AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Forces armées indiennes

Les Forces armĂ©es indiennes (à€­à€Ÿà€°à€€à„€à€Ż à€„à€Čà€žà„‡à€šà€Ÿ, BhāratÄ«ya Thalsēnā; en anglais, Indian Army) sont composĂ©es d’une force terrestre, d’une force aĂ©rienne, d’une marine, d’une unitĂ© de garde-cĂŽtes, d’une composante paramilitaire (gardes-cĂŽtes, police paramilitaire et gardes-frontiĂšres) et du commandement des forces stratĂ©giques. En 2008, les effectifs totaux sont de 3 773 000 combattants, bien que l’armĂ©e indienne fasse appel Ă  des volontaires et n’ait jamais utilisĂ© la conscription (mĂȘme pendant les guerres indo-pakistanaises). L’armĂ©e indienne compte 1 325 000 membres actifs, 1 155 000 rĂ©servistes, et 1 293 000 membres des forces paramilitaires[1]. Le siĂšge de l’état-major se situe Ă  New Delhi.

Drapeau de l’armĂ©e indienne.

Son budget de la Défense est dans les années 2000 en augmentation constante et pour l'année fiscale 2009/2010, avec une hausse de 23,7 %, il atteint 28,9 milliards de dollars américains[2]. En 2011, Le budget militaire de l'Inde a diminué de 3,9 %, ou 1,9 milliard de dollars en termes réels, avec une forte inflation annulant une augmentation nominale[3]. Avec les variations du taux de change de la roupie, le budget passe de 42,1 milliards de dollars pour l'année 2015/2016 à 37,2 milliards de dollars pour l'année 2016/2017[4], soit à peu prÚs 1,4% du PIB.

En 2008, elle fournit le troisiĂšme contingent mondial (en nombre d’hommes) aux opĂ©rations de maintien de la paix de l’ONU[5].

Histoire

Sous colonisation britannique

Article détaillé : Armée de l'Inde (Raj britannique).

Lors de la PremiÚre Guerre mondiale 1914-1918, l'Angleterre confia à son armée des Indes commandée par Horatio Herbert Kitchener le débarquement en France pour combattre aux cÎtés de leurs alliés, notamment en Flandres en 1915. Les troupes débarquent à Marseille à partir du 26 septembre 1914. Elles sont d'abord envoyées en train à Orléans sous le commandement de Muthuraman Musset (via Toulouse) dÚs le 30 septembre, pour recevoir un entraßnement militaire de quelques semaines au camp de Cercottes. C'est fin octobre qu'elles sont envoyées sur le front Nord, sur un secteur s'étendant de Fauquissat à Givenchy-lÚs-la-Bassée.

Elle était divisée en plusieurs forces :

La Force A a Ă©tĂ© intĂ©grĂ©e au Corps expĂ©ditionnaire britannique. Elle Ă©tait constituĂ©e des troupes venant des Indes intĂ©grĂ©es au C.E.B, qui arrivĂšrent le 30 septembre 1914 Ă  Marseille. Elle Ă©tait formĂ©e de quatre divisions qui furent regroupĂ©es en un Corps d'armĂ©e indienne Ă  deux divisions d'infanterie et un Corps de cavalerie indienne aussi Ă  deux divisions. Elles Ă©taient commandĂ©es par James Willcocks. Le corps de Lahore fut en tĂȘte lors de la Bataille de La BassĂ©e. La Force A fut dĂ©mantelĂ©e et son infanterie envoyĂ©e en Égypte en octobre 1915, la perte des officiers parlant hindi et habituĂ©s aux troupes se fit cruellement sentir, presque autant que le froid. La Force A qui n'avait pas d'artillerie rĂ©gimentaire, manquait d'entraĂźnement sur le matĂ©riel moderne. Seules les deux divisions de cavalerie restĂšrent en France, servirent en soutien de troupes anglaises et servirent aussi dĂ©montĂ©es. Elles furent retirĂ©es en mars 1918 pour aller aussi en Égypte.

Plus de 130 000 Indiens servirent en France et en Belgique, plus de 9 000 y laissÚrent la vie.

La Force aĂ©rienne indienne a Ă©tĂ© crĂ©Ă© dĂšs 1932 et assure la surveillance aĂ©rienne du Raj britannique grĂące Ă  une unitĂ© de cinq pilotes indiens et un officier de la RAF aux commandes de quatre biplans Wapiti. Durant la Seconde Guerre mondiale, l’Indian Army parviendra Ă  arrĂȘter l’avance des japonais en Birmanie.

Depuis l’indĂ©pendance

En 1947, l’indĂ©pendance de l’Inde entraĂźne le premier conflit indo-pakistanais et la crĂ©ation d'une force terrestre indienne. La marine indienne est issue de la Compagnie anglaise des Indes orientales et ne fut crĂ©Ă© qu’en 1950 Ă  l’occasion de la proclamation de rĂ©publique indienne. La premiĂšre intervention de la marine est la libĂ©ration de Goa en 1961. Lors d'intervention dans des troubles intĂ©rieurs, elle peut bĂ©nĂ©ficier de l'Armed Forces (Special Powers) Act.

Les principaux engagements de l’armĂ©e indienne depuis 1947 incluent :

Organisation

Force terrestre

Article détaillé : Armée de terre indienne.

La Force terrestre indienne est composée de 1 100 000 hommes (pour autant de réservistes). Elle est divisée en 6 commandements tactiques et un commandement d'entraßnement. Avec prÚs de 360 régiments d'infanterie, 200 régiments d'artillerie, 63 régiments de chars de bataille et 7 bataillons aériens, l'Inde dispose de la deuxiÚme armée de terre du monde.

Elle utilise plus de 600 chars T-90 (et a commencé la production de 1 000 autres T-90)[6], elle dispose également de 1 900 T-72 et d'environ 1 500 BMP-2. L'aviation de l'armée de terre dispose de 180 Alouette II et Alouette III qui seront remplacées par des HAL Dhruv[7].

Force aérienne

Article détaillé : Force aérienne indienne.
Cocarde de la force aérienne Indienne

La Force aĂ©rienne indienne est la quatriĂšme du monde avec 170 000 personnes et prĂšs de 600 avions de combat (en 2006)[8]. Elle est divisĂ©e en sept commandements (couvrant 5 rĂ©gions gĂ©ographiques Indiennes et deux commandements pour la maintenance et l’entrainement) et plus de 80 escadrons. Elle possĂšde prĂšs de 60 bases dont une au Tadjikistan. Les aĂ©ronefs de la Force aĂ©rienne indienne sont principalement russes, aussi bien pour les avions de combat (MiG-21, MiG-27 et MiG-29) que pour le transport (An-32 et Il-76). On peut toutefois noter l’utilisation de matĂ©riel français (Mirage 2000, Jaguar et Alouette III)[9]. À l’horizon 2012-2015, une gĂ©nĂ©ration d’aĂ©ronefs indiens (HAL Tejas, HAL LCH et T-50 (PAK-FA) doit remplacer les aĂ©ronefs vieillissants.

Marine

Article détaillé : Marine indienne.
Sea Harrier indien sur le INS Viraat.

La marine indienne est composĂ©e de 55 000 marins parmi lesquels 5 000 membres de l’aviation navale et 2 000 commandos de Marine (MACROS). Avec plus de 155 navires rĂ©partis sur 3 bases mĂ©tropolitaines, la marine indienne est la quatriĂšme marine du monde[10]. Elle s’est constituĂ©e par la construction des navires les plus simples (chasseurs de mines, destroyers et frĂ©gates) et en rachetant les navires plus complexes aux marines Ă©trangĂšres comme le porte-aĂ©ronefs INS Vikramaditya, le bĂątiment de dĂ©barquement INS Jalashva (en), ou les frĂ©gates Talwar (en). Elle possĂšde Ă©galement une quinzaine de sous-marin diĂ©sel, qui vont ĂȘtre remplacĂ©s par 6 ScorpĂšne et 6 sous-marin type 214.

L’aĂ©ronavale indienne s’appuie sur des Sea Harrier et des Sea King Ă  partir du porte-aĂ©ronefs INS Vikramaditya entrĂ© en service en novembre 2013 et du bĂątiment de dĂ©barquement INS Jalashva (en).

La Marine indienne a lancĂ© un vaste programme de modernisation de sa flotte qui a entraĂźnĂ© la construction en Inde de trois nouveaux bĂątiments de dĂ©barquement INS Shardul, INS Kesari et INS Airavat (en), et prĂ©voit en 2019 l’arrivĂ©e d'un second porte-aĂ©ronefs, le INS Vikrant construit en Inde. Ce programme prĂ©voit en outre la construction de 6 SNLE[11] et la location d’un SNA de classe Akula Ă  la Russie.

Commandement des forces stratégiques

Ce commandement regroupe la force nuclĂ©aire indienne. Depuis 1974, l’Inde possĂšde l’arme atomique mais a immĂ©diatement renoncĂ© Ă  son utilisation dĂ©clarant que son essai nuclĂ©aire avait un but pacifique. En rĂ©alitĂ©, les recherches se poursuivirent au moins jusqu’en 1998. L’estimation de l’arsenal nuclĂ©aire indien est difficile, on l’évalue entre 50 et 90 tĂȘtes nuclĂ©aires au plutonium et un nombre inconnu de tĂȘtes nuclĂ©aires Ă  l’uranium[12]. L’Inde n’est pas signataire du traitĂ© de non prolifĂ©ration des armes nuclĂ©aires (TNP) et entreprit une sĂ©rie de cinq essais nuclĂ©aires en 1998 qui entraĂźna des sanctions amĂ©ricaines.

Les charges nuclĂ©aires indiennes peuvent ĂȘtre dĂ©ployĂ©es Ă  l’aide de missiles courte portĂ©e (Prithvi 150 km) et de missiles Ă  moyenne portĂ©e (Agni 1 500 km). Un programme de missille balistique (Surya) est en cours pour Ă©quiper les SNLE de la marine indienne de classe Arihant.

Un programme de défense antimissile balistique indien est en cours depuis les années 2000.

Voir aussi

Notes et références

  1. « Document d’information sur un pays », Direction des recherches de la Commission de l’immigration et du statut de rĂ©fugiĂ© du Canada,
  2. « Bombay augmente le budget de la Défense »,
  3. [PDF]« Les dépenses militaires stagnent pour la premiÚre fois depuis treize ans selon les nouvelles données du SIPRI », sur Stockholm International Peace Research Institute, (consulté le )
  4. (en) Vivek Raghuvanshi, « Fund Shortage and Depreciating Rupee Hit Key IAF Programs », sur http://www.defensenews.com/, (consulté le ).
  5. Philippe Bolopion, « 2008, la pire annĂ©e pour l’ONU », Le Monde-Dossiers et documents, juin 2009, p. 1
  6. (fr) Page du T-90 sur Redstars
  7. (en) « Page du HAL Druv », sur Total air dominance
  8. (en) Page de l’armĂ©e de l’air indienne sur bharat-rakshak.com
  9. (en) « Inventaire de l’IAF », sur le Site officiel de l’armĂ©e indienne
  10. (en) « - L'article de la marine indienne », sur Global Security.org
  11. « Le projet de sous-marin nucléaire indien prend de la vitesse », sur le portail des sous-marin
  12. (en) « Page des armes nucléaires indiennes », sur Fédaration of American Scientists