Ătouars
Ătouars est une commune française situĂ©e dans le dĂ©partement de la Dordogne, en rĂ©gion Nouvelle-Aquitaine.
Ătouars | |||||
L'Ă©glise d'Ătouars. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Nouvelle-Aquitaine | ||||
DĂ©partement | Dordogne | ||||
Arrondissement | Nontron | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Périgord Nontronnais (nouvelle) | ||||
Maire Mandat |
Francine Bernard 2020-2026 |
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Code postal | 24360 | ||||
Code commune | 24163 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Population municipale |
161 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 21 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 45° 36âČ 09âł nord, 0° 37âČ 45âł est | ||||
Altitude | Min. 170 m Max. 277 m |
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Superficie | 7,83 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Nontron (commune de la couronne) |
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Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton du PĂ©rigord vert nontronnais | ||||
LĂ©gislatives | TroisiĂšme circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Dordogne
GĂ©olocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Liens | |||||
Site web | www.etouars.fr | ||||
Elle est intégrée au parc naturel régional Périgord-Limousin.
GĂ©ographie
Communes limitrophes
Ătouars est limitrophe de cinq autres communes dont Soudat Ă l'ouest par un simple quadripoint.
GĂ©ologie
SituĂ© sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordĂ© Ă son extrĂ©mitĂ© nord-est par une frange du Massif central, le dĂ©partement de la Dordogne prĂ©sente une grande diversitĂ© gĂ©ologique. Les terrains sont disposĂ©s en profondeur en strates rĂ©guliĂšres, tĂ©moins d'une sĂ©dimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le dĂ©partement peut ainsi ĂȘtre dĂ©coupĂ© sur le plan gĂ©ologique en quatre gradins diffĂ©renciĂ©s selon leur Ăąge gĂ©ologique. Ătouars est dans le gradin extrĂȘme nord-est que constitue le dernier contrefort du Massif central, avec des roches cristallines formĂ©es Ă lâĂšre primaire, antĂ©rieurement au CarbonifĂšre[1].
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire, de roches sédimentaires datant pour certaines du Cénozoïque, et pour d'autres du Mésozoïque et du Paléozoïque, ainsi que de roches métamorphiques et magmatiques. La formation la plus ancienne, notée ζ1-2I, se compose de des gneiss plagioclastiques grauwackeux à schisteux à deux micas ou biotite seule et sillimanite et parfois microcline (Néoprotérozoïque à Cambrien). La formation la plus récente, notée CFp, fait partie des formations superficielles de type colluvions indifférenciées de versant, de vallon et plateaux issues d'alluvions, molasses, altérites. Le descriptif de ces couches est détaillé dans la feuille « no 710 - Montbron » de la carte géologique au 1/50 000 de la France métropolitaine[2] - [3] et sa notice associée[4].
Ăre | PĂ©riode | Ăpoque | Formations gĂ©ologiques | ||||||||
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CĂ©nozoĂŻque (0 - 66.0) |
Quaternaire (0 - 2.58) |
HolocĂšne |
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PléistocÚne | non présent | ||||||||||
NĂ©ogĂšne (2.58 - 23.03) |
non présent | ||||||||||
PaléogÚne (23.03 - 66.0) |
OligocĂšne |
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ĂocĂšne | non prĂ©sent | ||||||||||
PaléocÚne | non présent | ||||||||||
MĂ©sozoĂŻque (66.0 - 252.17) |
CrĂ©tacĂ© (66.0 - â145.0) |
non présent | |||||||||
Jurassique (â145.0 - 201.3) |
Supérieur | non présent | |||||||||
Moyen | non présent | ||||||||||
Jurassique inférieur |
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Trias (201.3 - 252.17) |
non présent | ||||||||||
Paléozoïque (252.17 - 541.0) |
Permien (252.17 - 298.9) |
non présent | |||||||||
CarbonifĂšre (298.9 - 358.9) |
Pennsylvanien |
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Mississippien | non présent | ||||||||||
DĂ©vonien (358.9 - 419.2) |
non présent | ||||||||||
Silurien (419.2 - 443.8) |
non présent | ||||||||||
Ordovicien (443.8 - 485.4) |
non présent | ||||||||||
Cambrien (485.4 - 541.0) |
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Relief et paysages
Le dĂ©partement de la Dordogne se prĂ©sente comme un vaste plateau inclinĂ© du nord-est (491 m, Ă la forĂȘt de Vieillecour dans le Nontronnais, Ă Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 m Ă Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant Ă elle entre 170 m et 277 m[5] - [6].
Dans le cadre de la Convention europĂ©enne du paysage entrĂ©e en vigueur en France le , renforcĂ©e par la loi du 8 aoĂ»t 2016 pour la reconquĂȘte de la biodiversitĂ©, de la nature et des paysages, un atlas des paysages de la Dordogne a Ă©tĂ© Ă©laborĂ© sous maĂźtrise dâouvrage de lâĂtat et publiĂ© en [7]. Les paysages du dĂ©partement s'organisent en huit unitĂ©s paysagĂšres[Note 1] et 14 sous-unitĂ©s[8]. La commune est dans l'unitĂ© paysagĂšre du « PĂ©rigord limousin » qui correspond Ă la rĂ©gion naturelle du Nontronnais. Ce territoire forme un plateau collinaire aux pentes douces et sommets arasĂ©s, dâaltitude moyenne autour des 300 m dont le point culminant est Ă©galement celui de la Dordogne. Ce plateau cristallin est vallonnĂ© et dominĂ© par les prairies aux horizons boisĂ©s. Il est entaillĂ© de vallĂ©es profondes aux versants forestiers[9] - [10].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 7,83 km2[5] - [11] - [Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 8,1 km2[3].
RĂ©seau hydrographique
La commune est située dans le bassin versant de la Charente au sein du Bassin Adour-Garonne[14]. Elle est drainée par le ruisseau de Varaignes, la Marcourive, le ruisseau des Forges et par plusieurs petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 13,5 km de longueur totale[15] - [Carte 1].
Le ruisseau de Varaignes, Ă©galement appelĂ© Crochet dans sa partie mĂ©diane ou ruisseau de l'Ătang d'Assat dans sa partie amont, d'une longueur totale de 13,46 km, prend sa source dans la commune de Saint-EstĂšphe et se jette dans le Bandiat en rive droite, en deux bras Ă Varaignes, face Ă Javerlhac-et-la-Chapelle-Saint-Robert[16] - [17]. Le ruisseau de l'Ătang d'Assat marque la limite communale au nord sur trois kilomĂštres et demi, face Ă BussiĂšre-Badil.
Autre affluent de rive droite du Bandiat, la Marcourive prend sa source au nord-ouest du bourg et arrose le territoire communal sur prĂšs de deux kilomĂštres et demi.
Le ruisseau des Forges, affluent de rive droite de la Doue, limite le territoire communal au sud-est sur 750 mĂštres, face au Bourdeix.
- Le ruisseau des Forges Ă Ătouars.
- RĂ©seaux hydrographique et routier d'Ătouars.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schĂ©ma d'amĂ©nagement et de gestion des eaux (SAGE) « Charente ». Ce document de planification, dont le territoire correspond au bassin de la Charente, d'une superficie de 9 300 km2, a Ă©tĂ© approuvĂ© le . La structure porteuse de l'Ă©laboration et de la mise en Ćuvre est l'Ă©tablissement public territorial de bassin Charente[18]. Il dĂ©finit sur son territoire les objectifs gĂ©nĂ©raux dâutilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualitĂ© dĂ©finis dans le troisiĂšme SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la pĂ©riode 2022-2027, approuvĂ© le [19].
La qualitĂ© des eaux de baignade et des cours dâeau peut ĂȘtre consultĂ©e sur un site dĂ©diĂ© gĂ©rĂ© par les agences de lâeau et lâAgence française pour la biodiversitĂ©[Carte 2].
Climat
Le climat qui caractĂ©rise la commune est qualifiĂ©, en 2010, de « climat ocĂ©anique altĂ©rĂ© », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en mĂ©tropole[20]. En 2020, la commune ressort du mĂȘme type de climat dans la classification Ă©tablie par MĂ©tĂ©o-France, qui ne compte dĂ©sormais, en premiĂšre approche, que cinq grands types de climats en mĂ©tropole. Il sâagit dâune zone de transition entre le climat ocĂ©anique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les Ă©carts de tempĂ©rature entre hiver et Ă©tĂ© augmentent avec l'Ă©loignement de la mer. La pluviomĂ©trie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[21].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[24] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[25] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Marthon », sur la commune de Marthon, mise en service en 1991[26] et qui se trouve Ă 14 km Ă vol d'oiseau[27] - [Note 6], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 12,2 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 822,8 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[28]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « Limoges-Bellegarde », sur la commune de Limoges, dans le dĂ©partement de la Haute-Vienne, mise en service en 1973 et Ă 55 km[29], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 11,2 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[30], Ă 11,4 °C pour 1981-2010[31], puis Ă 11,8 °C pour 1991-2020[32].
Urbanisme
Typologie
Ătouars est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trĂšs peu denses, au sens de la grille communale de densitĂ© de l'Insee[Note 7] - [33] - [34] - [35].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nontron, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 19 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[36] - [37].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (51,8 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă 1990 (54,5 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (51,8 %), forĂȘts (48,2 %)[38].
L'Ă©volution de lâoccupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut ĂȘtre observĂ©e sur les diffĂ©rentes reprĂ©sentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et les cartes ou photos aĂ©riennes de l'IGN pour la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[Carte 3].
Prévention des risques
Le territoire de la commune d'Ătouars est vulnĂ©rable Ă diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse), feux de forĂȘts, mouvements de terrains et sĂ©isme (sismicitĂ© faible)[39]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[40].
Ătouars est exposĂ©e au risque de feu de forĂȘt. LâarrĂȘtĂ© prĂ©fectoral du fixe les conditions de pratique des incinĂ©rations et de brĂ»lage dans un objectif de rĂ©duire le risque de dĂ©parts dâincendie. Ă ce titre, des pĂ©riodes sont dĂ©terminĂ©es : interdiction totale du 15 fĂ©vrier au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation rĂ©glementĂ©e du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 fĂ©vrier[41]. En septembre 2020, un plan inter-dĂ©partemental de protection des forĂȘts contre les incendies (PidPFCI) a Ă©tĂ© adoptĂ© pour la pĂ©riode 2019-2029[42] - [43].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements diffĂ©rentiels[44]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas dâalternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie[45]. 33,3 % de la superficie communale est en alĂ©a moyen ou fort (58,6 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national mĂ©tropolitain)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ĂLAN, diffĂ©rentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maĂźtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situĂ©s dans une zone classĂ©e en alĂ©a moyen ou fort[Note 9] - [46].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983 et 1999, par la sécheresse en 2019 et par des mouvements de terrain en 1999[39].
Histoire
Ătouars a un riche passĂ© historique peu connu : on retrouve des traces dâoccupations humaines remontant Ă la prĂ©histoire et Ă lâantiquitĂ© avec une villa gallo-romaine Ă proximitĂ© du bourg actuel.
Avec un sous-sol granitique oĂč lâeau est toujours prĂ©sente, elle a connu son heure de gloire entre le XVIe et le XVIIIe siĂšcle grĂące Ă la sidĂ©rurgie.
La flotte du Ponant et, plus particuliĂšrement lâarsenal de la Marine de Rochefort Ă©tait directement liĂ©e au PĂ©rigord Vert-Limousin. Il nâest pas si lointain le temps oĂč les hautes vallĂ©es du bassin de la Charente fournissaient en matiĂšres premiĂšres (bois, chanvre, laine) et en canons les intendants de Louis XVI, puis ceux de la RĂ©publique et de lâEmpire. Lâimpact de cette industrie qui perdura plus de deux siĂšcles sur le territoire fut considĂ©rable : surconsommation de charbon et disparition en partie des futaies de chĂȘnes, de hĂȘtres, de charmes au profit des taillis de chĂątaigniers, construction de nombreux chĂąteaux et repaires aux XVIe et XVIIe siĂšcles, crĂ©ation dâinfrastructures industrielles lourdes (pour lâĂ©poque) pour utiliser lâĂ©nergie hydraulique, traiter et faire fondre le minerai ou transformer les mĂ©taux obtenus. Ainsi on dĂ©nombre plus dâune centaine de forges Ă fondre le minerai ou Ă transformer la fonte obtenue en fer ou en acier. Beaucoup de ces rĂ©alisations marquent encore les paysages aujourdâhui. Les renommĂ©s couteaux de Nontron, la fonderie Lacoste dâExcideuil et les nombreux artisans-forgerons du PĂ©rigord-Limousin-Angoumois sont les tĂ©moins vivants de ce passĂ©. Ces forges Ă hauts fourneaux et fours dâaffineries apparues Ă la Renaissance furent prĂ©cĂ©dĂ©es par les bas fourneaux dĂšs lâĂąge du fer jusquâĂ la fin du Moyen Ăge. Des prospections rĂ©centes ont permis dâen inventorier plusieurs dans les communes du PiĂ©gutais.
Si Ătouars se fit aussi connaĂźtre plus rĂ©cemment avec « lâaffaire du coq » ; Dans les annĂ©es 80, le chant dâun coq, perturbait les relations entre son propriĂ©taire et un voisin. Cette affaire dĂ©fraya la chronique jusque dans les mĂ©dias nationaux entre dĂ©fenseurs du voisin et ceux du coq (beaucoup plus nombreuxâŠ). Depuis quelques annĂ©es, les habitants du village ont dĂ©cidĂ© de refaire vivre leur glorieux passĂ© en mettant en valeur ce riche patrimoine.
Politique et administration
Rattachements administratifs et Ă©lectoraux
DĂšs 1790, la commune d'Ătouars est rattachĂ©e au canton de Javerlhac qui dĂ©pend du district de Nontron jusqu'en 1795, date de suppression des districts. Lorsque ce canton est supprimĂ© par la loi du 8 pluviĂŽse an IX () portant sur la « rĂ©duction du nombre de justices de paix », la commune est rattachĂ©e au canton de BussiĂšre-Badil dĂ©pendant de l'arrondissement de Nontron[5].
Dans le cadre de la réforme de 2014 définie par le décret du , ce canton disparaßt aux élections départementales de mars 2015[48]. La commune est alors rattachée électoralement au canton du Périgord vert nontronnais.
Intercommunalité
Fin 1993, Ătouars intĂšgre dĂšs sa crĂ©ation la communautĂ© de communes des Villages du Haut-PĂ©rigord (appelĂ©e dans un premier temps communautĂ© de communes des Vals Crochet-Marcorive). Celle-ci est dissoute au et remplacĂ©e au par la communautĂ© de communes du Haut-PĂ©rigord. Au , celle-ci fusionne avec la communautĂ© de communes du PĂ©rigord vert nontronnais pour former la CommunautĂ© de communes du PĂ©rigord Nontronnais.
Administration municipale
La population de la commune étant comprise entre 100 et 499 habitants au recensement de 2017, onze conseillers municipaux ont été élus en 2020[49] - [50].
Liste des maires
Ăquipements et services publics
Justice
Dans le domaine judiciaire, Ătouars relĂšve[54] :
- du tribunal judiciaire, du tribunal pour enfants, du conseil de prud'hommes et du tribunal de commerce de PĂ©rigueux ;
- du pÎle Nationalité du tribunal judiciaire de Périgueux (compétent uniquement dans le domaine de la nationalité) ;
- de la cour d'appel, du tribunal administratif et de la cour administrative d'appel de Bordeaux.
Population et société
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[55]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2006[56].
En 2020, la commune comptait 161 habitants[Note 10], en augmentation de 8,05 % par rapport Ă 2014 (Dordogne : â0,85 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Manifestations culturelles et festivités
Pour rappeler le passĂ© des forges de la commune, chaque Ă©tĂ©, le « festival Forges et mĂ©tallurgie » se tient Ă Ătouars pendant un week-end (9e Ă©dition en 2022)[58].
Ăconomie
Emploi
En 2015[59], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent soixante personnes, soit 39,7 % de la population municipale. Le nombre de chÎmeurs (neuf) est resté stable par rapport à 2010 et le taux de chÎmage de cette population active s'établit à 14,8 %.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
L'ancienne forge d'Ătouars se trouve en fond de vallĂ©e, sur la route dĂ©partementale no 3, au sud du bourg. La partie nord fait partie du territoire communal d'Ătouars, et la partie sud de celui du Bourdeix. On distingue la forge haute Ă proximitĂ© du premier Ă©tang ou lâon produisait de la fonte dans le haut fourneau et la forge basse, ou affinerie, prĂšs du deuxiĂšme Ă©tang oĂč lâon transformait la fonte de fer en acier par rĂ©chauffe et martelage. Quelques Ă©lĂ©ments historiques :
- 1766 : on y fabrique des canons pour Ruelle et du fer ;
- 1774 : outre le haut fourneau, elles sont Ă©quipĂ©es dâune forge Ă battre Ă deux feus. Production de gueuses de fonte ;
- 1789 : 80 ouvriers travaillent Ă la forge ;
- 1811 : 100 ouvriers. On y produit 5 000 quintaux métriques de fonte en gueuse et 500 quintaux de fer forgé. Un haut fourneau, trois affineries, deux marteaux ;
- 1868 : face à la concurrence, la forge cesse toute activité.
Sur la place du bourg, un monument composé d'un ancien canon de marine et de piÚces métalliques évoquant une batterie de vaisseau rappelle l'ancienne activité métallurgique de la région. Un haut fourneau expérimental a d'ailleurs été construit à proximité par l'association 3F 3M qui réalise chaque année des animations en public en fabriquant canons et plaques de cheminées.
LâEspace Fer et Forges : cet espace, rĂ©alisĂ© dans une ancienne grange, par la commune d'Ătouars, Ă proximitĂ© du haut fourneau expĂ©rimental et dâun ancien canon sur la place du village, a ouvert ses portes le . Il est consacrĂ© essentiellement Ă la mĂ©tallurgie, Ă ses techniques de lâantiquitĂ© Ă nos jours, aux forges-fonderies et Ă leur histoire aux XVIIe et XVIIIe siĂšcles en Haut-PĂ©rigord. On peut y voir une exposition permanente, plusieurs vidĂ©os sur les expĂ©rimentations en bas et haut fourneau, la gĂ©ologie, la fabrication dâun canon ainsi que des collections de minerais, outils et objets en fonte. Il est ouvert au public chaque Ă©tĂ© ainsi quâĂ lâoccasion des manifestations locales et journĂ©es nationales (FĂȘte de la science, JournĂ©es du patrimoine).
Le site des forges. Sur la droite, la maison du maĂźtre de forges. Canon de marine XVIIIe siĂšcle. Place d'Ătouars.
Patrimoine naturel
La commune fait partie du parc naturel régional Périgord-Limousin[62] depuis la création de celui-ci en 1998[63], adhésion renouvelée en 2011[64].
Les vallĂ©es du ruisseau des Forges, de l'Ătang d'Assat et de la Marcourive, respectivement sous-affluent et affluents du Bandiat, sont protĂ©gĂ©es au titre de la zone naturelle d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type I « VallĂ©es du rĂ©seau hydrographique du Bandiat » dont la flore est constituĂ©e de prĂšs d'une centaine d'espĂšces de plantes, dont deux sont considĂ©rĂ©es comme dĂ©terminantes : l'aigremoine Ă©levĂ©e, ou aigremoine odorante (Agrimonia procera) et la jacinthe des bois, ou jacinthe sauvage (Hyacinthoides non-scripta)[65] - [66].
Personnalités liées à la commune
- Paul-Antoine LĂ©onard de Villefeix (1728-1780) - premier prĂȘtre catholique en Nouvelle-ZĂ©lande.
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Une unité paysagÚre est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagÚres propres.
- La superficie publiĂ©e par lâInsee est la superficie Ă©valuĂ©e en 1975 par le service du cadastre de la Direction GĂ©nĂ©rale des ImpĂŽts, corrigĂ©e des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privĂ©, cadastrĂ©es ou non cadastrĂ©es, Ă l'exception des lacs, Ă©tangs et glaciers de plus d'un kilomĂštre carrĂ© ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement Ă la surface gĂ©ographique[12] - [13]
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[22].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[23].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
- au vendeur d'informer le potentiel acquĂ©reur du terrain non bĂąti de lâexistence du risque RGA ;
- au maĂźtre dâouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maĂźtre d'Ćuvre, le choix entre fournir une Ă©tude gĂ©otechnique de conception et le respect des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire ;
- au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de lâĂ©tude gĂ©otechnique de conception, soit de respecter des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- « RĂ©seau hydrographique d'Ătouars » sur GĂ©oportail (consultĂ© le 17 juillet 2022).
- « Qualité des eaux de riviÚre et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le )
- IGN, « Ăvolution comparĂ©e de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ).
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
Références
- « Géologie de la Dordogne - Périgord », sur espritdepays.com (consulté le ).
- « Carte gĂ©ologique d'Ătouars » sur GĂ©oportail (consultĂ© le 14 juin 2022).
- « CaractĂ©ristiques gĂ©ologiques et hydrogĂ©ologiques de la commune d'Ătouars », sur le SystĂšme dâinformation pour la gestion des eaux souterraines (SIGES) en Occitanie (consultĂ© le )
- « Notice associée à la feuille no 710 - Montbron de la carte géologique harmonisée au 1/50 000 de la France métropolitaine », sur Infoterre, le site du BRGM (consulté le )
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