Riwallon de Vitré
Riwallon de Vitré dit le Vicaire (~ 980 †~ 1040), est le premier baron de Vitré et seigneur d'Acigné et de Marcillé. Il régna de 1008 à sa mort. Il est le fondateur de la Famille de Vitré et est à l'origine de la fondation de celle d'Acigné. Il fit construire son château à Marcillé qui fut le premier chef lieu de la baronnie.
Riwallon de Vitré | |
Titre | |
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Baron de Vitré | |
– | |
Prédécesseur | Création du titre |
Successeur | Tristan |
Seigneur d'Acigné | |
– | |
Prédécesseur | Création du titre |
Successeur | Renaud [1] |
Seigneur de Marcillé | |
– | |
Prédécesseur | Création du titre |
Successeur | Robert |
Biographie | |
Dynastie | Famille de Vitré |
Date de naissance | vers 980 |
Date de décès | |
Père | Martin de Rennes [2] |
Mère | Gerberge de Nantes |
Conjoint | GĂ©nergaude de Rennes |
Enfants | Tristan de Vitré Guillaume de Marmoutiers Renaud d'Acigné Robert de Marcillé |
Origine
Selon l'historien et généalogiste du début du XVIIe siècle Augustin du Paz, il serait le fils d'un certain Martin, fils de Juhel Bérenger de Rennes, toutefois aucun document ne vient confirmer cette ascendance prestigieuse[3]. Il est signalé dans l'Histoire généalogique de la maison de Gondi[4], comme ayant épousé Genergaude, dont il eut trois fils.
Accession au pouvoir
Riwallon dit « le Vicaire » est un grand fidèle du duc Geoffroy Ier de Bretagne. Selon la « Chronique de Vitré » de Pierre Le Baud, lors d'un parlement tenu à Auray, Riwallon aurait tué le seigneur anonyme du Kemenet-Héboé qui avait insulté le duc. Afin d'échapper à la vengeance des proches de sa victime il se réfugie à Rennes[5] où il devient tellement proche que Geoffroy lui confie, en 1008, la protection d'un petit bourg en pleine expansion et de ses alentours. Riwallon devint alors dans les actes d'Alain III de Bretagne « vicarius » c'est-à -dire le vicaire de Vitré et de ce qui deviendra la baronnie de Vitré forte de 80 paroisses avec ses quatre châteaux forts de Vitré, Châtillon-en-Vendelais, Chevré et Marcillé-Robert[6]. Il construisit le premier château de Vitré (en bois) et celui de Marcillé-Robert qu'il offrit à son fils Robert (d'où le nom de Marcillé-Robert).
Riwallon souscrit de nombreuses chartes ducales et semble être un vassal soumis. Il sollicite l'accord de son suzerain lorsqu'il donne l'église de Marcillé à l'abbaye de Marmoutier et s' il construit une motte fortifiée à Vitré près de l'église Sainte-Croix il établit sa résidence principale à Marcillé-Robert très ancienne agglomération qui avait abrité un atelier monétaire à l'époque mérovingienne[7].
Deux ans plus tard, d'après Augustin du Paz il confie à son troisième fils, Renaud, la petite seigneurie d'Acigné. Mais faute d'héritier la seigneurie d'Acigné semble avoir fait retour au baron de Vitré et André Ier portait le titre avant de s'en, dessaisir en faveur de son fils cadet Gervais de Vitré[8].
Rivalloni[us vicecomes] apparaît encore lors de la fondation de l'abbaye Saint-Georges de Rennes vers 1032 par Alain III de Bretagne son frère Eon et leur mère Havoise de Normandie[9].
Union et postérité
Il se marie vers l'an 1000 avec Génergaude, peut-être apparentée aux évêques de Rennes, avec qui il a trois enfants[10] :
- Tristan de Vitré (~ 1015 †~ 1050) baron de Vitré, marié à Innoguen de Fougères ;
- Gautier de Vitré ;
- O., nonne Ă l'Abbaye Saint-Georges de Rennes (?).
De son côté au XVIIe siècle Augustin du Paz lui attribuait trois fils de son épouse « Dame Génergaude »[11] :
Voir aussi
Notes et références
- Tristan de Vitré est désigné par Augustin du Paz sous le nom de Tristan d'Acigné. Celui-ci aurait donc peut-être été seigneur d'Acigné avant son frère Renaud, qui aurait hérité du titre à la mort de Tristan, vers 1050.
- Augustin du Paz et Louis Du Bois citent un certain Martin, fils puîné de Judael, comte de Rennes, et par conséquent frère de Conan Ier [...], reçu de son père, vers 990, un fief ou apanage composé des seigneuries de Vitré, de Marcillé [...] et d'Acigné. Cependant, cette hypothèse s'oppose à la Chronique de Vitré de Pierre Le Baud, qui soutient que Riwallon reçut les terres de Vitré des mains de Geoffroi Ier.
- Augustin du Paz Histoire généalogique de plusieurs maisons illustres de Bretagne, enrichie des armes et blasons d'icelles avec l'histoire chronologique des Evesques de tous les diocèses de Bretagne, Nicolas Buon, Paris 1619 p. 583.
- « Histoire généalogique de la maison de Gondi », sur Gallica, (consulté le ).
- chapitre V cité par Arthur de la Borderie Histoire de Bretagne tome troisième p. 46.
- Arthur de la Borderie op.cit p. 57.
- André Chédeville & Noël-Yves Tonnerre La Bretagne féodale XIe – XIIIe siècle Ouest-France Université Rennes (1987) (ISBN 2 7373 00142) p. 152.
- Amédée Guillotin de Corson Les grandes seigneuries de Haute Bretagne (Tome II Territoire d'Ille-et-Vilaine), 1897, réédition Le Livre d'Histoire Paris (1999) (ISBN 2844350313) « Acigné (Marquisat) » p. 1.
- Hubert Guillotel Actes des duc de Bretagne (944-1148), Presses universitaires de Rennes, Rennes 2014 (ISBN 9782753534988) , Rennes 2014, p. 231.
- Michel Brand'Honneur Manoirs et châteaux dans le comté de Rennes (XIe – XIIe siècles)' PUR Rennes (2001) (ISBN 2 86847 5612) tableau 33 p. 290.
- Augustin Du Paz op.cit p. 583-584.
Bibliographie
- Frédéric Morvan, Les Chevaliers bretons. Entre Plantagenets et Capétiens du milieu XIIe siècle au milieu du XIIIe siècle, Spézet, éditions Coop Breizh, , 359 p. (ISBN 978-2-84346-670-0), p.290 Généalogie des Vitré.
- Amédée Guillotin de Corson, Les grandes seigneuries de Haute Bretagne, Paris, réédition Le Livre d'Histoire, , 463 p. (ISBN 2-84435-031-3), p. 391-401, Tome II Territoire d'Ille-et-Vilaine.
Liens externes
Sources
- Mairie de Vitré