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KĂ©tamine

La kétamine est un psychotrope utilisé comme produit anesthésique injectable. Elle est aussi employée comme analgésique, sédatif, et en médecine vétérinaire.

KĂ©tamine

Structure de la kétamine

Identification
Nom UICPA (RS)-2-(2-chlorophényl)-2-méthylamino-cyclohexan-1-one
No CAS 6740-88-1 (racémique)
33643-49-1 (D) ou R(+)
33643-46-8 (L) ou S(–)
No ECHA 100.027.095
No CE 229-804-1
No RTECS GW1400000 (chlorhydrate)
Code ATC N01AX03, N01AX14
DrugBank DB01221
PubChem 3821
ChEBI 6121
SMILES
InChI
Apparence Poudre cristalline ‱ Solution limpide
Propriétés chimiques
Formule C13H16ClNO [IsomĂšres]
Masse molaire[1] 237,725 ± 0,014 g/mol
C 65,68 %, H 6,78 %, Cl 14,91 %, N 5,89 %, O 6,73 %,
pKa 7,5
Propriétés physiques
T° fusion 262 °C[2] - [3]
Précautions
SGH[4]
SGH07 : Toxique, irritant, sensibilisant, narcotique
Attention
H302, H315, H319, H335, P261 et P305+P351+P338
Données pharmacocinétiques
Biodisponibilité Orale : ~17 %
IM : ~93 %
MĂ©tabolisme HĂ©patique
Demi-vie d’élim. 2,5 Ă  3 h
Excrétion

Urinaire (90 %)

Considérations thérapeutiques
Classe thĂ©rapeutique AnesthĂ©sique gĂ©nĂ©ral ‱ dĂ©presseur ‱ AnalgĂ©sique
Voie d’administration Orale, IV, IM
Conduite automobile Dangereuse
CaractĂšre psychotrope
Catégorie HallucinogÚne dissociatif
Mode de consommation

Insufflation, IV, IM, inhalation, oral

Autres dénominations

Kéta, Ké, Ket, K, Spécial Kellogs, Spé, Poney gris, Poudre d'ange, Ketty, Kit kat, Vitamine K (à ne pas confondre avec la Vitamine K)

Risque de dépendance TrÚs élevé si usage non thérapeutique

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.
KĂ©tamine
Informations générales
Princeps
  • Ketalar (Belgique et Suisse)
    Belgique :
    • RĂ©servĂ© Ă  l'usage hospitalier
    • Produit spĂ©cialement rĂ©glementĂ© assimilĂ© aux stupĂ©fiants
  • KĂ©tamine Panpharma (France)
    Réservé à l'usage hospitalier

Médicament classé stupéfiants

  • ImalgĂšne, KĂ©tamine Virbac (France)
    Usage vétérinaire
  • antidĂ©presseur Spravato (États-Unis, Europe)[5]
Classe Anesthésique général
Antidépresseur
Identification
No CAS 6740-88-1
No ECHA 100.027.095
Code ATC N01AX03
DrugBank 01221

Aux États-Unis, elle est commercialisĂ©e depuis comme antidĂ©presseur sous le nom de Spravato (Laboratoires Janssen), en spray nasal[6]. En 2022, le Spravato est utilisĂ© dans de nombreux pays.

D'un point de vue pharmacologique, elle est une amine dissociative qui agit comme inhibiteur du glutamate au niveau des récepteurs NMDA, mais son effet est dû en majorité à la conséquence du blocage de ces récepteurs, à savoir l'activation maintenue de récepteurs AMPA[7]. Elle est trÚs proche de la phéncyclidine (PCP) et ressemble au dextrométhorphane au niveau pharmacologique.

Elle fait partie de la liste modÚle des médicaments essentiels de l'Organisation mondiale de la santé (liste mise à jour en )[8].

En psychopharmacologie, elle fait l'objet de recherches pour son puissant effet antidépresseur. Les résultats étaient encore incomplets (pour l'obtention de l'AMM, dans cette indication) jusqu'en 2017 bien que des indices de son efficacité ont été documentés il y a plus de 20 ans [9] - [10] - [11] - [12] puis sérieusement documentés entraßnant son approbation par la FDA américaine et par l'agence de regulation européenne dans le traitement de la dépression[13].

Chez les consommateurs rĂ©crĂ©atifs, la kĂ©tamine est aussi utilisĂ©e de maniĂšre dĂ©tournĂ©e pour ses fortes propriĂ©tĂ©s psychodysleptique, en milieu festif notamment dans les rave party. GĂ©nĂ©ralement, l’usage de kĂ©tamine correspond Ă  une recherche d’expĂ©rience ponctuelle ; il est donc rarement rĂ©gulier. Cependant, la kĂ©tamine peut crĂ©er une dĂ©pendance mĂȘme si elle reste plutĂŽt rare, chez les consommateurs souffrant d'une addiction les prises deviennent quotidiennes et induisent le dĂ©veloppement de complications. Les risques majeurs auquel expose la prise de kĂ©tamine issu du marchĂ© noir et qui est coupĂ©/fralatĂ© avec des adulterants sont la survenue d'accidents cardio-vasculaires, de troubles respiratoires, et principalement de blessures et d'accidents dus Ă  la confusion, trouble de l'Ă©quilibre et Ă©galement en raison de l'anesthĂ©sie[14]. Le risque principal d'un point de vue psychologique est la survenue chez certaines personnes d'une symptomatologie de type psychotique aiguĂ«, qui disparaĂźt gĂ©nĂ©ralement aprĂšs plusieurs heures, voire plusieurs jours. Certains Ă©voquent le « K-hole », un sentiment de malaise et de perte de contrĂŽle trĂšs angoissant, similaire au « bad trip ». C’est une expĂ©rience dĂ©sagrĂ©able dans laquelle l’euphorie et l’extase laissent la place Ă  une anxiĂ©tĂ© intense, des crises de panique, une incapacitĂ© Ă  distinguer la rĂ©alitĂ© des hallucinations, Ă  contrĂŽler ses Ă©motions, et une peur incontrĂŽlĂ©e de ne pas retrouver son Ă©tat normal. Le « K-hole » survient souvent quand l’usager est dans une pĂ©riode de difficultĂ©s ou d'instabilitĂ© Ă©motionnelle, d'Ă©puisement, de dĂ©nutrition, la prĂ©sence de difficultĂ©s psychiques ainsi que la prĂ©sence de pathologies chroniques, ou Ă  la suite d'une prise trop fortement dosĂ©e. Le risque de subir cet Ă©tat pourrait ĂȘtre Ă©galement renforcĂ© lorsque la prise de kĂ©tamine est associĂ©e avec d’autres drogues et/ou avec de l’alcool[15].

MĂ©decine humaine

Anesthésie

La kĂ©tamine est une molĂ©cule quotidiennement utilisĂ©e par les mĂ©decin anesthĂ©sistes rĂ©animateurs. Chez l'homme mĂȘme Ă  des doses importantes elle provoque peu de variations hĂ©modynamiques et permet de maintenir une ventilation spontanĂ©e relativement efficace ainsi que des rĂ©flexes de toux. Elle s'utilise pour ses propriĂ©tĂ©s hypnotiques Ă  forte dose (1 Ă  2mg/kg I.V.) lorsqu'une induction d'anesthĂ©sie gĂ©nĂ©rale est nĂ©cessaire en vue d'une intubation chez des patients instables sur le plan hĂ©modynamique (e.g. patients victimes d'accidents de la route en Ă©tat de choc). A plus faible dosage (<0,3mg/kg I.V.) elle est utilisĂ©e comme antalgique majeur, en adjonction ou remplacement de la morphine (e.g. soulagement d'un patient avec une fracture de membre chez qui l'on souhaite Ă©viter la dĂ©pression respiratoire induite par la morphine ; mise en place d'un drain thoracique en complĂ©ment d'une anesthĂ©sie locale). Toujours sur le plan de la douleur elle possĂšde des propriĂ©tĂ©s anti-hyperalgĂ©siques qui vont conduire Ă  diminuer l'incidence des douleurs chroniques post opĂ©ratoires[16].

Elle est utilisĂ©e en anesthĂ©sie de guerre et dans les situations oĂč il n'existe pas de matĂ©riel de rĂ©animation ou de personnel expĂ©rimentĂ©, en particulier dans les pays du Tiers Monde. Elle est Ă©galement utile lors d'interventions en haute altitude[17], oĂč les opioĂŻdes exercent une dĂ©pression respiratoire trop importante pour la pression partielle en oxygĂšne, qui nĂ©cessite des infrastructures importantes.

Dans ces pays, elle est particuliÚrement utilisée pour la chirurgie en urgence ou la césarienne.

Elle provoque une anesthĂ©sie dite « dissociative » (dissociation entre le cortex frontal et le reste du cerveau) responsable des rĂȘves, ainsi des possibles hallucinations lors de la pĂ©riode de rĂ©veil. Les hallucinations ne sont pas systĂ©matiques, et peuvent ĂȘtre attĂ©nuĂ©es par l'administration concomitante d'autres drogues comme les benzodiazĂ©pines. Les hallucinations sont Ă©galement moins frĂ©quentes chez les petits enfants et les personnes ĂągĂ©es.

MĂȘme en prĂ©sence de personnel expĂ©rimentĂ©, elle est aussi employĂ©e en raison de son coĂ»t plus faible que les autres analgĂ©siques, dont le prix les rend inaccessibles aux pays en voie de dĂ©veloppement.

DĂ©pression

Elle constitue la premiĂšre Ă©volution majeure dans le traitement de la dĂ©pression depuis le Prozac[6]. Elle est commercialisĂ©e depuis mars 2019 sous le nom de Spravato (Laboratoires Janssen). En , ce mĂȘme laboratoire a dĂ©posĂ© une demande d'autorisation de mise sur le marchĂ© auprĂšs de l’Agence europĂ©enne des mĂ©dicaments. Selon le docteur MichaĂ«l Barde, psychiatre Ă  la clinique du ChĂąteau de Garches, « cette molĂ©cule reprĂ©sente une avancĂ©e extraordinaire car elle engendre un changement complet de paradigme dans le traitement de la dĂ©pression »[18]. Ses propriĂ©tĂ©s antidĂ©pressives Ă©tant maintenant bien documentĂ©es, la kĂ©tamine rĂ©volutionne la prise en charge de la dĂ©pression sĂ©vĂšre[18]. Cette grande efficacitĂ© Ă  court-terme serait potentiellement liĂ©e Ă  l'activitĂ© sur des rĂ©cepteurs NMDA[10] - [12] - [19] - [20] - [21].

Contrairement aux autres antidépresseurs la kétamine se fixe sur les récepteurs NMDA au glutamate ce qui lui confÚre des propriétés extraordinaires[18].

En France, elle est administrĂ©e par des services hospitalo-universitaires spĂ©cialisĂ©s comme le dĂ©partement de psychiatrie de la PitiĂ©-SalpĂȘtriĂšre et Ă  l'hĂŽpital Sainte-Anne Ă  Paris[18]. Des protocoles de recherche sont menĂ©s dans ces services pour comprendre les processus associĂ©s Ă  l'effet antidĂ©presseur de la kĂ©tamine.

Par ailleurs, la kĂ©tamine possĂšde aussi un effet antisuicide quasiment immĂ©diat[22]. Le docteur Pierre de Maricourt, chef de service de psychiatrie au centre hospitalier Sainte-Anne, Ă  Paris, indique ainsi : « DĂšs 40 minutes aprĂšs l’injection, la diminution du risque suicidaire est trĂšs significative[18] ».

Son mĂ©canisme reposant sur le systĂšme glutamatergique, par opposition Ă  monoaminergique pour les antidĂ©presseurs conventionnels, en fait une nouvelle possibilitĂ© de traitement pour les personnes rĂ©sistantes aux monoamines, c'est-Ă -dire un tiers des malades[5]. De plus, son effet antidĂ©presseur Ă  court terme pourrait ĂȘtre intĂ©ressant en cas de crise suicidaire[23], les antidĂ©presseurs ISRS n'agissant par exemple qu'aprĂšs un dĂ©lai de plusieurs semaines[24].

Des recherches sont actuellement menĂ©es sur son utilitĂ© pour traiter aussi la douleur, l'alcoolisme, et la dĂ©pendance Ă  l'hĂ©roĂŻne et aux autres opiacĂ©s. DĂšs 2009, l'efficacitĂ© de la kĂ©tamine pour le traitement de ces pathologies est rapportĂ©e par le docteur Chambon dans son ouvrage La mĂ©decine psychĂ©dĂ©lique - Le pouvoir thĂ©rapeutique des hallucinogĂšnes aux Éditions Les ArĂšnes, notamment en Russie oĂč les expĂ©riences spirituelles vĂ©cues sous kĂ©tamine crĂ©ent une libĂ©ration vis-Ă -vis de l'alcool[25].

Lutte contre la douleur

Cette molĂ©cule est utile pour ses effets antalgiques. En effet, ses propriĂ©tĂ©s anti-hyperalgĂ©sie prĂ©viennent la tolĂ©rance aiguĂ« aux morphiniques et limitent l'apparition de phĂ©nomĂšnes douloureux chroniques (allodynie pĂ©ricicatricielle). Ainsi la kĂ©tamine prend une part importante dans la pratique de l'anesthĂ©sie gĂ©nĂ©rale. Elle peut Ă©galement avoir un intĂ©rĂȘt dans une approche multimodale de certaines douleurs chroniques. Elle reste aussi utilisĂ©e en pĂ©diatrie, pour de petites opĂ©rations chirurgicales et accessoirement pour le traitement de la migraine.

Bouteilles de kétamine vétérinaire, 10 mL.

Médecine vétérinaire

En médecine vétérinaire, elle est utilisée aussi bien pour de grands animaux, comme les chevaux, que pour des opérations chirurgicales sur de plus petits animaux, notamment pour anesthésier chiens, chats, lapins, furets, rats.

La kĂ©tamine est particuliĂšrement adaptĂ©e aux interventions de courte durĂ©e, c’est-Ă -dire infĂ©rieures Ă  30 min, ou pour une induction avant une anesthĂ©sie gazeuse (relais avec de l'isoflurane par exemple). Elle est par exemple souvent employĂ©e lors de castrations. Des injections rĂ©pĂ©tĂ©es ou une perfusion en intraveineuse vont permettre de prolonger l’anesthĂ©sie pendant plusieurs heures. La kĂ©tamine n’est gĂ©nĂ©ralement pas utilisĂ©e seule : il est en effet conseillĂ© d'associer le produit Ă  des anesthĂ©siques injectables ou inhalĂ©s, spĂ©cifiquement pour des anesthĂ©sies douloureuses. Le relĂąchement musculaire requis pour les procĂ©dures chirurgicales ne pouvant ĂȘtre obtenu avec la kĂ©tamine seule, des myorelaxants supplĂ©mentaires doivent ĂȘtre utilisĂ©s en parallĂšle. Pour amĂ©liorer l'anesthĂ©sie ou en prolonger les effets, la kĂ©tamine peut ĂȘtre associĂ©e Ă  des agonistes des rĂ©cepteurs α2. Lorsque l’on souhaite opĂ©rer sous anesthĂ©sie gĂ©nĂ©rale, il est nĂ©cessaire de procĂ©der Ă  une anesthĂ©sie fixe (agents injectables uniquement), Ă©ventuellement transitoire et sans relais gazeux, pour coucher l’animal. L’utilisation d'un cathĂ©ter intraveineux est fortement recommandĂ©e pour administrer sans danger et de maniĂšre efficace des doses supplĂ©mentaires. Chez le cheval, trois agonistes des rĂ©cepteurs alpha2 associĂ©s Ă  la kĂ©tamine sont citĂ©s : la dĂ©tomidine, la xylazine et la romifidine. Ces trois associations sont injectĂ©es en intraveineuse (pose d’un cathĂ©ter, plus facile pour prolonger l’anesthĂ©sie). Ces derniers ont pour effet de diminuer la libĂ©ration de noradrĂ©naline[26], provoquant une inhibition du systĂšme parasympathique, et induit une diminution de la vigilance, de la nociception et du tonus musculaire. Ils jouent donc le rĂŽle de myorelaxants, ou sĂ©datifs. La kĂ©tamine peut Ă©galement ĂȘtre associĂ©e au diazĂ©pam (Valium) lors de l’induction de l’anesthĂ©sie gĂ©nĂ©rale. La kĂ©tamine dispose de deux modes d’administration principalement en mĂ©decine vĂ©tĂ©rinaire : par voie intraveineuse (IV) et intramusculaire (IM). La voie intraveineuse nĂ©cessite une dose initiale moins importante qu’en intramusculaire (1 Ă  4,5 mg/kg contre 6,5 Ă  13 mg/kg). Une injection intraveineuse de 2 mg/kg dĂ©termine une anesthĂ©sie durant 5 Ă  10 minutes, tandis que pour une intramusculaire, une dose de 10 mg/kg provoque une anesthĂ©sie durant 12 Ă  25 minutes. L’injection en intraveineuse doit ĂȘtre pratiquĂ©e lentement, afin d’éviter une dĂ©pression respiratoire[27]. Une injection en IV sous-entend donc Ă©galement d’ĂȘtre confrontĂ© Ă  un animal qui n’est pas stressĂ© et donc un accĂšs facile Ă  la veine jugulaire Ă  l’encolure chez le cheval. En IV, l’induction de l’anesthĂ©sie est enfin plus rapide qu’en IM. C’est au vĂ©tĂ©rinaire d’aviser selon la situation quel mode d’administration il juge le plus judicieux.

Chimie

À la sortie du systĂšme porte, lors de son passage dans le foie, la kĂ©tamine est mĂ©tabolisĂ©e par des cytochromes du groupe P450, le CYP2B6 et le CYP3A4 par N-dĂ©mĂ©thylation en norkĂ©tamine, son principal mĂ©tabolite (actif), Ă  hauteur de 80 % environ. Ces transformations se produisent Ă©galement -chez l'animal- dans les reins, et le tractus digestif. La kĂ©tamine semble ĂȘtre elle-mĂȘme un effecteur des enzymes qui la mĂ©tabolisent, exerçant ainsi une rĂ©troaction[28] - [29].

Cette derniĂšre est elle-mĂȘme hydroxylĂ©e en 6-hydroxy-norkĂ©tamine puis glucurono-conjuguĂ© avant d'ĂȘtre Ă©liminĂ©e par les urines et la bile. Sa demi-vie d'Ă©limination est ainsi d'environ 2 heures et demie. Certaines recherches semblent montrer une clairance (Ă©limination) de 20 % supĂ©rieure chez la femme.

sans cadre
sans cadre

Lors d'une prise par voie nasale, la biodisponibilité est de 50 % et de 20 % par voie rectale.

La voie nasale est souvent utilisĂ©e par les usagers de drogue, et elle prĂ©sente un intĂ©rĂȘt potentiel pour l'analgĂ©sie.

Elle fait partie de la famille des arylcyclohexylamines. L'atome de carbone qui porte la fonction amine et le groupe chlorophényl est asymétrique. La kétamine se présente donc sous forme de deux énantiomÚres, de configuration absolue R et S. La kétamine médicale se présente sous la forme de racémate (mélange des deux énantiomÚres) ou sous la forme S énantiomériquement pure ou eskétamine[30]. Dans les laboratoires clandestins, il n'est pas rare de la rencontrer sous la forme S, celle-ci ayant des effets plus appréciés par les consommateurs récréatifs.

Il est possible de synthétiser la kétamine à partir du bromocyclopentane et de l'ortho-chlorobenzonitrile[3].

Sous sa forme de chlorhydrate, elle se prĂ©sente comme une poudre cristalline soluble dans l'eau, l'Ă©thanol, le mĂ©thanol, faiblement dans le chloroforme et pratiquement pas dans l'Ă©ther. Les deux Ă©nantiomĂšres de la base libre arkĂ©tamine ou R-kĂ©tamine et eskĂ©tamine ou S-kĂ©tamine sont respectivement dextrogyre et lĂ©vogyre. Le sens de rotation du pouvoir rotatoire est inversĂ© dans les sels chlorhydrate c'est-Ă -dire que le chlorhydrate d'arkĂ©tamine est lĂ©vogyre tandis que celui d'eskĂ©tamine est dextrogyre. Comme le chlorhydrate d'eskĂ©tamine est un composĂ© de base mĂ©dical, des cliniciens ont pris l'habitude de le noter « S-(+)-kĂ©tamine », ce qui peut provoquer une certaine confusion si on ne sait pas que cette notation rĂ©fĂšre obligatoirement au chlorhydrate et ainsi Ă©galement pour la notation « R-(–)-kĂ©tamine » qui correspond au chlorhydrate d'arkĂ©tamine.

Pharmacologie

Pharmacocinétique

La kétamine est plutÎt bien absorbée dans le tube digestif, grùce à une grande liposolubilité[31].

Elle se lie en revanche faiblement aux protéines plasmatiques (20 %) et subit un fort effet de premier passage hépatique, ce qui lui confÚre une mauvaise biodisponibilité orale (17 %)[29].

Pharmacodynamie

D'un point de vue psychopharmacologique, il s'agit d'un inhibiteur des récepteurs NMDA du glutamate. Cet effet est observé principalement au niveau du thalamus, de l'hippocampe et du cortex préfrontal, ce qui explique ses effets importants sur la mémoire et la conscience.

Elle induit une dépression thalamonéocorticale et une stimulation limbique. Elle déconnecterait les circuits émotionnels impliqués dans la transmission de la douleur.

La kétamine est un anesthésique à part, cliniquement et d'un point de vue pharmacologique.

Elle est fondamentalement différente d'autres hypnotiques ou agents analgésiques comme le fentanyl et les analgésiques opioïdes, les barbituriques ou les benzodiazépines. En effet, l'anesthésie sous kétamine est qualifiée de « dissociative » et, à l'exact inverse des anesthésiques courants, produit une hypertonie musculaire dose-dépendante, un nystagmus, et induit la conservation des réflexes cornéens et photomoteurs comme le myosis photo-induit. Parfois, une agitation est constatée, et souvent, lors de son emploi en anesthésie, l'on utilise une association avec une benzodiazépine, pour inhiber les hallucinations et l'hypertonie musculaire, lesquelles sont parfois traumatisantes pour le patient, et dangereuses lors d'une opération chirurgicale.

Utilisée à des doses anesthésiques, la kétamine stimule le systÚme circulatoire plutÎt que le ralentir[32] et présente ainsi des propriétés hypotensives moindres, contrairement aux benzodiazépines ou aux opioïdes, ce qui induit une hypotension péri-opératoire moins fréquente[33].

De plus, elle est beaucoup moins propice à provoquer une dépression respiratoire ou cardiaque que d'autres antalgiques tels que les morphiniques. Il est ainsi possible de pratiquer une anesthésie sous kétamine sans prendre de mesures de contrÎle des voies aériennes. Cependant, cette pratique est de moins en moins courante en France à cause des propriétés psychotropes de la kétamine, qui peut provoquer des hallucinations chez les patients.

Effets Ă  court terme

On observe en général une phase hallucinatoire, dose-dépendante, selon une relation linéaire[34], qui dure de dix à quarante minutes[35] en cas de prise par voie nasale, qui affecte les sens, le jugement et la coordination motrice pendant quatre à six heures[36].

À fortes doses, elle provoque des altĂ©rations de la respiration et peut aussi induire une perte de connaissance voire un coma[37].

Des hallucinations et plus gĂ©nĂ©ralement des effets psychĂ©dĂ©liques[38] sont prĂ©sents Ă  des doses sub-anesthĂ©siques. Les hallucinations peuvent ĂȘtre ressenties comme traumatisantes, ce qui motive souvent l'emploi associĂ© de benzodiazĂ©pines en anesthĂ©siologie.

Certains relatent des expériences de décorporation ou d'expérience de mort imminente[35], et lorsque la dose est importante, et que les doses deviennent péri-anesthésiques, les usagers récréatifs de la kétamine décrivent un « K-Hole » qui correspond à la sédation recherchée en anesthésie.

Le K-hole est une sorte de « trou noir » avec troubles cognitifs et amnĂ©siques, troubles de l'humeur et du comportement, dĂ©lires hallucinatoires, cauchemars, perte d'identitĂ© et du contact Ă  la rĂ©alitĂ©. Il est caractĂ©risĂ© (par les usagers) par une impression de se retrouver profondĂ©ment dans son esprit, le monde terrestre semblant distant (d'oĂč l'expression hole, trou en anglais, pour dĂ©crire cette sensation)[39] - [40].

Sans surveillance médicale, le K-Hole peut mener à une dépression respiratoire, au coma, et à la mort en cas de doses importantes.

Ses effets hallucinogÚnes sont amplifiés par de fortes stimulations sensorielles[35].

L'impression de dissociation entre le corps et l'esprit laisse l'usager sans défense, doublée de l'effet analgésique. Ainsi un usager de kétamine peut se blesser sans en prendre conscience.

En cas de nausées ou de vomissements, un risque d'étouffement par fausse route est possible du fait de l'incoordination motrice qu'entraßne le produit.

La « descente » — fin des effets — est subite et brusque[25].

Les patients traités à la kétamine rapportent des expériences d'états altérés de conscience (expérience de dédoublement), alors qu'ils étaient sous anesthésie. De tels effets secondaires psychodysleptiques ont rendu son usage moins fréquent.

En tant qu'anesthésiant, elle pose d'autres problÚmes comme l'absence de profondeur de l'anesthésie et des effets secondaires comme des migraines, des nausées, des vomissements, une confusion ou une sensation d'irréalité sont décrits[38].

Effets Ă  long terme

Les données cliniques concernant l'usage à long terme de la kétamine ne sont pas complÚtes ; en effet, la kétamine est un psychotrope de synthÚse relativement récent.

La kĂ©tamine semble ĂȘtre neurotoxique, impactant gravement le dĂ©veloppement neuronal chez le rongeur[41] - [42], provoquant des anomalies de la microstructure de la substance blanche chez le singe[43].

Cet effet neurotoxique important semble majorĂ© au jeune Ăąge, provoquant ainsi chez de nombreux modĂšles animaux des changements de la structure cĂ©rĂ©brale[44] - [45]. La kĂ©tamine passe la barriĂšre placentaire[46] - [47], et semble ĂȘtre extrĂȘmement toxique pour le fƓtus humain, provoquant des anomalies de croissance, une hypotonie post-natale et une arĂ©flexie[48] - [46].

Elle peut provoquer une forte dépendance psychique.

Il existe un effet retour ou flash back qui replace briÚvement l'usager dans l'état généré par la consommation de kétamine sans en consommer, et ce plusieurs mois aprÚs la derniÚre prise[49].

Elle entraĂźne Ă©galement une inflammation sĂ©vĂšre des voies urinaires et plus particuliĂšrement de la vessie. Cela peut aboutir Ă  une nĂ©crose papillaire, une insuffisance rĂ©nale et Ă  une diminution de la capacitĂ© vĂ©sicale secondaire Ă  une cystite interstitielle chronique (aseptique). Les symptĂŽmes sont alors des douleurs et brĂ»lures urinaires associĂ©es Ă  une pollakiurie sĂ©vĂšre. L'arrĂȘt de la prise de kĂ©tamine permet d'amĂ©liorer les symptĂŽmes mais des cas de diminution dĂ©finitive de la taille de la vessie ont Ă©tĂ© rapportĂ©s ayant nĂ©cessitĂ© de remodeler la vessie avec du tube digestif (agrandissement vĂ©sical)[50].

Cette importante toxicité à long terme contraste avec une relative innocuité lors d'un usage ponctuel, lors de l'anesthésie par exemple.

À long terme, les propriĂ©tĂ©s antidĂ©pressives de la kĂ©tamine semblent plafonnĂ©es[19].

Interactions

L'utilisation combinĂ©e de kĂ©tamine avec d'autres produits peut ĂȘtre dangereuse. L'alcool, notamment, augmente les risques de dĂ©pression respiratoire et ajoute aux effets Ă  long terme de la kĂ©tamine ceux de l'alcool[51].

Effets recherchés

Effets Ă  court terme

Usage détourné

La kétamine vendue illégalement provient de sources légitimes détournées, mais elle est aussi synthétisée dans des laboratoires clandestins[49]. Elle se présente soit sous la forme d'une poudre cristalline, soluble dans l'eau ou dans l'alcool, soit sous forme liquide[36].

Les modes d'usage les plus répandus sont l'inhalation communément appelé le « sniff » et l'ingestion aprÚs dilution dans un liquide, comme de l'eau ou de l'alcool[25].

Mais il est aussi possible de l'ingérer sous forme solide, en injection intraveineuse et intramusculaire ou en plug.

Les effets sont trĂšs variables suivant la dose, les drogues associĂ©es, d'un individu Ă  l'autre et chez un mĂȘme individu suivant son Ă©tat d'esprit au moment de la prise. John Cunningham Lilly, David Woodard et D.M. Turner (entre autres) ont beaucoup Ă©crit sur leurs propres expĂ©riences psychonautiques avec la kĂ©tamine[53](pp288–295).

Dans une enquĂȘte de 2011 auprĂšs de 292 experts cliniques en Écosse, la kĂ©tamine a Ă©tĂ© classĂ©e 10e pour le prĂ©judice personnel et 9e pour le prĂ©judice causĂ© Ă  la sociĂ©tĂ©, sur 19 drogues rĂ©crĂ©atives courantes[54] (voir aussi Ă  ce sujet : Classification des psychotropes).

En est annoncée la découverte d'un dérivé de la kétamine, la CanKet, utilisée comme drogue à Canberra, en Australie[55] - [56].

Histoire et société

Historique

Elle a été synthétisée pour la premiÚre fois par Calvin Stevens (en) en 1962 pour les laboratoires Parke-Davis[49].

En effet, ces laboratoires étaient à la recherche de l'agent anesthésique « parfait », plus pratique que les morphiniques, avec moins d'effet secondaires, notamment sur la fonction respiratoire, et possédant des propriétés analgésiques[57].

Dans la famille des cyclohexylamines, la phĂ©ncyclidine (PCP) est dĂ©couverte en premier, et testĂ©e sur des singes, puis sur l'homme pour la premiĂšre fois en 1958[58]. MalgrĂ© une analgĂ©sie significative, des effets secondaires importants — comme l'agitation ou l'apparition de convulsions — furent immĂ©diatement rapportĂ©s[59]. La PCP fut alors utilisĂ©e majoritairement comme anesthĂ©sique vĂ©tĂ©rinaire, et fit l'objet d'un trafic important pour ses fortes propriĂ©tĂ©s stupĂ©fiantes[60].

IsolĂ©e parmi de nombreux dĂ©rivĂ©s de la PCP par Calvin Stevens, la kĂ©tamine fut testĂ©e sur des prisonniers, puis sur de nombreux sujets, conduisant Ă  sa mise sur le marchĂ© (pour la mĂ©decine humaine et vĂ©tĂ©rinaire) en 1966[49]. Sa commercialisation se fit dĂšs 1969 aux États-Unis. Le professeur Edward Domino la dĂ©crit alors comme « anesthĂ©siant dissociatif[25]. »

La kĂ©tamine fut utilisĂ©e durant la guerre du ViĂȘt Nam sur de nombreux soldats, augurant ainsi le dĂ©but de son usage en mĂ©decine de catastrophe, et de son usage toxicomaniaque dans un contexte de rĂ©volution psychĂ©dĂ©lique, Ă  la suite de la publication en 1978 d'ouvrages de trip-report.

Ses indications se précisÚrent dans le courant des années 1970, et l'on commença à associer des benzodiazépines comme le diazépam à la kétamine pour limiter ses effets secondaires psychodysleptiques[61], association encore largement utilisée de nos jours[62] - [63].

Sa pharmacocinétique fut explorée et ses indications de choix furent posées : (asthme aigu grave, grands brûlés, urgence et situation de crise, traumatismes crùniens avec augmentation de la pression intracrùnienne).

Cependant, ses effets hallucinogÚnes et psychédéliques et sa supplantation par d'autres hypnotiques, comme le midazolam conduisirent à sa mise à l'écart pendant plus de cinquante ans.

ClassĂ© au tableau III des stupĂ©fiants aux États-Unis dĂšs 1999 et au tableau B des stupĂ©fiants en France en 2001 par arrĂȘtĂ©[64], la kĂ©tamine a connu un regain d'intĂ©rĂȘt dans les annĂ©es 2000, dans le cadre d'une prise en charge algologique multimodale.

Son usage en algologie représente une hypothÚse de travail actuelle, mais se heurte à de nombreux effets secondaires.

LĂ©gislation

Dans de nombreux pays, la kétamine est considérée comme un stupéfiant, et son utilisation hors d'un cadre médical est répréhensible.

Canada

La kétamine est une substance inscrite à l'annexe I de la Loi réglementant certaines drogues et autres substances[65]. Des entreprises ont cependant cherché à obtenir une exception de Santé Canada pour développer des thérapies à base de kétamine[66].

États-Unis

La kĂ©tamine a Ă©tĂ© placĂ©e sur la Liste III de la loi sur les substances contrĂŽlĂ©es aux États-Unis en aoĂ»t 1999.

Notes et références

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Voir aussi

Liens externes

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