Asté
AstĂ© est une commune française situĂ©e dans le centre du dĂ©partement des Hautes-PyrĂ©nĂ©es, en rĂ©gion Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans la province du Haut-Adour, autrefois incluse dans lâancien comtĂ© de Bigorre.
Asté | |||||
L'église d'Asté. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Occitanie | ||||
Département | Hautes-Pyrénées | ||||
Arrondissement | BagnĂšres-de-Bigorre | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de la Haute-Bigorre | ||||
Maire Mandat |
Thierry Broca 2020-2026 |
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Code postal | 65200 | ||||
Code commune | 65042 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Astéens | ||||
Population municipale |
581 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 22 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 43° 02âČ 31âł nord, 0° 10âČ 08âł est | ||||
Altitude | Min. 578 m Max. 1 804 m |
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Superficie | 26,67 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Unité urbaine | BagnÚres-de-Bigorre (banlieue) |
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Aire d'attraction | BagnĂšres-de-Bigorre (commune de la couronne) |
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Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton de la Haute-Bigorre | ||||
LĂ©gislatives | PremiĂšre circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Hautes-Pyrénées
GĂ©olocalisation sur la carte : Occitanie
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Il sâagit dâune zone montagneuse constituĂ©e des prolongements occidentaux des massifs de NĂ©ouvielle et de lâArbizon. ExposĂ©e Ă un climat de montagne, elle est drainĂ©e par l'Adour, le LhĂ©ris, le ruisseau de Lies et par divers autres petits cours d'eau. La commune possĂšde un patrimoine naturel remarquable : un espace protĂ©gĂ© (l'« Adour et affluents ») et neuf zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique.
Asté est une commune rurale qui compte 581 habitants en 2020. Elle est dans l'agglomération de BagnÚres-de-Bigorre et fait partie de l'aire d'attraction de BagnÚres-de-Bigorre. Ses habitants sont appelés les Astéens ou Astéennes.
GĂ©ographie
Localisation
La commune d'Asté se trouve dans le département des Hautes-Pyrénées, en région Occitanie[I 1].
Elle se situe à 22 km à vol d'oiseau de Tarbes[1], préfecture du département, et à 3 km de BagnÚres-de-Bigorre[2], sous-préfecture.
Les communes les plus proches[Note 1] sont[3] : Beaudéan (1,4 km), Gerde (1,6 km), Campan (2,8 km), BagnÚres-de-Bigorre (3,0 km), Lies (4,4 km), Uzer (4,7 km), Marsas (4,9 km), Banios (5,4 km).
Sur le plan historique et culturel, AstĂ© fait partie de la province historique du Haut-Adour, autrefois incluse dans lâancien comtĂ© de Bigorre. Il sâagit dâune zone montagneuse constituĂ©e des prolongements occidentaux des massifs de NĂ©ouvielle et de lâArbizon[4] - [5].
Paysages et relief
Hydrographie
La commune est dans le bassin de l'Adour, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[7]. Elle est drainée par l'Adour, le Lhéris, le ruisseau de Lies, le ruisseau de Hourclat, le ruisseau Gavarni et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 23 km de longueur totale[8] - [Carte 1].
L'Adour, d'une longueur totale de 308,8 km, se forme dans la vallée de Campan en Haute-Bigorre de la réunion de trois torrents : l'Adour de Payolle, l'Adour de Gripp et l'Adour de Lesponne et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans le golfe de Gascogne à Anglet, aprÚs avoir traversé 118 communes[9].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat des marges montargnardes », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[10]. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroßt rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[11].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[13] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[14] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Artigues », sur la commune de Campan, mise en service en 1959[15] et qui se trouve Ă 3 km Ă vol d'oiseau[16] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 7,7 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 1 220,8 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[17]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « Tarbes-Lourdes-PyrĂ©nĂ©es », sur la commune d'Ossun, mise en service en 1946 et Ă 22 km[18], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 12,2 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[19], Ă 12,6 °C pour 1981-2010[20], puis Ă 12,9 °C pour 1991-2020[21].
Espaces protégés
La protection rĂ©glementaire est le mode dâintervention le plus fort pour prĂ©server des espaces naturels remarquables et leur biodiversitĂ© associĂ©e[22] - [23]. Dans ce cadre, la commune fait partie[24]. Un espace protĂ©gĂ© est prĂ©sent sur la commune : l'« Adour et affluents », objet d'un arrĂȘtĂ© de protection de biotope, d'une superficie de 215,8 ha[25].
Zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique
Lâinventaire des zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de rĂ©aliser une couverture des zones les plus intĂ©ressantes sur le plan Ă©cologique, essentiellement dans la perspective dâamĂ©liorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux diffĂ©rents dĂ©cideurs un outil dâaide Ă la prise en compte de lâenvironnement dans lâamĂ©nagement du territoire. Cinq ZNIEFF de type 1[Note 5] sont recensĂ©es sur la commune[26] :
- les « Chaßnon calcaire de la Bouche de Campan et soulane du Signal de Bassia » (2 055 ha), couvrant 6 communes du département[27] ;
- « l'Adour, de BagnÚres à Barcelonne-du-Gers » (2 786 ha), couvrant 59 communes dont 18 dans le Gers, une dans les Landes et 40 dans les Hautes-Pyrénées[28] ;
- le « massif de Lhéris, Hautes-Baronnies » (5 455 ha), couvrant 9 communes du département[29] ;
- le « massif karstique du Monné, Tucou, Bédat » (1 512 ha), couvrant 3 communes du département[30] ;
- le « réseau hydrographique des Baronnies » (390 ha), couvrant 35 communes du département[31] ;
et quatre ZNIEFF de type 2[Note 6] - [26] :
- l'« Adour et milieux annexes » (3 634 ha), couvrant 60 communes dont 18 dans le Gers, une dans les Landes et 41 dans les Hautes-Pyrénées[32] ;
- les « Baronnies » (20 367 ha), couvrant 43 communes du département[33] ;
- le « bassin du Haut Adour » (27 303 ha), couvrant 18 communes du département[34];
- le « massif du Monné, vallée de l'Oussouet » (6 955 ha), couvrant 11 communes du département[35].
- Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
- Carte des ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Asté est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7] - [36] - [I 2] - [37]. Elle appartient à l'unité urbaine de BagnÚres-de-Bigorre, une agglomération intra-départementale regroupant 10 communes[I 3] et 13 262 habitants en 2018, dont elle est une commune de la banlieue[I 4] - [I 5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de BagnÚres-de-Bigorre dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 21 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 6] - [I 7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des forĂȘts et milieux semi-naturels (88 % en 2018), une proportion identique Ă celle de 1990 (87,9 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : forĂȘts (61,5 %), milieux Ă vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (26,5 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (3,9 %), prairies (2,8 %), zones urbanisĂ©es (2,7 %), terres arables (2,5 %)[38].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[Carte 2].
- Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
- Carte orthophotogrammétrique de la commune.
Logement
En 2012, le nombre total de logements dans la commune est de 355[I 8].
Parmi ces logements, 66,8 % sont des résidences principales, 16,6 % des résidences secondaires et 16,6 % des logements vacants.
Voies de communication et transports
Cette commune est desservie par la route dĂ©partementale DâŻ935 et la route dĂ©partementale DâŻ8.
Risques majeurs
Le territoire de la commune d'AstĂ© est vulnĂ©rable Ă diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse), inondations, feux de forĂȘts, mouvements de terrains, avalanche et sĂ©isme (sismicitĂ© moyenne). Il est Ă©galement exposĂ© Ă un risque technologique, le transport de matiĂšres dangereuses, et Ă un risque particulier : le risque de radon[39]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[40].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles dâĂȘtre affectĂ©es par le risque dâinondation par dĂ©bordement de cours d'eau, notamment l'Adour. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-PyrĂ©nĂ©es rĂ©alisĂ©e dans le cadre du XIe Contrat de plan Ătat-rĂ©gion, visant Ă informer les citoyens et les dĂ©cideurs sur le risque dâinondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[41]. La commune a Ă©tĂ© reconnue en Ă©tat de catastrophe naturelle au titre des dommages causĂ©s par les inondations et coulĂ©es de boue survenues en 1982, 1999, 2009, 2019, 2021 et 2022[42] - [39].
AstĂ© est exposĂ©e au risque de feu de forĂȘt. Un plan dĂ©partemental de protection des forĂȘts contre les incendies a Ă©tĂ© approuvĂ© par arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral le pour la pĂ©riode 2020-2029. Le prĂ©cĂ©dent couvrait la pĂ©riode 2007-2017. Lâemploi du feu est rĂ©gi par deux types de rĂ©glementations. Dâabord le code forestier et lâarrĂȘtĂ© prĂ©fectoral du , qui rĂ©glementent lâemploi du feu Ă moins de 200 m des espaces naturels combustibles sur lâensemble du dĂ©partement. Ensuite celle Ă©tablie dans le cadre de la lutte contre la pollution de lâair, qui interdit le brĂ»lage des dĂ©chets verts des particuliers. LâĂ©cobuage est quant Ă lui rĂ©glementĂ© dans le cadre de commissions locales dâĂ©cobuage (CLE)[43]
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des mouvements de sols liés à la présence d'argile et des tassements différentiels[44].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas dâalternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie. 28,3 % de la superficie communale est en alĂ©a moyen ou fort (44,5 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 334 bĂątiments dĂ©nombrĂ©s sur la commune en 2019, 173 sont en en alĂ©a moyen ou fort, soit 52 %, Ă comparer aux 75 % au niveau dĂ©partemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[45] - [Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux apprĂ©hender le risque dâaffaissement de terrain, l'inventaire national des cavitĂ©s souterraines permet de localiser celles situĂ©es sur la commune[46].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999 et 2013[39].
La commune est exposĂ©e aux risques d'avalanche. Les habitants exposĂ©s Ă ce risque doivent se renseigner, en mairie, de lâexistence dâun plan de prĂ©vention des risques avalanches (PPRA). Le cas Ă©chĂ©ant, identifier les mesures applicables Ă l'habitation, identifier, au sein de l'habitation, la piĂšce avec la façade la moins exposĂ©e Ă lâalĂ©a pouvant faire office, au besoin, de zone de confinement et Ă©quiper cette piĂšce avec un kit de situation dâurgence[47] - [48].
Risque technologique
Le risque de transport de matiĂšres dangereuses sur la commune est liĂ© Ă sa traversĂ©e par une canalisation de transport de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est susceptible dâavoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matĂ©riau transportĂ©. Des dispositions dâurbanisme peuvent ĂȘtre prĂ©conisĂ©es en consĂ©quence[49].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulĂ© dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative dâexposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du dĂ©partement sont concernĂ©es par le risque radon Ă un niveau plus ou moins Ă©levĂ©. Selon la classification de 2018, la commune d'AstĂ© est classĂ©e en zone 2, Ă savoir zone Ă potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs gĂ©ologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bĂątiments[50].
Toponymie
On trouvera les principales informations dans le Dictionnaire toponymique des communes des Hautes-Pyrénées de Michel Grosclaude et Jean-François Le Nail[51] qui rapporte les dénominations historiques du village :
DĂ©nominations historiques :
- De Guilhermo de Aster, latin et gascon (1062, cartulaire de Bigorre ; v. 1125, ibid. ; 1285, montre Bigorre) ;
- Arnaldus Willermi de Ester, latin et gascon (v. 1090, Larcher, cartulaire Saint-PĂ©) ;
- Hyspanum de Ester, (v. 1140, livre vert de BĂ©nac) ;
- vicecomes d-Aster, latin et gascon (1183, cartulaire de Berdoues) ;
- en B. dâAstee, (1283, procĂšs Bigorre) ;
- De Asterio, latin (1300, enquĂȘte Bigorre ; 1313, Debita regi Navarre ; 1342, pouillĂ© de Tarbes ; 1379, procuration Tarbes) ;
- de Astario, latin (1300, enquĂȘte Bigorre) ;
- Aster, (1429, censier de Bigorre) ;
- Aste, (1541, ADPA, B 1010) ;
- Aster, (1614, Guillaume Mauran) ;
- Aster, (1760, Larcher, pouillé de Tarbes) ;
- Asté, (fin XVIIIe siÚcle, carte de Cassini).
Ce nom dérive d'un fabricant de lances, de broches ou autres objets pointus (occitan ast).
Nom occitan : AstĂšr.
Histoire
Les seigneurs d'AstĂ© (Aster) sont assez embrouillĂ©s : voici un schĂ©ma, perfectible. Une premiĂšre famille des seigneurs d'AstĂ©/Aster[52] - [53] est signalĂ©e au XIe siĂšcle avec Guillaume Ier (fl. 1062), auquel succĂšde Auger Ier (fl. 1075/1080), puis sans doute les fils de ce dernier, Fort-Aner et Espain/Hispan Ier (fl. 1130). Puis on trouve Auger II (fl. 1147), Arnaud-Guillaume (fl. 1190) pĂšre d'Auger III, lui-mĂȘme pĂšre d'Espain II et Bernard/Bernat Ier : ce dernier, donnĂ© aussi directement comme le fils d'Auger II, semble le pĂšre d'AgnĂšs d'AstĂ©.
AgnĂšs Ire dame d'AstĂ© Ă©pouse Sanche Garcie Ier d'Aure-Comminges, frĂšre cadet du comte/vicomte Bernard d'Aure (ce dernier â vers 1221 ; sa fille, de nom inconnu, transmet le comtĂ© d'Aure en 1235 Ă Arnaud-Guillaume/Guilhem II vicomte de Labarthe, son Ă©poux ; Bernard d'Aure et Sanche Garcie d'AstĂ© sont les fils de Raimond d'Aure-Comminges, fils de Bertrande d'Aure et Guy de Comminges, lui-mĂȘme fils cadet de Bernard Ier comte de Comminges).
La fille d'AgnĂšs et Sanche Garcie d'Aure, Ă©galement de nom inconnu, transmet AstĂ© Ă son mari Arnaud II de Coarraze (Arnaud Ier d'AstĂ©)[54]. Arnaud de Coarraze est le premier Ă ĂȘtre dit vicomte d'AstĂ© en 1249.
Leur fils Garcie Arnaud Ier (de Coarraze) (deuxiĂšme moitiĂ© du XIIIe siĂšcle ; â vers 1264) hĂ©rite d'AstĂ©, alors que son frĂšre aĂźnĂ© Arnaud Guillaume continue les sires de Coarraze. Puis sa postĂ©ritĂ© :
Bernard/Bernat Ier ou II (â vers 1283) ; puis son fils Bernat II ou III (â vers 1312 ; il Ă©pouse Savarigue/Soubirane de Jussan : Guchan ? ; plutĂŽt que Soubirane de Joyeuse), d'oĂč :
Arnaud (II) (premiĂšre moitiĂ© du XIVe siĂšcle, â vers 1330 ; sa sĆur Soubirane d'Aure Ă©pouse en 1318 François II de LĂ©vis-MontsĂ©gur, d'oĂč postĂ©ritĂ©), d'oĂč :
Jean Ier, x 1350 Mascarose d'Orbessan d'Ornézan ; parents de :
Garcie Arnaud II (fin du XIVe siĂšcle), pĂšre de :
Jean II (fl. jusque dans le premier quart du XVe siĂšcle), x 1387 Bertrande de Lavedan, fille du vicomte Ramon Garcie VI et sĆur du vicomte Arnaud IV de Lavedan, d'oĂč :
Jean III, sĂ©nĂ©chal de Bigorre en 1437, â vers 1442, x Marie fille d'Archambaud de Caupenne
Leur fille AgnĂšs II Ă©pouse en 1442 Sanche Garcie III de Larboust (alias Sanche Garcie II d'AstĂ© ; sĂ©nĂ©chal de Bigorre, â en 1458 au siĂšge de Garris ; frĂšre cadet de Manaud Ier de Larboust : deux fils de Sanche Garcie II de Larboust â de la Maison d'Aure-Comminges/Quatre-VallĂ©es â et de Bertrande de Jussan) parents de :
Tristan et Jean Ier (ou IV) (â vers 1496 ; x 1479 Jeanne de Foix-BĂ©arn-Grailly fille naturelle de Gaston). Jean est le pĂšre de Jean II (ou V), de Menaud (â 1534) qui suit, de Françoise (x 1517 Antoine de Caraman de NĂšgrepelisse), et de Catherine (x Charles d'Espagne de Montespan).
Menaud d'Aure, vicomte d'Aster (dit aussi de Larboust), Ă©pouse en 1525 l'hĂ©ritiĂšre Claire de Gramont : leur fils Antoine Ier de Gramont (1526-1576), comte de Gramont et de Guiche, vicomte d'Aster et de Larboust, prince de Bidache, prend le nom de sa mĂšre et fonde la Maison de Gramont. Sa derniĂšre fille Claire-Suzanne de Gramont se marie en 1595 avec Henri des Prez (ou des PrĂ©s), titrĂ© vicomte d'Aster (â 1619, sans postĂ©ritĂ©). Le petit-fils d'Antoine Ier, Antoine II (1572-1644), devient le premier duc de Gramont en 1643.
Cadastre napoléonien d'Asté
Le plan cadastral napoléonien d'Asté est consultable sur le site des archives départementales des Hautes-Pyrénées[55].
Politique et administration
Liste des maires
Historique administratif
Pays et sénéchaussée de Bigorre, quarteron de BagnÚres, vicomté d'Asté, canton de Campan (depuis 1790)[56].
Intercommunalité
Asté appartient à la communauté de communes Haute-Bigorre créée en décembre 1994 et qui réunit 24 communes.
Services publics
Population et société
Ăvolution dĂ©mographique
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[58]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2007[59]. En 2020, la commune comptait 581 habitants[Note 9], en augmentation de 6,8 % par rapport Ă 2014 (Hautes-PyrĂ©nĂ©es : +0,37 %, France hors Mayotte : +1,9 %). |
Enseignement
La commune dĂ©pend de l'acadĂ©mie de Toulouse. Elle dispose dâune Ă©cole en 2017[62].
Ăconomie
Revenus
En 2018, la commune compte 255 mĂ©nages fiscaux[Note 10], regroupant 587 personnes. La mĂ©diane du revenu disponible par unitĂ© de consommation est de 19 990 âŹ[I 9] (20 420 ⏠dans le dĂ©partement[I 10]).
Emploi
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
---|---|---|---|
Commune[I 11] | 3,4 % | 8,5 % | 7,1 % |
DĂ©partement[I 12] | 7,7 % | 9,4 % | 9,8 % |
France entiĂšre[I 13] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population ùgée de 15 à 64 ans s'élÚve à 340 personnes, parmi lesquelles on compte 74,4 % d'actifs (67,3 % ayant un emploi et 7,1 % de chÎmeurs) et 25,6 % d'inactifs[Note 11] - [I 11]. Depuis 2008, le taux de chÎmage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de BagnÚres-de-Bigorre, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pÎle[Carte 4] - [I 14]. Elle compte 44 emplois en 2018, contre 49 en 2013 et 53 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 233, soit un indicateur de concentration d'emploi de 19,1 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 54,7 %[I 15].
Sur ces 233 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 35 travaillent dans la commune, soit 15 % des habitants[I 16]. Pour se rendre au travail, 91,7 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,3 % les transports en commun, 4,9 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 2,2 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 17].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Ăglise Saint-Saturnin d'AstĂ©. Le mobilier a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© par Jean II FerrĂšre aprĂšs l'incendie de 1754.
- Chapelle Notre-Dame-de-Médoux d'Asté.
- La Maison des FerrÚre et du Baroque Pyrénéen, installée au centre du village en face de l'église, retrace l'histoire locale de l'art baroque.
- Les grottes de Médous, grottes naturelles creusées par une riviÚre souterraine, situées sur la route des stations de sports d'hiver, sont une grande attraction touristique locale.
- La fontaine de Crastes est réputée pour avoir des vertus curatives[63].
- Lavoir.
Personnalités liées à la commune
- Jean I FerrÚre, Marc FerrÚre, Jean II FerrÚre et Dominique FerrÚre, constituent une dynastie de sculpteurs ayant réalisé sur trois générations du mobilier baroque fameux dans des églises des Hautes-Pyrénées et des départements voisins. Ils se succÚdent dans leur atelier d'Asté de 1647 à 1775, puis à Tarbes jusqu'au début du XIXe siÚcle.
HĂ©raldique
Blasonnement :
De gueules aux trois flÚches d'argent, empennées d'or, posées en pal la pointe en bas et rangées en fasce[64]. |
Voir aussi
Bibliographie
- [Bouget 1948] Joseph Bouget, « Le ChĂątaignier de MĂ©dous », Bulletin de la SociĂ©tĂ© Botanique de France, vol. 95, no 1 (suppl.),â , p. 124-127 (ISSN 0037-8941, lire en ligne [PDF] sur tandfonline.com, consultĂ© le ).
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Pyrénées, patrimoine baroque : les FerrÚre et autres sculpteurs
- Asté sur le site de l'Insee
- Archives Départementales. Asté par Joanabat. Monographie de 1887.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[12].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs dâune superficie en gĂ©nĂ©ral limitĂ©e, caractĂ©risĂ©s par la prĂ©sence dâespĂšces, dâassociation dâespĂšces ou de milieux rares, remarquables, ou caractĂ©ristiques du milieu du patrimoine naturel rĂ©gional ou national.
- Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Un mĂ©nage fiscal est constituĂ© par le regroupement des foyers fiscaux rĂ©pertoriĂ©s dans un mĂȘme logement. Son existence, une annĂ©e donnĂ©e, tient au fait que coĂŻncident au moins une dĂ©claration indĂ©pendante de revenus et lâoccupation dâun logement connu Ă la taxe dâhabitation.
- Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élÚves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
- Cartes
- « Carte hydrographique d'Asté » sur Géoportail (consulté le 3 novembre 2021).
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
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Autres sources
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- Carte IGN sous GĂ©oportail
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- Arnaud est généralement considéré comme le fils de Raimond Arnaud III de Coarraze et le gendre d'AgnÚs d'Asté et Sanche Garcie d'Aure-Comminges. Mais certains auteurs l'ont donné comme issu de la famille d'Aure-Comminges : par exemple directement le fils d'AgnÚs et Sanche Garcie, ou un fils de Sanche Garcie Ier d'Aure-Larboust : ces filiations semblent plutÎt provenir de confusions...
- Archives départementales des Hautes-Pyrénées : Plan cadastral d' Asté en 1825
- Archives départementales des Hautes-Pyrénées
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- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
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- AstĂ©. La guĂ©rison Ă la source, La DĂ©pĂȘche.
- Banque du Blason