Bataille de Jisr al-Choghour (2011)
La bataille de Jisr al-Choghour a lieu lors de la guerre civile syrienne.
Date | 4 - |
---|---|
Lieu | Jisr al-Choghour |
Issue | Victoire loyaliste |
République arabe syrienne | Opposition syrienne |
15 000 hommes[1] | inconnues |
Batailles
- 1re Deraa
- 2e Deraa
- Homs
- Banias
- Telkalakh
- 1re Rastane
- Talbiseh
- 1re Jisr al-Choghour
- 1re Jabal al-Zawiya
- 1er Hama
- Lattaquié
- 2e Rastane
- 1er Zabadani
- Douma
- 3e Rastane
- 2e Zabadani
- 1er Qousseir
- 1re Azaz
- 1re Idleb
- Taftanaz
- 4e Rastane
- Nobl et Zahraa
- Tremseh
- Damas
- Ghouta orientale
- Alep
- Al-Tel
- Menagh
- 1er Régiment 46
- 1re Maarat al-Nouman
- Cheikh Souleimane
- 2e Taftanaz
- 2e Hama
- 1re Al-Chaddadeh
- 1re Yaaroubiyé
- 1re Raqqa
- 2e Qousseir
- 3e Qousseir
- Ras al-Aïn
- Daraya
- Maaloula
- 2e Azaz
- Mahin et Sadad
- 2e Yaaroubiyé
- 1re Tall Hamis
- 2e Raqqa
- 1re Jarablous
- Al-Manajir
- Otaybah
- Yabroud
- Markada
- Kassab
- 1re Khan Cheikhoun
- Rankous
- 1re Boukamal
- Tall al-Jabiyah
- 1re Deir ez-Zor
- 1re Kobané
- Ras al-Maara
- 2e Deir ez-Zor
- Al-Chaer
- Division-17
- Brigade 93
- 1re Tabqa
- Djezaa
- 2e Kobané
- Mabrukah
- 3e Yaaroubiyé
- 2e Jabal al-Zawiya
- Wadi al-Deïf
- 2e Tall Hamis
- Tall Tamer
- 2e Régiment 46
- Bosra
- Cheikh Hilal
- 2e Idleb
- Foua et Kafraya
- Bousra al-Harir
- Qalamoun
- 2e Jisr al-Choghour
- 1re Palmyre
- Al-Amr
- 1re Tall Abyad
- Sourane
- 1re Hassaké
- Brigade 52
- Aïn Issa
- 2e Hassaké
- 3e Zabadani
- Sarrine
- Sahl al-Ghab
- Malkiyé
- Al-Qaryatayn
- 1re Marea
- 1re Abou Douhour
- 3e Hama
- Al-Hol
- Tichrine
- Cheikh Meskin
- 1re Tall Rifaat
- 2e Al-Chaddadeh
- Khanasser
- 2e Tall Abyad
- 2e Palmyre
- Al-Raï
- 2e Maarat al-Nouman
- 1re Tasil
- Qamichli
- 2e Tall Rifaat
- Khan Touman
- 3e Raqqa
- 2e Marea
- 1re Manbij
- 2e Tabqa
- 2e Boukamal
- 3e Hassaké
- Opération Bouclier de l'Euphrate
- 2e Jarablous
- 4e Hama
- 4e Raqqa
- 3e Palmyre
- Al-Bab
- Wadi Barada
- 4e Palmyre
- 1re Poche d'Idleb
- 2e Tasil
- 5e Hama
- al-Hamad
- 3e Tabqa
- Badiya
- al-Tanaf
- Aqareb et Maboujé
- 5e Raqqa
- 2e Poche d'Idleb
- 1re Al-Soukhna
- Ouqayribat
- 3e Deir ez-Zor
- 2e Abou Douhour
- Beït Djine
- Mayadine
- 3e Boukamal
- Afrine
- Khoucham
- 3e Poche d'Idleb
- 4e Boukamal
- 3e Deraa
- Soueïda
- Al-Safa
- 4e Poche d'Idleb
- 2e Khan Cheikhoun
- Opération Source de paix
- Baricha
- Maarat al-Nouman et Saraqeb
- 2e Al-Soukhna
- 4e Deraa
- Al-Sinaa
- 2e Afrine et al-Bab
- Opération Griffe-Épée
Coordonnées | 35° 48′ 00″ nord, 36° 19′ 00″ est |
---|
Déroulement
Le , l'armée lance une opération à Jisr al-Choghour[5]. Le premier jour, les forces de sécurité ouvrent le feu sur une foule de 1 000 personnes qui participait aux funérailles d'un manifestant tué la veille[3]. De violents affrontements éclatent alors : selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), huit agents des forces de l'ordre et 27 civils sont tués les 4 et [3].
Le , les combats sont particulièrement violents : les autorités syriennes évoquent une embuscade contre les forces de police[6] - [7]. Des manifestants pillent un poste de police et s'arment tandis que de nombreux soldats désertent et rejoignent les insurgés[8]. Selon le gouvernement syrien, 120 policiers sont tués dans la journée du [3]. Selon les médias du régime, les corps des policiers tués sont mutilés, voir décapités et des édifices gouvernementaux sont incendiés[6] - [1]. Les autorités syriennes promettent alors de réagir « avec force »[1].
De son côté, la population commence à fuir massivement la ville : les départs s'intensifient le et le Jisr al-Choghour est pratiquement déserte[1] - [9]. Environ 10 000 civils trouvent refuge en Turquie et 10 000 autres s'entassent près de la frontière[4] - [9].
Le , l'armée syrienne contre-attaque et commence à pilonner Jisr al-Choghour à l'arme lourde, avant d'entrer dans la ville deux jours plus tard[10] - [11]. L'armée mobilise alors 15 000 soldats dans la région, avec des chars et des hélicoptères[1]. Quelques rares accrochages ont lieu à l'intérieur de ville, faisant au moins trois morts[1] - [12]. Au moins plusieurs dizaines de personnes sont également arrêtées[1]. Cependant les désertions massives se poursuivent lors des opérations de ratissage et de violents combats entrent loyalistes et déserteurs éclatent le [8] - [11] - [1] - [13]. Un habitant déclare à l'AFP avoir vu des chars de l'armée s'affronter entre-eux[13]. Néanmoins le , l'armée annonce que la ville est sous son contrôle[1].
Les pertes
Le bilan des combats à Jisr al-Choghour est particulièrement lourd pour le régime. Selon le gouvernement syrien, 120 policiers ont été tués à Jisr al-Choghour dans la seule journée du , alors qu'auparavant le bilan total était de 160 morts pour les forces de sécurité dans l'ensemble de la Syrie[5].
L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) déclare également que 140 militaires et policiers ont été tués à Jisr al-Choghour les 4, 5 et [2]. Il indique alors que ces combats font passer à au moins 300 le nombre des militaires et policiers tués en Syrie depuis le début des manifestations de [4].
Selon la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme et le Damascus Center for Human Rights Studies, plus de 130 personnes ont été tuées et 2 000 autres arrêtées par l'armée pendant les opérations militaires à Jisr al-Choghour[4].
Références
- Laure Stephan, « L'armée syrienne soumet Jisr Al-Choghour à une répression implacable et meurtrière », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- « Jabhat al- Nusra and the Islamist factions take control over wide areas in the city of Jeser al- Shagour », sur archive.fo, The Syrian Observatory for Human Rights, (consulté le )
- L'Express avec AFP, « Syrie: 120 policiers tués dans une embuscade? », (consulté le )
- (en) Khaled Yacoub Oweis, « Syrian forces prevent refugees fleeing to Turkey », Reuters, (lire en ligne, consulté le )
- (en-GB) « Syria vows 'decisive' response in Jisr al-Shughour », BBC News, (lire en ligne, consulté le )
- AFP, « Syrie: quatre-vingts policiers tués à Jisr al-Choughour, selon la télévision officielle », sur ladepeche.fr, (consulté le )
- Laure Stephan, « Questions autour d'affrontements à Jisr Al-Choghour, dans le nord-ouest de la Syrie », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- Baczko, Dorronsoro et Quesnay 2016, p. 113.
- Laure Stephan, « L'armée syrienne concentre ses opérations de répression dans les régions frontalières », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- Nadéra Bouazza, « L'armée syrienne contre-attaque à Jisr El Choghour », L'Express, (consulté le )
- Le Monde avec AFP et Reuters, « Syrie : menace d'une crise humanitaire après la bataille de Jisr Al-Choghour », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- (en) « Syrian unrest: 'Heavy fighting' in Jisr al-Shughour », sur www.webcitation.org, BBC, (consulté le )
- AFP, « Syrie: des chars s'affrontent à Jisr al-Choughour, selon un témoignage », Libération, (consulté le )
Bibliographie
- Adam Baczko, Gilles Dorronsoro et Arthur Quesnay, Syrie : Anatomie d'une guerre civile, Paris, CNRS Éditions, , 412 p. (ISBN 978-2-271-09166-6).