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Tadmor

Tadmor ou Tudmur (en arabe : تدمر), ou également Palmyre, est une ville du centre de la Syrie située dans le gouvernorat de Homs. Elle est connue pour son site archéologique se trouvant à 500 m au sud-ouest de Tadmor, et son ancienne prison.

Tadmor
تدمر
Tadmor
Administration
Pays Drapeau de la Syrie Syrie
Gouvernorat Homs
District District de Tadmor
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 34° 33′ 36″ nord, 38° 16′ 02″ est
Altitude 405 m
Divers
Site(s) touristique(s) Palmyre
Localisation
GĂ©olocalisation sur la carte : Syrie
Voir sur la carte administrative de Syrie
Tadmor

    GĂ©ographie

    La ville se trouve dans une oasis du désert de Syrie à 215 km au nord-est de Damas et à 180 au sud-ouest de l'Euphrate.

    Relativement isolée, les localités les plus proches sont le village d'Arak (en) à l'est, la ville d'As-Sukhnah plus loin au nord-est, le village de Tiyas (en) à l'ouest et la ville de Al-Qaryatayn au sud-ouest.

    La ville est le centre administratif du district de Tadmor et du sous-district. Suivant le recensement de 2004 rĂ©alisĂ© par le Bureau central de statistique (en) la population de la ville Ă©tait de 51 323 habitants. En 2015, d'après le gouverneur de Homs la population Ă©tait de 35 000[1].

    Histoire

    Avant Palmyre

    La plus ancienne attestation de Tadmer ou Tadmor est une mention sur des tablettes assyriennes de Cappadoce au XIXe siècle avant J.-C. [2] . Le nom est également mentionné au XVIIIe siècle avant J.-C., dans les archives royales de la ville de Mari, sur le Moyen-Euphrate, archives qui évoquent le « pillage de Tadmor » par des Sutéens, un groupe nomade[2]. Au XIe siècle avant J.-C., il est question de « Tadmor du désert », « Tadmor du pays d’Amurru », dans les annales royales assyriennes[2]. La réputation de l'oasis s'étend donc jusqu’en Assyrie[2].

    La source Efqa, au sud-ouest de la ville antique, a pu constituer un facteur déterminant pour l'établissement dans ce lieu d'une communauté humaine[2].

    DĂ©veloppement en ville

    Après la Première Guerre mondiale, la Syrie est occupée par les Français dans le cadre d’un mandat de la Société des Nations. L’armée française implante à Palmyre une unité de méharistes et construit un terrain d’aviation pour le contrôle aérien de la steppe. Les fouilles archéologiques sont organisées sur une grande échelle : le village qui occupait le sanctuaire de Bel est détruit et la population relogée dans une ville moderne construite au nord du site archéologique, tandis que le temple antique est restauré. Le nom de Robert du Mesnil du Buisson, directeur de plusieurs missions archéologiques en Syrie et en Égypte entre 1919 et 1939, reste d'ailleurs « attaché à une importante mission archéologique française à Palmyre dont il eut la charge[3] ».

    Depuis l’indépendance de la Syrie, la ville moderne de Tadmor s’est considérablement développée. Le terrain d’aviation est devenu une base militaire, mais le projet d'en faire un aéroport civil pour développer le tourisme n’a jamais été mené à bien. Sa prison, utilisée par le régime pour y enfermer des opposants nationaux et étrangers, est réputée comme l'une des plus inhumaines au monde, en raison des conditions de détention, des actes de torture ou des exécutions sommaires de prisonniers[4]. Comme dans l’Antiquité, la ville vit de l’agriculture dans l’oasis, de l’élevage bédouin dans la steppe, tandis que les profits autrefois tirés du grand commerce sont remplacés par les revenus non négligeables du tourisme.

    Guerre civile syrienne

    Pendant la guerre civile syrienne, la population y est majoritairement sunnite, globalement hostile au régime syrien bien qu'une part de la population se soit rangée du côté des forces loyalistes. Passée sous contrôle des opposants au régime de février à , elle avait ensuite été reprise par les armes par l'armée syrienne[5]. Depuis lors, la ville souffrait d'un état de tension fort entre la population sunnite et l'armée[6].

    En , la ville est prise par l'État islamique. Celui-ci détruit la prison[7] et y commet de nombreuses exactions, notamment la destruction de vestiges archéologiques et l'assassinat de Khaled Assad.

    En , Tadmor est reprise par l'armée syrienne.

    Le , les soldats de l'État islamique parviennent à s'emparer une nouvelle fois de Tadmor. Malgré les nombreux bombardements russes, ils profitent de la concentration des forces militaires syriennes à Alep[8]. La ville est reprise par les loyalistes début .

    Notes et références

    1. « La Presse de Tunisie - lei-aux-portes-de-tadmor-et-de-ramadi », sur La Presse de Tunisie, (consulté le )
    2. SARTRE Annie, SARTRE Maurice, « 2. De « Tadmor du désert » à la colonia Palmyra », dans : , Zénobie. De Palmyre à Rome, sous la direction de SARTRE Annie, SARTRE Maurice. Paris, Perrin, « Biographies », 2014, p. 24-37. URL : https://www.cairn.info/--9782262049584-page-24.htm
    3. Jean-Pierre Thiollet, « Robert du Mesnil du Buisson », dans Je m'appelle Byblos, H & D, (ISBN 2 914 266 04 9), p. 255.
    4. « Voici pourquoi la prison de Palmyre, prise par Daech, est l'une des plus dangereuses au monde », sur Huffington Post (Fr), (consulté le ).
    5. « Regime, ISIS rush reinforcements to Palmyra », The Daily Star,‎ (lire en ligne)
    6. Anne Barnard, « ISIS Strengthens Its Grip on Ancient Syrian City of Palmyra », The New York Times,‎ (lire en ligne)
    7. « La prison de Palmyre, emblème de la répression du régime syrien », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
    8. « Syrie : l’organisation Etat islamique a repris le contrôle de Palmyre », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
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