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État Chin

L'État Chin est une subdivision administrative de la Birmanie. Il est peuplé de Chins et de Birmans. Sa capitale est Hakha depuis 1974.

État Chin
Drapeau de État Chin
Drapeau de l'État Chin
État Chin
Localisation de l'État Chin (en rouge) à l'intérieur de la Birmanie.
Administration
Pays Drapeau de la Birmanie Birmanie
Capitale Hakha
Date de création 1974
DĂ©mographie
Population 538 000 hab. (2005)
DensitĂ© 15 hab./km2
Groupes ethniques Chins
GĂ©ographie
Superficie 36 018 km2

    Histoire

    L'État Chin n'est devenu partie intégrante de la Birmanie qu'à la fin de l'occupation britannique, avec la signature de l'accord de Panlong (janvier 1947). Celui-ci stipulait que l'État Chin, comme ceux des autres minorités ethniques, devait accéder à l'autodétermination après l'indépendance (). Cependant, après l'assassinat du général Aung San en juillet, l'accord ne fut pas respecté.

    La région obtint un statut de Division spéciale, avec Falam comme capitale. L'État Chin ne fut créé qu'en 1974, tandis que sa capitale était transférée à Hakha.

    L'État Chin a été négligé durant de longues années. Les routes y étaient très mauvaises et les transports presque inexistants. C'est peut-être une des raisons pour lesquelles peu de Birmans s'y étaient établis et les Chins représentaient plus de 80 % de la population, au moins jusqu'au soulèvement de 1988.

    Après 1988, le nouveau pouvoir birman (SLORC) envoya des bataillons de soldats dans la région, où ils se livrèrent en représailles à de nombreuses exactions (vols, viols, confiscations). De nombreux Chins furent expulsés de leur terre ou les abandonnèrent, se retrouvant réfugiés dans leur propre pays.

    L'État Chin compte deux districts et 14 municipalités : Cikha, Hakha, Falam, Kanpalet, Matupi, Rezua, Mindat, Paletwa, Rihkhuadar, Thantlang, Tedim, Tuithang et Tonzang.

    DĂ©mographie

    Les Chins comptent de nombreux sous-groupes liĂ©s par l'histoire, mais aux langues et aux passĂ©s distincts. Le terme Chin est peut-ĂŞtre un exonyme donnĂ© par les Birmans. Son sens originel est incertain : Le mot pourrait signifier « panier » ou « ami », les Chin Ă©tant rĂ©putĂ©s pour leur vannerie et se trouvant en relations avec les Birmans des plaines depuis une pĂ©riode très ancienne. Certains pensent qu'il pourrait rappeler l'origine chinoise de travailleurs Ă©chappĂ©s du chantier de la Grande Muraille (ce qui paraĂ®t pour le moins hypothĂ©tique).

    D'autres noms utilisĂ©s pour les Chin sont Asho, K'cho, Kuki, Laimi, Laizo, Zahau, Zomi, Zyou, etc. Les termes et leur signification diffèrent selon chaque tribu et selon chaque dialecte. Le terme « Zo » est le plus courant pour les habitants de Tedim and Tonzang, qui sont apparentĂ©s aux populations Mizo du Mizoram (Inde) et parlent une langue mizo-kuki-chin. Les Chins de Falam et Hakha sont souvent appelĂ©s « Laimi ».

    On s'adresse aux hommes chins par le terme « Salai » (Monsieur), et aux femmes par « Mai » (mademoiselle). Les Zomi utilisent « Taang » pour les hommes et « Lia » pour les femmes. « Pu » est un terme de respect pour les hommes âgĂ©s ou importants, et « Pi » pour les femmes. Les Zahaus utilisent « Huvaal » pour s'adresser Ă  un homme cĂ©libataire, et « Huleeng » pour une femme.

    La religion principale est le christianisme, avec de forte minorités animistes et bouddhistes.

    Voir aussi : The Structure of Chin Society: A Tribal People of Burma Adapted to a Non-Western Civilization. F.K. Lehman, 1963, University of Illinois Press.

    Liens externes

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