂ© centrale (la Mizoram University (en)), d'une Ă©cole d’ingĂ©nieurs (National Institute of Technology Mizoram (en)) et d'une universitĂ© privĂ©e (une branche de l’Institute of Chartered Financial Analysts of India (en)).

    Culture

    VĂȘtements traditionnels

    La culture des tribus Mizo et sa structure sociale ont subi des changements considĂ©rables depuis l’arrivĂ©e du christianisme Ă  la fin des annĂ©es 1890. Les habitants contemporains du Mizoram cĂ©lĂšbrent NoĂ«l, PĂąques et diverses cĂ©lĂ©brations chrĂ©tiennes qui remplacent de nombreuses coutumes et pratiques tribales anciennes.

    La croissance du christianisme, d’aprĂšs les chercheurs[95], a Ă©tĂ© permise grĂące Ă  la structure culturelle, religieuse et sociopolitique du peuple mizo. Selon Hlawndo, l’un des Ă©lĂ©ments culturels fondamentaux du peuple mizo Ă©tait le Hnatlang, qui signifie littĂ©ralement « travail social », « travail uni » ou « travail communautaire » (le mot hna' signifie « travail » dans la langue mizo ; et tlang' veut dire « ensemble » et « rĂ©ciproquement »). Les membres des tribus qui Ă©taient absents de ce travail social (pour des raisons autres que la maladie et l’invaliditĂ©) subissaient une forme de pression de leurs pairs. Le jhum et les raids sur les tribus voisines ont nĂ©cessitĂ© le Hnatlang, l’esprit de travail uni et le partage Ă©gal du rĂ©sultat final.

    Une des consĂ©quences du Hnatlang Ă©tait la culture du Tlawmngaihna, qui n’a pas de traduction directe. Tlawmngaihna, en tant que concept culturel, induit un comportement laissant place au sacrifice, au reniement, au dĂ©sintĂ©ressement, Ă  la persĂ©vĂ©rance, au stoĂŻcisme, Ă  la bravoure, au courage, Ă  la fermetĂ© et Ă  l’indĂ©pendance[96] - [97] - [98]. Ainsi, aprĂšs un incendie, un glissement de terrain ou une inondation, la culture mizo attend de chacun un humble travail social spontanĂ©, sans exigences ni attentes.

    Plusieurs autres Ă©lĂ©ments culturels d’anciennes tribus mizos, dont certains sont devenus moins rĂ©pandus aprĂšs l’arrivĂ©e du christianisme, comprenaient le[97] - [99] :

    ·            Zawlbuk : un lieu prĂšs de la maison du chef, qui servait de camp de dĂ©fense en temps de guerre, ainsi que de « maison de cĂ©libataire » oĂč les jeunes se rĂ©unissaient et de centre de la vie du village[97] - [99].

    ·            Pathian : le terme pour Ă©voquer Dieu, Ă  qui l’on rĂ©citait des priĂšres et des hymnes. Les mauvais esprits Ă©taient dĂ©signĂ©s par le vocable ramhuai[99].

    ·            Nula-rim : la mĂ©thode de la cour dans la culture ancienne. La parentĂ©, le sexe prĂ©nuptial et la polygamie Ă©taient tolĂ©rĂ©s. L’homme et la femme pouvaient avoir plusieurs partenaires. Si la femme tombait enceinte, l’homme devait se marier ou payer une somme substantielle dĂ©nommĂ©e Sawnman. Si les parents de la femme dĂ©couvraient la relation, ils avaient le droit d’exiger un paiement appelĂ© Khumpuikaiman. Bien que les rapports sexuels prĂ©nuptiaux fussent acceptĂ©s, une femme qui Ă©tait vierge au moment du mariage Ă©tait plus apprĂ©ciĂ©e qu’une femme qui ne l’était pas[97].

    ·            Pathlawi : un jeune homme mariĂ© qui Ă©tait engagĂ© dans des relations extraconjugales, ce qui Ă©tait acceptable dans la sociĂ©tĂ© traditionnelle mizo[97].

    ·            Ramrilekha : un traçage de frontiĂšres qui identifiait le ram, un territoire dont le chef Ă©tait titulaire. Seul le chef possĂ©dait la terre dont la propriĂ©tĂ© Ă©tait hĂ©rĂ©ditaire. La tribu et le village travaillaient et moissonnaient la terre[97] - [99].

    Dans le Mizoram moderne, une grande partie de la vie sociale tourne souvent autour de l’église. Il existe des Ă©tablissements communautaires dans les centres urbains qui organisent des activitĂ©s sociales, des Ă©vĂšnements sportifs, des concerts de musique, des spectacles de comĂ©die et d’autres activitĂ©s.

    Festivals traditionnels

    Darkhuang, Zamluang ou jamluang — un instrument de musique traditionnel que l'on trouve au Mizoram. D'autres instruments incluent le khuang (tambour), dar (cymbales), ainsi que d'autres faits à partir de bambou tels que le phenglawng, tuium et tawtawrawt[100].

    Les fĂȘtes traditionnelles au Mizoram tournaient souvent autour du jhum ou des saisons[101]. Les fĂȘtes communautaires Ă©taient appelĂ©es kut dans la langue locale, et il y avait des kuts majeurs et mineurs comme le Chapchar Kut, Thalfavang Kut, Mim Kut et Pawl Kut. Le Chapchar Kut Ă©tait la fĂȘte du printemps (fĂ©vrier/mars), juste avant le dĂ©but du jhum, et les terres Ă©taient coupĂ©es et brulĂ©es pour permettre la nouvelle rĂ©colte. Le Chapchar Kut Ă©tait le plus attendu par les jeunes, un festival de premier plan qui impliquait danses et fĂȘtes. Le Thalfavang Kut fĂȘtait l’achĂšvement du dĂ©sherbage des champs oĂč Ă©tait pratiquĂ© le jhum[102]. Le Mim Kut Ă©tait le festival consacrĂ© aux ancĂȘtres aprĂšs la premiĂšre rĂ©colte de maĂŻs, tandis que le Pawl Kut cĂ©lĂ©brait la fin des rĂ©coltes et le commencement de la nouvelle annĂ©e. Ces fĂȘtes ont lentement disparu au fur et Ă  mesure que le christianisme se dĂ©veloppait au Mizoram.

    Le Chapchar Kut a Ă©tĂ© rĂ©introduit et ressuscitĂ© en 1973 par les Mizos pour solenniser leur patrimoine. Avant l’arrivĂ©e du christianisme Ă  Mizoram, l’alcool brassĂ© Ă  la maison et de nombreuses spĂ©cialitĂ©s de viande faisaient partie des cĂ©lĂ©brations du Chapchar. En plus de faire renaitre les festivals traditionnels, la communautĂ© a aussi donnĂ© un second souffle aux danses traditionnelles lors de ces festivals, par exemple des danses comme le Cheraw, le Khuallam, le Chheihlam et le Chai[103].

    Danses

    Danse au Mizoram

    Le Mizoram offre de nombreuses danses traditionnelles, comme :

    ·            Le Cheraw — une danse oĂč les hommes tiennent le bambou prĂšs du sol. Ils tapotent sur les baguettes qui s’ouvrent et se ferment au rythme de la musique. Des femmes vĂȘtues de robes colorĂ©es dansent tout en se faufilant entre les bambous selon le rythme de la musique. Cette danse exige une grande coordination[97].

    ·            Le Khuallam — une danse mixte qui a traditionnellement cĂ©lĂ©brĂ©, avec un drap, des chants et de la musique, la pratique de la chasse[104].

    ·            Le Chheihlam — gĂ©nĂ©ralement jouĂ© pendant des soirĂ©es fraiches avec de la biĂšre de riz. Les gens s’assoient en cercle avec deux ou plusieurs danseurs au centre ; ils chantent des compositions impromptues et souvent humoristiques Ă  propos d’évĂšnements rĂ©cents. De la musique et des danseurs permettent de mettre l’ambiance. La musique jouĂ©e pendant cette danse s’appelle Chheih Hla. Les Mizos ont essayĂ© d’introduire la danse Chheihlam lors des sermons de l’église, ce qui a provoquĂ© une controverse[105].

    ·            Le Chai — une danse importante du Chapchar Kut, qui place les musiciens au centre tandis que des hommes et des femmes en robe colorĂ©e alternent et forment un cercle ; les femmes tiennent les hommes par la taille, alors que les hommes tiennent les femmes par leurs Ă©paules ; elles avancent pour tourner en rond tout en se balançant de gauche Ă  droite avec la musique. Les participants peuvent Ă©galement chanter pendant cette danse une chanson qui s’appelle aussi Chai[97].

    Musique

    Les mĂ©lodies traditionnelles Mizo sont trĂšs douces. Les Mizos prĂ©tendent qu’elles peuvent ĂȘtre chantĂ©es toute la nuit sans Ă©prouver la moindre fatigue. La guitare est un instrument populaire et les Mizos apprĂ©cient la musique country. Pendant les messes Ă  l’église, des tambours sont communĂ©ment utilisĂ©s et connus localement sous le nom de khuang. Le khuang est fait de bois et de peaux d’animaux. Il est battu de sorte Ă  provoquer un Ă©tat de transe avec les adorateurs qui dansent de façon circulaire.

    Les Mizos aiment chanter et, mĂȘme sans instruments de musique, ils chantent ensemble avec enthousiasme, en tapant des mains ou en employant d’autres mĂ©thodes rythmiques. Les instruments informels sont appelĂ©s chhepchher.

    Sports

    Lammual Stadium

    La premiĂšre ligue de football du Mizoram a vu le jour en . La Premier League du Mizoram est la plus haute ligue de l’État et comptait huit Ă©quipes au cours de la saison 2012-2013. Les huit clubs sont Aizawl, Chanmari, Dinthar, FC Kulikawn, Luangmual, Mizoram, RS Annexe et Reitlang. La saison commence chaque annĂ©e en octobre et se termine en mars[106].

    Tourisme

    Contrairement aux touristes internationaux, les touristes nationaux sont tenus d’obtenir un Inner Line Pass (ILP) avant de se rendre au Mizoram. Les touristes nationaux et internationaux sont confrontĂ©s Ă  des exigences diffĂ©rentes.

    Touristes nationaux

    L’état exige l’ILP. Il est possible de se le procurer auprĂšs du Liaison Officer, mais aussi auprĂšs du Gouvernement du Mizoram Ă  Kolkata, Silchar, Shillong, Guwahati et New Delhi. Les touristes arrivant par avion peuvent obtenir un ILP (autorisant un sĂ©jour de 15 jours) Ă  l’aĂ©roport d’Aizawl situĂ© Ă  Lengpui, sur prĂ©sentation de photos d’identitĂ© et en payant un Ă©molument de 120â‚č (1,90 dollar amĂ©ricain)[107].

    Cascade Krishna

    Touristes internationaux

    Les touristes n'ont pas besoin d'un ILP. À leur arrivĂ©e Ă  l'aĂ©roport, ces derniers doivent remplir et signer un formulaire Ă  titre d'information. Cependant, ils doivent impĂ©rativement s’enregistrer auprĂšs de la police d’État dans les 24 heures suivant leur arrivĂ©e, une formalitĂ© que la plupart des centres de villĂ©giature peuvent proposer. Les citoyens afghans, chinois et pakistanais ainsi que les ressortissants Ă©trangers originaires de ces pays doivent se prĂ©senter au consulat indien ou au ministĂšre de l’IntĂ©rieur Ă  New Delhi avant leur arrivĂ©e au Mizoram[107].

    Collines du district de Mamit.

    Le Mizoram est un endroit offrant une faune et une flore d’une incroyable diversitĂ© et de magnifiques paysages[108]. Le ministĂšre du Tourisme rĂšglemente l’entretien et la modernisation des Ă©tablissements touristiques dans tout l’État.

    Panorama de Aizawl depuis Zemabawk.

    L’État est une destination de choix pour les ornithologues. À titre d’exemple, le Mizoram est un bastion pour le Faisan de Hume (Syrmaticus humiae)[109]. Au demeurant, des Buffles d’eau sauvage, des RhinocĂ©ros de Sumatra, des Ă©lĂ©phants et d’autres mammifĂšres ont Ă©tĂ© aperçus dans le passĂ©[110] - [111] - [112].

    Problématiques

    Prohibition de l’alcool

    En 1996, le gouvernement du Mizoram a interdit l’alcool. Les chefs religieux (Mizoram Kohhran Hruaitute Committee) soutiennent que le gouvernement de l’État devrait maintenir l’interdiction et ne pas chercher Ă  modifier la loi, tandis que d’autres affirment que l’interdiction devrait ĂȘtre levĂ©e[113]. Toutefois, il est difficile de faire respecter cette interdiction en raison de la forte demande d’alcool[114].

    En 2008, le Mizoram Excise and Narcotics (Wine) Rules a modifiĂ© l’interdiction de 1996 pour permettre la fabrication, l’exportation, la vente, la possession et la consommation de vin au Mizoram Ă  partir de raisins et de goyave[115], ce qui aiderait l’économie de l’État, rĂ©duirait les dĂ©chets de fruits des exploitations et encouragerait la commercialisation Ă  grande Ă©chelle. En 2011, le projet de loi a Ă©tĂ© modifiĂ© pour inclure la pomme, le gingembre, les fruits de la passion, la pĂȘche et le vin de poires[116].

    En 2013, l’assemblĂ©e de l’État a adoptĂ© Ă  l’unanimitĂ© une rĂ©solution pour Ă©tudier l’impact de l’interdiction de l’alcool[117]. En 2014, le ministre d’État chargĂ© des narcotiques nota que l’interdiction d’alcool avait provoquĂ© de graves problĂšmes dans la sociĂ©tĂ© mizo en raison de la consommation d’un alcool fait maison connu sous le nom de zu pouvant se rĂ©vĂ©ler dangereux pour la santĂ©. Le gouvernement a indiquĂ© qu’il introduirait un projet de loi modifiĂ© sur les alcools autorisant les commerces de dĂ©tail Ă  Aizawl Ă  vendre des boissons alcoolisĂ©es, mais pas dans les bars. De plus, le gouvernement a mentionnĂ© qu’il ne consulterait pas l’Église sur la question[114]. Le projet de loi amendĂ© a Ă©tĂ© proposĂ© pour discussion Ă  l’AssemblĂ©e lĂ©gislative des États aprĂšs .

    Le Mizoram Liquor (Prohibition and Control) Act (Act No. 8 of 2014) a Ă©tĂ© promulguĂ© le et a reçu l’assentiment du gouverneur du Mizoram le , abrogeant le Mizoram Liquor Total Prohibition Act de 1995, mais pas le Mizoram Excise and Narcotics (Wine) Rules de 2008.

    ProblÚmes liés aux rats

    Tous les 50 ans, la floraison du bambou (qui est une phase du Mautam, Ă  savoir la mort du bambou) et ses graines riches en protĂ©ines engendrent une explosion de la population de rats noirs dans la jungle. Par le passĂ©, ces rats dĂ©truisaient l’approvisionnement alimentaire de villages entiers dans la mesure oĂč ceux-ci envahissaient les champs et dĂ©voraient les rĂ©coltes. Le flĂ©au de 1958-59 provoqua un soulĂšvement rural au cours duquel le peuple indigĂšne mizo lança une rĂ©bellion violente de 20 ans contre le gouvernement fĂ©dĂ©ral. Le diffĂ©rend n’a Ă©tĂ© rĂ©glĂ© dĂ©finitivement qu’en 1986[118]. Les problĂšmes liĂ©s aux rats sont rĂ©apparus au Mizoram en 2006-2008[119]. Les rĂ©coltes ont subi d’énormes dĂ©gĂąts, avec des rendements Ă  leur plus bas niveau en 30 ans ; les rendements se sont redressĂ©s rapidement pour atteindre des niveaux normaux en 2009[120].

    MĂ©dias et communication

    Les mĂ©dias du Mizoram se dĂ©veloppent rapidement. L’accĂšs Ă  Internet est moyen et les chaines privĂ©es de tĂ©lĂ©vision par cĂąble sont populaires. Doordarshan, le service national de tĂ©lĂ©vision de l’Inde, fournit des services de radiodiffusion hertzienne et All India Radio diffuse des programmes liĂ©s Ă  la culture autochtone et aux informations locales. L’accĂšs Ă  large bande est disponible. En plus de ceux-ci, il existe plusieurs sites web rĂ©digĂ©s dans les dialectes locaux. La presse Ă©crite reste un mĂ©dia d’information dominant dans le Mizoram ; les journaux locaux comprennent Vanglaini et The Zozam Times.

    Personnalités

    • Lalrindika Ralte (en)
    • Jeje Lalpekhlua (en)
    • Shylo Malsawmtluanga (en)
    • Robert Lalthlamuana (en)
    • Lal Thanhawla (en)
    • Ziona (1945-2021), y est nĂ© et y est mort.

    Notes et références

    (en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de l’article de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Mizoram » (voir la liste des auteurs).
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    Voir aussi

    Bibliographie

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    Articles connexes

    Liens externes

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