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Bombardement de la base aérienne d'Al-Chaayrate

Le bombardement de la base aérienne d'Al-Chaayrate est un évÚnement militaire et politique qui survient lors de la guerre civile syrienne, dans la nuit du 6 au .

Bombardement de la base aérienne d'Al-Chaayrate
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
L'USS Ross lançant un missile BGM-109 Tomahawk sur la base d'Al-Chaayrate.
Informations générales
Date
Lieu Base aérienne d'Al-Chaayrate
Casus belli Attaque chimique de Khan Cheikhoun
Issue Destruction de la base aérienne
Belligérants
Drapeau des États-Unis États-UnisDrapeau de la Syrie Syrie
Forces en présence
2 destroyers de la sixiĂšme flotte
59 missiles Tomahawk[1]
inconnues
Pertes
aucune6 Ă  9 morts[2] - [3]
7 blessés[4]
9 à 20 avions détruits[5] - [6]
Civils :
9 morts
7 blessés
(selon le régime syrien)[2]

Guerre civile syrienne

Batailles

CoordonnĂ©es 34° 30â€Č 02″ nord, 36° 53â€Č 57″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : Syrie
(Voir situation sur carte : Syrie)
Bombardement de la base aérienne d'Al-Chaayrate

Cette attaque est menĂ©e par les États-Unis contre les forces armĂ©es syriennes, Ă  l'aide de 59 missiles Tomahawk. Elle constitue une rĂ©action Ă  l'attaque chimique de Khan Cheikhoun, perpĂ©trĂ© quelques jours plus tĂŽt par l'armĂ©e syrienne au moyen d'armes chimiques. C'est la premiĂšre attaque directe de l'armĂ©e amĂ©ricaine contre le rĂ©gime syrien depuis le dĂ©but du conflit. Elle est destinĂ©e Ă  rappeler au rĂ©gime syrien que l'utilisation d'armes chimiques constitue une infraction Ă  la Convention sur l'interdiction des armes chimiques et que les puissances internationales ne sont pas prĂȘtes Ă  la tolĂ©rer.

Prélude

Au printemps 2017, grĂące au soutien de la Russie et de l'Iran, la situation militaire et diplomatique est favorable au rĂ©gime syrien de Bachar el-Assad. Le 30 mars 2017, les États-Unis annoncent devant l'ONU que le dĂ©part de Bachar el-Assad n'est plus pour eux une prioritĂ©[7] - [8]. ConfortĂ© par son alliance avec la Russie et par le retrait amĂ©ricain, le rĂ©gime syrien pense alors ĂȘtre Ă  l'abri d'une intervention extĂ©rieure[9].

Le , à Khan Cheikhoun, au nord du Hama, une attaque au gaz sarin menée par l'armée syrienne fait une centaine de morts parmi la population civile[10].

L'attaque chimique provoque le revirement des AmĂ©ricains qui accusent aussitĂŽt le rĂ©gime syrien[11] - [12]. Dans un communiquĂ© publiĂ© par la Maison-Blanche, le prĂ©sident amĂ©ricain Donald Trump accuse mĂȘme son prĂ©dĂ©cesseur, Barack Obama, d'ĂȘtre responsable de l'attaque : « Ces odieuses actions du rĂ©gime de Bachar el-Assad sont une consĂ©quence de la faiblesse et de l'indĂ©cision du gouvernement prĂ©cĂ©dent. Le prĂ©sident Obama a dit en 2012 qu'il Ă©tablirait une “ligne rouge” contre l'utilisation d'armes chimiques, et ensuite, il n'a rien fait[13] ». Cependant, en 2013, dans les jours qui avaient suivi le massacre de la Ghouta, Trump s'Ă©tait dit opposĂ© Ă  une intervention militaire contre la Syrie[13], mais aprĂšs le massacre de Khan Cheikhoun, il dĂ©clare : « L'attaque contre des enfants a eu un fort impact sur moi. Un fort impact. [...] Ça a Ă©tĂ© une chose horrible, horrible [...] Et il est trĂšs, trĂšs possible, et je dois dire que c'est dĂ©jĂ  le cas, que mon attitude face Ă  la Syrie et Assad a beaucoup changĂ© »[14] - [15]. Selon le journaliste Bob Woodward, Donald Trump demande mĂȘme au secrĂ©taire Ă  la DĂ©fense James Mattis de tuer Bachar el-Assad, mais celui-ci organise une riposte plus mesurĂ©e, que le prĂ©sident amĂ©ricain finit par valider[16] - [17]. Cette version est d'abord dĂ©mentie en septembre 2018 par Donald Trump qui affirme que « cela n’a jamais Ă©tĂ© mĂȘme discutĂ© [
]. Cela n’a jamais Ă©tĂ© mĂȘme envisagĂ© », mais en septembre 2020 il reconnait avoir bien eu l'intention d'Ă©liminer Bachar el-Assad et s'ĂȘtre heurtĂ© Ă  l'opposition de James Mattis : « J’aurais prĂ©fĂ©rĂ© l’éliminer. J’avais veillĂ© Ă  ce que cela soit planifiĂ©. [...] Mattis ne voulait pas le faire. Mattis Ă©tait un gĂ©nĂ©ral largement surestimĂ©, et je m’en suis sĂ©parĂ© »[18].

DĂ©roulement

AprĂšs cette attaque chimique, les États-Unis font volte-face et dĂ©clenchent des reprĂ©sailles contre le rĂ©gime syrien : le 7 avril 2017 Ă  4 h 40 heure locale, les destroyers USS Porter (DDG-78) et USS Ross (DDG-71) de la classe Arleigh Burke sous commandement de la SixiĂšme flotte des États-Unis tirent 60 missiles de croisiĂšre BGM-109 Tomahawk, un d'entre eux s'abimant en mer [19], contre la base aĂ©rienne d'Al-Chaayrate, prĂšs de Homs[20]. Les systĂšmes antiaĂ©riens de l'armĂ©e syrienne sont impuissants contre les missiles Tomahawk[21] et la base est presque totalement dĂ©truite[1] - [22].

Le prĂ©sident amĂ©ricain Donald Trump dĂ©clare le matin du 7 avril que l'aĂ©roport d'Al-Chaayrate a Ă©tĂ© visĂ© car c'est depuis cette base aĂ©rienne que l'attaque chimique a Ă©tĂ© menĂ©e sur Khan Cheikhoun[23] - [9]. Les États-Unis dĂ©clarent aussi que la Russie a Ă©tĂ© prĂ©venue Ă  l'avance pour Ă©viter que des militaires russes prĂ©sents sur la base ne soient touchĂ©s par les frappes[24] - [25]. La France et l'Allemagne indiquent Ă©galement avoir Ă©tĂ© informĂ©es[25]. Il s'agit de la premiĂšre attaque amĂ©ricaine directe contre l'armĂ©e syrienne depuis le dĂ©but de la guerre civile[23], Ă  l'exception d'un tir accidentel le , lors de la bataille de Deir ez-Zor, qui avait tuĂ© une soixantaine de soldats syriens[26] - [27] - [28].

AprÚs les frappes, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) affirme que : « L'aéroport a été presque totalement détruit : les avions, le tarmac, le dépÎt de carburant et le bùtiment de la défense aérienne ont été pulvérisés »[1]. Le capitaine de vaisseau Jeff Davis, un porte-parole du Pentagone, déclare également que les frappes ont visé des avions, des hangars renforcés pour avions, des stockages de carburant, de munitions, des défenses anti-aériennes, des radars, mais pas la piste[2]. Il déclare qu'il s'agit d'une « réponse proportionnée » à l'attaque de Khan Cheikhoun, destinée à « dissuader le régime d'utiliser à nouveau des armes chimiques »[2].

La piste de l'aĂ©roport n'est pas touchĂ©e et, dĂšs le lendemain, le rĂ©gime syrien fait dĂ©coller deux appareils depuis la base d'Al-Chaayrate pour aller bombarder des positions de l'État islamique dans l'est du gouvernorat de Homs[6] - [29].

Les pertes

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, au moins neuf militaires syriens sont tués ou mortellement blessés, dont cinq officiers, parmi lesquels un colonel ; plusieurs autres sont griÚvement blessés[3] - [2] - [5] - [30] - [21]. Le gouverneur de la province de Homs, Talal Barazi, déclare quant à lui que le bilan est de six morts et sept blessés[4]. SANA, l'agence de presse officielle du régime syrien, déclare aussi que neuf civils ont été tués, dont quatre enfants, et sept blessés dans les villages environnant la base[2] - [21].

Selon Rossiya 24, neuf avions ont Ă©tĂ© dĂ©truits et cinq ont Ă©chappĂ© aux frappes[5]. Selon le journaliste Arnaud Delalande, entre 12 et 15 avions syriens — des MiG-23, des Su-22 et des Su-24 — Ă©taient probablement stationnĂ©s Ă  Al-Chaayrate[21]. Le Pentagone revendique quant Ă  lui la destruction de 20 avions[6]. Le 10 avril, James Mattis, le secrĂ©taire amĂ©ricain Ă  la dĂ©fense, dĂ©clare que les frappes ont « endommagĂ© ou dĂ©truit des installations de carburant et de munitions, des dĂ©fenses aĂ©riennes, et 20 % des appareils opĂ©rationnels de la Syrie. [...] Le gouvernement syrien a perdu la capacitĂ© de ravitailler en carburant ou de rĂ©armer des avions de la base d’Al-Chaayrate et, pour l’instant, l’usage de la piste a peu d’intĂ©rĂȘt militaire »[31]. Bachar el-Assad dĂ©ment et dĂ©clare dans une interview Ă  l'AFP le 12 avril : « Notre puissance de feu, notre capacitĂ© Ă  attaquer les terroristes n'a pas Ă©tĂ© affectĂ©e par cette frappe »[32].

RĂ©actions internationales

Les frappes aĂ©riennes sont approuvĂ©es par l'Allemagne[33], l'Arabie saoudite[33], l'Australie[12], BahreĂŻn[34], le Canada[35], le Danemark[36], les Émirats arabes unis[37], l'Espagne[38], l'Estonie[39], la France[33], la GĂ©orgie[40], IsraĂ«l[33], l'Italie[38], le Japon[33], la Jordanie[41], le KoweĂŻt[42], la Lettonie[43], la Lituanie[44], la Pologne[45], le Qatar[42], le Royaume-Uni[46], la Turquie[47] - [33], l'Ukraine[48] et quelques autres pays.

La Russie, de son cĂŽtĂ©, dĂ©nonce une « agression » contre un « État souverain » et estime que ces frappes causent « un prĂ©judice considĂ©rable » aux relations russo-amĂ©ricaines[33]. L'Iran condamne aussi « vigoureusement » les frappes amĂ©ricaines[46] ainsi que la CorĂ©e du Nord qui les qualifie « d'acte d'agression intolĂ©rable »[49]. Moscou annonce Ă©galement qu'il suspend son accord avec les États-Unis sur la prĂ©vention des incidents aĂ©riens[50]. Conclu en octobre 2015, celui-ci visait Ă  empĂȘcher les incidents entre les avions des deux pays dans le ciel syrien[50].

Syrie

La Syrie a condamnĂ© l'attaque dans les mĂ©dias d'État, la qualifiant d'« acte d'agression » et affirmant qu'elle a causĂ© des pertes[51]. Pendant ce temps, l'armĂ©e syrienne a dĂ©clarĂ© que sa rĂ©ponse sera de continuer Ă  « Ă©craser le terrorisme » et de restaurer « la paix et la sĂ©curitĂ© pour tous les Syriens »[52].

L'opposition politique syrienne en exil dĂ©clare espĂ©rer « la poursuite des frappes »[1]. Najib Ghadbian, un reprĂ©sentant de la Coalition nationale des forces de l'opposition et de la rĂ©volution, a accueilli positivement les attaques : « Elles sont d'abord de bonnes mesures, mais nous tenons Ă  faire partie d'une stratĂ©gie plus vaste qui vise Ă  mettre fin aux massacres, Ă  la fin de l'impunitĂ© et, finalement, nous espĂ©rons que cela mĂšnera Ă  une sorte de transition politique [en Syrie] »[53]. Mohammad Allouche, membre de Jaych al-Islam et du Haut ComitĂ© des nĂ©gociations de l'opposition syrienne (HCN), dĂ©clare cependant que « frapper un seul aĂ©roport n'est pas suffisant » et indique qu'il y a « 26 aĂ©roports Â» utilisĂ©s par le rĂ©gime pour « bombarder les civils Â»[6].

États-Unis

Les frappes américaines sont approuvées par la majorité des élus républicains et démocrates[54].

Paul Ryan, le prĂ©sident de la Chambre des reprĂ©sentants, dĂ©clare que « Cette action est appropriĂ©e et juste » et que « ces frappes tactiques dĂ©montrent au rĂ©gime Assad qu’il ne peut plus compter sur l’inaction amĂ©ricaine quand il commet des atrocitĂ©s contre le peuple syrien »[54]. Le leader de la minoritĂ© Ă  la Chambre Nancy Pelosi a jugĂ© que « les bombardements de ce soir en Syrie sont une rĂ©ponse proportionnelle Ă  l'utilisation par le rĂ©gime (syrien) d'armes chimiques ». Le chef de la minoritĂ© au SĂ©nat, le dĂ©mocrate Chuck Schumer, dĂ©clare quant Ă  lui que : « faire payer un prix Ă  Assad lorsqu’il commet de telles atrocitĂ©s est une bonne chose. [...] L’administration Trump doit adopter une stratĂ©gie et consulter le CongrĂšs avant de l’appliquer »[54]. Les sĂ©nateurs John McCain (R–AZ) et Lindsey Graham (R–SC) : « Ă  la diffĂ©rence de la prĂ©cĂ©dente administration, le prĂ©sident Trump a Ă©tĂ© confrontĂ© Ă  un Ă©pisode charniĂšre en Syrie et a pris des mesures. Pour ça, il mĂ©rite le soutien du peuple amĂ©ricain ». John McCain, partisan de longue date d'une intervention militaire contre le rĂ©gime d'Assad, rĂ©clame Ă©galement une nouvelle stratĂ©gie : « La premiĂšre mesure d’une telle stratĂ©gie doit ĂȘtre de mettre l’armĂ©e de l’air d’Assad [...] complĂštement hors de combat »[54]. Le sĂ©nateur Marco Rubio (R–FL) a jugĂ© ce bombardement une « Ă©tape importante et dĂ©cisive ».

D'autres parlementaires ont critiquĂ© l'action du prĂ©sident Trump. Le sĂ©nateur rĂ©publicain Rand Paul tweete : « Bien que nous condamnions les atrocitĂ©s en Syrie, les États-Unis n’ont pas Ă©tĂ© attaquĂ©s »[54]. Le reprĂ©sentant Ted Lieu tweete Ă©galement: « Cela a Ă©tĂ© fait sans dĂ©bat au CongrĂšs et aucune explication pour le peuple amĂ©ricain ». Seth Moulton (D–MA) a tweetĂ©, « Si [le PrĂ©sident Trump] se soucie assez du peuple syrien pour le lancement de 50 missiles Tomahawk, mais pas assez pour que les victimes d'Assad trouvent un refuge et de la libertĂ© ici ». La reprĂ©sentante Tulsi Gabbard (D–HI) a dĂ©clarĂ©, « Cette escalade est Ă  courte vue et mĂšnera Ă  plus de morts civils, plus de rĂ©fugiĂ©s, au renforcement d'Al-QaĂŻda et d'autres terroristes, et Ă  une possible guerre nuclĂ©aire entre les États-Unis et la Russie »[55] - [56].

L'extrĂȘme droite pro-Trump s'oppose quant Ă  elle aux frappes contre le rĂ©gime syrien ; certains de ses membres affirment que le prĂ©sident a Ă©tĂ© « manipulĂ© Â», ils avancent plusieurs thĂ©ories du complot et nient la responsabilitĂ© de Bachar el-Assad dans le massacre de Khan Cheikhoun[57] - [58] - [59].

Conséquences

Le bombardement de la base aĂ©rienne d'Al-Chaayrate semble ĂȘtre sans grande consĂ©quence pour le rĂ©gime syrien[6] - [60] - [61] - [62]. De plus les États-Unis semblent toujours n'avoir Ă©tabli aucune stratĂ©gie en Syrie[63] - [64].

Selon Thomas Pierret, chercheur Ă  l'UniversitĂ© d'Édimbourg : « Le message amĂ©ricain se cantonne au fait de sanctionner l'utilisation d'armes chimiques par l'armĂ©e syrienne et ne va pas au-delĂ . Si Washington avait frappĂ© un nombre significatif de bases, cela aurait eu un vĂ©ritable impact sur la capacitĂ© militaire syrienne. [...] Le rĂ©gime a peut-ĂȘtre sous-estimĂ© la rĂ©action de Trump. DĂ©sormais, il sait qu'il ne craint rien s'il n'utilise plus d'agent chimique. Rien dans le message du prĂ©sident amĂ©ricain ne peut l'amener Ă  penser le contraire »[6].

Pour Fabrice Balanche, chercheur associé au Washington Institute for Near East Policy : « Sous le coup de la colÚre et vis-à-vis de son opinion publique, le président américain devait réagir à l'attaque chimique de Khan Cheikhoun, mais il n'a pas de solution alternative à Bachar el-Assad et ne souhaite pas d'escalade »[6].

Pour FrĂ©dĂ©ric Pichon, chercheur Ă  l'UniversitĂ© François-Rabelais : « C'est peut-ĂȘtre une maniĂšre d'adresser un message aux Russes pour leur dire de mieux tenir leur alliĂ© syrien, de mieux le contrĂŽler », il estime aussi qu'« Il y a beaucoup de politique intĂ©rieure lĂ -dedans. Il Ă©tait en difficultĂ© depuis son arrivĂ©e au pouvoir, il Ă©tait accusĂ© de collusion avec la Russie. Il ne faut pas non plus oublier qu'il a ordonnĂ© ces frappes alors mĂȘme qu'il Ă©tait en rendez-vous avec le prĂ©sident chinois. Donald Trump a voulu montrer les muscles »[65].

Les États-Unis excluent tout changement de stratĂ©gie et maintiennent leur soutien Ă  des nĂ©gociations de paix[6], mais pour Thomas Pierret : « Il en faudrait beaucoup plus pour faire plier le rĂ©gime. Pour cela, il faudrait que l'administration amĂ©ricaine assortisse son discours sur une transition politique d'une menace de frappes » et pour Fabrice Balanche : « Le rĂ©gime ne nĂ©gocie jamais en position de faiblesse. Il ne veut qu'imposer son diktat »[6].

Notes et références

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  2. AFP, « [VIDEO] Syrie: ce que l'on sait sur le bombardement de la base aérienne », sur ladepeche.fr, (consulté le )
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  5. Reuters, « L'attaque contre la base syrienne a fait cinq morts-gouverneur », sur Boursorama, (consulté le )
  6. Armin Arefi, « Frappes américaines en Syrie : avertissement sans frais pour Bachar el-Assad », Le Point, (consulté le )
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Voir aussi

Liens externes

Vidéographie

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