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Bataille de Palmyre (2017)

La quatrième bataille de Palmyre a lieu lors de la guerre civile syrienne. Le , l'armée syrienne lance une offensive sur Palmyre, tenue par l'État islamique, elle entre dans la ville le 1er mars 2017 et la reprend totalement le lendemain.

Bataille de Palmyre
Description de cette image, également commentée ci-après
Les collines d'Al-Hayyal, surplombant le site de Palmyre, au sud-ouest de Tadmor.
Informations générales
Date 14 janvier
(1 mois et 16 jours)
Lieu Tadmor et Palmyre
Issue Victoire des loyalistes
Forces en présence
inconnuesinconnues
Pertes
Drapeau de la Syrie Drapeau de l'Iran
115 morts au moins
(selon l'OSDH)[1]

200 à 300 morts ou blessés
(selon Al-Masdar News)[2]

Drapeau de la Russie
5 morts
(selon la Russie)[3]

21 morts au moins
(selon l'agence Reuters)[3]
Drapeau de l'État islamique
283 morts au moins
(selon l'OSDH)[1]

1 000 morts ou blessés
19 chars détruits
37 blindés détruits
98 pick-up détruits
(selon la Russie)[4] - [5] - [2]

Guerre civile syrienne

Batailles

Coordonnées 34° 33′ 36″ nord, 38° 16′ 02″ est
Géolocalisation sur la carte : Syrie
(Voir situation sur carte : Syrie)
Bataille de Palmyre

Prélude

Prise une première fois par l'État islamique le , puis reconquise par le régime syrien le , la ville de Tadmor — plus connue sous le nom de Palmyre — repasse sous le contrôle des djihadistes le . Dans la foulée, ces derniers tentent ensuite de prendre la base aérienne T4 à Tiyas, 50 kilomètres à l'ouest[6] - [7]. Cependant la tentative échoue et les attaques de l'EI sont contenues[8].

Déroulement

Offensive des loyalistes entre février et septembre 2017 (haut de la carte).
  • Territoire contrôlé par le gouvernement syrien et ses alliés
  • Territoire contrôlé par l'État islamique
  • Territoire contrôlé par le gouvernement irakien et ses alliés
  • Territoire contrôlé par les rebelles
  • Territoire contrôlé par la Jordanie

Le , les forces loyalistes lancent une offensive depuis la base de Tiyas pour reprendre Palmyre à l'État islamique[9] - [10]. Selon Al-Masdar News (en), un média pro-régime, les forces qui participent à l'offensive sont des éléments de la 5e légion et de la 18e division blindée de l'armée syrienne, des miliciens des Forces de défense nationale, de Fawj Maghawir al-Badiya, du Quwat Dir’ al-Amn al-Askar et de la tribu des Cheitat, ainsi que des hommes du Hezbollah et des membres des forces spéciales russes[11] - [12]. La Russie engage également au sol des troupes de la 61e brigade de fusiliers marins indépendante[13]. Les combattants afghans de la Division des Fatimides prennent aussi part à la bataille[14].

Indirectement, les forces pro-régime sont également appuyées par la coalition menée par les États-Unis, qui mène 45 frappes aériennes dans la région de Palmyre au cours du mois de février[15]. Le commandement américain dément cependant toute coordination entre ses forces et celles de Damas et de Moscou[15].

Début février, des combats ont lieu pour le contrôle de la centrale de gaz de Hayyan, détruite par l'État islamique le 7 ou le 8 janvier 2017[16]. Hayyan est reprise par le régime syrien le 4 février[17] - [18]. La centrale est cependant reconquise par l'État islamique le 7 février et à nouveau reprise par le régime le 14 février[19] - [20].

Le 24 février, les forces loyalistes arrivent à 10 kilomètres de la ville[9].

Le 1er mars, l'armée syrienne et le Hezbollah prennent les montagnes de Hayal et de Tar, investissent le site antique, puis entrent dans la soirée dans la ville de Tadmor par l'ouest et le nord-ouest[21] - [22]. Ils s'emparent rapidement de la moitié ouest de la ville tandis que la majeure partie des troupes de l'État islamique se retirent[23]. Les djihadistes laissent cependant des mines derrière eux et quelques kamikazes restent postés dans les quartiers est[23]. Le 2 mars 2017, Palmyre est reprise par l'armée syrienne, les derniers djihadistes se retirent de l'aéroport[24] - [25].

Les pertes

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), de la mi-janvier à la prise de Palmyre, les combats ont fait au moins 115 morts dans les rangs des loyalistes et 283 du côté des djihadistes[26]. Le média Al-Masdar News avance quant à lui que 200 à 300 hommes ont été tués ou blessés du côté des forces loyalistes[2].

Le 3 mars, le ministère russe de la Défense chiffre de son côté les pertes de l'État islamique à 1 000 combattants tués ou blessés, 19 chars, 37 blindés, 98 pick-up et 100 autres véhicules divers détruits[2] - [4] - [5]. De plus, le 6 mars, le ministère russe de la Défense annonce qu'un de ses soldats, « chargé d'assurer la sécurité d'un groupe de conseillers militaires russes en Syrie », a été tué le jour de la reprise de Palmyre à l'EI, lors d'une tentative de percée des djihadistes[27]. La Russie reconnaît ensuite la mort de cinq de ses soldats[3]. Cependant l'armée russe minimise ses pertes dans ses bilans selon l'agence Reuters, qui affirme dans une enquête qu'au moins 10 Russes — dont cinq de l'armée régulière et cinq membres de sociétés militaires privées — sont morts dans la région de Palmyre entre la fin janvier et la mi-mars 2017[28]. L'agence Reuters poursuit ses investigations et affirme en avril qu'au moins 21 Russes sont morts entre le 29 janvier et la fin mars dans la région de Palmyre[3].

Suites

Le , une attaque est menée par 120 djihadistes au nord de Palmyre, elle est repoussée par les troupes syriennes, dont les ISIS Hunters qui affirment que 24 hommes de l'EI ont été tués et 12 blessés[29] - [30].

Le soir du , l'armée syrienne reprend le contrôle de l'autoroute reliant Palmyre à Damas après avoir chassé l'État islamique de la zone[31] - [32]. Le 15 juin, elle reprend ensuite le champ gazier d'Arak[33].

Références

  1. Delil Souleimane et Layal Abou Rahal, Syrie: exode de civils fuyant les combats dans la province d'Alep, AFP, 4 mars 2017.
  2. (en-US) Andrew Illingworth, « VIDEO: Palmyra Front (March 3, 2017): Palmyra Liberation: The Road Back from T-4. », sur AMN - Al-Masdar News | المصدر نيوز, (consulté le )
  3. (en) Maria Tsvetkova, « Russia's undeclared death toll in Syria battle creeps higher », Reuters, (lire en ligne, consulté le )
  4. (en) « Russia's General Staff reveals details of Palmyra operation », TASS (consulté le )
  5. (en) Hamdi Alkhshali, « Russia: 1,000 ISIS casualties in Palmyra », CNN, (consulté le )
  6. « Syrie: exactions sur les civils des quartiers rebelles, sur le point de tomber », RFI, (consulté le )
  7. Stéphane Mantoux, « Bataille de Palmyre: les djihadistes de Daech infligent un revers cinglant à l'armée de Bachar al-Assad », France Soir, (consulté le )
  8. Paul Khalifeh, « Pourparlers d’Astana: le point sur les combats en Syrie », RFI, (consulté le )
  9. (en) « With a cover of intense air and land strikes… the regime forces advance to a distance of 10 kilometers of Palmyra city 42 days after the start of their counter military operation », The Syrian Observatory for Human Rights,
  10. (en) « With a cover of intense air and land strikes… the regime forces advance to a distance of 10 kilometers of Palmyra city 42 days after the start of their counter military operation », The Syrian Observatory for Human Rights,
  11. (en-US) Chris Tomson, « Islamic State retreats from Palmyra amid stunning Syrian Army offensive », sur AMN - Al-Masdar News | المصدر نيوز, (consulté le )
  12. (en-US) Leith Aboufadel, « Russian special forces participate in Palmyra's liberation: photos », sur AMN - Al-Masdar News | المصدر نيوز, (consulté le )
  13. Stéphane Mantoux, « Conflit syrien: la 61ème brigade de fusiliers marins indépendante, unité russe engagée aux côtés du régime de Bachar al-Assad », France Soir, (consulté le )
  14. Matteo Puxton, « Pour se battre en Syrie, l'Iran enrôle massivement des Afghans chiites », France Soir, (consulté le )
  15. (en-US) Liz Sly, « Hezbollah, Russia and the U.S. help Syria retake Palmyra », The Washington Post, (ISSN 0190-8286, lire en ligne, consulté le )
  16. AFP, « Syrie: l'EI a fait exploser une importante centrale de gaz », L'Orient-Le Jour, (consulté le )
  17. AFP, « Syrie : l'armée du régime progresse sur plusieurs fronts », Le Point, (consulté le )
  18. (en-US) Leith Aboufadel, « Syrian Army liberates Hayyan Gas Fields in west Palmyra », sur AMN - Al-Masdar News | المصدر نيوز, (consulté le )
  19. (en-US) Leith Aboufadel, « ISIS retakes Hayyan Gas Fields in new bid to expand west of Palmyra », sur AMN - Al-Masdar News | المصدر نيوز, (consulté le )
  20. (en-US) Leith Aboufadel, « Syrian Army liberates Hayyan Gas Fields in west Palmyra », sur AMN - Al-Masdar News | المصدر نيوز, (consulté le )
  21. Paul Khalifeh, « L'armée syrienne remet un pied à Palmyre », RFI, (consulté le )
  22. Le Figaro avec AFP, « L'armée syrienne est entrée à Palmyre », (consulté le )
  23. Victor Fortunato, « Syrie : Daech se retire d'une partie de Palmyre après une percée de l'armée », Le Parisien avec AFP, (consulté le )
  24. Le Point avec AFP, « Syrie : l'armée du régime a repris Palmyre, selon le Kremlin », (consulté le )
  25. Le Point avec AFP, « Syrie : l'armée confirme la reprise de Palmyre », (consulté le )
  26. Delil Souleimane avec Layal Abou Rahal, « Syrie: exode de civils fuyant les combats dans la province d'Alep », sur La Voix du Nord, AFP, (consulté le )
  27. AFP, « Syrie : un soldat russe tué pendant la reprise de Palmyre », L'Orient-Le Jour, (consulté le )
  28. (en) « Russia underplayed losses in recapture of Syria's Palmyra », Reuters, (lire en ligne, consulté le )
  29. Stéphane Mantoux, « - Syrie: les ISIS Hunters, ces soldats du régime de Damas formés par la Russie », France Soir,
  30. Stéphane Mantoux, « Syrie: les ISIS Hunters, ces soldats du régime de Damas formés par la Russie », France Soir, (consulté le )
  31. « Syrie: l'armée reprend la route reliant Damas à Palmyre »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), Le Parisien
  32. Tom Perry, « L'armée syrienne progresse au sud-ouest de Palmyre », sur Challenges, Reuters, (consulté le )
  33. Le Figaro avec AFP, « Syrie: l'armée reprend à l'EI un champ gazier », (consulté le )
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