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Grande école

établissement d’enseignement supérieur en France

Pour les articles homonymes, voir Grande école (homonymie).

En France, une grande école est, selon le ministère de l'Éducation nationale, un « établissement d’enseignement supérieur qui recrute ses élèves par concours et assure des formations de haut niveau »[1].

La préparation au concours se fait, pour la plupart des grandes écoles, dans des classes préparatoires (CPGE) qui relèvent de la tutelle du ministère de l'Éducation nationale comme les universités, tandis que les grandes écoles relèvent des ministères du secteur concerné[1] (Agriculture, Culture, Défense, Équipement, Armée, Industrie, Justice, Santé, Premier ministre, etc.), lequel peut aussi être celui de l'Éducation nationale (École normale supérieure). De nombreuses grandes écoles recrutent également des étudiants ayant d'autres types de parcours, notamment des étudiants issus des universités.

Les premières grandes écoles ont été créées par l'État au milieu du XVIIIe siècle, dans le but de fournir les cadres techniques et militaires des grands corps de l'État : les Forces armées françaises, le corps des Mines, des Télécommunications, des Eaux et des forêts, de l'Administration centrale, des Ponts et chaussées, de l'Agriculture, des Ports et arsenaux, de la Science vétérinaire, de l'Enseignement, etc. Ainsi, seules huit écoles supérieures réorganisées à partir de la Convention et dont les places étaient offertes au concours public étaient traditionnellement appelées grandes écoles : Polytechnique, Ponts et chaussées, Mines, Génie Maritime (actuellement ENSTA Paris), Saint-Cyr, Navale, Normales supérieures, Agro, Vétérinaire. À cette liste ont été ajoutées au XIXe siècle des écoles publiques comme l'École d'arts et métiers, Télécom ParisTech, ou privées comme l'École spéciale des travaux publics, du bâtiment et de l'industrie. La difficulté du concours et la qualité de la formation dans les grandes écoles a fait que cette appellation, qui n'est pas réglementée, est devenue très prestigieuse.

La liste des établissements supérieurs désignés comme grandes écoles a commencé à augmenter à la fin du XXe siècle sous l'influence d'une association, appelée Conférence des grandes écoles, créée en 1973 avec la participation de onze écoles supérieures d'ingénieur, auxquelles s'étaient jointes l'École des hautes études commerciales, qui va étendre ce titre aux écoles supérieures de commerce (ESCAE), puis à tous les établissements qui deviennent membres (actuellement 226). Il s'agit maintenant d'établissements d'enseignement supérieurs de toutes sortes, de commerce, d'enseignement, d'art, de techniques, de communication, publics ou privés, français ou étrangers, qui viennent chercher dans cette appellation une notoriété prestigieuse.

À l'origine, elles étaient destinées à former les fonctionnaires techniques des différents corps de la fonction publique française. Contrairement à la plupart des autres pays, où les universités dispensent toutes les formations académiques, techniques et professionnelles supérieures (y compris les formations en ingénierie et en commerce), les grandes écoles leur font concurrence pour la formation des ingénieurs et des commerciaux. En France la formation universitaire était à l'origine majoritairement destinée à former les juristes, les médecins, les économistes, les chercheurs et les professeurs de la République. Depuis, les universités françaises se sont diversifiées.

Histoire

Avant la Révolution française

L'une des premières mentions du vocable « grande école » remonte à la Renaissance, notamment à l'université d'Orléans où les « grandes écoles de France »[2] sont des bâtiments de cours universitaires construits à partir de 1498[3] et détruits en 1824[4]. Au XVe siècle, le vocable « grande école » n'est pas corrélé avec les domaines de l'ingénierie et du commerce, tout comme les écoles non-universitaires telles que le Collegium Trilingue créé en 1517 à Louvain et le collège royal créé en 1530 à Paris. C'est à la fin de l'époque moderne qu'est effectuée cette association.

Création des premiers concours scientifiques pour l'entrée dans les corps techniques militaires (Génie, Artillerie, Marine) avec la création d'écoles de formation des officiers techniques et des ingénieurs de l'État :

L'École normale, future École normale supérieure, quant à elle, remonte à celle créée au collège de Louis le Grand après la suppression de l'Ordre des Jésuites sous Louis XV en s'inspirant de l'expérience des écoles normales germaniques (Normalschulen), établies à l'époque de Marie-Thérèse et de Joseph II[6].

La Ire République et l'Empire

Certains des grands acteurs de la Révolution française, tels Napoléon Bonaparte (école de Brienne), Condorcet ou Lazare Carnot (école du génie de Mézières), en sont issus. Ce dernier avec Gaspard Monge, un mathématicien, a créé en 1794 l'École polytechnique, presque en même temps qu'était créée l'École normale de l'an III par Lakanal. Dans la même logique, les anciennes facultés de médecine et de droit seront rétablies comme des école de droit et École de médecine, indépendantes de l'université.

Fronton historique de l'École Polytechnique, rue Descartes à Paris.

An III (1794) : création de grandes écoles[7] :

Antoine-François Fourcroy, dans son Rapport fait à la Convention sur l’organisation des écoles destinées aux divers services publics du 30 vendémiaire an IV, définit la doctrine de l’École spéciale qui pour Thuillier[8] vaudra aussi pour tous les projets d’ENA jusqu’en 1945 : « il est nécessaire que les sujets admis dans ces écoles y soient dans un nombre correspondant au besoin du service, qu’ils se consacrent dès leur entrée dans cette carrière à servir l’État ».

La loi du 30 vendémiaire an IV () qui organise les écoles de services publics, en fixe la liste suivante qui monte le nombre de grandes écoles à onze :

La loi Daunou sur l'organisation de l'instruction publique du 3 brumaire de l'an IV () établit, outre les écoles primaires et les écoles centrales, une liste des écoles spéciales :

  • écoles spéciales d'astronomie
  • écoles spéciales de géométrie et de mécanique
  • écoles spéciales d'histoire naturelle
  • écoles spéciales de médecine
  • écoles spéciales de sciences vétérinaires
  • écoles spéciales d'économie rurale
  • écoles spéciales d'antiquités
  • école spéciale de sciences politiques
  • écoles spéciales de peinture, la sculpture et l'architecture
  • écoles spéciales de musique

ainsi que des écoles pour les sourds-muets et pour les aveugles-nés.

Mais seules les écoles de santé et les écoles d'économie rurale vétérinaire seront créées.

L'École polytechnique organise le recrutement par concours et la formation préalable des ingénieurs de l'État, en amont des écoles d'applications (École des ponts et chaussées, École des mines, École du génie et de l'artillerie de Metz, École de la marine, École du génie maritime, École spéciale de géographie et de topographie).

La loi générale sur l'instruction publique du 11 floréal de l'an X crée les lycées, maintient les écoles spéciales existantes et institue :

  • dix écoles de droit,
  • trois nouvelles écoles de médecine,
  • quatre écoles d'histoire naturelle, de physique et de chimie,
  • deux écoles spéciales pour les arts mécaniques et chimiques,
  • une école de mathématiques transcendantes,
  • une école spéciale de géographie, d'histoire et d'économie publique,
  • une quatrième école des arts du dessin.

Elle crée également :

  • l'école spéciale militaire, implantée en premier lieu dans le château de Fontainebleau, sous la protection directe de l'Empereur qui tenait à garder un œil particulier sur les futurs officiers de l'Empire. Cette Grande école prestigieuse sera ensuite déplacée à Saint-Cyr, dans les bâtiments construits pour l'ancien collège de filles créé par Madame de Maintenon.

« Lorsque les élèves auront fini leurs six années d'études dans les lycées, leur application et leurs progrès trouveront, au premier terme de leurs travaux, une nouvelle carrière d'espérance et de succès. Deux dixièmes d'entre eux seront placés dans les diverses écoles spéciales, où ils continueront d'être instruits et entretenus aux frais du trésor public, de manière à acquérir avec gloire un état et une existence assurés dans la république. Jamais avantage plus grand n'a été offert à la jeunesse studieuse. La bonne conduite, l'attachement à leurs devoirs, les études fructueuses, conduiront ceux des élèves qui se seront le plus distingués, à puiser dans les sciences ou dans les arts libéraux les moyens de parvenir à une profession honorable. Jurisprudence, médecine, mathématiques, physique, art militaire, manufacture, diplomatie, administration, astronomie, commerce, peinture, architecture, toutes les routes du savoir et des talens qui rendent les hommes chers et utiles à leurs semblables, leur seront ouvertes. Ceux qui ne passeront pas par ce genre de concours dans les écoles spéciales, pourront se destiner, par une étude particulière des mathématiques, aux écoles de services publics, et s'ouvrir ainsi une autre carrière non moins glorieuse et non moins avantageuse dans le génie, l'artillerie, la marine, les ponts et chaussées, les mines et la géographie. » (Extrait du discours prononcé au corps législatif par Antoine-François Fourcroy, orateur du gouvernement, sur le projet de loi).

L'arrêté des consuls de la République du 12 vendémiaire de l'an XI réunit les écoles d'artillerie et du génie pour former une école commune aux deux armes nommé École d'artillerie et du génie et établie à Metz. L'admission se fait sur examen parmi les élèves de l'École polytechnique. La loi du 21 germinal de l'an XI établit 6 écoles de pharmacie.

La loi du , relative à la formation d'une Université impériale et le décret du fixant son organisation remettent en cause le développement des écoles spéciales au profit de la mise en place d'un système universitaire centralisé organisé selon les trois grades des anciennes universités (baccalauréat, licence, doctorat), déjà rétabli dans les écoles de droit. Les écoles de droit et de médecine sont transformées en facultés alors que les écoles de services publics restent en dehors de l'Université.

Restauration

Monarchie de Juillet

Seconde République

Second Empire

Troisième République

Quatrième République

Cinquième République

Dénombrement

En 1888, selon l'ouvrage collectif de Louis Rousselet, Nos grandes écoles militaires et civiles, publié chez Hachette en 1888, il y avait à cette époque neuf grandes écoles: l'École navale, l'École spéciale militaire de Saint-Cyr, l'École polytechnique, l'École centrale des arts et manufactures, l'École des Beaux-Arts, l'École de médecine, l'École de droit, l'École normale supérieure et l'École forestière.

En 1894, selon Georges Paulet[13], le nombre d'élèves dans les six écoles françaises décernant des diplômes d'ingénieurs est le suivant : École supérieure des mines = 187 ; École des mines de Saint-Étienne = 75 ; École des ponts et chaussées < 100 ; École centrale des arts et manufactures = 692 ; Institut industriel du Nord = 235 ; École centrale Lyonnaise = 60.

Typologie des grandes écoles

Il n'existe pas de liste officielle des grandes écoles. La définition qu'en donne le ministère de l'Éducation nationale dans l'Arrêté du relatif à la terminologie de l'éducation est très large : « Établissement d’enseignement supérieur qui recrute ses élèves par concours et assure des formations de haut niveau »[1].

Le fait est que, si l'Éducation nationale assure la tutelle des classes préparatoires à toutes les grandes écoles, celles-ci sont toujours sous la tutelle d'autres ministères dont elles forment les cadres, sauf une ou deux exceptions comme les ENS ou l'École des chartes. C'est pour cette raison que, en dehors des textes législatifs et réglementaires qui évoquent les « classes préparatoires aux grandes écoles », l'expression grande école n'est pas employée dans le code de l'éducation, le ministère de l'Éducation nationale préférant employer l'expression plus générale d'« écoles supérieures » pour désigner tous les établissements d'enseignement supérieur qui ne sont pas des universités ou des formations en alternance[14].

Écoles d'accès aux corps de la haute fonction publique

Comme le montre leur histoire, l'expression grande école désigne traditionnellement un petit nombre d'écoles de la fonction publique de haut niveau destinées à former et à recruter par un concours national public l'encadrement supérieur et dirigeant de la fonction publique de l'État et intégrer les grands corps de l'État. Elles relèvent toutes du ministère de tutelle dont relèvent ces corps: Justice, Santé, Armées, Équipement, etc. En parallèle, la formation peut être ouverte en plus à des étudiants ne passant pas le concours et ne se destinant pas à entrer dans la fonction publique française. On compte notamment parmi ces écoles :

Corps civils

Corps militaires

Plusieurs grandes écoles militaires en France sous la tutelle du ministère des Armées délivrent un diplôme d'ingénieur ou un master.

Critiques et remise en cause

L'enseignement supérieur français se caractérise par l'existence de structures d'enseignement supérieur en dehors des universités ; cette spécificité est l'objet de critiques multiples de la part de certains universitaires et spécialistes de l'Éducation nationale. Au contraire des universités[note 1], les grandes écoles sont généralement estimées être la formation « naturelle » des élites politiques, administratives et économiques en France[15],[16].

Éthique, déontologie, droit,

S'il existe une sensibilisation au développement durable dans les grandes écoles scientifiques françaises, il y a peu de formation à l'éthique, à la déontologie, et aux fondements du droit. Ces disciplines sont absentes dans les enseignements des classes préparatoires scientifiques.

Endogamie

La critique la plus fréquente adressée aux Grandes Écoles est celle d'être un outil de reproduction sociale[17]. Selon les journalistes Thomas Lebègue et Emmanuelle Walter, auteurs de Grandes écoles, la fin d'une exception française[18], elles créent une micro-élite, « qui se serre les coudes à la tête des grandes entreprises et ne s’ouvre pas aux talents extérieurs ni ne se remet en cause ». Ils considèrent cette endogamie comme un non-sens économique, qu'ils accusent de constituer une réseaucratie[18]. Raymond Aron, dans les années 1960 déplorait déjà que les grandes écoles soient l’un des symboles de l’endogamie sociale et de l’homogénéité culturelle si caractéristiques des classes dirigeantes françaises[19]. La plupart des grandes écoles sont publiques et quasiment gratuites alors qu'elles accueillent un public socialement privilégié. Selon Thomas Lebègue et Emmanuelle Walter cela constitue une « redistribution à l’envers »[18].

Dans une étude sur la démocratisation des grandes écoles publiée le 19 janvier 2021, l'Institut des politiques publiques révèle que la diversité sociale au sein de ces établissements n’a pas progressé entre 2006 et 2016[20]. Inédite par l’exhaustivité de ses données administratives et son échelle, cette étude démontre que la part des étudiants les plus défavorisés socialement n’a jamais dépassée 10 % des élèves alors qu’elle représente 36 % de cette classe d’âge et 20 % des étudiants de niveau bac + 3 à bac + 5 à l’université. À l’inverse, les étudiants issus de catégories socio-professionnelles très favorisées représentent 64 % des effectifs, avec des inégalités géographiques favorables aux jeunes franciliens[21],[22],[23].

À ces critiques, les grandes écoles répondent qu'elles ont considérablement modifié leur recrutement ces dernières années avec près d'un quart de boursiers et que seulement 38,5 % des étudiants les intégrant sont aujourd'hui issus de classes préparatoires. Dans le détail, la plus grande part (plus de 45 %) les a intégrées par la voie des admissions parallèles et 17,3 % après le bac. Ainsi, en quelques années, on est passé d’un système où l'admission passe systématiquement par une classe préparatoire avant l'entrée dans une grande école à un éventail de possibilités pour intégrer ces dernières qui va du BTS (5,5 % des entrants) au master universitaire 1 (5,6 %) en passant par le DUT (10,6 %) ou encore la licence 3 (5,6 %)[24].

Inégalités femmes-hommes

Les grandes écoles ouvrent les concours aux étudiantes à partir du début du XXe siècle (les ESC à partir de 1915[25], Supélec en 1918), mais la féminisation reste faible jusqu'aux années 1970, moment où les dernières écoles d'ingénieurs ouvrent leurs portes (comme Polytechnique en 1972). Si la parité est atteinte dans les années 1990 pour les écoles de commerce[26], elle reste un objectif lointain pour les écoles d'ingénieur, où la proportion d'étudiantes varie fortement selon les domaines de spécialisation, avec un minimum à 12 % en 2011[27].

Harcèlement sexuel

Parallèlement aux critiques concernant l'élitisme de leur recrutement, une autre critique adressée aux grandes écoles concerne la gestion des cas de harcèlement sexuel. Dans une tribune publiée en 2013, les collectifs féministes de plusieurs grandes écoles ont dénoncé la « complaisance coupable » des administrations face au harcèlement sexuel, notamment lors des soirées organisées par les associations étudiantes[28]. En 2017, une enquête de l’Express révélait que plusieurs organisations étudiantes constituent des fichiers sur les comportements et les préférences des étudiantes en matière sexuelle, ce qui contrevient aux lois en matière de respect de la vie privée[29]. En [30], une commission égalité a été créée à l’École normale supérieure de Lyon. Cet organe, où siège notamment la spécialiste des questions de genre Christine Détrez, mais aussi Jean-François Pinton (président de l'établissement) et les élus étudiants, a pour mission d'« élaborer la procédure à suivre en cas de harcèlement sexuel » et d'« instruire les dossiers concernant les violences sexistes et sexuelles, en comité restreint »[31]. Sa gestion des dossiers a néanmoins été critiquée par des membres du corps étudiant et du personnel, notamment à travers une pétition adressée à Jean-François Pinton qui a rassemblé près de 400 signatures[32]. Le 6 octobre 2021, une enquête interne de l'École CentraleSupélec démontre un grand nombre d’agressions sexuelles et de viols lors de l'année universitaire 2020-2021 marquée par la Pandémie de Covid-19 entraînant l'enseignement à distance, et l'isolement des étudiantes et des étudiants. Une enquête préliminaire pour harcèlement sexuel, agressions sexuelles et viols a alors été ouverte par le parquet d'Évry.[33]

Notes et références

  1. Bien que récemment, l'Université Paris-Dauphine puisse être comptée dans ce système de formation des élites

Références

  1. Arrêté du 27 août 1992 relatif à la terminologie de l'éducation.
  2. Conseil général du Loiret, 700 ans d'université à Orléans, Orléans, Conseil général du Loiret, 2006, page 15
  3. Eugène Lefèvre-Pontalis, Eugène Jarry, La Cathédrale romane d'Orléans, d'après les fouilles de 1890 et des dessins inédits, (notice BnF no )
  4. Eugène Jarry, Les écoles de l'Université d'Orléans, leur topographie, société archéologique et historique de l'Orléanais
  5. Claude Marion, Chronologie des machines de guerre et de l'artillerie : depuis Charlemagne jusqu'à Charles X, Quinquenpoix, (lire en ligne), p. 23 .
  6. René Grevet, L'Avènement de l'école contemporaine, Lille, 2001
  7. Michel Nusimovici, « Les écoles de l'An III », sur ens-rennes.fr (consulté le ).
  8. Thuillier, 1983, p. 30.
  9. Garçon, Anne-Françoise, 19.-, Entre l'État et l'usine : l'École des mines de Saint-Étienne au XIXe siècle, Presses universitaires de Rennes, , 368 p. (ISBN 978-2-86847-958-7, OCLC , lire en ligne) .
  10. "En 1816, l'Ordonnance Impériale institue désormais deux catégories d'élèves bien distinctes : aux élèves-Ingénieurs destinés au recrutement du corps de Mines viennent s'adjoindre ceux que l'on appelle alors des "élèves externes"
  11. « Accueil », sur Burgundy School Of Business (consulté le )
  12. « Présentation – ENSG » (consulté le ).
  13. Georges Paulet, Annuaire de l'enseignement commercial et industriel, Paris, Berger Lavrault, (présentation en ligne, lire en ligne) .
  14. « L'enseignement supérieur (...) Niveaux d'enseignement. Les formations longues. Il existe en France deux grands types d'établissements permettant de suivre des études supérieures longues : les universités et les écoles spécialisées. Les universités. Les universités françaises sont des établissements publics. (...) Les écoles supérieures. Les écoles supérieures sont des établissements sélectifs publics ou privés dont l'enseignement prépare à des pratiques professionnelles spécialisées, par exemple dans les domaines des sciences de l'ingénieur, de l'architecture, du commerce et de la gestion, ou encore de la traduction, de l'interprétariat, du journalisme. (...) » Site du Ministère de l'Éducation nationale français
  15. Monique de Saint-Martin, « Les recherches sociologiques sur les grandes écoles : de la reproduction à la recherche de justice », Éducation et sociétés 1/2008 (no 21), p. 95-103. lire en ligne sur Cairn.info
  16. Valérie Albouy et Thomas Wanecq, Les inégalités sociales d’accès aux grandes écoles (2003), INSEE
  17. Karrer Florent, Grandes Écoles: le système de production de l'élite française à l'heure du néolibéralisme, Université lumière Lyon 2 - Institut d'Études Politiques de Lyon
  18. Grandes écoles, la fin d'une exception française, Thomas Lebègue et Emmanuelle Walter, édition Calman Levy, 2008. Présentation sur Google Book. Morceaux choisis sur www.boivigny.com
  19. Sciences Po, ou la crise de l'élitisme français sur le site du journal Atlantico
  20. « Quelle démocratisation des grandes écoles depuis le milieu des années 2000 ? | Institut des Politiques Publiques – IPP », sur www.ipp.eu (consulté le )
  21. « Inégalités sociales, territoriales, diversité... les grandes écoles françaises, "un monde d’initiés" », sur France 24, (consulté le )
  22. « Dans les grandes écoles, la diversité sociale n’a pas progressé en dix ans », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  23. « Ségrégation sociale à l’entrée des Grandes écoles : jusqu’à quand ? », La Croix,‎ (ISSN , lire en ligne, consulté le )
  24. Enquête publiée par la Conférence des grandes écoles en 2012 sur « Les voies d’accès aux Grandes Écoles de la CGE : diversité des origines et des profils »
  25. Marianne Thivend, « Les filles dans les écoles supérieures de commerce en France pendant l’entre-deux-guerres », Travail, genre et sociétés, vol. 2, no 26,‎ (lire en ligne) .
  26. Marianne Blanchard, « Quand féminisation rime avec légitimation : les écoles supérieures de commerce, du début des années 1960 au début des années 1990 », Histoire de l’éducation, vol. 4, no 136,‎ (lire en ligne) .
  27. « La difficile féminisation des écoles d'ingénieurs », Capital,‎ (lire en ligne) .
  28. « Sexisme dans les grandes écoles : la complaisance des élites au pouvoir », L'Obs,‎ (lire en ligne, consulté le ) .
  29. « Grandes écoles : le harcèlement des “qui-baise-qui” », LExpress.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ) .
  30. « Les élu⋅es étudiant⋅es appellent à revoir le dispositif de lutte contre les violences sexuelles à l’ENS », sur elus-etudiants-ensl.fr.
  31. « Égalité femmes/hommes », sur ENS de LYON (consulté le ).
  32. « Le harcèlement sexuel ça existe aussi à l'ENS. Il faut le prendre au sérieux ! », sur Change.org (consulté le ).
  33. « CentraleSupélec : ouverture d’une enquête après une étude montrant l’ampleur des violences sexistes et sexuelles », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ) .

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Jacques Attali, 1998, Pour un modèle européen d’enseignement supérieur (Lire en ligne)
  • Olivier Basso, Philippe-Pierre Dornier, Jean-Paul Mounier, Tu seras patron mon fils ! Les grandes écoles de commerce face au modèle américain, Paris, Village Mondial, 2004.
  • Michel Bauer et Bénédicte Bertin-mourot, Les 200 en France et en Allemagne. Deux modèles de détection, sélection, formation des dirigeants de grandes entreprises, Paris, CNRS/Heidrick and Struggles, 1992.
  • Pierre Bourdieu, Monique de Saint Martin, La Noblesse d’État. Grandes écoles et esprit de corps, Paris, Minuit, 1989.
  • Denys Cuche, “La fabrication des ‘Gadz’arts’. Esprit de corps et inculcation culturelle chez les ingénieurs Arts et Métiers, Ethnologie française, 1988, XVIII, 1. p. 42-54
  • Michel Euriat, Claude Thélot, « Le recrutement social de l’élite scolaire en France. Évolution des inégalités de 1950 à 1990 », Revue française de sociologie, no 36, 1995, p. 403-438.
  • André Grelon, « Le développement des écoles de commerce en France (1800-1914) et les relations avec les formations d’ingénieurs », in Monique de Saint Martin, Mihai Dinu Gheorghiu (dir.), Les Écoles de gestion et la formation des élites, Paris, MSH, 1997, p. 15-33.
  • Gilles Lazuech, « La question de la formation des « managers » dans les écoles de commerce et d’ingénieurs en France depuis le début des années 1980 », in Monique de Saint Martin, Mihai Dinu Gheorghiu (dir.), Les écoles de gestion et la formation des élites, Paris, MSH, 1997, p. 203-222.
  • Gilles Lazuech, L’exception française. Le modèle des grandes écoles à l’épreuve de la mondialisation, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 1999.
  • Henri Le More, Classes dirigeantes, classes possédantes. Essai sociologique sur l’École des Hautes Études Commerciales, Paris, EHESS, thèse de doctorat, 1976.
  • Henri Le More, « L’invention du cadre commercial : 1881-1914 », Sociologie du travail, no 4, 1982, p. 443-450.
  • Philippe Maffre, Les Origines de l’enseignement commercial supérieur en France au XIXe siècle, Paris, université Paris-I, thèse de doctorat, 1983.
  • Louis Rousselet, A. Ferrandinus, Nos grandes écoles militaires et civiles, Paris, Hachette, 1888, in-8°. 525 p. (Écoles Navale, militaire de Saint-Cyr, Polytechnique, Centrale, des Beaux-Arts, de Médecine, de Droit, Normale supérieure et Agronomique et forestière).
  • Monique de Saint Martin, Mihai Dinu Gheorghiu (dir.), Les écoles de gestion et la formation des élites, Paris, MSH, 1997.
  • Pierre Veltz, « Faut-il sauver les grandes écoles ? », Presses de Science Po.
  • Michel Villette, « École de l’élite et savoirs ordinaires. L’École supérieure de commerce de Paris en 1990-1992 », in Monique de Saint Martin, Mihai Dinu Gheorghiu (dir.), Les Écoles de gestion et la formation des élites, Paris, MSH, 1997, p. 140-158.

Liens externes