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Chevauchée du Prince Noir (1356)

La chevauchée du Prince Noir en 1356, qui commence le par le départ des troupes anglaises de Bordeaux et se termine par la bataille de Poitiers le , est un raid dévastateur d'Édouard, prince de Galles, plus connu sous le nom de Prince Noir, fils aîné du roi d'Angleterre Édouard III, sur le sol français. Cette seconde expédition du Prince Noir[1] dévaste une grande partie du Bergeracois, du Périgord, du Nontronnais, du Confolentais, du Nord-Ouest du Limousin, de la Marche, du Boischaut, de la Champagne berrichonne, du Berry, de la Sologne, du sud de la Touraine et du Poitou.

Contexte

Au printemps 1356, le Prince Noir fait assembler Ă  La RĂ©ole une force d'environ 9 000 hommes[2]. Les Français en dĂ©duisent que le prince de Galles se prĂ©pare Ă  rĂ©Ă©diter sa chevauchĂ©e de l'automne 1355. Le roi de France, alors au siège de Breteuil, envoya des renforts afin de renforcer l’armĂ©e de Charles, alors comte de Poitiers, positionnĂ©e Ă  Bourges et de l’expĂ©dier rapidement dans le sud de la France soutenir les possessions et villes du Languedoc.

DĂ©roulement

Traversée du Périgord

Le château de Ramefort où dormit le Prince Noir dans la nuit du 8 au .
  • 6 juillet 1356 :
    • Le Prince Noir quitte Bordeaux pour aller retrouver son armĂ©e qui est rassemblĂ©e Ă  La RĂ©ole.
  • 8 ou 9 juillet 1356 :
    • le Prince Noir arrive Ă  La RĂ©ole oĂą est rĂ©unie une armĂ©e forte d’environ 9 000 hommes, en passant logiquement le long de la Garonne, par Saint-Macaire dans l'Entre-deux-Mers.
    • Le roi Jean apprenant ce rassemblement envoie des renforts afin de renforcer l’armĂ©e du comte de Poitiers positionnĂ©e Ă  Bourges pour qu'il puisse rapidement rejoindre le Languedoc et soutenir les villes.
  • Vers le 22 juillet 1356[3] :
  • 23 juillet au 3 aoĂ»t 1356 :
    • La route prĂ©cise prise par l'armĂ©e anglaise n'est pas connue. Il est toutefois supposĂ©[4] qu'il soit passĂ©, entre autres, par MonsĂ©gur, une bastide devenue anglaise en 1345, Duras, dirigĂ©e par Gailhard de Durfort, et Puyguilhem, et que les contrĂ©es traversĂ©es furent pillĂ©es, ravagĂ©es et rançonnĂ©es comme il Ă©tait de coutume Ă  cette Ă©poque. La troupe anglaise mit donc 12 jours pour parcourir les 65 km entre les 2 villes. On peut imaginer dans quel Ă©tat ils laissèrent le pays.
  • 4 aoĂ»t 1356[5] :
    • Les troupes du Prince Noir arrivent Ă  Bergerac[6]. Ă€ Bergerac, le Prince Noir divise son armĂ©e en deux parties qui prennent des directions diffĂ©rentes :
      • L’avant-garde et le corps central, d'environ 6 000 soldats soit environ 10 000 hommes en incluant le personnel non combattant, avec un grand nombre de chariots, qu'il commande, prend un itinĂ©raire qui est connu grâce Ă  l'Elogium et qui est dĂ©taillĂ© ci-dessous.
      • L’arrière garde composĂ©e des troupes anglaises et gasconnes, d'environ 2 000 hommes, commandĂ©e par le sĂ©nĂ©chal John Chandos qui traversera, pillera et mettra Ă  feu et Ă  sang vraisemblablement[7] l’Agenais, le Quercy, le Rouergue, le sud du Limousin, l'Auvergne et le Berry. On retrouvera ce corps Ă  Saint-Amand-Montrond, Nevers, Bourges, Aubigny-sur-Nère d'oĂą il rejoint le corps du Prince Noir Ă  Romorantin.
  • 6 aoĂ»t 1356 :
    • Les troupes anglaises du Prince pĂ©nètrent dans le PĂ©rigord. L’Eulogium indique que 2 gros villages fortifiĂ©s, dont les noms ne sont pas citĂ©s, ont Ă©tĂ© pris par Bartholomew de Burghersh (en) et le vicomte de Marsan[8] et qu'ils attendent l'arrivĂ©e du Prince Noir.
  • 7 aoĂ»t 1356 :
  • 9 aoĂ»t 1356 :
  • 10 aoĂ»t 1356[11] :
    • Le prince traverse Ă  guĂ©, une rivière[12], près d'un moulin qui prĂ©cĂ©dait un château[13] et une ville fortifiĂ©e[14] qui est appelĂ© Quisser[15]
  • 11 aoĂ»t 1356 :
    • Édouard passe un endroit appelĂ© Merdan[16] oĂą il trouve Ă  acheter une grande quantitĂ© de poisson[17] et y passe une nuit paisible.

Traversée du Limousin et de la Marche

  • 12 aoĂ»t 1356 :
  • 13 aoĂ»t 1356 :
  • 14 aoĂ»t 1356 :
    • Les Anglais quittent La PĂ©ruse et passent la Vienne, Ă  guĂ©, vraisemblablement dans les environs de Manot[18] - [19] et après une longue marche arrivent dans un village appelĂ© Litherp[20] oĂą se trouve une abbaye. Cette abbaye augustinienne situĂ©e au milieu du village et entourĂ©e de murs doublĂ©s de fossĂ©s profonds oppose une forte rĂ©sistance Ă  l'armĂ©e du prince. Elle finit par se rendre Ă  la volontĂ© du Prince qui Ă©pargne, pour une fois, l'Ă©glise et la population.
  • 15 aoĂ»t 1356 :
    • Le Prince Noir reste toute la journĂ©e de l'Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie[21] et y passe une nouvelle nuit.
  • 16 aoĂ»t 1356 :
  • 17 aoĂ»t 1356 :
    • Le Prince s'empare d'une ville[29] oĂą il y a un château qui appartient Ă  Jacobo Burboun. Ce dernier est absent mais son Ă©pouse, Jeanne de Châtillon, est prĂ©sente lors de l'arrivĂ©e des Anglais. L'Ă©glise fortifiĂ©e et la ville rĂ©sistent longtemps Ă  l'envahisseur, mais les deux sont prises d'assaut.
  • 18 aoĂ»t 1356 :
    • La troupe anglaise passe la journĂ©e au Dorat qui est dĂ©sormais entre leurs mains.
  • 19 aoĂ»t[30] 1356 :
    • Les Anglais arrivent près un village qui s'appelle Luchank[31] (aujourd'hui Lussac-les-Églises) et oĂą ils trouvent un grand nombre de poissons. Ils prennent la ville, y passent la journĂ©e (Ă  la piller ?) puis la brĂ»lent[32].

Traversée du Berry, Boischaut et Champagne berrichonne

Carte du Berry et situation du Boischaut et de la Champagne berrichonne.
  • 20 aoĂ»t 1356 :
  • 21 aoĂ»t 1356 :
    • Après une longue marche la colonne arrive Ă  Argentoun, oĂą il y a un château au-dessus de la ville, et passe la nuit dans le village.
  • 22 aoĂ»t[36] 1356 :
    • Le château est capturĂ© et la troupe passe la journĂ©e Ă  piller Argenton. Un autre château est pris mais l'auteur ne donne pas son nom. Le château de Crozant rĂ©siste par contre aux assauts des anglo-gascons qui continueront leur chemin après avoir saccagĂ© le village[37].
  • 23 aoĂ»t 1356 :
  • 24 aoĂ»t 1356 :
    • Les Anglais restent sur leurs positions le 24 aoĂ»t, jour de la saint BarthĂ©lĂ©my, brĂ»lant et pillant nĂ©anmoins Châteauroux avant de se retirer.
  • 25 aoĂ»t 1356 :
    • Les godons arrivent Ă  Isoldoun. Durant 3 jours ils font une razzia et un pillage systĂ©matique de la ville, des faubourgs, de l'Ă©glise Saint-Cyr… qu'ils incendient en partant, malgrĂ© la dĂ©fense hĂ©roĂŻque du château qui ne sera toutefois pas pris. La ville mettra de longues annĂ©es Ă  se remettre de cette dĂ©vastation.
  • 26 et 27 aoĂ»t :
    • Les Anglais restent sur leurs positions, mais le prince en profite pour lancer des coureurs vers Bourges[40] - [41] - [42] et Nevers, qu'ils attaquent, mais Ă©galement en direction de Gien pour trouver des passages possibles sur la Loire.
  • 28 aoĂ»t 1356 :
    • Après avoir passĂ© 3 jours Ă  piller Issoudun, sans rĂ©ussir Ă  prendre le château, le Prince Noir arrive Ă  un château appelĂ© Le Feerte[43], propriĂ©tĂ© du vicomte de Thouars[44], qu'il prend malgrĂ© ses excellentes dĂ©fenses, le pille ainsi que le village attenant et dĂ©truit l'ensemble par le feu.
      Par la suite il arrive à Lury, une vieille ville fortifiée dont on pense qu'elle subit également pillage et incendie.
      Il traverse ensuite le Cher, qui marquait la frontière avec le royaume de France, et passe la nuit dans la ville de Virizon[45] qui semble avoir été mise en état de siège depuis 3 jours par le captal de Buch, Jean de Grailly, qui brûle l'abbaye.
      Ce même jour, les capitaines de l'arrière-garde anglaise John Chandos et James Audley pillent et brûlent Aubigny. L'auteur indique qu'un groupe français de 80 lances commandées par Gris Motoun[46] est défait par 10 lances anglaises de Chandos.
  • 29 aoĂ»t 1356 :
    • Vraisemblablement informĂ© que les passages de Loire Ă©taient gardĂ©s ou coupĂ©s, le Prince Noir dirige son armĂ©e vers l'Ouest par la vallĂ©e du Cher[47] oĂą ils font prisonniers 8 soldats d'un dĂ©tachement d'Amaury de Craon et de Boucicaut[48]. Les prisonniers indiquèrent que le roi de France cherchait Ă  le rencontrer, pour lui livrer bataille[49]. Le prince envoie alors des troupes en reconnaissance, en direction de Salbris, La FertĂ©-Imbault et Mennetou. Les Anglais prennent les villes et les châteaux, les pillent et les dĂ©truisent[50]. La FertĂ©-Imbault ne sera reconstruite que sous la Renaissance[51] - [52].
      Le moine de Malmesbury indique que les Anglais arrivent « ad unam villam quae vocatur Frank sita super amnem quae dividit regnum Franciae et ducatum. » La ville de « Frank » est, selon les historiens, Villefranche-sur-Cher.

Traversée de la Sologne et de la Touraine

  • 30 aoĂ»t 1356 :
    • Dans la journĂ©e 60 lances françaises et un grand nombre d'hommes d'armes d'Amaury de Craon et de Boucicaut tendent une embuscade Ă  un petit convoi ennemi qui rĂ©siste jusqu'Ă  l'arrivĂ©e du gros des forces anglaises qui capturent 120 Français, l'autre moitiĂ© et plus se sauve en direction de Romorantin.
      Les Anglais arrivent à Romorantin et plantent leurs tentes près de l'un des gués de la Sauldre, durant 3 jours, et lancent le premier assaut.
  • 31 aoĂ»t 1356 :
    • Après avoir capturĂ© la ville, les Anglais avec Ă  leur tĂŞte le Prince de Galles, attaquent le château oĂą sont enfermĂ©s un grand nombre de dĂ©fenseurs. Les assaillants prennent pied dans le château et les Français se rĂ©fugient alors dans le Doungoun[53]. L'assaut est meurtrier, des deux cĂ´tĂ©s, les Anglais perdent Bernardet d'Albret[54] - [55].
    • Durant la journĂ©e, les Anglais lancèrent trois assauts distincts contre la tour. Le premier par le comte de Suffolk William d'Ufford, le second par Bartholomew de Burghersh (en) et le troisième par un chevalier Gascon, dont le nom n'est pas citĂ©, sans succès car le donjon tient toujours.
  • 2 et 3 septembre 1356 :
    • Les assaillants finissent par mettre le feu Ă  la tour, Froissart indique qu'ils utilisèrent le feu grĂ©geois et des canons, vraisemblablement par une sape, de sorte que les assiĂ©gĂ©s ne pouvaient pas Ă©teindre le feu avec le peu de rĂ©serve de vin et d'eau dont ils disposaient[56].
      Après avoir négocié, les défenseurs se rendent. L'historien Robert d'Avesbury indique que 80 Français se rendirent, parmi eux Amaury de Craon et Boucicaut.
  • 4 septembre 1356 :
    • Les Anglais restent en place durant la journĂ©e, tout en se prĂ©parant Ă  continuer leur chevauchĂ©e.
  • 5 septembre 1356 :
  • 6 septembre 1356 :
    • Le prince arrive devant un château du comtĂ© de Blois qui se situe au-dessus du Cher[58]. Rien n'indique la prise du château. S'il est toutefois possible qu'une « avant-garde » l'ait attaquĂ©, le gros de la troupe a contournĂ© le château par le nord.
  • 7 septembre 1356 :
  • 11 septembre 1356 :
  • 12 septembre[60] 1356 :
    • Alors que le Prince Noir Ă©tait Ă  Montbazon, il reçut la visite du cardinal de PĂ©rigord et de plusieurs Ă©vĂŞques venus pour le persuader de signer soit une trĂŞve, soit la paix. Les Ă©missaires indiquèrent que le dauphin Ă©tait Ă  Tours avec un millier d'hommes. Le prince repousse les propositions et le
  • 13 septembre :

Traversée du Poitou et bataille de Poitiers

Course poursuite entre la chevauchée du Prince Noir et l'Ost royal.
  • 14 septembre[61] :
  • 17 septembre[62] :
    • Au matin, le Prince Noir fonce, avec 200 hommes d'armes, Ă  travers la forĂŞt de Moulière et dĂ©bouche sur la route de Poitiers Ă  Chauvigny oĂą il tombe par surprise sur l'arrière-garde de l'armĂ©e française forte de 700 hommes d'armes et chevaliers Ă  la Chaboterie au Breuil l'Abbesse. Les Français totalement dĂ©contenancĂ©s s'enfuirent dans la forĂŞt, perdant 240 hommes dont le comte de Joigny, Jean II de Chalon comte d'Auxerre et Jean II de Châtillon qui seront libĂ©rĂ©s après rançon. Quand le roi Jean apprend que ses ennemis Ă©taient derrière et non devant, il fait retourner sa troupe. Au soir, les deux armĂ©es campent l'une en face de l'autre.
  • 18 septembre
    • Les deux camps se prĂ©parent Ă  la bataille.
      • Les troupes françaises sont positionnĂ©es en trois batailles[63] de 16 000 hommes chacune :
      • Les troupes anglaises sont positionnĂ©es Ă©galement en 3 batailles :
        • la première bataille composĂ©e de 2 000 hommes d'armes, 4 000 archers et 1 500 brigands sont positionnĂ©s en un lieu très fort situĂ© le long d'un chemin fortifiĂ© de haies et de buissons.
        • La grosse bataille du prince de Galles, avec sa cavalerie et l'Ă©lite des barons anglais et gascons se tenait un peu en arrière de la première bataille.
        • la 3e bataille Ă©tait placĂ©e plus loin Ă  droite de la position de Maupertuis, sur une colline, sous le commandement de William Montagu, comte de Salisbury avec 300 hommes d'armes et 300 archers.
Le roi allait donner le signal d'attaque lorsque deux légats pontificaux accourus en toute hâte de Poitiers vinrent parler de trêve et de négociations pacifiques. Malgré le bon vouloir du prince de Galles, qui manquait de vivres, on ne put s'entendre et l'armistice consenti par le roi fut rompu le lendemain matin.
  • 19 septembre :
    • Ă  6 heures du matin, la bataille de Poitiers s'engage, elle se termine Ă  midi.
      Les Français perdent 13 comtes, 1 archevĂŞque, 66 barons et bannerets et 2 000 hommes d'armes. 3 000 hommes d'armes sont tuĂ©s dans la poursuite sans compter les comtes, vicomtes, barons, bannerets… Les Français laissèrent sur le champ de bataille 8 000 hommes d'armes.
      Les Anglais ne perdent que 1 900 hommes d'armes et 1 500 archers. En outre, le roi de France Jean le Bon est fait prisonnier par Denis de Morbecque. Jean le Bon est le 2e souverain français Ă  ĂŞtre capturĂ© sur un champ de bataille[64].
      Édouard III exige une énorme rançon de quatre millions d'écus d'or pour sa libération. Son prestige est au plus haut, contrairement à celui de la noblesse française. Le roi étant captif, le royaume va sombrer dans la guerre civile.

Retour Ă  Bordeaux

  • 20 septembre[65] :
    • Le convoi arrive dans le milieu de la journĂ©e dans un village appelĂ© le Roche[66] et y reste jusqu'au jeudi
  • 22 septembre :
    • Ils arrivent Ă  Chaunay par la voie Romaine,seule voie de communication allant de Poitiers Ă  Libourne.
  • 23 septembre :
  • 24 septembre :
  • 25 septembre :
  • 26 septembre :
    • Ils sont Ă  Boy
  • 27 septembre :
  • 28 septembre :
  • 29 septembre :
    • Ils traversent l'Isle.
  • 30 septembre :
  • 1er octobre :
  • 2 octobre :
    • Le Prince Noir dĂ©cide de retarder son entrĂ©e Ă  Bordeaux afin d'attendre que les prĂ©paratifs de la rĂ©ception de lui-mĂŞme et de son hĂ´te soient terminĂ©s. Ils resteront ainsi une quinzaine de jours Ă  Libourne.

Bilan

La chevauchée du Prince Noir en 1356 est une très grande victoire pour l’Angleterre, plus grande encore que celle d’Édouard III en 1346. D'un point de vue militaire, la défaite de Poitiers est plus humiliante pour les Français que celle de Crécy. En effet ces deux batailles sont identiques, avec des stratégies identiques et des échecs identiques. En dix ans, les Français n’avaient pas su faire évoluer leur technique militaire. Comme en 1346, l’armée française comptait encore presque exclusivement sur sa cavalerie et n’avait pas d’archers dans ses rangs. La conception de guerre n'avait pas évolué, les Français se battaient, très courageusement, en un engagement où des chevaliers se ruaient les uns sur les autres, stratégie militaire du XIIIe siècle totalement dépassée. La bataille de Poitiers n'avait été livrée que contre un corps expéditionnaire, valeureux certes, mais bien loin de l'expérience et la force des troupes royales. À Crécy, Philippe VI, en constatant son échec, avait quitté le champ de bataille. Jean le Bon constate également que l’affrontement est un échec, mais décide quant à lui de rester. Ce comportement chevaleresque, héroïque, mais inutile, va causer de grands troubles dans le royaume de France.

Après la convocation des États généraux, le gouvernement du royaume est confié au dauphin Charles. Cette régence s'annonce difficile. En décembre 1356, le dauphin publie une ordonnance donnant cours à une nouvelle monnaie. Des échauffourées éclatent et le prévôt des marchands de Paris, Étienne Marcel, parvient à faire révoquer l’ordonnance. En 1357, ce dernier tente d'imposer un contrôle sur la monarchie française. Les traités de Londres instaurent l'insécurité et la guerre civile s'installe.

Notes et références

  1. La première expédition du Prince Noir eut lieu en 1355 le menant jusqu'à Béziers et Narbonne.
  2. Les chiffres donnĂ©s le plus souvent vont de 8 000 Ă  10 000.
  3. La date exacte n'est pas connue.
  4. Dans les traces du Prince Noir ; le chemin vers Poitiers 1355-1356 de Peter Hoskins.
  5. L’Eulogium Historiarum sive Temporis indique qu'il s'agit d'un jeudi.
  6. Écrit Brigrake dans l'Elogium, ou Brygerake. Bri-ge-rake → Bergerac.
  7. On ne trouve aucun écrit concernant cette colonne et son itinéraire. On sait seulement que la colonne, autre que celle du Prince Noir, a suivi une route beaucoup plus à l'est.
  8. Ibi dominus Bartholomeus de Borowasch cum suis duas magnas villas muratas conquisivit quas dominus de Marsan ad usum domini principi custovidit qui quidem villas praedictas ad magnum damnum inimicorum viriliter et robuste usque ad adventum principis custovidit..
  9. Roland Delachenal dans Histoire de Charles V et Tourneur-Aumont dans la bataille de Poitiers.
  10. La chevauchée du Prince Noir à La Chapelle-Faucher.
  11. Le 10 août est un mercredi mercurii jour de la Saint Laurent in die Sancti Laurentii.
  12. Peut-ĂŞtre la Dronne.
  13. Peut-être le Château de Vaugoubert du Moyen Âge.
  14. unum castellum fortissimum et una villa quae nominatur (vocatur) Quisser.
  15. On suppose que le nom de ce village est Quinsac mais ce n'est pas une certitude.
  16. On suppose que ce village est soit Nontron soit Saint-Martin-le-Pin soit Badeix commune de Saint-Estèphe où se trouvait un prieuré de l'Ordre de Grandmont.
  17. Les moines ont creusé de très grands étangs.
  18. Vraisemblablement vers le Port.
  19. Manot-Présentation de la commune-Historique 4e ligne.
  20. En passant selon toute vraisemblance par Saint-Maurice-des-Lions.
  21. Assumptionis Beatae Mariae.
  22. Circuit du Prince Noir - Bussière-Boffy.
  23. Le Prince Noir à Bussière-Boffy.
  24. Bussière-Boffy au Moyen Âge : l’enclos paroissial.
  25. château-du-fraisse 2e strophe.
  26. L'ancienne demeure de Rochelidou.
  27. Elle est sa seconde épouse. Marie de Châtillon-Saint-Pol est la fille de Guy de Châtillon, comte de Saint-Pol. Elle est connue pour avoir fondé le Pembroke College de l'Université de Cambridge.
  28. Die martis sequenti venit princeps ad villam de Belelak quae fuit comitissae de Penbroke, pro cujus amore villa fuit salvata ab incendio.
  29. Le nom de la ville n'est pas cité, mais Jacobo Burboun (Jacques Ier de Bourbon-La Marche) était propriétaire du château de Le Dorat.
  30. Le 19 août 1356 est un vendredi.
  31. villam quae vocae Luchank.
  32. Tombe d'un chevalier du Prince Noir à Lussac-les-Églises.
  33. Il veut faire payer aux Anglais une dette de l'an 1356 sur RTL.
  34. Il veut faire payer aux Anglais une dette de l'an 1356.
  35. Le butin enviable du Prince Noir.
  36. Le 22 août est un lundi.
  37. Crozant.
  38. Histoire de DĂ©ols et Chateauroux T1 p. 277 par le Docteur Victor-Albans Fauconneau-Dufresne.
  39. André de Chauvigny fils de Louis de Chevigny.
  40. Histoire de Bourges 17. La bataille de Bourges [1356
  41. CROIX MOULT JOIE DE BOURGES
  42. Jean d'Archelet : Au pays de Jacques CĹ“ur : Bourges, son histoire, ses monuments, ses Ă©crivains, ses artistes pages 5-6
  43. Il s'agit du château de La Ferté sur la commune de Reuilly et pas du château de La Ferté-Imbault qui subira le même sort, mais quelques jours plus tard lors de l'attaque contre Salbris.
  44. vicecomitis de Todard.
  45. Postea transivit unam aquam quae dividit ducatum et regnum Franciae et vocatur Cheri et pernoctavit in villa de Virizon.
  46. Philippe de Chambly dit Gris Mouton.
  47. Le siège de Romorantin par le Prince de Galles par R Crozet.
  48. Domini de Cron et de Bursigaud.
  49. Eodem die nova venerunt principi quod rex Franciae voluit congredi cum eo, unde multum laetatus est.
  50. Le Château de la Ferté Imbault.
  51. Histoire de La Ferté-Imbault.
  52. La Ferté-Imbault.
  53. Fuit enim ibi aliud castrum juxta illud fortissimum valde quantum ad jactus saggittae quod vocabatur le Doungoun, illud autum magnum damnum ingessit hominibus principis.
  54. Bernardet était un jeune bachelier de la maison d'Albret. Il fut tué par une pierre lancée par un mangonneau.
  55. Alexandre Mazas, Vies des grands capitaines français du Moyen Âge, Paris, Devenne, 1828-29, p. 166.
  56. Die veneris et die sabbati submiserunt ignem ad turrim ita quod inclusi non possent bene ignem extingue cum vini et aqua, quod in parva quantitate habedant intra se.
  57. Die lunae sequenti venit princeps ad terram quae fuit de dominio comitis de Bisser et Burgilloun. Les historiens indiquent Bisser et Burgilloun sont selon toute vraisemblance les comtés d'Auxerre et de Bourgogne sans indiquer de noms de villes ou de villages.
  58. Die Martis venit princeps ad unum castrum de comitatu de Bloys, quod est situm super amnen de Cher. Le nom n'est pas cité, toutefois à la lecture d'une carte, il semble très probable qu'il s'agisse du château de Montrichard.
  59. …ad Aumounk Super Leir juxta Tours nobilis civitas et perpulchra…
  60. Le 12 septembre est un lundi.
  61. Le 14 septembre est un mercredi.
  62. Le 17 septembre est un samedi.
  63. Bataille au sens corps de combat.
  64. Le premier était Saint Louis à la bataille de Mansourah puis viendront François Ier à la bataille de Pavie et Napoléon III à la bataille de Sedan.
  65. Le 20 septembre est un mardi.
  66. unam villam vocatam le Roche.
  67. Die Sabbati transivit aquam de Charente et venit ad villam de Bertile sed jacuit ad villam de Mortoun.
  68. Il s'agit d'Aimeri III de La Rochefoucauld.

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Bibliographie

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