Montmorot
Montmorot est une commune française située dans l'agglomération de Lons-le-Saunier, dans le département du Jura en région Bourgogne-Franche-Comté.
Montmorot | |
Mairie. | |
Héraldique |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Jura |
Arrondissement | Lons-le-Saunier |
Intercommunalité | Espace communautaire Lons Agglomération |
Maire Mandat |
André Barbarin 2020-2026 |
Code postal | 39570 |
Code commune | 39362 |
Démographie | |
Gentilé | Catharus, Catharuses |
Population municipale |
3 099 hab. (2020 ) |
Densité | 273 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 40′ 37″ nord, 5° 31′ 50″ est |
Altitude | Min. 223 m Max. 355 m |
Superficie | 11,36 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Lons-le-Saunier (banlieue) |
Aire d'attraction | Lons-le-Saunier (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Lons-le-Saunier-1 |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | montmorot.fr |
Géographie
Communes limitrophes
Géologie
Le territoire communal repose sur le bassin houiller du Jura, où le charbon est découvert par un sondage[1].
Urbanisme
Typologie
Montmorot est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Lons-le-Saunier, une agglomération intra-départementale regroupant 11 communes[5] et 26 692 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[6] - [7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lons-le-Saunier dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 139 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[8] - [9].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (62 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (63,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (59,1 %), zones urbanisées (16,4 %), forêts (16,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5,4 %), zones agricoles hétérogènes (2,9 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Histoire
Blasonnement :
« Losangé d'argent et de gueules[12]. (Dessin de Flying Jacket) » |
Les membres de la maison de Montmorot (ou Montmoret) avaient leur sépulture dans la cathédrale Saint-Étienne de Besançon au même titre que les comtes de Bourgogne, le vicomte de Besançon, le maréchal impérial de Besançon, les seigneurs de Montfaucon, d'Abbans, de Scey et d'Arguel. Leurs armes étaient "lozangées d'argent et de gueules"[13].
Thiesbert/Thibert Ier de Montmoret (ou Montmorot), seigneur de Montmorot. Il est le fils d'Hugues de Bourgogne, dit de Superalios (v. 1037- v. 1086) et d'Aldeberge de Scey. Petit-fils de Renaud Ier de Bourgogne et d'Adélaïde de Normandie il est apparenté à la maison de Scey par sa mère. Il est nommé dans la donation faite par le comte Géraud Ier de Mâcon à la chartreuse de Bonlieu que Thisbert fonde en 1170, en 1172 il engage Ponce de Cuiseaux à demander à Burchard, abbé d'Abondance, de recevoir parmi ses religieux Henry de Cuiseaux[13].
Mariage et succession :
Il épouse Alix de qui il a :
- Pierre qui suit,
- Hugues,
- Humbert.
Pierre de Montmoret (ou Montmorot), seigneur de Montmorot, chevalier. Il confirme en 1200 à la Chartreuse de Bonlieu les biens qui avaient été donnés par son père et en ajoute de nouveaux. Son sceau le représente à cheval, tenant son épée à la main[13].
Mariage et succession :
Il épouse Béatrix, (? - après 1222), fille d'Humbert de Coligny et d'Ide de Vienne (fille de Géraud Ier de Mâcon et de Maurette de Salins), de qui il a :
- Jacques qui suit,
- Humbert de Montmorot, dit Arragon, chevalier. Il consent en 1200 au don fait par son père à l'abbaye d'Abondance et il en augmente les possessions en 1223.
Jacques de Montmorot, dit "Jacques de Ruffey", chevalier, seigneur de Montmorot, de Ruffey et de Bletterans. Il est nommé dans l'acte de foi d'Humbert de Montmorot envers Jean de Bourgogne en 1246[13].
Mariage et succession :
Il épouse l'héritière de la maison de Ruffey de qui il a :
- Étienne qui suit,
- Guillemin, écuyer, seigneur à Gevingey, à Rotalier et à Vincelles.
Étienne de Montmorot, (? - après 1284), dit "Étienne de Ruffey", chevalier, seigneur de Montmorot, de Ruffey et de Bletterans. Il relève le nom et les armes de sa mère[13].
Mariage et succession :
Il épouse Béatrix, fille de Gaucher Ier de Broyes-Commercy et d'Agnès de Fouvent, de qui il a Marguerite, dame de Montmorot, Ruffey, Bletterans, Montdoré et Argilla. Cette dernière recueille la succession des maisons de Montmorot et de Ruffey[13]. Avant 1298 elle épouse Guy de Jonvelle, puis vers 1304 Hugues V de Vienne seigneur de Seurre, Pymont et Lons-le-Saunier en partie : leur fils Philippe III de Vienne, sire de Montmorot, Pymont et Lons en partie (Saint-Désiré), a pour héritière vers 1368/1370 sa fille Marguerite qui apporte ces fiefs à son époux Louis Ier de Chalon-Arlay ; vers 1400, leur fils Jean III prince d'Orange obtient l'autre partie de Lons-le-Saunier (le bourg avec le fief de Montaigu), de son cousin Louis II de Chalon-Tonnerre : la baronnie de Lons est ainsi réunie.
Le plus ancien membre connu de cette maison est Hugues de Montmorot, prieur de l'abbaye de Baume, qui assistait en 1120 à un accord passé entre son abbaye et les chanoines de Sainte-Madeleine de Besançon sous la médiation de l'archevêque Anséric. En 1147 il est fait mention de Milon, Viard et Étienne de Montmorot dans l'acte de donation faite à l'abbaye de Cluny par Guillaume IV de Bourgogne. En 1207 Guy et Humbert de Montmorot assistaient à un don fait par Pierre IV de Scey à l'abbaye Notre-Dame de Billon. Vuillemin de Montmorot, fils de Vion de Montmorot, donnait plusieurs sujets à Étienne de Vuillafans en 1256. Hugues, fils de Renaud de Montmorot, prêtait hommage, en mai 1259, à Jean de Bourgogne pour des terres situées près du château de Montmahoux et la promesse de faire construire une maison dans l'enceinte de la forteresse. Plusieurs autres membres sont cités dans divers actes de donation : Renaud de Montmorot dit de Saillenay en 1271, Huguenin de Chapoy fils de Renaud de Montmorot en 1276, Jean de Montmorot fils de Bertrand de Bornay en 1294, Humbert de Montmorot en 1314, Jean fils de Vauchier-Romain de Montmorot en 1318, Guillaume de Montmorot châtelain cité en 1346 à la Perrière-sur-Saône, Donnet de Montmorot en 1388, Fromont de Montmorot en 1402[13], Étienne de Montmorot (Montmoret) aumônier du roi de France cité en 1418, Guillaume de Montmorot fils de Pierre et de Claude de Vienne, seigneur de Pelagey, marié en 1499 à Denise de Chissey, Antoine de Montmorot châtelain pour le roi à Couches en 1507...
L'extinction du rameau aîné d’Étienne de Montmorot marque la fin de la grande puissance territoriale des Montmorot en Franche-Comté, puisque tous les biens de cette famille sont transmis à la famille de Vienne. Il existe encore néanmoins de nombreux Montmorot - cadets de Bourgogne - mais les principaux domaines féodaux héréditaires (Montmorot, Navilly, Bletterans, Ruffey...) sont passés en d'autres mains. Une branche cadette de la famille de Montmorot a vu son titre comtal confirmé par le roi Philippe IV d'Espagne.
Une saline est exploitée sur la commune de 1752 à 1966[14].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[18].
En 2020, la commune comptait 3 099 habitants[Note 3], en augmentation de 2,65 % par rapport à 2014 (Jura : −0,72 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
- Le Château de Montmorot
Voies
Édifices et sites
Les bâtiments de l'ancienne saline qui abritent les archives départementales du Jura.
Personnalités liées à la commune
- AgustÃn Fernando Muñoz y Sánchez (1808-1873), époux morganatique de la reine-régente d'Espagne Marie-Christine de Bourbon, duc de Rianzarès, fut nommé duc de Montmorot par Louis-Philippe Ier en 1847. Le titre est actuellement encore à l'honneur en Espagne.
- La famille de Montmorot, dont le titre comtal a été confirmé par Philippe IV d'Espagne.
- Jean Gautier (1678–1743), médecin, inventeur d'une machine à distiller l'eau de mer, mort à Montmorot.
- Jean Grémion (1942-2019), acteur, metteur en scène et dramaturge.
- Anael Topenot Del Debbio (1942-2018), peintre de l'industrie et des sciences.
Sources
- Jean-Baptiste Guillaume, Histoire généalogique des sires de Salins au comté de Bourgogne, Besançon, Jean-Antoine Vieille, (lire en ligne), p. 172 à 179
- Roglo, de Montmoret
- Roglo, de Ruffey
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Dont une Rue du 19-Mars-1962, mitoyenne avec Lons-le-Saunier.
- Voie(s) en relation avec divers hameaux, quartiers, lieux-dits, écarts, zones industrielles, résidences, etc.
Références
- Georges Lienhardt, Géologie du bassin houiller stéphanien du Jura et de ses morts-terrains, Éditions Technip Chambéry, Impr. réunies, coll. « Mémoires du BRGM », , p. 39, figure 15.
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Lons-le-Saunier », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Guillaume, J. B. Histoire généalogique des sires de Salins au comté de Bourgogne. Vol 1. Besançon: Vieille, 1757. 178.
- histoire généalogique des sires de Salins
- Dicofg, « Montmorot », sur dicofg.hypotheses.org, .
- René Grand, ancien maire de Montmorot s’est éteint http://www.leprogres.fr/jura/2016/07/15/rene-grand-ancien-maire-de-montmorot-s-est-eteint
- Robert Choulot brigue un quatrième mandat https://actu.fr/bourgogne-franche-comte/lons-le-saunier_39300/montmorot-jai-des-projets-a-terminer_14202416.html
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Montmorot sur le site de l'Institut géographique national