Calvignac
Calvignac est une commune française situĂ©e dans le sud du dĂ©partement du Lot, en rĂ©gion Occitanie. Elle est Ă©galement dans le causse de Limogne, un des quatre causses du Quercy, dĂ©nudĂ© et clairsemĂ© de champs de lavande, de genĂ©vriers et de chĂȘnes truffiers.
Calvignac | |
Vue de Calvignac. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Occitanie |
DĂ©partement | Lot |
Arrondissement | Figeac |
Intercommunalité | Communauté de communes Grand-Figeac |
Maire Mandat |
Didier Burg 2020-2026 |
Code postal | 46160 |
Code commune | 46049 |
DĂ©mographie | |
Population municipale |
215 hab. (2020 ) |
Densité | 12 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 44° 27âČ 54âł nord, 1° 46âČ 46âł est |
Altitude | Min. 130 m Max. 351 m |
Superficie | 17,89 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Ălections | |
Départementales | Canton de Causse et Vallées |
LĂ©gislatives | DeuxiĂšme circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.calvignac.fr/ |
ExposĂ©e Ă un climat ocĂ©anique altĂ©rĂ©, elle est drainĂ©e par le Lot, le ruisseau de Verboul et par divers autres petits cours d'eau. Incluse dans le parc naturel rĂ©gional des Causses du Quercy, qui a depuis 2017 le label de gĂ©oparc mondial Unesco, la commune possĂšde un patrimoine naturel remarquable : un espace protĂ©gĂ© (la rĂ©serve naturelle nationale d'intĂ©rĂȘt gĂ©ologique du dĂ©partement du Lot) et trois zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique.
Calvignac est une commune rurale qui compte 215 habitants en 2020, aprÚs avoir connu un pic de population de 739 habitants en 1846. Ses habitants sont appelés les Calvignacois ou Calvignacoises.
GĂ©ographie
Commune du Quercy située dans le Causse de Limogne. Le village est bùti sur un éperon rocheux en rive gauche du Lot.
Communes limitrophes
Climat
Le climat qui caractĂ©rise la commune est qualifiĂ©, en 2010, de « climat ocĂ©anique altĂ©rĂ© », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en mĂ©tropole[2]. En 2020, la commune ressort du mĂȘme type de climat dans la classification Ă©tablie par MĂ©tĂ©o-France, qui ne compte dĂ©sormais, en premiĂšre approche, que cinq grands types de climats en mĂ©tropole. Ce type de climat, Il sâagit dâune zone de transition entre le climat ocĂ©anique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les Ă©carts de tempĂ©rature entre hiver et Ă©tĂ© augmentent avec l'Ă©loignement de la mer. La pluviomĂ©trie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[5] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[6] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Saint-Gery », sur la commune de Saint GĂ©ry-Vers, mise en service en 1974[7] et qui se trouve Ă 16 km Ă vol d'oiseau[8] - [Note 3], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 14,1 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 862,5 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[9]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « Gourdon », sur la commune de Gourdon, mise en service en 1961 et Ă 44 km[10], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 12,4 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[11], Ă 12,7 °C pour 1981-2010[12], puis Ă 13,1 °C pour 1991-2020[13].
Espaces protégés
La protection rĂ©glementaire est le mode dâintervention le plus fort pour prĂ©server des espaces naturels remarquables et leur biodiversitĂ© associĂ©e[14] - [15].
La commune fait partie de parc naturel rĂ©gional des Causses du Quercy, un espace protĂ©gĂ© crĂ©Ă© en 1999 et d'une superficie de 183 039 ha, qui s'Ă©tend sur 102 communes du dĂ©partement du Lot[16]. La cohĂ©rence du territoire du Parc sâest fondĂ©e sur lâunitĂ© gĂ©ologique dâun mĂȘme socle de massif karstique, entaillĂ© de profondes vallĂ©es. Le pĂ©rimĂštre repose sur une unitĂ© de paysages autour de la pierre et du bĂąti (souvent en pierre sĂšche), de lâempreinte des pelouses sĂšches et du pastoralisme et de lâomniprĂ©sence des patrimoines naturels et culturels[17] - [18]. Ce parc a Ă©tĂ© classĂ© GĂ©oparc en mai 2017 sous la dĂ©nomination « gĂ©oparc des causses du Quercy », faisant dĂšs lors partie du rĂ©seau mondial des GĂ©oparcs, soutenu par lâUNESCO[19] - [20].
Un autre espace protĂ©gĂ© est prĂ©sent sur la commune : la rĂ©serve naturelle nationale d'intĂ©rĂȘt gĂ©ologique du dĂ©partement du Lot, classĂ©e en 2015 et d'une superficie de 800 ha, composĂ©e de 59 sites d'intĂ©rĂȘts gĂ©omorphologique, minĂ©ralogique, tectonique et palĂ©ontologique remarquables[21] - [22].
Zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique
Lâinventaire des zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de rĂ©aliser une couverture des zones les plus intĂ©ressantes sur le plan Ă©cologique, essentiellement dans la perspective dâamĂ©liorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux diffĂ©rents dĂ©cideurs un outil dâaide Ă la prise en compte de lâenvironnement dans lâamĂ©nagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 4] sont recensĂ©es sur la commune[23] : le « cours moyen du Lot » (1 543 ha), couvrant 33 communes dont huit dans l'Aveyron et 25 dans le Lot[24] et la « montagne de GaĂŻfiĂ© et combes des ruisseaux de l'Oule et de Soubeyre » (1 461 ha), couvrant 7 communes dont quatre dans l'Aveyron et trois dans le Lot[25] et une ZNIEFF de type 2[Note 5] - [23] : la « Moyenne vallĂ©e du Lot » (7 893 ha), couvrant 36 communes dont huit dans l'Aveyron et 28 dans le Lot[26].
- Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
- Carte de la ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Calvignac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [27] - [I 1] - [28]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2] - [I 3].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des forĂȘts et milieux semi-naturels (68,6 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă 1990 (72,4 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : forĂȘts (61,9 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (20,6 %), milieux Ă vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (6,7 %), eaux continentales[Note 7] (3,9 %), terres arables (3,5 %), prairies (3,4 %)[29].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Calvignac est vulnĂ©rable Ă diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse), inondations, feux de forĂȘts, mouvements de terrains et sĂ©isme (sismicitĂ© trĂšs faible). Il est Ă©galement exposĂ© Ă un risque technologique, la rupture d'un barrage[30]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[31].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles dâĂȘtre affectĂ©es par le risque dâinondation par dĂ©bordement de cours d'eau, notamment le Lot. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-PyrĂ©nĂ©es rĂ©alisĂ©e dans le cadre du XIe Contrat de plan Ătat-rĂ©gion, visant Ă informer les citoyens et les dĂ©cideurs sur le risque dâinondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[32]. La commune a Ă©tĂ© reconnue en Ă©tat de catastrophe naturelle au titre des dommages causĂ©s par les inondations et coulĂ©es de boue survenues en 1982, 1999, 2003, 2011 et 2021[33] - [30].
Calvignac est exposĂ©e au risque de feu de forĂȘt du fait de la prĂ©sence sur son territoire du massif de la Moyenne vallĂ©e du Lot. Un plan dĂ©partemental de protection des forĂȘts contre les incendies a Ă©tĂ© approuvĂ© par arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral le pour la pĂ©riode 2015-2025. Les propriĂ©taires doivent ainsi couper les broussailles, les arbustes et les branches basses sur une profondeur de 50 mĂštres, aux abords des constructions, chantiers, travaux et installations de toute nature, situĂ©es Ă moins de 200 mĂštres de terrains en nature de bois, forĂȘts, plantations, reboisements, landes ou friches. Le brĂ»lage des dĂ©chets issus de lâentretien des parcs et jardins des mĂ©nages et des collectivitĂ©s est interdit. LâĂ©cobuage est Ă©galement interdit, ainsi que les feux de type mĂ©chouis et barbecues, Ă lâexception de ceux prĂ©vus dans des installations fixes (non situĂ©es sous couvert d'arbres) constituant une dĂ©pendance d'habitation[34].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liĂ©s aux cavitĂ©s souterraines (hors mines), des Ă©boulements, chutes de pierres et de blocs et des tassements diffĂ©rentiels[35]. Par ailleurs, afin de mieux apprĂ©hender le risque dâaffaissement de terrain, l'inventaire national des cavitĂ©s souterraines permet de localiser celles situĂ©es sur la commune[36].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas dâalternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie. 71,2 % de la superficie communale est en alĂ©a moyen ou fort (67,7 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 207 bĂątiments dĂ©nombrĂ©s sur la commune en 2019, 151 sont en en alĂ©a moyen ou fort, soit 73 %, Ă comparer aux 72 % au niveau dĂ©partemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[37] - [Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux apprĂ©hender le risque dâaffaissement de terrain, l'inventaire national des cavitĂ©s souterraines permet de localiser celles situĂ©es sur la commune[36].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[30].
Toponymie
Le toponyme Calvignac est basĂ© sur l'anthroponyme latin ou roman Calvinius issu de Calvinus. La terminaison -ac est issue du suffixe gaulois -acon (lui-mĂȘme du celtique commun *-Äko-), souvent latinisĂ© en -acum dans les textes[42] - [43].
Histoire
Il est probable que ce lieu fut habité de trÚs bonne heure : sa position magnifique sur la boucle que décrit le Lot en face de Larnagol et qui permettait à un seul gardien de surveiller la riviÚre et la plaine en amont et en aval en faisait un point de défense magnifique, beaucoup plus intéressant que Montbrun ou que CéneviÚres. Sur le territoire de la commune se trouvent de nombreux dolmens.
La seigneurie
On comprend sans peine que le chĂątelain de Calvignac ait pu ĂȘtre un vicaire du comte de Quercy, un vicomte de Calvignac, non moins important que celui de Saint-Cirq-Lapopie, mais peut-ĂȘtre d'ailleurs appartenant Ă la mĂȘme famille.
En effet, l'on trouve, en 1054, un Boson, vicomte Ă la fois de Saint-Cirq et de Calvignac qui hommage Ă l'Ă©vĂȘque de Cahors pour la vicomtĂ© de Brassac. On ne sait ni comment ces vicomtes devaient cet hommage, ni comment ils se trouvaient Ă la fois chĂątelains de vicomtĂ©s sur le Lot et sur la Dordogne. Ils le seraient devenus comme successeurs de ce vicomte, Frotard, qui donne Ă l'abbaye d'Aurillac la Curtis qui devait devenir le monastĂšre de Souillac avec des possessions qu'il a dans ses vicairies de Creysse, Brassac, Calvignac et Saint-Sozi.
Le nom de Calvignac se trouve, vers la mĂȘme Ă©poque, dans d'autres documents, mais nous ne croyons pas qu'il s'agisse du nĂŽtre il s'agit peut-ĂȘtre d'un autre lieu. Il est sĂ»rement question du Calvignac des environs de Fons (commune actuelle de Fons) dans le Calviniaco plusieurs fois mentionnĂ© dans la charte de donation, plus ou moins authentique de Ranulphe (de Castelnau ?) en faveur de l'abbaye de Figeac et du prieurĂ© de Fons (voir ce nom) : tres mansos in Calviniaco, vineam meam de Calviniaco mansum de Calviniaco.
Le testament d'Ingelbert, archidiacre de Cahors, nomme parmi les lĂ©gataires le vicomte Frotard « Frotardo vicecomiti » et continue : Dono filio meo Grimoardo Calviniaco et Carbonaco et illa Roca de Lozer. Mais peut-ĂȘtre faut-il comprendre Calvignac (Labastide du Vert ou Luzech), Combressac (Puy-l'ĂvĂȘque) et lire la roque de Luzet qui serait Luzech. En tout cas, rien de bien net.
A. Lacabane, qui cite ce texte comprend par ce mot vicairies de simples possessions particuliĂšres, administrĂ©es par des vicaires privĂ©s, et non de vĂ©ritables vicairies anciennes. Il dit ailleurs : « Le titre de vicomte de Cahors (dans l'acte ci-dessus, il y a seulement vicomte) ou du Quercy donnĂ© Ă Frotard, ayant dĂ» cesser sur le tĂȘte de Guillaume son petit-fils, vivant en 990, leurs descendants le transportĂšrent sur les seigneuries de Brassac et de Calvignac dont ils se disaient vicomtes aux XIe et XIIe siĂšcles.
La vie du Bienheureux Bertrand de Griffeuil nous apprend qu'Ă la priĂšre du vicomte de Calvignac, le religieux fonda en 1151, prĂšs de l'Ă©glise de Brengues, sur les bords du CĂ©lĂ© le monastĂšre appelĂ© Espagnac. Les armoiries de la famille de Calvignac Ă©taient « de.. Ă la bande de.. Ă la bordure de...chargĂ©e de billettes ». Ce sont de telles armes que l'on remarque sur le bouclier du chevalier dont la statue se trouve dans l'un des enfeus de l'Ă©glise d'Espagnac (voir Espagnac-Sainte-Eulalie). Quel Ă©tait ce vicomte de Calvignac qui fut en somme le premier fondateur de ce monastĂšre et dont cette statue a conservĂ© le souvenir ? S'il Ă©tait en mĂȘme temps vicomte de Brassac, nous avons Ă choisir entre les divers membres de cette famille dont parle le cartulaire d'Aubazine, qui vivaient vers le milieu du XIIe siĂšcle : Bloson et Eble (1148), Raymond, fils de ce dernier (1173) ; Guillaume, son frĂšre (1161 et 1163).
L'acte d'hommage du vicomte de Turenne, en 1190, Ă l'Ă©vĂȘque de Cahors pour Brassac, nous apprend que cette seigneurie lui avait Ă©tĂ© vendue par Guillaume de Calvignac et son frĂšre Raymond de Brassac (voir Montvalent). Ă dater de cette vente, dit M. Lacabane, les anciens vicomtes de Brassac prirent le titre de vicomtes de Calvignac.
On voit, par la fondation d'Espagnac, que le titre de vicomte de Calvignac est antĂ©rieur Ă cette vente. Sans doute le comte de Cahors, Frotard, donne en 960 environ au monastĂšre naissant de Souillac ou plutĂŽt Ă l'abbaye d'Aurillac en vue de ce monastĂšre des possessions dans la rĂ©gion de Brassac, mais cela nous apprend seulement que le comte de Cahors devait ĂȘtre le comte de tout le Quercy.
En 1249, Dorde, vicomte de Calvignac, est parmi ceux qui prĂȘtent serment de fidĂ©litĂ© entre les mains des commissaires de la reine Blanche, et en 1259, il prĂȘte serment effectif au comte Alphonse de Poitiers. Ce nom de Dorde (DĂ©odat, DieudonnĂ©) revient trĂšs souvent dans la famille. Ce doit ĂȘtre en effet un autre Dorde qui fait en 1280, avec noble Hugues de la Roque, fils de Fortanier de Gourdon, un compromis auquel prend part de son cĂŽtĂ© Hugues de Cardaillac-Brengues. C'est sous l'un des deux que se place (1267) une plainte de Dorde Barasc au comte Alphonse de ce que le sĂ©nĂ©chal a condamnĂ© ses sergents Ă 20 livres d'amende pour avoir portĂ© les armes dans les dĂ©pendances du castrum de Calvignac. Il disait en avoir le droit ; ce qui semble indiquer qu'il s'agissait du village de Neule (prĂšs Larnagol, et jadis paroisse) qui appartenait en effet au vicomte, ainsi que le montrent divers hommages Ă l'Ă©vĂȘque de Cahors.
Nous donnerons quelques dĂ©tails sur la famille de Calvignac d'aprĂšs un inventaire des documents des seigneurs de CĂ©neviĂšres. On voit qu'en 1280, Dorde II et son fils Guillaume ont vendu certaines terres Ă nobles Arnaud et Bertrand de la Popie. Guillaume, vicomte de Calvignac, Ă©change quelque terre, en 1302, avec Bertrand de Gourdon ; celui-ci avait, quelque temps auparavant, fait une acquisition d'un certain Guillaume la Gralhe, du castrum de Calvignac. Le vicomte Guillaume eut un fils du nom de Dorde, Ă moins qu'il ne s'agisse de quelque frĂšre, mariĂ© Ă une de La Popie : un acte de 1314 donne Bertrand et Gui de la Popie comme tuteurs des enfants de leur neveu Dorde III, vicomte de Calvignac. En ce cas, celui-lĂ ne peut ĂȘtre le mĂȘme que DĂ©odat IV de Calvignac, nommĂ© parmi les tĂ©moins de l'acte d'Ă©change passĂ© dans Avignon, entre Hugues de Cardaillac-Brengues et les chevaliers de La TronquiĂšre, en 1318. Celui-ci est mentionnĂ© dans les registres de la chambre apostolique, comme un des Ă©cuyers de la cour de Jean XXII, mais seulement en 1316 et 1317. Son service l'ayant retenu Ă la fin de 1317, il ne peut pas rĂ©pondre Ă la convocation des nobles faite par Philippe le Long et le pape Ă©crivit au roi pour l'excuser. Jean XXII l'envoyait peu de temps aprĂšs Ă Paris pour annoncer la prochaine canonisation de saint Louis d'Anjou, Ă©vĂȘque de Toulouse. En 1321, il hommageait Ă l'Ă©vĂȘque de Cahors pour la terre de Calvignac.
Il devait ĂȘtre, lui, fils de Guillaume et d'Alasie (ou Alazays). On le voit, en 1327, avec sa mĂšre vicomtesse de Calvinhac, au procĂšs avec Aymeric de la Popie, diffĂ©rend qui fut rĂ©glĂ© par l'arbitrage de noble Gme Athon de Caylux. Il s'agissait de territoires dans la Toulzanie.
En 1331, Alasie, veuve de Guillaume de la Toulzanie, Dorde son fils, mari de Barrave, obtenaient une bulle d'indulgence pléniÚre in articulo mortis. Dorde IV dut mourir peu de temps aprÚs, puisque nous voyons en 1333, Géraud Rossignol vendre une terre dans la paroisse de Cornus en qualité de tuteur des enfants de Dorde, vicomte de Calvignac.
Les archives vaticanes nous donnent comme ses frĂšres plusieurs ecclĂ©siastiques ou religieux, Ratier, moine de Figeac ; Guillaume, prieur de Villeneuve en Rouergue ; Raymond, archiprĂȘtre de Gignac et chanoine de Noyon, Aymeric, qui mourut en 1348 chanoine d'Agde (En 1318, Aymeric et Raymond de Calvignac, frĂšres, vendaient une terre dans St Martin Labouval Ă Bertrand de la Popie, de CĂ©neviĂšres). TrĂšs probablement Aigline de Calvignac, veuve, en 1342, de Guillaume de Brengues (Berenchis), condamnĂ© pour hĂ©rĂ©sie, qui habitait le chĂąteau de Durfort dans la juridiction de Cestairols en Albigeois, Ă©tait une sĆur de Dorde IV.
Il dut ĂȘtre le pĂšre de Guillaume II de Calvignac, vicomte de Calvignac et coseigneur de Saint-Cirq la Popie en 1350. Il est citĂ© dans un acte concernant la juridiction de Caylus : nos auteurs locaux ne le mentionnent pas : « noble Guillaume, vicomte, seigneur du castrum de Calvinhac et coseigneur du castrum de Saint Cirq-la Popie, est-il dit dans un acte, tient dans la chĂątellenie de Caylus, pour un revenu de 400 livres ». Dorde V, que nous trouvons en 1359 et 1362, doit ĂȘtre le fils de Guillaume. Il prit avec les seigneurs du Quercy une part importante Ă la guerre et eut, pour sa part de la gratification qui leur fut accordĂ©e par le lieutenant du roi, la somme de cent Ă©cus d'or. Il en donnait quittance le . Mais il profitait de la guerre pour rançonner ou mĂȘme piller les marchands qui suivaient le cours de la riviĂšre. Les deux cĂŽtĂ©s lui appartenaient, puisqu'il tenait Neules et mĂȘme Larnagol (Ă cette date) d'un cĂŽtĂ© et Calvignac de l'autre. Il enleva une grosse quantitĂ© de blĂ© que des marchands de Cahors apportaient par eau. Les consuls rĂ©clamĂšrent dix mille livres de dommages-intĂ©rĂȘts. Par acte du , le vicomte s'engagea Ă rĂ©gler la chose Ă l'amiable avec eux. Et la chose fut rĂ©glĂ©e Ă son avantage : il promit d'ĂȘtre bon voisin, de laisser libre passage aux marchands de Cahors par eau et par terre, et les consuls lui firent remise de ce qu'ils lui rĂ©clamaient. Nous supposons qu'il avait rendu le blĂ©.
Sa fille, son unique héritiÚre, épousa Raymond de Caussade, seigneur de Puycornet, d'une famille qui disait au temps d'Alphonse de Poitiers, se rattacher aux Durfort.
Ce nom de Raymond est fréquent dans cette famille. En 1375, Raymond II de Caussade donnait à fief, au nom de sa mÚre, vicomtesse de Calvignac (elle est mentionnée dans les registres de Cajarc comme donnant des avertissements à la ville sur l'approche des Anglais (1367). Nous appelons son fils Raymond II, comme étant le second Raymond de Caussade, seigneur de Calvignac), les terres de Calvignac et recevait les reconnaissances des feudataires (En 1377, il hommageait à l'abbé de Moissac pour le chùteau de Durfort).
Raymond II est connu dans l'histoire du Quercy sous le nom de sire de Puycornet : il joue un rĂŽle important dans la guerre de Cent Ans, surtout parce qu'il tenait fortement le passage du lot par Calvignac et Larnagol (voir Puycornet).
Son fils Jean de Caussade ou de Puycornet fut Ă©galement un combattant remarquable. En 1422, il fait une donation Ă l'abbaye de Marcilhac pour le repos de l'Ăąme de son pĂšre Raymond, et de sa mĂšre Marguerite de Comminges.
Nous pensons que Jean de Caussade que nous trouvons en 1450, menacĂ© d'excommunication pour avoir pris des biens appartenant Ă la prieure de Lissac et qui prit en 1466 le parti du comte d'Armagnac et fut arrĂȘtĂ© par le sĂ©nĂ©chal pour avoir hĂ©sitĂ© Ă prĂȘter au roi le serment de fidĂ©litĂ© est un fils ou un petit-fils du prĂ©cĂ©dent.
En 1503, Raymond III de Caussade hommage au roi et dĂ©nombre les places de Puycornet, Calvignac, CrĂ©gols, Berganty, Larnagol, St Chels, la coseigneurie de Fumel, de Belfort, de FerriĂšres, de Durfort. En 1540 ou 1543, Jean de Caussade fait de mĂȘme mais il prĂ©cise que Calvignac est tenu en hommage Ă l'Ă©vĂȘque.
En 1579, messire Louis de Caussade, vicomte de Calvignac, seigneur de⊠Saint-Maigrin, vendait Ă rĂ©mĂ©rĂ©, pour 12 ans (6 666 Ă©cus d'or et 2â3), Ă Giron Dadines, sieur d'Hauteserre, les terres de Calvignac et de Larnagol, du moins les rentes qui se levaient sur ces terres mais il dut les racheter Ă l'Ă©chĂ©ance. Lacoste pense que la terre de Larnagol Ă©tait passĂ©e de la maison de Puycornet dans celle de Beraldi (Cessac, Cazillac) dĂšs 1472 ; les actes ci-dessus de 1503, 1543, 1579 prouvent le contraire. Les seigneurs de Calvignac restaient seigneurs de Larnagol, et les seigneurs de Calvignac sont encore quelque temps les sires du Baron (noblesse) de Puycornet. Lacoste a dĂ» faire une erreur de date.
En 1624, on trouve Charles de Cazillac, baron de Cessac, avec le titre de vicomte de Larnagol et Calvignac. Le baron avait dĂ» en faire l'acquisition des hĂ©ritiers de l'Ă©vĂȘque Antoine d'HĂ©brard de Saint-Sulpice, qui dit avoir acquis cette seigneurie, comme d'ailleurs celle de Puycornet (qu'il lĂ©gua Ă son neveu Pons de LauziĂšres-ThĂ©mines). Il paraĂźt qu'il avait eu Calvignac et ses dĂ©pendances lors du rĂšglement de la succession de son frĂšre Bertrand ; mais nous ne savons pas comment celui-ci Ă©tait devenu vicomte.
Quoi qu'il en soit, en 1638, messire François de Cazillac, baron de Cessac, fils de Charles, vendait la vicomtĂ© et ses dĂ©pendances (Cornus, Saint Martin Labouval, La Toulzanie, Le Cayre, etc.) Ă messire Charles de la Tour de Gouvernet, seigneur de CĂ©neviĂšres, et la terre de Larnagol Ă M. de Laporte, de Figeac. On voit par cet acte ce que devaient payer les habitants en blĂ©, gĂ©lines, cire, manĆuvres, et pour le fouage. Calvignac Ă©tait vendu 60 750 livres.
La vicomtĂ© suit dĂ©sormais les vicissitudes du marquisat de CĂ©neviĂšres. Nous dirons seulement que le marquis de CĂ©neviĂšres, Ă©tant calviniste, refusa l'hommage dĂ» Ă l'Ă©vĂȘque de Cahors pour la vicomtĂ© de Calvignac, hommage cependant toujours rendu par ses prĂ©dĂ©cesseurs - et notamment DĂ©odat en 1329, Raymond de Caussade en 1391. Mgr Alain de Solminihac n'entendait pas laisser perdre les droits, mĂȘme honorifiques, de son Ăglise ; il exigea l'hommage et le seigneur de Gouvernet fut condamnĂ© par le Parlement de Toulouse (11 7r [septembre] 1646). Ce ne fut cependant que le que messire Charles de la Tour de Gouvernet, marquis de CĂ©neviĂšres et de Murel, vicomte de Calvinhac, par la succession de son grand-pĂšre (du mĂȘme nom) vint rendre l'hommage Ă MercuĂšs. Il dĂ©clare tenir de l'Ă©vĂȘque et de son Ăglise « en fief noble le chĂąteau de Calvinhac avec tout son honneur et juridiction et appartenances comme aussi les dĂźmes (qu'il prend et perçoit sur la paroisse de Saint-Martin de Calvinhac) ensemble, tout ce que, en la dite qualitĂ© de vicomte, (il) possĂšde Ă CĂ©neviĂšres⊠et tout ce qui est situĂ© entre les chĂąteaux de Calvinhac et de CĂ©neviĂšres, exceptĂ© le mas appelĂ© d'Albias (ce doit ĂȘtre Aubiac Ă l'extrĂ©mitĂ© sud de la commune)⊠pour raison de tout ce que dessus (il) doit tous les ans une albergue⊠». Cette albergue, d'aprĂšs un acte du , Ă©tait Ă©valuĂ©e Ă 180 livres. Le fils du prĂ©cĂ©dent rendit hommage Ă Mgr de Sevin en 1672.
Autres seigneurs
Fief de la RiviĂšre, au pied de Calvignac, en aval. Appartenait Ă la famille de Cajarc. En 1637, reconnaissance faite par Gme de Cajarc au baron de Caussade, comme tenu de lui en emphytĂ©ose. En 1692, 1695, 1714, on trouve noble Jean de Cajarc du GrĂšs de la Serre, ou sieur de La serre du GrĂšs, habitant en sa maison de la RiviĂšre. Dans son testament, il fait hĂ©ritiĂšres ses sĆurs. Louise, femme du sieur Crompe, de Camboulit, et Judith, femme du sieur Mifre (de Camboulit aussi). Un autre Jean de Cajarc, en 1720, est dĂ©biteur de 3 000 livres Ă l'Ă©gard de Pierre Peyre, bourgeois de Saint-Martin-la Bouval, et sans doute dut engager son domaine qui resta au crĂ©ancier car, en 1737, le sieur Peyre de la RiviĂšre, en la paroisse de Calvignac, obtient de l'Ă©vĂȘque l'autorisation de faire dire la messe en sa chapelle domestique, aux conditions ordinaires relativement Ă la messe de paroisse.
La paroisse
La paroisse de Calvignac est Ă©videmment aussi ancienne que la vicomtĂ©. Mais nous n'avons rien Ă son sujet avant les pouillĂ©s du dĂ©but du XIVe siĂšcle qui la mentionnent en l'archiprĂȘtrĂ© de Cajarc comme Ă©tant Ă la collation Ă©piscopale.
Le premier recteur dont nous ayons le nom est Aymeric de Calvignac (le frĂšre de Dorde IV que nous avons vu Ă la cour d'Avignon parmi les Ă©cuyers de Jean XXII et qui y rĂ©sidait lui-mĂȘme, comme chapelain commensal du cardinal Guillaume Lecourt, du titre des IV saints couronnĂ©s, neveu de BenoĂźt XIII. AprĂšs sa mort, l'Ă©glise fut confĂ©rĂ©e le Ă Guillaume de Prestis, de Castelnau-Montratier. Guillaume permute, le , avec Imbert de Baynac, prieur de Villeneuve en Rouergue.
Une bulle de 1475, qui nous montre comme recteur un membre de la famille de Puycornet, Raymond de Caussade, dĂ©jĂ chanoine de Cahors, nous apprend qu'il succĂ©dait Ă Bertrand de la Garrigue et que celui-ci avait uni, sans en avoir obtenu dispense, l'Ă©glise de Saint-Clair de Calvignac Ă celle de Saint-Ătienne. les deux Ă©glises sont rĂ©guliĂšrement unies sous le rectorat de Raymond : elles sont Ă peu prĂšs d'Ă©gale valeur pour leurs revenus. Aujourd'hui, Saint-Clair se trouve dans la commune de CĂ©neviĂšres (voir ce nom) ; mais dans celle de Calvignac se trouve un hameau appelĂ© le Clocher, dont le nom rappelle peut-ĂȘtre l'existence d'une Ă©glise en ce lieu.
L'on trouve deux curĂ©s du nom de Malleville : Nicolas de Malleville, en 1524, et en 1589, un autre Nicolas de Malleville qui fait un legs aux obituaires de Puy-la-Garde d'oĂč il Ă©tait originaire.
En 1680, messire Jacques Pradines, recteur de Calvignac, est médiateur entre les Dominicains de Cahors et le seigneur de CéneviÚres, Charles de la Tour de Gouvernet. Sa médiation, d'ailleurs, n'aboutit pas.
En 1721, Raymond Miquel signe comme prieur (curé) de Calvignac un état des pauvres de la paroisse pour la répartition des aumÎnes léguées dans son testament par M. (de Cajarc) de la Serre.
En 1741 Ă©tait recteur Me Jean-Pierre Bassac, anciennement vicaire de Montbrun, puis recteur de Lacapelle-Balaguier. Il fut remplacĂ© par Me Jean de Peyre, nĂ© Ă Cahors, mais probablement de la famille du nouveau seigneur de la RiviĂšre de Calvignac, ancien vicaire de Parnac et curĂ© de Saint-Martin-de Cayssac. Il mourut en 1789 et fut remplacĂ©, le 25 mai, par me Pierre-Joseph Malrieu, recteur de Foissac, qui, d'aprĂšs les Archives du Lot prĂȘta tous les serments. On trouve, dĂšs le , J.B. Lavastrou, avec le titre de vicaire rĂ©gent, naturellement assermentĂ© dans les mĂȘmes conditions que le curĂ© en titre.
Le curĂ© de Calvignac avait un vicaire pour le service de Saint-Clair qui Ă©tait depuis le XVe siĂšcle canoniquement annexĂ© Ă Saint-Ătienne (En 1745, Jean-Pierre Bach ; en 1767, J.-Jacques Alayrac).
Les deux Ă©glises faisaient partie de la congrĂ©gation de Limogne. La paroisse de Calvignac a fait partie du DoyennĂ© de Limogne jusqu'au , oĂč elle a Ă©tĂ© rattachĂ©e Ă celui de Cajarc.
La communauté
La communautĂ© de Calvignac appartenait au point de vue judiciaire Ă la sĂ©nĂ©chaussĂ©e de Montauban, comme Caylus, baylie, dont elle faisait partie au Moyen Ăge. Au point de vue financier, elle dĂ©pendait de l'Ă©lection et de la subdĂ©lĂ©gation de Cahors. Avant la RĂ©volution, ses impositions montaient, vers 1789, Ă 4 832 livres plus 87 de charges locales. La population Ă©tait de 606 paroissiens (Dict. des communes du Lot - Le pouillĂ© alph. du XVIIIe siĂšcle ne met que 300 communiants).
Pendant la guerre de Cent Ans, le bourg de Calvignac fut pris plusieurs fois par les Anglais, en 1356, par ceux de Lalbenque ; en 1370 par ceux de Loc-Dieu, mais il ne resta jamais longtemps en leur pouvoir, grĂące Ă son seigneur le sire de Puycornet.
Plus tard, au moment des guerres de religion, le seigneur de CĂ©neviĂšres Antoine de Gourdon, Ă©tant passĂ© au calvinisme, Calvignac aurait pu avoir beaucoup Ă souffrir, mais devenu possession des HĂ©brard de Saint-Sulpice, il fut Ă©pargnĂ© parce que les deux seigneurs ne se firent jamais la guerre, du moins bien sĂ©rieusement. Calvignac devint-il calviniste avec les Gouvernet ? Nous n'avons pas trouvĂ© de document Ă ce sujet : il est probable que, malgrĂ© son sectarisme, le nouveau seigneur n'essaya rien contre la foi des habitants, il venait Ă une Ă©poque oĂč cela lui eĂ»t Ă©tĂ© bien difficile.
HĂ©raldique
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Son blasonnement est : ĂcartelĂ© : au premier et au quatriĂšme d'or Ă trois bandes de gueules, au deuxiĂšme et au troisiĂšme Ă cinq points d'argent Ă©quipolĂ©s Ă quatre de gueules. |
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Politique et administration
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[45]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2006[46].
En 2020, la commune comptait 215 habitants[Note 9], en augmentation de 2,38 % par rapport Ă 2014 (Lot : +0,59 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Au début du XXe siÚcle, Calvignac comptait 540 habitants[49].
Ăconomie
Revenus
En 2018, la commune compte 102 mĂ©nages fiscaux[Note 10], regroupant 206 personnes. La mĂ©diane du revenu disponible par unitĂ© de consommation est de 19 820 âŹ[I 4] (20 740 ⏠dans le dĂ©partement[I 5]).
Emploi
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 6] | 13 % | 9,2 % | 12,7 % |
DĂ©partement[I 7] | 7,3 % | 8,9 % | 9,6 % |
France entiĂšre[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population ùgée de 15 à 64 ans s'élÚve à 108 personnes, parmi lesquelles on compte 74,5 % d'actifs (61,8 % ayant un emploi et 12,7 % de chÎmeurs) et 25,5 % d'inactifs[Note 11] - [I 6]. Depuis 2008, le taux de chÎmage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes[Carte 3] - [I 9]. Elle compte 39 emplois en 2018, contre 32 en 2013 et 40 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 70, soit un indicateur de concentration d'emploi de 55,3 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 47,2 %[I 10].
Sur ces 70 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 29 travaillent dans la commune, soit 41 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 76,1 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,4 % les transports en commun, 8,4 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 14,1 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
Activités hors agriculture
21 établissements[Note 12] sont implantés à Calvignac au [I 13]. Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 33,3 % du nombre total d'établissements de la commune (7 sur les 21 entreprises implantées à Calvignac), contre 29,9 % au niveau départemental[I 14].
Agriculture
La commune est dans la vallée du Lot », une petite région agricole s'étendant d'est en ouest et de part et d'autre du cours du Lot, particuliÚrement réputée pour ses vignes, celles du vignoble de Cahors plus précisément[50]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 13] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 4].
Le nombre d'exploitations agricoles en activitĂ© et ayant leur siĂšge dans la commune est passĂ© de 23 lors du recensement agricole de 1988[Note 15] Ă 13 en 2000 puis Ă 5 en 2010[52] et enfin Ă 12 en 2020[Carte 5], soit une baisse de 48 % en 32 ans. Le mĂȘme mouvement est observĂ© Ă l'Ă©chelle du dĂ©partement qui a perdu pendant cette pĂ©riode 60 % de ses exploitations[53] - [Carte 6]. La surface agricole utilisĂ©e sur la commune est restĂ©e relativement stable, passant de 255 ha en 1988 Ă 666 ha en 2020[Carte 7]. ParallĂšlement la surface agricole utilisĂ©e moyenne par exploitation a augmentĂ©, passant de 11 Ă 56 ha[52].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Ăglise Saint-Ătienne de Calvignac, construite Ă lâextrĂ©mitĂ© nord du castrum. L'Ă©difice est rĂ©fĂ©rencĂ© dans la base MĂ©rimĂ©e et Ă l'Inventaire gĂ©nĂ©ral RĂ©gion Occitanie[54]. Un tableau est rĂ©fĂ©rencer dans la base Palissy, Inscrit MH (2015)[55].
- Travail Ă ferrer.
- Le Rocher de la Baume, 100 mÚtres au nord de l'église, falaise à pic sur le Lot, point de vue magnifique. Cette vue s'apprécie particuliÚrement depuis la « Terrasse Romantique » au centre du Haut-Bourg défensif.
- Dolmens d'Aubiac : le dolmen n°1, appelé aussi Dolmen des Quatre-Routes ou Dolmen du Pech Linar, a conservé son tumulus mais la table semble incomplÚte car elle ne recouvre plus que la moitié de la chambre sépulcrale ; le dolmen n°2 a conservé lui sa longue table (4,70 mÚtres de long), sa dalle de chevet et l'orthostate gauche mais celle de droite s'est complÚtement délitée.
- Dolmen de Commun (appelé aussi Dolmen du Pech Grillé') : les orthostates de 4 mÚtres de long soutenaient une grosse table (14,5 tonnes) de mÚtres de long pour 4,40 mÚtres de large désormais brisée en deux morceaux.
- Dolmen de la PiĂšce Grande
- Dolmen de Peyre GagÚs : l'orthostate de droite s'est effritée entraßnant l'effondrement de la table.
- Dolmen du Mas-del-Duc : beau dolmen dont la fouille a mis jour des dents de loup, des pendeloques en coquillages et trois pointes de flÚche dont une taillée dans du quartz.
Personnalités liées à la commune
- Couderc (maison Soulage), ministre de la IIIe république
Voir aussi
Site de l'Insee
- « Commune rurale - définition » (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans lâaire dâattraction dâune ville », (consultĂ© le ).
- « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 à Calvignac » (consulté le ).
- « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 dans le Lot » (consulté le ).
- « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 à Calvignac » (consulté le ).
- « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans le Lot » (consulté le ).
- « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans la France entiÚre » (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur site de l'Insee (consulté le ).
- « Emp T5 - Emploi et activité en 2018 à Calvignac » (consulté le ).
- « ACT T4 - Lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la commune en 2018 » (consulté le ).
- « ACT G2 - Part des moyens de transport utilisés pour se rendre au travail en 2018 » (consulté le ).
- « DEN T5 - Nombre d'établissements par secteur d'activité au 31 décembre 2019 à Calvignac » (consulté le ).
- « DEN T5 - Nombre d'établissements par secteur d'activité au 31 décembre 2019 dans le Lot » (consulté le ).
Autres sources
- Carte IGN sous GĂ©oportail
- Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,â (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
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- Article R214-112 du code de lâenvironnement
- « barrage de Grandval », sur www.barrages-cfbr.eu (consulté le )
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- Gaston Bazalgues, « Les noms des communes du Parc », Les cahiers scientifiques du Parc naturel rĂ©gional des Causses du Quercy, vol. 1,â , p. 115 (lire en ligne)
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- « Les maires de Calvignac », sur Site francegenweb, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Le Lot partie Chemins de fer, p. 198 - Armand Viré - Réédition de l'ouvrage de 1907 - (ISBN 274550049X).
- « Les régions agricoles (RA), petites régions agricoles(PRA) - Année de référence : 2017 », sur agreste.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
- PrĂ©sentation des premiers rĂ©sultats du recensement agricole 2020, MinistĂšre de lâagriculture et de lâalimentation, 10 dĂ©cembre 2021
- « Fiche de recensement agricole - Exploitations ayant leur siÚge dans la commune de Calvignac - Données générales », sur recensement-agricole.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
- « Fiche de recensement agricole - Exploitations ayant leur siÚge dans le département du Lot » (consulté le ).
- « Ăglise paroissiale Saint-Etienne », sur www.pop.culture.gouv.fr (consultĂ© le )
- « Tableau : La Crucifixion », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
Notes et cartes
- Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs dâune superficie en gĂ©nĂ©ral limitĂ©e, caractĂ©risĂ©s par la prĂ©sence dâespĂšces, dâassociation dâespĂšces ou de milieux rares, remarquables, ou caractĂ©ristiques du milieu du patrimoine naturel rĂ©gional ou national.
- Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Le classement des barrages est fonction de deux paramĂštres : hauteur et volume retenu[38].
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Un mĂ©nage fiscal est constituĂ© par le regroupement des foyers fiscaux rĂ©pertoriĂ©s dans un mĂȘme logement. Son existence, une annĂ©e donnĂ©e, tient au fait que coĂŻncident au moins une dĂ©claration indĂ©pendante de revenus et lâoccupation dâun logement connu Ă la taxe dâhabitation.
- Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élÚves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
- L'Ă©tablissement, au sens de lâInsee, est une unitĂ© de production gĂ©ographiquement individualisĂ©e, mais juridiquement dĂ©pendante de l'unitĂ© lĂ©gale. Il produit des biens ou des services.
- L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
- Les donnĂ©es relatives Ă la surface agricole utilisĂ©e (SAU) sont localisĂ©es Ă la commune oĂč se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc ĂȘtre interprĂ©tĂ©s avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activitĂ© sur plusieurs communes, ou plusieurs dĂ©partements voire plusieurs rĂ©gions.
- Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[51].
- Cartes
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
- Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).
- « Recensement agricole 2020 - Carte de la spécialisation de la production agricole par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
- « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée (SAU) moyenne par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
- « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée par département », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
- « Recensement agricole 2020 - Carte de la surface agricole utilisée (SAU) par commune et de la SAU moyenne », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).