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Jean Magne

Jean Magne (né le à Chagny et mort pour la France[1] le à Hammam Bou Hadjar) est un militaire français, Compagnon de la Libération. Ralliant le général de Gaulle en Angleterre dès , il participe aux campagnes d'Afrique du nord et à la libération de l'Italie et celle de la France au sein des Forces françaises libres. Restant dans l'armée après la guerre, il participe à la guerre d'Indochine puis à la Guerre d'Algérie au cours de laquelle il trouve la mort.

Il est l'un des douze compagnons de la Libération du 22e Bataillon de Marche nord-africain (22e BMNA).

Biographie

Bataille de France

Appelé sous les drapeaux en 1937, il effectue dix-huit mois de service militaire à l'issue desquels il est nommé sous-lieutenant de réserve. La guerre ayant commencé pendant la fin de son service, il participe à la bataille de France et est promu lieutenant le . A l'appel du général de Gaulle, il décide de poursuivre le combat et embarque le à Saint-Jean-de-Luz en direction de l'Angleterre. Après avoir débarqué à Plymouth le , il rejoint les forces françaises libres et est affecté aux forces aériennes sur le terrain de St Athan (en) à proximité de Cardiff[2].

Campagne d'Afrique du nord

PassĂ© Ă  l'armĂ©e de terre, il est projetĂ© en Afrique oĂą il prend le commandement de la compagnie de marche « Durif Â» Ă  la tĂŞte de laquelle il participe Ă  la bataille de Dakar. Il combat ensuite en octobre 1940 lors de la campagne du Gabon au sein du Bataillon de marche n° 1[2]. AffectĂ© au bataillon de tirailleurs du Gabon, il en commande successivement les 3e et 4e compagnies de jusqu'au , date Ă  laquelle il est promu capitaine et arrive Ă  la tĂŞte d'une compagnie du Bataillon de marche no 8. Le , il devient le commandant de la compagnie antichars du Bataillon de marche no 24 puis Ă  partir du passe au 22e bataillon de marche nord-africain avec lequel il participe Ă  la campagne de Tunisie jusqu'au [3].

Libération de l'Italie et de la France

Le , il débarque à Naples en tant que commandant en second de la Compagnie Lourde du 22e Bataillon de Marche Nord-Africain. Il combat en Italie jusqu'au et se retrouve cité à l'ordre de l'armée. Lors du débarquement de Provence, il retrouve le sol français le à Cavalaire[3]. Il participe aux combats de la libération de Toulon puis, remontant vers le nord, à la bataille d'Alsace. À la fin de la guerre, il fait le choix de rester sous les drapeaux. Le , il est intégré dans l'armée d'active et confirmé à son grade de capitaine[2] - [3].

Carrière d'après-guerre

En service en Afrique Équatoriale française du au , il entre ensuite comme stagiaire à l'École supérieure de guerre le . Il est promu chef de bataillon en et obtient son Brevet d'Études Militaires Supérieures en [3]. Il sert en Indochine pendant deux ans du au avant d'être projeté en Algérie[2]. En , à Oran, il prend le commandement du 2e bataillon du 8e régiment d'infanterie coloniale[2] - [3]. Le , alors qu'il circule en Jeep au sud de Hammam Bou Hadjar dans le cadre d'une opération, son véhicule saute sur une mine. Jean Magne et son chauffeur son tués sur le coup. D'abord inhumé à Aïn Témouchent, son corps est ensuite rapatrié en France où il repose au cimetière de la Caucade à Nice[2].

DĂ©corations

Silver star

Hommages

Jean Magne a son nom sur le mémorial commémoratif des douze compagnons de la Libération originaires de Saône-et-Loire inauguré le 16 octobre 2021 à Buxy[4].

Références

  1. « Jean Magne », sur Mémoire des hommes.
  2. « Jean Magne », sur www.ordredelaliberation.fr.
  3. Notin 2000.
  4. Monument dont l'édification a été coordonnée par l'Association nationale des anciens combattants et amis de la Résistance (ANACR), en lien avec différents partenaires, parmi lesquels : le Centre de documentation « Résistance et déportation » de Saône-et-Loire, le conseil départemental de Saône-et-Loire, les Archives départementales de Saône-et-Loire, les communes de naissance des Compagnons et les comités locaux de l'ANACR, ainsi que le ministère des Armées (direction des Patrimoines, de la Mémoire et des Archives) et la société Rocamat dans le cadre d'un mécénat d'entreprise (coût : 16000 euros environ). Source : Michel Debost et Simone Mariotte, « Un mémorial à Buxy pour les compagnons de la Libération originaires de Saône-et-Loire », revue Images de Saône-et-Loire, no 211, , pages 2 à 4.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • France. Ordre de la LibĂ©ration, MĂ©morial des Compagnons de la libĂ©ration : Compagnons morts entre le 18 juin 1940 et le 8 mai 1945, Paris, Imprimerie nationale, .
  • Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : histoire des Compagnons de la LibĂ©ration, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
  • Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la LibĂ©ration, Elytis, , 1230 p. (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2).

Liens externes

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