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Assam

L'Assam (en assamais : àŠ…àŠžàŠź, oxom /ɔ.xɔm/) fait partie des États de l'extrĂ©mitĂ© Est de l'Inde, au centre de la rĂ©gion du Nord-Est indien. Il a deux frontiĂšres internationales avec le Bhoutan et le Bangladesh et des frontiĂšres avec l'Arunachal Pradesh, le Nagaland, le Manipur, le Mizoram, le Tripura, le Meghalaya et le Bengale-Occidental.

Assam
àŠ…àŠžàŠź (as)
Blason de Assam
EmblĂšme
Assam
Localisation de l'État en Inde.
Administration
Pays Drapeau de l'Inde Inde
Capitale Dispur
Plus grande ville Guwahati
Création
Langue officielle Assamais
Gouverneur Gulab Chand Kataria
Ministre en chef Himanta Biswa Sarma (BJP)
DĂ©mographie
Population 31 205 576 hab. (2011[1])
DensitĂ© 398 hab./km2
Rang 14e
GĂ©ographie
Superficie 78 438 km2
Rang 16e

    Histoire

    Étymologie et dĂ©nomination

    La vallĂ©e du Brahmapoutre est connue sous le nom de Pragjyotisha dans le Mahābhārata. Au Ier siĂšcle, on la dĂ©nomme KāmarĆ«pa. AprĂšs la formation d'un royaume par les dynasties de Shan, et de ThaĂŻs, vers 1228, la rĂ©gion est connue Ă  l'Ă©poque sous le nom de royaume d'Âhom dĂ©rivĂ© du terme Āsām. La forme en sanskrit est Asama et signifie dans cette langue « inĂ©gale », « sans paire ». Aujourd'hui, ce royaume est connu sous le nom de royaume de l'Assam. La conquĂȘte britannique fait de l'Assam une rĂ©gion du Bengale. Puis, aprĂšs l'indĂ©pendance indienne, l'Assam devient un vaste État incluant d'autres États antĂ©rieurs. Le , le gouvernement de l'État cherche Ă  changer le nom de l'État en Asom, prononciation plus conforme Ă  l'assamais, mais cette action provoque une controverse[2].

    Préhistoire

    On a retrouvĂ© dans la vallĂ©e du Brahmapoutre et les collines qui l'entourent, Ă  des altitudes de 460 Ă  615 mĂštres, des traces de camps, probablement dans le but d'utiliser de la dolĂ©rite pour faire des outils[3].

    Proto-histoire et légendes

    Selon le premier traité historico-religieux paru en Assam vers le IXe ou le Xe siÚcle, le Kalika-Purùna, le premier roi de la région de Kāmarƫpa était Mahiranga, suivi par Hatak, Sambar, Ratna et Ghatak. Naraka, issu de cette dynastie, en établit une autre. Le dernier de la dynastie des Naraka-Bhauma fut tué par Krishna. Un certain Naraka, fils de Bhagadatta, mentionné dans le Mahabharata, a combattu pour les Kauravas dans la bataille de Kurushetra avec une armée de kiratas, de China et d'habitants de la cÎte est. Plus tard beaucoup de monarques de la région se prétendirent descendants de cet homme.

    AntiquitĂ© et Moyen Âge indien

    Un féroce lion retrouvé à Madan Kamdev à cÎté de Baihata Chariali en Assam représentant le puissant Kamarupa-Palas (vers les IXe et Xe siÚcles
    Rang Ghar, un pavillon construit par Pramatta Singha (aussi Sunenpha ; 1744–1751) dans la capitale Ahom Rongpur, aujourd'hui Sivasagar ; le Rang Ghar est un des premiers pavillons de plein air en Asie du Sud-Est

    L'ancien Assam, connu sous le nom de Kamarupa, a Ă©tĂ© dominĂ© par de puissantes dynasties : les Varmanas (vers 350-650), les Salstambhas (Xalostombho, vers 655-900) et les Kamarupa-Palas (vers 900-1100). Durant le rĂšgne du roi Varman, Bhaskaravarman (vers 600–650), le voyageur chinois Xuan Zang visita la rĂ©gion et conta ses voyages. Plus tard, aprĂšs l'affaiblissement et la dĂ©sintĂ©gration (aprĂšs les Kamarupa-Palas), la tradition Kamarupa perdura jusqu'aux environs de 1255 par les dynasties Lunar I (vers 1120-1185) et les Lunar II (vers 1155-1255).

    Du XIIIe au XIXe siĂšcle, l'Assam fut indĂ©pendant sous la dynastie Ahom. Les Britanniques y pĂ©nĂ©trĂšrent dans les annĂ©es 1820, Ă  la suite des guerres contre la Birmanie, et l'annexĂšrent en 1826. Depuis l'indĂ©pendance de l'Inde, les non-hindous des montagnes du Sud ont obtenu la crĂ©ation de trois États autonomes dans le cadre de l'Union indienne, le Nagaland (1963), le Meghalaya (1970) et le Mizoram (1986). La venue en 1971 de nombreux musulmans du Bangladesh a encore aggravĂ© les tensions.

    Royaume d'Âhom vers 1826

    Assam britannique

    Les intrigues de palais et les troubles politiques liĂ©s Ă  la rĂ©bellion de Moamoria vont permettre au royaume expansionniste birman d'Ava d'envahir la province et de placer Ă  sa tĂȘte un roi fantoche en 1821. Le pouvoir birman atteignait alors la frontiĂšre du territoire gĂ©rĂ© par la Compagnie anglaise des Indes orientales, provoquant un nouvel afflux de rĂ©fugiĂ©s vers la zone britannique. Or, les Britanniques dĂ©siraient que les Birmans n'ouvrent pas leurs ports aux Français et les pouvoirs locaux appelaient les Britanniques Ă  l'aide Ă  la suite des exactions des Birmans. La premiĂšre guerre anglo-birmane dĂ©bute en 1823 et se termine par la victoire des Britanniques et le traitĂ© de Yandabo en 1826[4].

    La compagnie prend alors le contrĂŽle du Bas-Assam et un protectorat est mis en place dans le Haut-Assam en 1833. En 1838, Purander Singh est dĂ©posĂ© et les Britanniques annexent la rĂ©gion. L'Assam est inclus dans la prĂ©sidence du Bengale de l'Inde britannique. Dans les annĂ©es 1850, quelques mouvements populaires rĂ©clament un Assam indĂ©pendant. En 1905, des difficultĂ©s pour la gestion de cette prĂ©sidence poussent les Britanniques Ă  la sĂ©parer en une entitĂ© occidentale et une autre orientale, dans laquelle se trouve l'Assam, le Bengale oriental, le Manipur, l'Arunachal Pradesh, le Nagaland, le Meghalaya et le Mizoram. Cette province prend le nom d'Eastern Bengal and Assam (en), avec pour capitale Dhaka, dans l'actuel Bangladesh.

    En 1913, une AssemblĂ©e lĂ©gislative d'Assam est crĂ©Ă©e dans sa capitale, qui est alors Shillong. Un conseil lĂ©gislatif est crĂ©Ă© en 1937. Les mouvements indĂ©pendantistes de la rĂ©gion militent pour la crĂ©ation d'un État sĂ©parĂ© ; celui-ci est crĂ©Ă© en 1947 aprĂšs l'indĂ©pendance de l'Inde ; la zone dĂ©nommĂ©e Assam est alors constituĂ©e de l'actuel Assam, de l'Arunachal Pradesh, du Nagaland et du Meghalaya, le Manipur et le Mizoram ayant un statut particulier de territoires partiellement indĂ©pendants de l'Inde.

    La RĂ©publique

    L'Assam des annĂ©es 1950 constituĂ© du Nagaland, du Meghalaya et du Mizoram qui se sont formĂ©s dans les annĂ©es 1960-1970. L'Arunachal Pradesh n'est devenu un État Ă  part entiĂšre qu'aprĂšs la guerre sino-indienne de 1962.

    Depuis 1947, avec l'accroissement des difficultĂ©s Ă©conomiques de la rĂ©gion, des groupes sĂ©paratistes se sont formĂ©s sur des bases ethniques et demandent l'autonomie. Cela a engendrĂ© une fragmentation de l'Assam. En outre, les migrations de populations venues de l'ouest, plus particuliĂšrement du Bengale, depuis le dĂ©but du XXe siĂšcle s'accĂ©lĂšrent avec la partition des Indes, augmentant la paupĂ©risation et les tensions ethniques. En 1961, le gouvernement de l'Assam promulgue une loi rendant l'usage de l'assamais obligatoire ; celle-ci a dĂ» ĂȘtre retirĂ©e sous la pression des habitants du Cachar, bengalophone[N 1]. 1960 voit aussi la naissance du mouvement qui allait aboutir pour des raisons similaires Ă  l'autonomie puis Ă  la sĂ©paration des districts des Collines, ceux des Khasi et des Garo, devenus le Meghalaya en 1972. Les annĂ©es 1980 ont connu des rĂ©voltes nommĂ©es Agitation de l'Assam Ă  la suite de la dĂ©couverte d'une augmentation brutale des Ă©lecteurs inscrits sur les listes Ă©lectorales. Certains partis politiques ont jouĂ© la carte de la peur de la forte augmentation de population bangladeshi, obligeant l'intervention du gouvernement fĂ©dĂ©ral. La crise se rĂ©soudra aprĂšs six ans, avec les Assam accord.

    Dans les annĂ©es 1970, des rĂ©bellions armĂ©es de groupes sĂ©paratistes comme l'United Liberation Front of Asom et le National Democratic Front of Bodoland apparaissent. À partir de , le gouvernement indien mobilise l'armĂ©e indienne. Sur plus d'une dĂ©cennie, des accrochages militaires de faible intensitĂ© accompagnĂ©s de quelques homicides politiques secouent l'État. Dans les annĂ©es 2000, des partis sur base ethnique sont nĂ©s, les UPDS, DHD, KLO, HPCD, etc. une autonomie rĂ©gionale a Ă©tĂ© accordĂ©e pour les Bodo avec le Domaine du Conseil Territorial du Bodoland et pour les Karbi dans le district du Karbi Anglong. Ces deux rĂ©gions disposent en effet d'une forte identitĂ© culturelle et d'un retard de dĂ©veloppement certain.

    La capitale, Shillong, a été transférée à Dispur, aujourd'hui banlieue de Guwahati.

    Récemment, durant l'été 2012, l'Assam s'est « embrasé » par les conflits ethniques violents et meurtriers entre les populations bodos hindoues et les bengalis musulmans dans les districts occidentaux de Dhubri, Kokrajhar et Bongaigaon (Chirang). Ce conflit a fait environ 70 morts et des milliers de déplacés, mais a également créé un regain de tension sur l'ensemble du territoire indien, à la suite de menaces d'attentats terroristes envoyés par SMS par les extrémistes musulmans, qui menacent d'assassinat et de viol les assamais vivants hors d'Assam[5].

    Ces menaces soutenu par le groupe djihadiste pakistanais du Lashkar-e-Toiba et l'ISI (service de renseignement pakistanais), vont provoquer un dĂ©placement sans prĂ©cĂ©dent des communautĂ©s assamaises des villes de Bangalore, Chennai, Hyderabad, Bombay, Calcutta. Durant cette pĂ©riode, les trains et les vols Ă  destination de l'Assam furent pris d'assaut. Cependant, la fuite des communautĂ©s immigrĂ©es vers leurs terres natales avait Ă©tĂ© beaucoup affectĂ©e par de nombreux faits divers oĂč des djihadistes ainsi que des sympathisants de la cause islamiste jetĂšrent des trains des personnes d’ethnie assamaise.

    Le calme revient dans la région deux mois aprÚs en septembre. AprÚs cette longue période, les médias commencent de plus en plus à montrer du doigt le gouvernement de Manmohan Singh qui a longtemps fermé les yeux sur les problÚmes frontaliers avec le Bangladesh. En effet, la frontiÚre indo-bangladaise est trÚs peu surveillée depuis la création du Bangladesh, ce qui a facilité l'arrivée massive de clandestins bangladais, mais a aussi facilité l'implantation de trafics illégaux de drogues, de bétails, d'armes.

    Le gouvernement a Ă©galement dĂ©mantelĂ© une branche terroriste islamiste bangladaise qui a rĂ©ussi Ă  s'introduire en Inde via cette frontiĂšre. À la suite de ces conflits, la population locale a votĂ© avec une extrĂȘme majoritĂ© pour le parti politique BJP lors des Ă©lections lĂ©gislatives de 2014.

    Un diffĂ©rend frontalier oppose l’Assam au Mizoram. DĂ©but aout 2021, des affrontements par balles entre policiers des deux États font plusieurs morts et des dizaines de blessĂ©s[6].

    GĂ©ographie

    Carte des sept États du Nord-Est.

    GĂ©ographie physique

    L'Assam est situĂ© dans la vallĂ©e du Brahmapoutre en forme de « Y » couchĂ©, entre l'Himalaya au nord et divers massifs montagneux au sud. Outre la plaine alluviale de 80 Ă  100 km de large, l'Assam actuel s'Ă©tend sur les contreforts de l'Himalaya, on y trouve de petits massifs montagneux trĂšs Ă©rodĂ©s, les Mikir Hills ou les Cachar Hills. Au sud, la Barak, issue du Barail coule dans la vallĂ©e du Cachar qui mesure de 40 Ă  50 km de large. L'Assam a un rĂ©seau hydrologique important, en sus du Brahmapoutre large de 16 km Ă  certains endroits, ce fleuve reçoit de nombreux affluents. Le Brahmapoutre inonde rĂ©guliĂšrement ses berges.

    L'Assam est au cƓur de la rĂ©gion du Nord-Est indien, le seul État de la rĂ©gion Ă  ne pas avoir de frontiĂšre commune avec l'Assam est le Sikkim, qui n'en a d'ailleurs pas avec les autres non plus.

    Ressources naturelles

    Le sous-sol de l'Assam dĂ©tient du pĂ©trole, du gaz naturel, du charbon, du calcaire et d'autres minĂ©raux mineurs tels que du quartzite magnĂ©tique, du kaolin, de la sillimanite, de l'argile et du feldspath[7]. Une petite quantitĂ© de minerai de fer est prĂ©sent dans les districts occidentaux[7]. Les rĂ©serves d'hydrocarbures, toutes dĂ©couvertes en 1889, se situent dans les parties les plus hautes de l'État.

    Selon une estimation de 2004 de l'United States Geological Survey, les sous-sols de l'Assam contiennent une rĂ©serve de 399 millions de barils de pĂ©trole (soit 63 400 000 m3), 33 400 000 000 m3 de gaz et 10 700 000 m3 de gaz naturel liquĂ©fiĂ©[8].

    Catastrophes naturelles

    La région est sujette aux catastrophes naturelles avec des crues annuelles, de fréquents et légers tremblements de terre. Les forts tremblements de terre sont rares, seulement trois d'entre eux ont été enregistrés depuis 200 ans, en 1869, 1897 (8,1 sur l'échelle de Richter) et en 1950 (8,7), le séisme de 1950 en Assam et au Tibet.

    En 2012, les inondations dues à la mousson ont forcé 6,9 millions de personnes à quitter leur maison[9].

    Climat

    Le climat de l'Assam est subtropical avec mousson.

    Environnement

    Aux confins nord-est du pays, l'Assam n'est rattachĂ© Ă  l'Inde que par un Ă©troite bande de terre (22 km de large), le Corridor de Siliguri. Voisinant avec les riziĂšres, les plantations de thĂ© tapissent toujours ses campagnes. Au XIXe siĂšcle, les Britanniques transformĂšrent la rĂ©gion en « grenier Ă  thĂ© », au prix de dĂ©frichages dantesques.

    Gestion de la nature

    MĂšre Rhinoceros et son petit dans le Parc national de Kaziranga.
    Quelques zones protégées de l'Assam et de la région
    • Parc
    • Sanctuaire & forĂȘts
    • Limites d'États
    • Limites de districts

    L'Assam compte plusieurs parcs nationaux :

    L'Assam compte plusieurs sanctuaires :

    Économie

    Bien que disposant d’abondantes ressources naturelles, l’Assam accuse un retard Ă©conomique certain. PrĂšs d’un quart du pĂ©trole consommĂ© en Inde provient de cet État, en retrait par rapport au reste du pays. La croissance indienne Ă©tait en effet de 6 % par an de 1981 Ă  2000 quand celle de l’Assam Ă©tait de seulement 3,3 % en moyenne. Lors du sixiĂšme plan quinquennal (1980-1985), la croissance a mĂȘme Ă©tĂ© nĂ©gative (-3,78 %).

    Cependant, l’économie assamaise montre des signes d’amĂ©lioration, avec une croissance d’environ 5 % au dĂ©but des annĂ©es 2000. En 2004, le PIB de l’État Ă©tait estimĂ© Ă  13 milliards de dollars.

    D'importantes difficultés persistent : deux millions de paysans sont sans terre et le taux de chÎmage est de 15 %[10].

    Agriculture

    Plantation de thé.

    L'agriculture contribue au tiers des revenus de l'Ă©conomie et emploie 70 % de la population. On y cultive du riz, du colza, des graines de moutarde, des jutes, des pommes de terre et autres patates douces. La rĂ©gion est Ă©galement exportatrice de bananes, de papayes, de noix d'arec, de cannes Ă  sucre et de curcuma. L'Assam produit Ă©galement sa propre variĂ©tĂ© de thĂ© (Camellia assamica), trĂšs raffinĂ©e et parmi les plus chĂšres au monde. L'agriculture reste encore peu modernisĂ©e avec de faibles rendements. En 2000, le rendement du riz Ă©tait de 1 531 kg par hectare contre 1 927 kg par hectare pour le reste de l'Inde (chiffre Ă  comparer aux 9 283 kg/hectare de l'Égypte ou aux 6 131 kg/hectare de la Chine).

    L'Assam connait un vaste mouvement de grĂšve en 2020 : plusieurs centaines de milliers de cueilleurs de thĂ© rĂ©clament un salaire journalier de 4,50 euros, contre alors 2 euros en moyenne. Issus des basses castes, les cueilleurs de thĂ© sont souvent exploitĂ©s. Les patrons dĂ©duisent gĂ©nĂ©ralement les frais de garde d’enfants ou de logement du salaire dĂ©jĂ  trĂšs faibles de ces travailleurs[11].

    Emploi

    Le chĂŽmage est l'un des problĂšmes majeurs de l'Assam, qui est causĂ© par la surpopulation et par un systĂšme Ă©ducatif inadaptĂ©. Chaque annĂ©e de trĂšs nombreux Ă©tudiants obtiennent des diplĂŽmes de l’enseignement supĂ©rieur mais la plupart deviennent chĂŽmeurs car le nombre d'emploi ne suit pas[12] - [13].

    De nombreux employeurs recrutent des candidats sur-diplÎmés ou des candidats qualifiés mais sous diplÎmés. Le problÚme est exacerbé par l'augmentation du nombre d'instituts techniques en Assam qui font croßtre le nombre de chÎmeurs. De nombreux demandeurs d'emploi ne sont pas retenus dans les secteurs comme celui du transport ferroviaire ou d'Oil India à cause du recrutement à ces postes de candidats venant d'ailleurs[14] - [15].

    La réduction du chÎmage est menacé par l'immigration illégale venant du Bangladesh qui augmente la capacité de travail sans augmenter le nombre d'emplois. Les immigrants sont en compétition avec les travailleurs locaux pour les travaux à bas salaire en particulier dans les domaines de la construction, des domestiques, des pousseurs de Rickshaw et des marchands de légumes[16] - [17].

    Le gouvernement de l'Assam a renvoyé des illégaux mais l'immigration dépasse le nombre de personnes refoulées[18] - [19].

    Population

    L'Assam comptait 31 169 272 habitants d'aprĂšs le recensement de 2011[1], soit une augmentation de 16,93 % par rapport Ă  2001 (26 655 528 habitants). La population est estimĂ©e Ă  prĂšs de 35 millions en 2020[20]. 85,92 % de la population est rurale et 14,08 % urbaine. Le taux d'alphabĂ©tisation est de 71,19 %[1].

    Le gouvernement nationaliste de Narendra Modi entreprend Ă  partir de 2018 de dĂ©choir de la nationalitĂ© indienne les personnes qui ne peuvent prouver que leurs ancĂȘtres Ă©taient prĂ©sents en Inde avant le . Dans l’État de l'Assam, quatre millions de personnes sont subitement devenues apatrides en 2018, et deux millions de plus en 2019. Deux millions sont par la suite rĂ©intĂ©grĂ©es[21] - [20].

    La construction de plus d'une dizaine de camps de dĂ©tentions est en projet pour rassembler les personnes devenues apatrides. Le Bangladesh voisin, d'oĂč les personnes ayant perdu leur nationalitĂ© sont censĂ©es ĂȘtre originaires, a indiquĂ© qu'il n'accepterait de recevoir ces « migrants » que si la preuve de leur nationalitĂ© bangladaise Ă©tait apportĂ©e. En attendant, les exclus — hommes, femmes et enfants — seront placĂ©s en dĂ©tention provisoire. Pourtant, cette preuve semble dans la plupart des cas impossible Ă  fournir, et les dĂ©tentions pourraient donc ĂȘtre dĂ©finitives[10]. Les autoritĂ©s conduisent des opĂ©rations de destruction des habitations de paysans sans terre musulmans, soupçonnĂ©s d’ĂȘtre des migrants, faisant des morts et laissant de nombreuses personnes sans abris[22].

    Groupes ethniques

    L'Assam est une mosaïque ethnique. L'appartenance aux groupes bengalis et assamais se fait en fonction de la langue, les autres groupes, plus petits, ont gardé une forte identité culturelle propre qui les différencie[5] .

    Langues

    Les différentes communautés parlent 44 langues principales dont les trois groupes linguistiques majeurs sont : Austroasiatique (5), Sino-Tibetain (24) and Indo-Européen (12). Les langues principales de l'Assam en 2001 sont[23] - [24] - [25]:

    Langue Pourcentage
    Assamais48.8
    Bengali27.5
    Bodo4.8
    Hindi5.88
    NĂ©palais2.12
    Miching (en)1.9
    Karbi1.5
    autres8.5
    Assam : religion majoritaire ou premiĂšre religion par sous district selon le recensement indien de 2011.

    Religions

    La plupart des Assamais sont de religion hindouiste (64,9 %)[26] et musulmane (30,9 %)[26]. On a aussi des chrétiens (3,7 %) ainsi que des sikhs, animistes et des bouddhistes (communautés de Khamti, Phake, Aito...)[1]. De nombreux Musulmans sont des descendants de réfugiés migrants Bengalis originaires du Bangladesh, et qui sont arrivés dans l'état Indien de l'Assam, en 1970 et 1971, aux suites de la guerre d'Indépendance du Bangladesh.

    RĂ©partition par culte:

    Administration et politique

    Résultat des élections législatives de 2011

    Le résultat des élections législatives de 2011 est le suivant[27]:

    Parti SiĂšges
    CongrĂšs national indien (INC)78
    All India United Democratic Front (AIUDF)18
    Bodoland People’s Front (BPF)12
    Asom Gana Parishad (AGP)10
    Bharatiya Janata Party (BJP)5
    All India Trinamool Congress (AITC)1
    UnabhÀngige2
    Total126

    Villes principales

    La ville de Guwahati.
    Ville Habitants
    1 Guwahati 808.021
    2 Silchar 142.393
    3 Dibrugarh 122.523
    4 Nagaon 107.471
    5 Tinsukia 85.519
    6 Jorhat 66.450
    7 Dhubri 63.965
    8 Bongaigaon 60.550
    9 Tezpur 58.240
    10 Sivasagar 54.482
    11 North Lakhimpur 54.262
    12 Karimganj 52.316
    13 Diphu 52.062
    14 Goalpara 48.911

    DĂ©coupage administratif

    La capitale de l'État est Dispur. L'Assam compte en 2015 trente-deux districts.

    Culture

    Art

    L'Assam est connu pour les peintures miniatures dans les manuscrits du XVIe au XIXe siĂšcle, financĂ© par les monastĂšres ("les Sattras") ou les rois du peuple Âhom.
    Les manuscrits religieux sur les contes de Bhagavata, Puranas, Ramayana, Mahabharata et les épics étaient ainsi illustrés avec des miniatures.

    Depuis des années 1930 des artistes contemporains ont repris le style miniature sur leurs toiles.

    Universités

    Galerie

    • Comme dans la plupart des rĂ©gions allant de l'Inde du Sud aux confins du Nord-Est de l'Inde, le riz est en Assam la cĂ©rĂ©ale reine.
      Comme dans la plupart des régions allant de l'Inde du Sud aux confins du Nord-Est de l'Inde, le riz est en Assam la céréale reine.
    • Bihu est la principale fĂȘte typique de la vallĂ©e, c'est une version locale de la cĂ©lĂ©bration indienne de Makar Sankranti.
      Bihu est la principale fĂȘte typique de la vallĂ©e, c'est une version locale de la cĂ©lĂ©bration indienne de Makar Sankranti.
    • La VallĂ©e d'Assam est creusĂ©e par l'imposant Brahmapoutre. La vie est encore aujourd'hui largement rĂ©gie par les caprices du fleuve.
      La Vallée d'Assam est creusée par l'imposant Brahmapoutre. La vie est encore aujourd'hui largement régie par les caprices du fleuve.
    • Le ThĂ© noir contribue largement au renom international de l'Ă©tat.
      Le Thé noir contribue largement au renom international de l'état.
    • Le temple de Kamakhya, dĂ©diĂ© Ă  la dĂ©esse Shakti est le principal centre de pĂšlerinage de la rĂ©gion. Le tantrisme est trĂšs pratiquĂ© parmi la population ethnique assamaise.
      Le temple de Kamakhya, dédié à la déesse Shakti est le principal centre de pÚlerinage de la région. Le tantrisme est trÚs pratiqué parmi la population ethnique assamaise.
    • PrĂ©s du village de Sonitpur. L'agriculture et l'Ă©levage sont l'occupation d'une grande majoritĂ© des habitants de cette vallĂ©e trĂšs fertile.
      Prés du village de Sonitpur. L'agriculture et l'élevage sont l'occupation d'une grande majorité des habitants de cette vallée trÚs fertile.
    • Couloir dans l'enceinte du palais des rois Ahoms Ă  Sivasagar, ancienne capitale de la rĂ©gion.
      Couloir dans l'enceinte du palais des rois Ahoms à Sivasagar, ancienne capitale de la région.
    • EntourĂ©e par l'Himalaya au nord, le Patkai Ă  l'est et les Monts Garo-Khasi au sud, l'Assam est relativement un Ă©tat montagneux.
      Entourée par l'Himalaya au nord, le Patkai à l'est et les Monts Garo-Khasi au sud, l'Assam est relativement un état montagneux.
    • La luxuriante forĂȘt assamaise est trĂšs menacĂ©e par les activitĂ©s humaines.
      La luxuriante forĂȘt assamaise est trĂšs menacĂ©e par les activitĂ©s humaines.
    • Cueilleuses de thĂ© dans une plantation. La plupart des travailleurs sont soit originaires d'Orissa ou issus de tribus locales.
      Cueilleuses de thé dans une plantation. La plupart des travailleurs sont soit originaires d'Orissa ou issus de tribus locales.
    • Filage de la soie Ă  Sualkuchi, un village rĂ©putĂ© en Inde pour son artisanat textile.
      Filage de la soie à Sualkuchi, un village réputé en Inde pour son artisanat textile.

    Notes et références

    Notes

    1. Habituellement, les États indiens sont constituĂ©s sur une base linguistique, le Cachar aurait dĂ» ĂȘtre rattachĂ© au Tripura sur cette base

    Références

    1. (en) « Assam Population Census data 2011 », Gouvernement de l'Inde (consulté le )
    2. Éditorial de The Assam Tribune, 6 janvier 2007.
    3. (Barpujari 1990)
    4. (en) Aitchison 1931, p. 230–233 Project South Asia, UniversitĂ© du Dakota du Sud.
    5. (en) Dola Mitra, Debarshi Dasgupta & Uttam Sengupta, « L’Assam confrontĂ© Ă  une grave crise humanitaire », NEW DELHI, OUTLOOK, (consultĂ© le )
    6. « Dans le nord-est de l’Inde, l’Assam et le Mizoram, sƓurs ennemies, se disputent leur frontiĂšre », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
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    Voir aussi

    Bibliographie

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    • (en) H. K. Barpujari, The Comprehensive History of Assam, Guwahati, India, Assam Publication Board, (rĂ©impr. 1re Ă©dition)

    Articles connexes

    Liens externes

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