Chagny (Saône-et-Loire)
Chagny est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Chagny | |||||
La maison du Peuple. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Saône-et-Loire | ||||
Arrondissement | Chalon-sur-Saône | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Beaune Côte et Sud | ||||
Maire Mandat |
Sébastien Laurent 2020-2026 |
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Code postal | 71150 | ||||
Code commune | 71073 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Chagnotins | ||||
Population municipale |
5 516 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 292 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 54′ 41″ nord, 4° 45′ 15″ est | ||||
Altitude | Min. 201 m Max. 315 m |
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Superficie | 18,9 km2 | ||||
Type | Commune urbaine | ||||
Unité urbaine | Chagny (ville-centre) |
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Aire d'attraction | Chalon-sur-Saône (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Chagny (bureau centralisateur) |
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Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Liens | |||||
Site web | chagny.fr | ||||
Géographie
Situation
La ville est située au cœur d'une région viticole, à 16 km de Beaune et autant de Chalon-sur-Saône, lorsque la Dheune arrive sur le val de Saône.
Communes limitrophes
Chassagne-Montrachet (Côte-d'Or) | Corpeau (Côte-d'Or) | |||
Remigny Bouzeron |
N | Chaudenay Demigny | ||
O Chagny E | ||||
S | ||||
Rully | Fontaines | Lessard-le-National |
Transports et déplacements
La commune est à 15 km de la sortie des autoroutes A6, A31, A36. La gare TGV de Montchanin est à 23 km. L'aérodrome de Champforgeuil au nord de Chalon-sur-Saône est à 13 km.
Hydrographie
Cette commune est traversée au nord par la Dheune, et à l'ouest par le canal du Centre.
Géologie et relief
Chagny est située entre les sols des vignobles de Rully, Bouzeron et Chassagne-Montrachet (avec Remigny), qui sont des sols argilo-calcaires avec des marnes blanches à dominante calcaire. Mais la commune de Chagny est, elle, à dominante argileuse.
Climat
Le climat est tempéré à légère tendance continentale, présentant des étés chauds et des hivers froids[1], avec une amplitude thermique assez importante entre ces deux saisons. Les précipitations sont assez hétérogènes sur l'année.
Pour la ville de Dijon (316 m), les valeurs climatiques jusqu'à 1990 :
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | −1 | 0,1 | 2,2 | 5 | 8,7 | 12 | 14,1 | 13,7 | 10,9 | 7,2 | 2,5 | −0,2 | 6,3 |
Température moyenne (°C) | 1,6 | 3,6 | 6,5 | 9,8 | 13,7 | 17,2 | 19,7 | 19,1 | 16,1 | 11,3 | 5,6 | 2,3 | 10,5 |
Température maximale moyenne (°C) | 4,2 | 7 | 10,8 | 14,7 | 18,7 | 22,4 | 25,3 | 24,5 | 21,3 | 15,5 | 8,6 | 4,8 | 14,8 |
Précipitations (mm) | 49,2 | 52,5 | 52,8 | 52,2 | 86,3 | 62,4 | 51 | 65,4 | 66,6 | 57,6 | 64,2 | 62 | 732,2 |
Mâcon
Pour la ville de Mâcon (216 m), les valeurs climatiques de 1961 à 1990 :
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | −0,6 | 0,7 | 2,5 | 5,2 | 8,9 | 12,3 | 12,4 | 13,9 | 11,1 | 7,5 | 2,9 | 0,1 | 6,6 |
Température moyenne (°C) | 2,1 | 4 | 6,8 | 10 | 13,9 | 17,5 | 20,1 | 19,4 | 16,4 | 11,7 | 6 | 2,7 | 10,9 |
Température maximale moyenne (°C) | 4,9 | 7,3 | 11,1 | 14,8 | 18,9 | 22,8 | 25,7 | 24,9 | 21,7 | 15,9 | 9,1 | 5,3 | 15,2 |
Précipitations (mm) | 66,3 | 60,9 | 58,7 | 69,4 | 85,9 | 74,7 | 58,1 | 77,1 | 75,7 | 71,7 | 72,7 | 70,4 | 841,4 |
Urbanisme
Typologie
Chagny est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [4] - [5] - [6]. Elle appartient à l'unité urbaine de Chagny, une agglomération inter-départementale regroupant 2 communes[7] et 6 511 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[8] - [9].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chalon-sur-Saône, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 109 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10] - [11].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (38,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (44,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (36,9 %), terres arables (19,8 %), zones urbanisées (17,9 %), zones agricoles hétérogènes (6,7 %), mines, décharges et chantiers (6,1 %), prairies (3,8 %), cultures permanentes (3,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,9 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,8 %)[12].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l'évolution dans le temps de l'occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[13].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Chagneyacum, Caliniacum, Chaigny, Chagné puis Chagny[14]. En latin tardif le suffixe -acum est amuï. Contrairement au suffixe -anum qui est issu directement du latin[15], -acum indique une origine gauloise[16] - [17] ; la forme gauloise est parfois notée -acon, et remonterait au celtique commun *-āko(n)[18].
Histoire
Moyen Âge
Le bourg de cette commune fut mentionné en 840 dans une charte de Lothaire Ier[20]. La première mention de Chagny, date du règne de Charles le Chauve en 840-877. En 1220, un prieuré de l'ordre de Saint-Ruf fut fondé sur ce territoire[20]. En 1369, Bertrand Du Guesclin, connétable en 1370, vient à Chagny pour décider les chefs des "Grandes compagnies" basées au château de Chagny, à partir pour la Castille où ils participeront à la guerre entre les deux compétiteurs au trône, Pierre le Cruel et Henri de Transtamare. Ce faisant, il débarrasse la province de ces bandes de routiers qui la mettaient en coupe réglée[21]. La rencontre entre Du Guesclin et les Grandes compagnies eut lieu au lieu-dit Saint-Jacques près de Rully[22].
Seigneurie[23]
Chagny est aux ducs de Bourgogne, puis passe à leur branche cadette de Monta(i)gu, issue d'Alexandre de Bourgogne[24], † 1205, fils cadet du duc Hugues III : ainsi, Eudes Ier de Montaigu, † vers 1243/1247, fils d'Alexandre et mari d'Elisabeth de Courtenay, affranchit les Chagnotins en septembre 1224 ; puis aux descendants des Bourgogne-Montagu de la Maison de Montfaucon-Montbéliard, jusqu'à Richard II, † 1337.
Alors, on retrouve Chagny chez les d'Antigny de Sainte-Croix, cousins des Montfaucon-Montbéliard par les Bellevesvre de Chay (mais sans parenté directe avec les Bourgogne-Montaigu ; peut-être un échange ou un legs inter-familial est-il intervenu ?). Toujours est-il qu'Huguette d'Antigny de Sainte-Croix († 1359, fille d'Henri II de Sainte-Croix et femme vers 1350 de Philippe II ou III de Vienne seigneur de Lons en partie, Pymont, Montmorot, Ruffey), puis sa fille Marguerite de Vienne (qui épouse en 1360 Louis Ier de Chalon d'Arlay), sont dites dames de Chagny et de Chay. Ces successions sont explicitées à l'article Richard III, à l'alinéa consacré à son fils Richard IV-Ier de Montfaucon-Montbéliard, père de Thierry, père de Richard II.
L'hôpital de Chagny est fondé au XIVe siècle par Marguerite de Vienne (au lieu-dit les Ponts). Auparavant il y avait des léproseries (ou ladreries, maladreries), dont une au lieu-dit Saint-Jacques, puis un premier hospice (du XIIIe siècle ?).
Alix de Chalon-Arlay, fille de Jean III prince d'Orange († 1418), petite-fille de Louis Ier d'Arlay et Marguerite de Vienne ci-dessus, reçoit en dot lors de la succession paternelle 6 000 francs (ou livres tournois, cf. la Discussion), plus Chagny qu'elle transmet à son mari Guillaume (V) de Vienne de Bussy, † 1456, fils de Guillaume (IV) le Sage (seigneur de St-Georges et Seurre, Joux, Ste-Croix... ; cette branche de la Maison de Vienne a hérité les fiefs d'Antigny de Sainte-Croix en héritage de Jeanne et Marie d'Antigny, nièces d'Huguette ci-dessus)
Puis Chagny va aux enfants d'Alix et Guillaume V de Vienne : leur fils Jean, † sans postérité ; et leur fille, autre Marguerite de Vienne, femme en 1446 de Rodolphe de Bade-Hochberg comte de Neuchâtel et Valangin.
La postérité Orléans-Longueville puis Savoie-Nemours de Marguerite et Rodolphe, hérite de Chagny : en effet, Jeanne de Hochberg, dame de Neuchâtel et de Noyers, petite-fille de Rodolphe et de la deuxième Marguerite de Vienne, épouse en 1504 Louis Ier d'Orléans duc de Longueville ; leur fille Charlotte d'Orléans, † 1549, épouse en 1528 Philippe de Savoie-Nemours comte de Genève et duc de Nemours ; les petits-fils de Charlotte et Philippe sont les ducs Charles-Emmanuel, † 1595 sans postérité, et Henri Ier, † 1632 : ce dernier vend Chagny au président Pierre Jeannin, ci-après, en 1596.
Période moderne
Le baron Jeannin (vers 1540-1623), ministre du roi Henry IV, acquiert la baronnie de Chagny le 24 septembre 1596 (il avait aussi acheté en Bourgogne la seigneurie de Montjeu-en-Autun, au faubourg St-Blaise d'Autun, le 4 avril 1596 ; et la baronnie de Montjeu-en-Montagne à Broye dès 1583-1586 ; il y édifie respectivement les châteaux du Petit-Montjeu et du Grand-Monjeu). À sa mort en mars 1623, son cœur est légué à l'église de la paroisse Saint-Martin de Chagny, sous le chœur.
Le Surintendant des finances Pierre Jeannin légua Chagny à son petit-fils maternel Nicolas Jeannin de Castille, † 1691/1692, futur parlementaire[25] : mais ce n'est encore qu'un enfant, dont les parents Pierre de Castille et Charlotte Jeannin (mariés en 1603) cherchent très vite à vendre Chagny.
Le président de la Chambre des comptes de Paris Jean Perrault (vers 1604-1681 ; seigneur de Milly, d'Augerville, et de Montmirail, Authon et La Bazoche au Perche-Gouët) acquiert alors la baronnie de Chagny dans les années 1620[26], cédée à son neveu Louis Girard qui la vent à Jean(-Baptiste) de La Bout(h)ière (-en-Autunois : à Saint-Léger ? ; seigneur de (La) Chassa(i)gne(s) : à Laizy ?)
Jean-Baptiste de La Boutière est le père de Michel de La Boutière de La Chassagne (fl. 1647, parlementaire[27]), et le grand-père de Charles de La Bout(t)ière : ce dernier lègue Chagny en 1710 à son petit-cousin ou neveu Jean-François-Antoine de Clermont-Montoison, petit-fils de Louis-Rostaing de Clermont-Montoison et de Marguerite de La Boutière (fille de Jean et sœur de Michel ci-dessus, ou fille de Michel ? ; femme en 1643 d'Antoine-François de Clermont-Montoison : parents de Louis-Rostaing, père lui-même de Jean-François-Antoine[28])
À Jean-François-Antoine succède son fils Louis-Claude de Clermont (1722-1787), père de Jeanne-Marie de Clermont-Montoison (1757-1822), x 1777 Amable-Charles de La Guiche (1747-guillotiné le 27 juin 1794) : parents de Louis-Henri de La Guiche (1777-1843), pair de France, d'où postérité.
L'hôpital tombe en ruine lorsque Charles de La Boutière, baron de Chagny, fait construire un nouvel hospice pour les pauvres de Chagny sur une terre lui appartenant, en 1700[20]. Louis XIV entérine cette fondation par lettres patentes. Agrandi grâce à un legs de l'évêque de Chalon, Mgr Madot, en 1772, il est desservi par les religieuses de l'ordre de Sainte-Marthe.
Le château médiéval est détruit au XVIIIe siècle par le baron de Chagny Louis-Claude, de la famille de Clermont-Montoison, pour faire place à un bel édifice surmonté d'une coupole, achevé une douzaine d'années avant la Révolution, vers 1780, œuvre de l'architecte bourguignon Émiland-Marie Gauthey, à qui l'on doit de nombreuses réalisations en Saône-et-Loire (à Chalon, Bourbon-Lancy, Givry, Gueugnon, Navilly, Tournus, le canal du Centre...). La famille de Clermont-Montoison émigra en 1792, et ne revint pas à Chagny.
La fin de siècle est marquée par la réalisation du canal du Centre, de 1784 à 1791/1793, avec la tranchée de Chagny qui oriente le canal vers Chalon-sur-Saône.
XIXe siècle
Napoléon Bonaparte, alors élève à l'école militaire de Brienne, serait venu en visite chez la famille James, de Chagny.
Favorisée par sa situation sur les axes routiers en direction d'Autun, Beaune, Chalon-sur-Saône, la construction du canal du Centre, l'arrivée de la ligne ferroviaire Paris Lyon Méditerranée en 1849 (gare de triage), la construction de verreries, bientôt remplacées par les grandes tuileries de Bourgogne en 1881 (jusqu'à 600 ouvriers), Chagny devient un centre industriel, bien desservi par le port du canal et la gare PLM.
L'édifice ayant succédé à l'ancien château médiéval est à son tour menacé de vétusté : il est détruit en 1866 sous la municipalité du maire Loydreau, et fait place en 1889 à une école religieuse tenue par les frères maristes, le pensionnat Sainte-Marie[29]. Le fondateur est l'abbé de Musy, curé de Chagny, qui réalise ainsi un vœu fait à Lourdes, où il a été miraculeusement guéri de sa cécité.
Lors de la guerre franco allemande de 1870, Chagny fut l'enjeu d'un combat le 20 novembre 1870.
XXe siècle
La modernisation des bâtiments de l'hôpital, à la fin des années 1970, entraîne la disparition des salles communes, de la chapelle et du beffroi. Il reste la superbe apothicairerie du XVIIIe siècle, conservée dans son état originel (boiseries d'origine en partie peintes au XIXe siècle, pots en faïence de Paris de l'époque Empire)[30] et, dans la salle du conseil d'administration, outre quelques meubles anciens, les portraits des barons de Chagny, Charles de La Boutière et son gendre Antoine de Clermont-Montoison, premiers directeurs dudit hôpital.
Le déclin commence avec la fermeture du centre de triage et du tri postal. La modernisation des tuileries entraîne une très forte baisse des effectifs de cette entreprise, et l'usine Pierany ferme en 1979. L'activité du trafic sur le canal devient quasi nulle, remplacée par le tourisme nautique.
Des travaux d'agrandissements et de modernisation de l'hôpital, ont été réalisés dans les années 1992 et 1993.
XXIe siècle
L'hôpital est classé centre hospitalier en 2008. Il connaît de nouveaux travaux d'extension en 2011/2013.
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
La commune se trouve dans l'arrondissement de Chalon-sur-Saône du département de Saône-et-Loire. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1988 de la troisième circonscription de Saône-et-Loire.
Elle était depuis 1793 le chef-lieu du canton de Chagny[31]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, ce canton, dont la commune est désormais le bureau centralisateur, est modifié, passant de 14 à 27 communes.
Intercommunalité
La commune était le siège de la communauté de communes de la Région de Chagny en Bourgogne, créée fin 1994.
Celle-ci fusionne pour former, le , la communauté d'agglomération Beaune Côte et Sud, dont la commune est désormais membre.
Liste des maires
Jumelages
Chagny figure parmi les quinze premières communes de Saône-et-Loire à avoir établi – puis officialisé – des liens d'amitié avec une localité étrangère[35].
En 2012, la ville est jumelée avec :
Politique de développement durable
Depuis longtemps, Chagny accueille une grande partie des déchets du département, et il y aura prochainement une usine de méthanisation[37].
Population et société
Les habitants sont appelés les Chagnotins[38].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[40].
En 2020, la commune comptait 5 516 habitants[Note 3], en diminution de 3,3 % par rapport à 2014 (Saône-et-Loire : −0,85 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Enseignement
Chagny possède des écoles maternelles, primaires et secondaires en privé et public.
Santé
Chagny possède un centre hospitalier.
Il y a aussi des médecins généralistes, infirmier(e)s, ambulanciers, dentistes, kinésithérapeutes, vétérinaires et orthophonistes. Il y a également des pharmacies, un laboratoire d'analyses de biologie médicale, et un centre médico-social du conseil départemental.
Cultes
Chagny est le siège de la paroisse catholique Saint-Martin-des-Trois-Croix, qui relève du doyenné de Chalon-sur-Saône.
En 2019, la paroisse a pour curé le père Jean-Pierre Foret[42].
Sports
La commune possède plusieurs terrains de sport, un gymnase, et une piscine. Il y a des clubs sportifs pour :
- le rugby à XV (le « RC Chagny ») ;
- le football (« ASC Chagny ») ;
- cette ville est réputée pour son club de basketball : l'ALCB (Amical laïque Chagny basket) avec les U15 de la saison 2015-2016 qui ont remportés la coupe Milan pour la première fois depuis 14 ans ;
- le tennis de Table (« Chagny T.T »).
Associations
En 2012, la ville compte 95 associations implantées sur la commune[43].
Économie
La ville est située au cœur d'une région argileuse, ce qui explique l'implantation d'une tuilerie à Chagny dès 1881, au bord du Canal du Centre. La tuilerie appartient en 2012 au groupe Terreal, et un nouveau site est en construction en lisière de la forêt de Chagny, pour augmenter de façon significative la production. Cette tuilerie compte environ 150 employés[46] - [47]. L'autre grosse entreprise de la commune est les Moulins Joseph Nicot (environ 150 salariés)[46]. La ville possède un restaurant trois étoiles (Maison Lameloise) aujourd'hui tenu par Frédéric Lamy (directeur) et Éric Pras (chef cuisinier, meilleur ouvrier de France).
Il y a aussi un gros marché qui a lieu dans le centre-ville chaque dimanche matin.
La viticulture est présente sur la commune avec environ 40 hectares de vignes, dont une partie est comprise dans l’appellation Rully[37]. Il y a quatre viticulteurs implantés sur la commune[37].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Chagny Ville fleurie : 2 fleurs.
- Église Saint-Martin de Chagny : Classée monument historique[48], l'église est dominée par un clocher percé de baies à colonnettes. En 1839, Victor Hugo écrivait : « Il y a à Chagny un remarquable clocher roman, tour carrée, large, trapue, superbe. » ; le reste du bâtiment date de plusieurs époques : remanié jusqu'au XVIIe siècle, porche construit vers 1970. Prieuré de Saint-Ruf jusqu'à la Révolution. Elle abrite trois cloches[49], dont la plus petite date de 1489.
- Le château de Bellecroix, ancienne commanderie de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem et sa chapelle[50].
- Le théâtre des Copiaux, théâtre à l'italienne du XIXe siècle. Construit pour maître Carré, notaire, racheté par la commune après la faillite de celui-ci.
- Sur la place de l'église, on peut admirer une œuvre de Richard Serra, Octagon for Saint Eloi.
- Sur le port du canal du Centre, se dresse une sculpture de Lawrence Weiner, Et sous les Étoiles.
- L'hôpital et tout particulièrement l'apothicairerie de l'hôpital, classé en 2017 monument historique[51].
- La mairie de Chagny est un beau bâtiment de la fin du XIXe siècle, avec deux ailes abritant des halles où se tient le marché les jeudi et dimanche. Le marché du dimanche, réputé et très fréquenté, s'étale sur tout le centre-ville.
- Le plus monumental des marronniers de Bourgogne (5,50 m de circonférence et 30 m de hauteur)[52].
- L'une des rares stations-service protégées au titre des Monuments historiques en France, construite en 1958 au bord de la route nationale 6[53].
- Le poste d’aiguillage no 2 de Chagny, construction représentative des postes de la compagnie Paris-Lyon-Méditerranée de l’entre-deux-guerres, qui constitue par ailleurs un repère visuel pour la ville et un rappel de son passé cheminot (inscrit au titre des Monuments historiques par arrêté en 2020).
Personnalités liées à la commune
Sont attachées à la commune de Chagny les personnalités suivantes :
- Pierre Jeannin (1540-1622), président du parlement de Bourgogne et baron de Chagny ;
- Jacques Brunot (1799-1883) général de brigade, né à Chagny ;
- Jean-François Nicot (1828-1903), pédagogue français, né à Chagny où il a été instituteur pendant douze ans ;
- Théo Bretin (1879-1956), parlementaire sous la Troisième République, militant de la SFIO et du Parti socialiste démocratique, décédé à Chagny en 1956 ;
- Étienne-Jules Marey (1830-1904), physiologiste et inventeur de la chronophotographie, qui a étudié le vol des oiseaux sur la colline de la Folie[54] ;
- Jean Magne (1913-1958), militaire, Compagnon de la Libération, né à Chagny[55] ;
- Jean Chamant (1913-2010), homme politique de droite (CNI puis RPR) ;
- Robert Marchi (1919-1946), as aux treize victoires homologuées du régiment de chasse Normandie-Niémen, mort accidentellement et qui repose au cimetière de Chagny ;
- Tristan Maya (1926-2000), écrivain ;
- Jacques Lameloise (1947-), grand chef cuisinier français ;
- Eric Pras (1972-), chef cuisinier français.
Héraldique
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Les armes de la commune se blasonnent ainsi : D'argent au chêne soudé d'or, feuillé de sinople sur une terrasse du même. |
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Annexes
Bibliographie
- La Saône-et-Loire. Les 573 communes, éditions Delattre, Granvilliers, 2006, 255 pages, (ISBN 2-915907-23-4).
Articles connexes
Liens externes
- Site de la mairie
- Site de la communauté d'agglomération Beaune-Chagny-Nolay
- Chagny sur le site de l'Institut géographique national
- « Dossier complet : Commune de Chagny (71073) », Recensement général de la population de 2016, INSEE, (consulté le ).
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- André Dominé : Le vin, « La Bourgogne », p. 181.
- Archives climatologiques mensuelles - Dijon (????-1990) Consulté le 17 décembre 2008
- Archives climatologiques mensuelles - Mâcon (1961-1990) Consulté le 17 décembre 2008
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Chagny », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Chalon-sur-Saône », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- La Saône-et-Loire ; les 573 communes, Chagny, p. 39
- Charles Rostaing, Les noms de lieux, Que sais-je ?, Presses Universitaires de France, 1985, Les domaines gallo-romains IV, Noms en « -anum » II, p. 48 - 51 - 52.
- Ibid, p. 48.
- Pierre-Yves Lambert, La langue gauloise, éditions Errance 1994, p. 39.
- ibidem
- « chagnotin », sur Wiktionary.
- La Saône-et-Loire ; les 573 communes, Chagny, p. 40
- Sources : abbé de Courtépée
- Abbé Charles-Louis Bandet : « Histoire de Chagny », 1897
- « Chagny, p. 326-330, notamment 328 », sur Description du duché de Bourgogne, t. 3, par l'abbé Claude Courtépée, 2e édition chez Victor Lagier, Dijon, 1848.
- « Alexandre Ier de BourgogneMontagu », sur Geneanet, arbre de Jean-Hervé FAVRE.
- « Nicolas Jeannin de Castille », sur Geneanet, arbre d'Henri FREBAULT.
- « Jean Perrault acquiert la baronnie de Chagny, p.17 », sur Jean Perrault, président de la Cour des Comptes sous Louis XIV, par Alfred Perrault-Dabot, chez E. de Boccard, éditeur à Paris, 1917.
- « Michel de La Boutière, sieur de La Chassagne, chap. 48, p. 233-234 », sur Observations sur la coutume du duché de Bourgogne, par Jean Bouhier, in Œuvres de Monsieur le président Bouhier, éditées par le président Louis-Philibert-Joseph Joly de Bévy, chez Louis-Nicolas Frantin à Dijon, 1788.
- « Jean-François-Antoine de Clermont-Montoison », sur Geneanet, arbre de Guillaume de WAILLY.
- Sources : Histoire de Chagny, ouvrages de l'abbé Bandet, et de Maurice Roy
- « Les apothicaireries de Saône-et-Loire », article de Pierre Prost paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » no 132 de décembre 2002 (pages 11 à 14).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « Les maires de Chagny », sur http://www.francegenweb.org (consulté le ).
- « Le nouveau conseil installé : Le nouveau conseil municipal s'est installé ce matin. Sans surprise, Michel Picard a été élu maire pour la troisième fois. Il pourra compter sur 24 colistiers de sa majorité. La liste dirigée par l'opposante Michèle Rodier en a quatre », Le Journal de Saône-et-Loire, (lire en ligne, consulté le ).
- « Découvrez les nouveaux élus de Chagny », sur Le Journal de Saône-et-Loire, (consulté le ).
- Avec Autun, Bourbon-Lancy, Chalon-sur-Saône, Chauffailles, Cuisery, Épinac, Étang-sur-Arroux, Loisy, Mâcon, Lugny, Paray-le-Monial, Romenay, Saint-Amour-Bellevue, Sanvignes-les-Mines et Tournus. Source : Bernard Humblot, « Quand la Saône-et-Loire s'intéresse aussi aux pays voisins », revue « Images de Saône-et-Loire » no 16 de décembre 1972, pp. 9-11.
- Site de France diplomatie, Atalas français de la coopération décentralisé et des autres actions extérieurs, page sur la Saône-et-Loire, Consulté le 9 février 2012.
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- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Revue Église d'Autun no 19 du 15 novembre 2019, page 610.
- Site de la mairie de Chagny, page sur les associations, consulté le 18 janvier 2012
- Site du Comité de la Mi-Carême de Chagny.
- Chagny – Animation, La Mi-Carême aura bien ses reines, sur le site Internet mis en ligne par Le journal de Saône-et-Loire, 29 novembre 2017.
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- Le Journal de Saône-et-Loire, dans son numéro du lundi 2 avril 2018, consacre un article à Chagny et son activité industrielle et tuilière : « Voie de communication à la fois touristique et industrielle, le canal du Centre a grandement participé au développement de la tuilerie et de la ville de Chagny. Navigable à partir de 1783, le canal du Centre (ancien canal du Charolais) a servi de moyen de transport aux entreprises riveraines comme les Verreries de Chagny (1861–1881), remplacées par les Grandes Tuileries de Bourgogne en septembre 1881. Ces dernières, absorbées par Lambert Frères en 1963, deviennent Lambert Céramiques en 1975 puis Terréal en 2003. Les premières tuileries à Chagny datent de 1713, avec la tuilerie Robert au lieu-dit la Grangerie. La tuilerie a connu plusieurs dates marquantes, comme 1938, année de la fusion des tuileries de Chagny et de Montchanin. En 1963, la société Lambert rachète les tuileries de Montchanin et Chagny pour ne conserver que celle de Chagny, Montchanin étant arrêtée en 1973. Le 6 août 1964, un incendie, commencé au four no 3, détruit les trois quarts du site chagnotin. En 1976, la dernière cheminée est démoli, puis en 1990 la société devient la tuilerie la plus moderne d’Europe, suivie de la construction de Terréal 2 en 2007 ».
- « Église Saint-Martin », notice no PA00113146, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- 3 cloches
- « Croix du 15e siècle du château de Bellecroix », notice no PA71000005, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Apothicairerie de l'hôpital », notice no PA71000068, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Arbre référencé au sein de « L’inventaire des arbres remarquables de Bourgogne ». Source : Alain Desbrosse, Arbres et arbustes remarquables de Bourgogne : un inventaire en marche depuis 26 ans…, article paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » no 199-200 de novembre 2019, pp. 9-17.
- Station située sur le territoire de la commune de Corpeau, bâtie d'après des plans signés Maurice Gremeret. Sont concernés par l'arrêté du 20 juillet 2012 : l'ancienne station-service, y compris le bâtiment de la boutique, la voie d'accès et sa glissière, le lampadaire éclairant l'aire de service, les vestiges d'implantation des pompes et le mat signal. Source : Sabine Caumont (chargée de la protection) et Michaël Vottero (conservateur des Monuments historiques à la DRAC de Bourgogne-Franche-Comté), Le patrimoine du XXe siècle en Saône-et-Loire, un patrimoine riche et méconnu, revue « Images de Saône-et-Loire », no 204, décembre 2020, pages 2 à 6.
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- Le vol des oiseaux (1890) éd. G. Masson (Lire en ligne) - Préface publiée dans La Revue scientifique 19 octobre 1889
- Il a son nom gravé sur le mémorial commémoratif des douze compagnons de la Libération originaires de Saône-et-Loire inauguré le 16 octobre 2021 à Buxy, monument dont l'édification a été coordonnée par l'Association nationale des anciens combattants et amis de la Résistance (ANACR), en lien avec différents partenaires, parmi lesquels : le Centre de documentation « Résistance et déportation » de Saône-et-Loire, le conseil départemental de Saône-et-Loire, les Archives départementales de Saône-et-Loire, les communes de naissance des Compagnons et les comités locaux de l'ANACR, ainsi que le ministère des Armées (direction des Patrimoines, de la Mémoire et des Archives) et la société Rocamat dans le cadre d'un mécénat d'entreprise. Source : Michel Debost et Simone Mariotte, « Un mémorial à Buxy pour les compagnons de la Libération originaires de Saône-et-Loire », revue Images de Saône-et-Loire, no 211, , pages 2 à 4.