Marcillé-Robert
Marcillé-Robert est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine en Région Bretagne. C'est une commune rurale située à une vingtaine de kilomÚtres au sud de Vitré et voisine au nord de Retiers, le siÚge de son intercommunalité. Le bourg est situé le long e l'étang de Marcillé, alimenté par la Seiche et l'Ardenne.
Marcillé-Robert | |||||
Le quartier de la Ville-Bédon, au bord de l'étang de Marcillé. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Bretagne | ||||
DĂ©partement | Ille-et-Vilaine | ||||
Arrondissement | FougÚres-Vitré | ||||
Intercommunalité | Roche aux Fées Communauté | ||||
Maire Mandat |
Laurent Divay 2020-2026 |
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Code postal | 35240 | ||||
Code commune | 35165 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Marcilléens | ||||
Population municipale |
947 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 47 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 47° 57âČ 00âł nord, 1° 21âČ 40âł ouest | ||||
Altitude | Min. 37 m Max. 87 m |
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Superficie | 20,30 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton de La Guerche-de-Bretagne | ||||
LĂ©gislatives | CinquiĂšme circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Ille-et-Vilaine
GĂ©olocalisation sur la carte : Bretagne
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Liens | |||||
Site web | https://www.marcille-robert.bzh/ | ||||
Elle est peuplée de 947 habitants[Note 1], nommés les Marcilléens.
GĂ©ographie
Localisation
Boistrudan | Moulins | Bais | ||
Essé | N | Visseiche | ||
O Marcillé-Robert E | ||||
S | ||||
Le Theil-de-Bretagne | Retiers |
Description
Les altitudes au sein du territoire communal sont comprises entre 87 mĂštres (Ă la limite nord de la commune, au niveau du carrefour entre la D 463 et la D107, oĂč se trouve la chapelle de Notre-Dame d'Alliance (situĂ©e dans la commune de Bais) et 37 mĂštres (Ă la limite ouest de la commune, Ă l'endroit oĂč la Seiche quitte le territoire communal). le relief est assez vallonnĂ© en raison de la prĂ©sence de deux vallĂ©es assez encaissĂ©es : celle de la Seiche, riviĂšre affluente de rive gauche de la Vilaine, qui coule est-ouest et forme la limite communale avec Retiers dans sa partie amont et celle de l'Ardenne, riviĂšre affluente de la Seiche, qui forme aussi sur une partie de son tracĂ© limite communale avec Retiers ; ces deux cours d'eau confluent au niveau de l'Ă©tang de MarcillĂ©-Robert, qui se subdivise pour cette raison en deux bras, celui de l'est correspondant Ă la vallĂ©e de la Seiche et celui du sud Ă celle de l'Ardenne. Quelques cours d'eau secondaires, affluents de rive droite de la Seiche, parcourent la partie nord de la commune : le ruisseau du Bas Mesnil (qui se jette dans l'Ă©tang de MarcillĂ©-Robert) et le ruisseau de Bueuf, qui rejoint la Seiche en aval du dit Ă©tang.
- Le chĂąteau, l'Ă©glise et l'Ă©tang.
- Le bras Est (celui de la Seiche) de l'étang de Marcillé-Robert, dominé par le bourg, vu depuis le lieu-dit "Le Rachat".
- La rue principale (photographie prise depuis les environs de la mairie).
La commune présente un paysage agraire traditionnel de bocage avec un habitat dispersé en de nombreux écarts (villages) et fermes isolées ; éloignée des grandes villes, elle a échappé à toute rurbanisation et périurbanisation, avec tut au plus deux modestes lotissements aux deux extémités du bourg, lequel, étiré en longueur dans le sens ouest-est le long de la D 48, se trouve à une bonne soixantaine de mÚtres au nord du bras est de l'étang de Marcillé qu'il domine d'une quinzaine de mÚtres.
La commune est desservie par plusieurs routes départementales qui convergent vers le bourg ou le traversent : la D 48 vient cÎté ouest de Janzé et Essé et poursuit vers l'est en direction de Visseiche aprÚs avoir traversé le bourg ; cÎté nord, la D 116 vient de Moulins et la D 107 de Louvigné-de-Bais ; cÎté nord-ouest la D 32 vient de Boistrudan et, aprÚs avoir traversé le bourg, poursuit son tracé au sud de la commune, étant le seul axe routier reliant la partie sud de la commune (au sud de l'étang de Marcillé) grùce au pont du Rachat qui enjambe la branche orientale du dit étang ; cÎté sud, la D 107 relie Marcillé-Robert à Retiers. Mais l'axe routier le plus important, la D 463, ne fait que longer le territoire communal (formant limite communale avec Bais) : elle vient cÎté nord-ouest de Rennes et Chùteaugiron, et poursuit vers le sud-est en direction de La Guerche-de-Bretagne.
Climat
Le climat qui caractĂ©rise la commune est qualifiĂ©, en 2010, de « climat ocĂ©anique altĂ©rĂ© », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en mĂ©tropole[1]. En 2020, la commune ressort du mĂȘme type de climat dans la classification Ă©tablie par MĂ©tĂ©o-France, qui ne compte dĂ©sormais, en premiĂšre approche, que cinq grands types de climats en mĂ©tropole. Il sâagit dâune zone de transition entre le climat ocĂ©anique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les Ă©carts de tempĂ©rature entre hiver et Ă©tĂ© augmentent avec l'Ă©loignement de la mer. La pluviomĂ©trie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[5] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[6] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Soudan », sur la commune de Soudan, mise en service en 1994[7] et qui se trouve Ă 24 km Ă vol d'oiseau[8] - [Note 5], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 12,1 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 821,7 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[9]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « Rennes-Saint-Jacques », sur la commune de Saint-Jacques-de-la-Lande, mise en service en 1945 et Ă 30 km[10], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 11,7 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[11], Ă 12,1 °C pour 1981-2010[12], puis Ă 12,4 °C pour 1991-2020[13].
Flore
Du point de vue de la richesse de la flore, Marcillé-Robert compte parmi les communes du département possédant dans leurs différents biotopes un nombre important de taxons, soit 512 pour une moyenne communale de 348 taxons et un total départemental de 1 373 taxons (118 familles). Plus que ce nombre, il faut considérer 34 taxons à forte valeur patrimoniale (total de 207) ; 18 taxons protégés et 25 appartenant à la liste rouge du Massif armoricain (total départemental de 237)[14].
Urbanisme
Typologie
Marcillé-Robert est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [15] - [16] - [17]. La commune est en outre hors attraction des villes[18] - [19].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (90,7 % en 2018), une proportion identique Ă celle de 1990 (91,2 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (41,4 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (35,8 %), prairies (13,5 %), eaux continentales[Note 7] (4,9 %), forĂȘts (2,6 %), zones urbanisĂ©es (1,8 %)[20].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[21].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes ecclesia de Marcilliaco en 1020, ecclesia Marcillei en 1170, Marcilleyum Roberti en 1516[22].
MarcillĂ© : d'origine latine, dâun nom dâhomme Marcilius, sans doute le propriĂ©taire dâun domaine gallo-romain[22], suivi du suffixe de localisation gaulois, -akon, Ă©voluĂ© en -e .
Robert : second fils de Riwallon (ou Rivallon) de Vitré, grand seigneur féodal du XIe siÚcle[22].
Histoire
Moyen-Ăge
MarcillĂ©-Robert est une localitĂ© trĂšs ancienne : on y battait monnaie dĂšs le dĂ©but du VIIe siĂšcle. Un chĂąteau fut Ă©difiĂ© au dĂ©but du XIe siĂšcle par le premier seigneur de VitrĂ©, Riwallon, pour son fils Robert : c'est alors que MarcillĂ© prit le nom de Robert. En 1108, le seigneur Robert de MarcillĂ© fit rehausser la digue, afin desurĂ©lever le niveau d'eau de l'Ă©tang de MarcillĂ©, qui existait donc antĂ©rieurement, en vue de renforcer les dĂ©fenses du chĂąteau. Ce mĂȘme Rivallon de VitrĂ© donna le tiers des revenus de MarcillĂ© Ă l'abbaye de Marmoutier ; les moines bĂ©nĂ©dictins de Marmoutier implantĂšrent un prieurĂ©, dĂ©nommĂ© prieurĂ© Saint-Jacques, sur les bords de la Seiche en 1189 et AndrĂ©, baron de VitrĂ© lui accorda en 1198 la perception du droit de passage de la riviĂšre, le droit de mouture et les dĂźmes qu'il percevait jusqu'alors ; il annexa par la suite ce prieurĂ© Ă celui de Sainte-Croix de VitrĂ©[23]. En 1197 Herbert, Ă©vĂȘque de Rennes, confirma l'abbaye de Marmoutier dans la possession de l'Ă©glise de MarcillĂ© (le recteur de MarcillĂ© fut longtemps prĂ©sentĂ© par l'abbĂ© de Marmoutier[24]) et de ses dĂ©pendances[25].
Le Bois-Robin appartenait en 1400 Ă Pierre Geebert et en 1427 Ă Jean des Valleux. En 1431 HervĂ© Huguet, de la maison du Bois-Robin, fut nommĂ© Ă©vĂȘque de Saint-Brieuc, par dĂ©cision du duc Jean V ; il fut l'un des Ă©vĂȘques chargĂ©s par le concile de BĂąle de lever des subsides sur le clergĂ© de Bretagne pour l'entretien et la nourriture des ambassadeurs du Duc au dit concile[26].
La maison noble du Champ-Bellé appartenait en 1420 à Pierre de Beaucé, et en 1672 à René de Beaucé, chevalier et seigneur du Champ-Bellé ; la TautuÚre appartenait en 1427 à Raffray Havart. Pierre de Tinténiac, seigneur du bourg et habitant le chùteau de Marcillé, était alors capitaine de Marcillé-Robert (Marcillé-Robert avait alors le titre de ville)[26]. Six autres nobles de Marcillé-Robert étaient mentionnés à Marcillé-Robert lors de la Réformation de 1427 : Jean Giffart (chevalier) ; Raoullet Jarret (seigneur de Trozé) et son fils Olivier : Pierre Geebert (seigneur de Boisrobin) ; Raffray Harvart (seigneur de la TautuÚre) et Pierre (seigneur de Boispéan)[27].
En 1472 le duc François II, qui se battait alors contre le roi de France Louis XI, établit son camp pendant un mois à Marcillé-Robert. Les habitants de Marcillé-Robert, appauvris par les guerres (Guerre de Bretagne et Guerre folle), la disette et les épidémies exposÚrent au duc François II qu'ils étaient dans l'impossibilité de payer les contributions et impÎts accoutumés. Le Duc ordonna le à deux secrétaires de sa chancellerie, Raoul Bouquet et Robert Macé, de se rendre à Marcillé-Robert pour vérifier la situation des habitants ; les impÎts furent diminués[26].
Le chùteau fort est pris en 1488 par Louis II de La Trémoille au service du roi de France Charles VIII[27].
Temps modernes
La petite ville fortifiée s'est développée initialement autour du chùteau, les remparts du XVe siÚcle étaient coupés par trois portes ; par la suite la ville s'est divisée en trois bourgs : à l'Ouest, la Ville-Bedon, au centre, la ville proprement dite et, à l'Est, le bourg avec l'église et le prieuré des Béndictins de Marmoutier.
Le chĂąteau fut dĂ©mantelĂ© en 1595 sur ordre d'Henri IV : « Le chasteau de cette seigneurie, par commandement de Fay d'Aumont, marĂ©chal de France, comte de ChĂąteaubourg [erreur : comte de ChĂąteauroux], gouverneur de l'armĂ©e du Roy en Bretagne, Ă la requĂȘte de Madame de Laval ce jour 8 mars et quinzaine d'avril 1595 » est-il Ă©crit sur les registres paroissiaux de MarcillĂ©-Robert. La tradition locale rapporte qu'en 1597 les habitants de MarcillĂ©-Robert marchĂšrent en armes contre les huguenots rĂ©fugiĂ©s au chĂąteau de la Borderie (en Retiers) et qu'ils les en expulsĂšrent par le fer et la flamme[28]. Par hĂ©ritage, la propriĂ©tĂ© de la seigneurie de MarcillĂ© passa en 1606 des comtes de Laval Ă la famille de la TrĂ©moille, Henri Ier de La TrĂ©moille prenant le nom de Guy XXI de Laval[27].
La construction d'une chapelle, Notre-Dame de la Bonne-Mort, est décidée le , à l'ouest du bourg, l'église située à l'Est paraissant trop éloignée pour de nombreux paroissiens. Cette chapelle, qui existait encore à la fin du XIXe siÚcle a disparu depuis.
En 1674, Paul Bigot des Salles est sénéchal de Marcillé ; son descendant Joseph Charles Bigot des Salles[29] est en 1764 procureur fiscal de la baronnie de Vitré en la chùtellenie de Marcillé[30].
Le le gĂ©nĂ©ral de MarcillĂ© dĂ©cida la reconstruction de l'Ă©glise paroissiale (il s'agissait de l'ancienne Ă©glise romane construite par les BĂ©nĂ©dictins du prieurĂ© de MarcillĂ©) qui Ă©tait trop petite et prĂȘte Ă tomber en ruines. La nouvelle Ă©glise ne fut achevĂ©e qu'en 1713 (elle fut Ă nouveau reconstruite en 1830)[27].
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Marcillé-Robert en 1778 :
« MarcillĂ©-Robert ; paroisse avec titre de chĂątellenie, de la dĂ©pendance de la baronnie de VitrĂ© ; Ă 7 lieues Ă l'est-Sud-est de Rennes, son Ă©vĂȘchĂ© et son ressort ; Ă une lieue trois quarts de La Guerche, sa subdĂ©lĂ©gation. On y compte 1 500 communiants[Note 8]. M. le duc de la TrĂ©mouille [TrĂ©moille] en est le seigneur ; la cure est Ă l'Ordinaire. (...). Dans les grands froids, on voit ordinairement un grand nombre de cygnes sur l'Ă©tang, qui est au Sud et Ă l'Est du bourg. Les juridictions suivantes s'exercent Ă MarcillĂ© : MarcillĂ©, haute justice, Ă M. le duc de la Trimouille [TrĂ©moille] ; la Barre, vicomtĂ© et haute justice, au mĂȘme seigneur ; TrozĂ©, haute justice, et les deux basses justices de Fretai, appartiennent Ă Mlle Tuffin de la Rouerie [erreur ; en fait Ă Marie EugĂšne Charles Tuffin de La RouĂ«rie]. (...)[26]. »
Révolution française
L'assemblĂ©e des paroissiens de MarcillĂ©-Robert prĂ©alable aux Ătats gĂ©nĂ©raux de 1789 se tint le sous la prĂ©sidence de Jan-Baptiste-Marie DesprĂ©s[Note 9], procureur fiscal de la baronnie de VitrĂ© au siĂšge de MarcillĂ©-Robert en prĂ©sence de 21 paroissiens. Un cahier de dolĂ©ances fut rĂ©digĂ©, reprenant en partie celui de Sainte-Colombe ; les deux deputĂ©s Ă©lus chargĂ©s de reprĂ©senter la paroisse lors de l'assemblĂ©e du tiers-Ă©tat de la sĂ©nĂ©chaussĂ©e furent Mathurin Chauvin (de la Bessellerie) et François Lancelot Duplessis)[31].
La population de la commune Ă©tait, parait-il, favorable aux changements apportĂ©s par la RĂ©volution française, surtout aprĂšs la fin de la Terreur. La principale fĂȘte rĂ©volutionnaire Ă©tait alors celle cĂ©lĂ©brant lâanniversaire de lâexĂ©cution de Louis XVI, accompagnĂ©e dâun serment de haine Ă la royautĂ© et Ă lâanarchie, fĂȘtĂ©e Ă partir de 1795[32].
Le XIXe siĂšcle
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Marcillé-Robert en 1853 :
« Marcillé-Robert (sous l'invocation de saint Ouen) : commune formée de l'ancienne paroisse de ce nom, aujourd'hui succursale ; chef-lieu de perception. (...) Principaux villages : Montalembert, Fretay, Maupré, la Haute et la Basse-LouvignÚre, Haut et Bas-Freux, Clinchamp, Bas-Mesnil, la Briffaudais, Amilié, Vezin, la Mettrie. Superficie totale 2 029 ha 91 ares dont (...) terres labourables 1 330 ha, prés et pùturages 264 ha, bois 116 ha, vergers et jardins 92 ha, landes et incultes 66 ha, étangs 88 ha (...). Moulins : 5 (de Marcillé 3, de Fretay 2 ; à eau). (...) Cette commune est traversée de l'est à l'ouest par la riviÚre de Seiche. Elle est limitée au sud par la petite riviÚre d'Ardaine (Ardenne), qui se pert dans l'étang de Marcillé ; enfin au nord-ouest et au sud-est par la route départementale de Rennes à La Guerche. Il y a foire le premier et le troisiÚme samedi de mai. marché le samedi. Géologie : schiste argileux. On parle le français [en fait le gallo][28]. »
Ces mĂȘmes auteurs ajoutent que « la ville de MarcillĂ©-Robert possĂ©dait une enceinte fortifiĂ©e, dont les portes seules ont conservĂ© quelques dĂ©bris » et que les tours du chĂąteau, « qui sont en ruines, ont encore plus de 16 Ă 18 mĂštres de hauteur ».
Au milieu de la ville s'élevaient les halles détruites vers 1884.
La Belle Ăpoque
- Vieilles maisons du XVe siÚcle (carte postale, début XXe siÚcle).
La PremiĂšre Guerre mondiale
Le monument aux morts de Marcillé-Robert porte les noms de 60 soldats morts pour la France pendant la PremiÚre Guerre mondiale ; parmi eux 6 sont morts en Belgique dont 4 (Jules Deniau, Prudent Lemoux, Pierre Marsollier et Constant Mury) dÚs le ; Pierre Bécan est mort des suites de ses blessures le au camp de prisonniers de Cassel-Niederzwehren (Allemagne) ; Jean Marchand est mort en 1916 à Salonique et Victor Saudrais dans l'actuelle Albanie le , tous deux dans le cadre de l'expédition de Salonique ; tous les autres sont décédés sur le sol français : trois (Auguste Chauvel, Louis Frin et Francis Massonnais) ont été décorés de la Médaille militaire et de la Croix de guerre et trois (Jean Bénard, Pierre Bourry et Pierre Charron) de la Croix de guerre[33].
L'Entre-deux-guerres
- La coiffe de Marcillé vue de l'arriÚre (Musée de Bretagne).
- La coiffe de Marcillé vue de l'avant (Musée de Bretagne).
La Seconde Guerre mondiale
Le monument aux morts de MarcillĂ©-Robert porte les noms de 9 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale : parmi elles Armand Bizeul, Joseph Le Sage de la Haye, Ămile LevĂȘque, Henri Reveillard et Guillaume VallĂ©e sont morts en 1940 lors de la Campagne de France ; Auguste Bignon est mort de maladie alors qu'il Ă©tait en captivitĂ© en Allemagne au stalag VIII C Ă Sagan (dĂ©sormais Ć»agaĆ, ville polonaise) ; Alphonse Divay (tuĂ© lors d'un mitraillage le Ă MarcillĂ©-Robert[Note 10]) fut une victime civile de la guerre[33].
L'aprĂšs Seconde Guerre mondiale
Un soldat (Jules Delourmel) originaire de Marcillé-Robert est mort pour la France pendant la Guerre d'Indochine[33].
HĂ©raldique
Blasonnement :
De gueules au lion dâor surmontĂ© dâun lambel du mĂȘme. |
Politique et administration
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2007[40].
En 2020, la commune comptait 947 habitants[Note 20], en diminution de 4,05 % par rapport Ă 2014 (Ille-et-Vilaine : +5,48 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
Monument historique :
La commune abrite un monument historique depuis le classement en 2017 de l'ancien chùteau-fort médiéval[43], en partie ruiné (des travaux de restauration sont en cours).
- Le chĂąteau mĂ©diĂ©val de MarcillĂ©-Robert vu du cĂŽtĂ© Ouest (la tour de droite vient d'ĂȘtre restaurĂ©e).
On peut noter par ailleurs dans le patrimoine de la commune les bĂątiments suivants :
- L'Ă©glise Saint-Ouen (XVIIe au XIXe siĂšcle).
- Commencée en 1688, terminée en 1713, elle est composée d'une nef terminée par une abside semi-circulaire et d'un transept. La face sud présente un clocher-porche construit en 1713 (reconstruit en 1830) additionné d'un ossuaire. L'intérieur possÚde une voûte boisée, l'abside est décorée de peintures qui ont été restaurées. Un grand retable datant de 1825 à colonnes torses ornées de feuillages est accosté de deux ailes arrondies. Elle est surmontée d'un toit octogonal en forme de carÚne et d'un campanile[44].
- L'église paroissiale Saint-Ouen : vue extérieure d'ensemble.
- L'église paroissiale Saint-Ouen vue du cÎté sud.
- L'Ă©glise paroissiale Saint-Ouen : le clocher-porche.
- L'église paroissiale Saint-Ouen : vue intérieure d'ensemble.
- L'Ă©glise paroissiale Saint-Ouen : la chaire Ă prĂȘcher.
- L'un des vitraux (le baptĂȘme du Christ par saint Jean-Baptiste.
- La chapelle est tout ce qui subsiste de l'ancien prieuré[45].
- Un petit sanctuaire dédié à Notre-Dame, situé prÚs de la mairie.
- Petit sanctuaire dédié à Notre-Dame, situé prÚs de la mairie.
- Le chùteau de la Motte, de style néogothique, a été construit, probablement par Jacques Mellet, en 1872-1873 à l'emplacement de l'ancien prieuré pour le compte de la famille Lesage de La Haye[46].
- Le chùteau néothique et l'église paroissiale vers 1920 (carte postale).
- Les tours du chùteau de style néogothique de Marcillé-Robert.
- Un moulin à vent situé prÚs Le Freux[47].
- Un autre moulin Ă vent Ă Malabrys[48].
- Un ancien séchoir à lin, situé dans la partie est du bourg.
- Ancien séchoir à lin situé dans la partie est du bourg.
- Des fermes : celles de la Haute Corbinais[49] (elle date du XVIIIe siĂšcle), de la BoisardiĂšre[50] (son cadran solaire date de 1751) et de la JagaudiĂšre[51] notamment.
- La rĂ©sidence de l'Ătang, actuellement un EPHAD, se trouve dans un ancien manoir habitĂ© successivement par le passĂ© par Pierre de TintĂ©niac en 1427, puis successivement par les familles de BĆuvres, la Chapelle et la Belinaye, et qui fut transformĂ© en hospice au XVIIIe siĂšcle[27].
- L'ancien manoir du bourg, reconverti en hospice et dĂ©sormais en EPHAD (rĂ©sidence de l'Ătang).
- Statue devant la rĂ©sidence de l'Ătang.
- la "Minoterie" (une ancienne minoterie situĂ©e juste en aval de la digue de l'Ă©tang de MarcillĂ©-Robert, exploitĂ©e jusqu'en 1979 et devenue ensuite une discothĂšque), devenue depuis 2020 un lieu d'artistes, d'expositions et de spectacles pendant la saison estivale, animĂ© par l'association portant le mĂȘme nom[52].
- La "Minoterie".
Site naturel :
- L'étang de Marcillé-Robert, d'une superficie de cent hectares, alimenté par les eaux de la Seiche et de l'Ardenne. On peut y observer de nombreuses espÚces d'oiseaux migrateurs, notamment hivernants.
Bibliographie
- Voyage au fil de la Seiche avec Vick et Vicky, du Pertre Ă MarcillĂ©-Robert / scĂ©nario Ăric Joret et Charlotte Sarrazin ; texte Ăric Joret ; glossaire Michelle Lapeyre ; cartographie AndrĂ© Corre ; ill. Bruno Bertin, Honorine Arbaux, Vanessa Bernard et Bernard Le Garff. Rennes : DĂ©partement dâIlle-et-Vilaine, Direction de la Culture et des Archives, 06/2022, 48 p. (ISBN 978-2-86035-002-0)
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020, légale en 2023.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Personnes en Ăąge de communier.
- NĂ© en 1744.
- Alphonse Divay, boulanger au bourg de Marcillé-Robert, fut victime d'un mitraillage par un avion anglais alors qu'il conduisait une femme enceinte à la maternité de Janzé.
- Probablement Jean Fournier, né le à Marcillé-Robert.
- François Després-Duval, né le à Marcillé-Robert, décédé le à Marcillé-Robert.
- Jean Moulin, né le à Marcillé-Robert.
- Ămile Legeard de la Dirays, nĂ© en 1807 Ă Retiers, dĂ©cĂ©dĂ© le Ă MarcillĂ©-Robert.
- Adolphe Frangeul des Touches, né le à Marcillé-Robert, décédé le à Marcillé-Robert.
- Raoul Lesage de La Haye, né le à Marcillé-Robert, décédé le à Marcillé-Robert.
- François Lesage de la Haye, né le à Rennes, décédé le à Trégarantec .
- EugÚne Bagourd, né le à Bais, décédé le à Saint-Grégoire.
- Constant Debroize, né vers 1923, décédé en 2012.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
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