Agustín Fernando Muñoz y Sánchez
Agustín Fernando Muñoz y Sánchez, duc de Riánsares (es), né à Tarancón le et mort au Havre le [1], est un militaire espagnol et le second époux de la reine et régente Marie-Christine de Bourbon.
Titulature | Duc de Riánsares |
---|---|
Naissance |
Tarancón (Espagne) |
Décès |
Le Havre |
Conjoint | Marie-Christine de Bourbon-Siciles |
Enfants |
María Amparo María de los Milagros Agustín, duc de Tarancón Fernando, duc de Riansares y Tarancón María Cristina Juan, comte du Recuerdo José, comte de García |
Religion | Catholicisme romain |
Biographie
Son père tenait un débit de tabac. Il était sergent de la garde royale de Ferdinand VII. Il se serait fait remarquer par la reine en arrêtant leur équipage emballé, mais d'autres versions plus audacieuses ou scandaleuses de son ascension existent.
Après la mort du roi le , ils contractèrent en secret un mariage morganatique le et eurent sept enfants :
- María Amparo, comtesse de Vista Alegre ( - )
- María de los Milagros, Marquise de Castillejo ( - )
- Agustín, duc de Tarancón ( - )
- Fernando, duc de Riansares y Tarancón ( - )
- María Cristina, marquise de Isabela ( - )
- Juan, comte du Recuerdo ( - )
- José, comte de García ( - )
Il semble bien que ce mariage secret, dont tout le monde connaissait la réalité, ne fut pas très populaire en Espagne, et que cela contribua aux troubles qui menèrent à la Constitution de 1837. Cependant le trait selon lequel la mutinerie du aurait eu un rapport avec lui est légendaire.
Du fait du caractère secret de leurs noces, ils les célébrèrent enfin officiellement, avec le consentement de la reine Isabelle II d'Espagne, le . En , il avait été nommé Grand d'Espagne et avait reçu le duché de Riánsares (es) pour en justifier le titre. Le jour suivant la noce officielle, il fut encore nommé Lieutenant général et sénateur à vie. Sa belle-fille, la reine Isabelle II lui octroya l'ordre de la Toison d'or. Il reçut plus tard le titre de marquis de San Agustín (es) puis, alors qu'il était en exil en France avec son épouse Marie-Christine, le Louis-Philippe Ier le nomma duc de Montmorot et le décora de la Légion d'honneur (Grand-croix)[2].
Il fut le promoteur de diverses activités liées au chemin de fer dans la Principauté des Asturies et le Pays valencien, ce qui lui valut une grande fortune. Dénué d'ambition politique, il refusa, dit-on, la couronne de l'Équateur lorsqu'elle lui fut proposée. La couronne fut proposée à son fils aîné qui mourut prématurément en exil.
Il mourut cinq ans avant son épouse en exil, au Havre.
Notes et références
- acte décès, Archives départementales de la Seine-Maritime, p. 216/557
- « Titre et légion d'honneur », sur bm-lyon