Transports dans le Lot
Département rural et peu peuplé, le département français du Lot possède un réseau de transport peu développé dans l'ensemble. Le principal axe routier et ferroviaire est celui reliant Paris à Toulouse, via Souillac et la préfecture Cahors : le développement de celui-ci — ouverture au début des années 2000 de l'autoroute A20 — ou sa préservation — la ligne des Aubrais - Orléans à Montauban-Ville-Bourbon est progressivement délaissée pour les liaisons ferroviaires Paris-Toulouse, au profit de l'itinéraire par Bordeaux — sont des enjeux forts pour le développement du département. Dans l'est du département, Figeac est un modeste carrefour routier et ferroviaire.
Autoroutes | 94 km[1] | A20 |
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Routes nationales | 16 km[1] | N 122 |
R.D. et V.C. | 13 132 km[1] | |
Autocars interurbains | liO |
Principales gares de voyageurs | Cahors, Souillac, Figeac, Gourdon |
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Services voyageurs | TER Occitanie (liO Train), TER Auvergne-Rhône-Alpes, Intercités, Intercités de nuit |
Principaux ports |
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AĂ©roports |
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Réseaux de transport en commun | Évidence (Cahors), Le Bus Figeac (Figeac) |
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Transport routier
Infrastructures routières
Le principal axe routier du Lot, et sa seule autoroute, est l'autoroute A20, qui relie Vierzon à l'A62, et au-delà , Paris à Toulouse. L'A20 est concédée et payante sur la totalité de son parcours dans le département alors qu'elle est majoritairement gratuite en-dehors du Lot ; elle a permis de dévier le trafic de longue distance en-dehors des agglomérations de Souillac et Cahors, qui étaient fréquemment embouteillées avant son ouverture.
Comme dans le reste du territoire français, la plupart des routes nationales ont été déclassées dans le Lot. Un tronçon de la route nationale 122 subsiste toutefois jusqu'à 2024 pour relier Figeac à l'autoroute A75, via Aurillac.
Parmi les autres axes importants du département, on peut notamment citer la route départementale 840 (ex-RN 140), qui relie Brive-la-Gaillarde à Rodez via Gramat et Figeac, et la route départementale 911 (ex-RN 111), qui dessert la vallée du Lot à l'ouest de Cahors avant de se diriger ensuite vers Villefranche-de-Rouergue. Tous ces axes sont à deux voies et chaussée unique ; hormis quelques courts tronçons près des principales agglomérations et l'autoroute A20, il n'existe pas de routes à 2x2 voies dans le Lot.
Identifiant | Origine | Principales agglomérations desservies dans le département | Fin | Remarques |
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Autoroute A20 | Autoroute A71 à Vierzon, vers Paris | Souillac, Montfaucon, Cahors, Lalbenque | Autoroute A62 à Montbartier, vers Toulouse | Autoroute à 2x2 voies, concédée et payante dans le département. |
Route nationale 20 | Paris-Porte d'Orléans | Souillac, Payrac, Cahors | Frontière espagnole vers Barcelone | Déclassée en 2006 en RD 820 dans le département. |
Route nationale 111 | Millau | Limogne-en-Quercy, Cahors, Prayssac, Puy-l'Évêque | Route nationale 113 à Tonneins, vers Marmande et Bordeaux | Déclassée dans les années 1970 en RD 911 (ultérieurement renommée en RD 811 à l'ouest de Cahors). |
Route nationale 122 | Figeac (initialement : route nationale 88 à Gaillac vers Toulouse) | Figeac, Bagnac-sur-Célé | Route nationale 9 à Massiac, vers l'autoroute A75 et Clermont-Ferrand (initialement : route nationale 89 à Laqueuille vers Clermont-Ferrand) | Déclassée dans les années 1970 en RD 822 au sud de Figeac. Le déclassement du tronçon au nord de Figeac est prévu pour 2024. |
Route nationale 140 | Jusqu'aux années 1970 : route nationale 7 à Boismorand (au sud de Nogent-sur-Vernisson) Des années 1970 à 2006 : route nationale 20 à Cressensac, au sud de Brive-la-Gaillarde | Jusqu'aux années 1970 : Biars-sur-Cère, Saint-Céré, Lacapelle-Marival Des années 1970 à 2006 : Martel, Gramat, Figeac, Capdenac | Jusqu'aux années 1970 : Figeac Des années 1970 à 2006 : Rodez | La RN 140 a connu deux itinéraires très différents dans le département :
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Route nationale 594 | Figeac | Capdenac | Rodez | Déclassée dans les années 1970 en RD 994, sauf le tronçon de Figeac à Capdenac, renommé RN 140 puis finalement déclassé en sa tour en 2006 en RD 840. |
Route nationale 653 | Route nationale 120 à Laroquebrou, entre Tulle et Aurillac | Sousceyrac, Lacapelle-Marival, Assier, Vers, Cahors, Montcuq | Route nationale 21 à Fleurance, vers Auch | Déclassée dans les années 1970 en RD 653. |
Route nationale 656 | Route nationale 653 à Villesèque, vers Cahors | Sauzet | Route nationale 626 (auj. RN 524) à Cazaubon, vers Aire-sur-l'Adour | Déclassée dans les années 1970 en RD 656. |
Route nationale 659 | Route nationale 20 à Labastide-Marnhac | Castelnau-Montratier | Montauban | Déclassée dans les années 1970 en RD 659. |
Route nationale 660 | Bergerac | Goujounac | Route nationale 111 à Rostassac (commune de Saint-Médard), vers Cahors | Déclassée dans les années 1970 en RD 660. |
Route nationale 662 | Route nationale 653 à Vers, vers Cahors | Cajarc, Saint-Pierre-Toirac, Figeac, Capdenac | Route nationale 601 à Marcillac-Vallon | Déclassée dans les années 1970 en RD 662 à l'ouest de Figeac, et renommé en RN 140 à l'est de Figeac ; ce dernier tronçon a finalement été déclassé en 2006 en RD 840. |
Route nationale 673 | Route nationale 111 à Fumel, vers Villeneuve-sur-Lot | Montcabrier, Cazals, Salviac, Gourdon, Payrac, Rocamadour, padirac, Saint-Céré | Route nationale 653 à Sousceyrac, vers Aurillac | Déclassée dans les années 1970 en RD 673 (deux courts tronçons ont depuis été renommés RD 801 et RD 807). |
Route nationale 677 | Route nationale 20 à Lamothe-Cassel, vers Cahors | Labastide-Murat, Gramat | Route nationale 673 au Boutel (commune de Mayrinhac-Lentour), vers Saint-Céré | Déclassée dans les années 1970 en RD 677 (en partie renommée RD 807 ultérieurement). |
Route nationale 681 | Route nationale 20 à Cressensac, au sud de Brive-la-Gaillarde | Martel, Gramat | Route nationale 140 au Bourg, vers Figeac | Renommée RN 140 lors du changement d'itinéraire de celle-ci dans les années 1970, puis finalement déclassée en 2006 en RD 840. |
Route nationale 703 | Route nationale 660 à Port de Couze (commune de Lalinde), vers Bergerac | Souillac, Martel, Vayrac | Route nationale 140 à Bretenoux, près de Saint-Céré | Déclassée dans les années 1970 en RD 703 (en partie renommée RD 803 et RD 804 ultérieurement). |
Route nationale 704 | Limoges | Gourdon | Route nationale 20 à Pont de Rhodes (commune de Saint-Chamarand), vers Cahors | Déclassée dans les années 1970 en RD 704. |
Transport collectif de voyageurs
Le Lot est desservi par le réseau régional de transport routier liO, qui exploite une quinzaine de lignes régulières (dont certaines saisonnières) dans le département.
Transport ferroviaire
Historique
La première ligne de chemin de fer ouverte dans le Lot est la ligne de Brive-la-Gaillarde à Toulouse-Matabiau via Capdenac, en 1862. Figeac devient un carrefour quatre ans plus tard, lors de l'ouverture de la ligne d'Aurillac ; Cahors est desservie à partir de 1869 par une ligne provenant d'Agen. Jusqu'à l'ouverture de la ligne directe par Cahors, réalisée entre 1884 et 1891, c'est en effet par Figeac et Capdenac que passent les trains reliant Brive-la-Gaillarde à Toulouse.
Le réseau d’intérêt général a été développé dans le département par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO), mais n'a jamais été très étendu. À la fin du XIXe siècle, le chemin de fer d’intérêt général atteignait notamment Biars-sur-Cère, Cahors, Cajarc, Figeac, Gourdon, Gramat, Luzech, Martel, Prayssac, Puy-l'Évêque, Souillac et Vayrac ; mais des lignes droites reliant Cahors à Gramat (43 km), Figeac à Biars-sur-Cère (38 km) ou Cahors à Moissac (48 km) n'ont jamais croisé aucune ligne d'intérêt général.
Le Lot a également été desservi par une unique voie ferrée d'intérêt local, exploité par la compagnie des tramways du Quercy et extensions. Cette ligne reliait Bretenoux - Biars à Saint-Céré de 1907 au début des années 1930.
La ligne des Aubrais - Orléans à Montauban-Ville-Bourbon est l'une des premières grandes radiales électrifiées en France, dès 1943 dans le département. Mais parallèlement à l'amélioration des performances de cette ligne — la première parcourue à 200 km/h, par Le Capitole en 1967 — certaines lignes secondaires sont fermées. L'ouverture en 1990 de la LGV Atlantique et en 2017 de la LGV Sud Europe Atlantique rend le trajet Paris - Toulouse plus rapide en TGV par Bordeaux que par Cahors ; la desserte directe du Lot depuis Paris s'érode ainsi progressivement.
Situation actuelle
Département peu peuplé, le Lot ne possède aucune gare importante. La principale gare de voyageurs est la gare de Cahors, fréquentée par 332 000 voyageurs en 2019 ; viennent ensuite Souillac, Figeac et Gourdon avec une fréquentation annuelle entre 96 000 et 110 000 voyageurs en 2019[2].
Le principal axe ferroviaire du département est la ligne des Aubrais - Orléans à Montauban-Ville-Bourbon, dite « POLT » (pour Paris-Orléans-Limoges-Toulouse), à double voie électrifiée. Cette ligne est parcourue par des trains Intercités reliant Paris-Austerlitz à Cahors ou Toulouse-Matabiau, en desservant Souillac et Gourdon, quelques Intercités de nuit et des TER Occitanie (liO Train).
Plusieurs voies uniques non-électrifiées traversent l'est du département : la ligne de Brive-la-Gaillarde à Toulouse-Matabiau via Capdenac, la ligne de Figeac à Arvant et la ligne de Souillac à Viescamp-sous-Jallès (qui commence aujourd'hui à Saint-Denis-près-Martel). Ces lignes sont parcourues par des TER Occitanie (liO Train) et des TER Auvergne-Rhône-Alpes.
Ligne des Aubrais - Orléans à Montauban-Ville-Bourbon | Double voie électrifiée en courant continu 1500 V, ouverte aux trafics de fret et de voyageurs. |
Ligne de Brive-la-Gaillarde à Toulouse-Matabiau via Capdenac | Voie unique non-électrifiée, ouverte aux trafics de fret et de voyageurs dans le département. |
Ligne de Figeac à Arvant | Voie unique non-électrifiée, ouverte aux trafics de fret et de voyageurs. |
Ligne de Souillac à Viescamp-sous-Jallès |
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Ligne de Cahors à Capdenac | Ligne fermée à tout trafic. |
Ligne de Carsac à Gourdon | Ligne entièrement déclassée. |
Ligne de Monsempron-Libos à Cahors | Ligne entièrement déclassée dans le département. |
Ligne de Cahors à Moissac | Ligne en grande partie construite mais qui ne fut jamais ouverte au trafic. Les travaux furent interrompus en 1934 et la ligne déclassée en 1941. |
Transport fluvial
Le transport fluvial a été abandonné au début du XXe siècle sur le Lot, rivière qui a pourtant longtemps possédé un rôle important pour le transport des productions du département. Depuis les années 1990, des aménagements ont été réalisés pour rendre certaines sections à nouveau navigables (en classe 0 CEMT), mais uniquement pour la navigation de plaisance.
Transport aérien
Le Lot ne possède aucun aéroport ; toutefois, l'aéroport de Brive-Souillac n'est situé qu'à quelques kilomètres, dans le département de la Corrèze.
L'aérodrome de Cahors - Lalbenque et l'aérodrome de Figeac-Livernon sont principalement utilisés par l'aviation légère de loisirs et de tourisme.
Transports en commun urbains et périurbains
La communauté d'agglomération du Grand Cahors et les communes de Figeac et Rocamadour sont autorités organisatrices de la mobilité sur leur territoire et organisent des services de transport dans leur ressort territorial[3].
Les réseaux Évidence (Cahors) et Le Bus Figeac (Figeac) comptent quelques lignes régulières d'autobus et du transport à la demande.
Modes actifs
Le département est traversé par plusieurs voies vertes, véloroutes et sentiers de grande randonnée.
Notes et références
- INSEE, « Réseau routier au 31 décembre 2018 : comparaisons départementales », sur insee.fr, (consulté le ).
- SNCF, « Fréquentation en gares », sur data.sncf.com (consulté le ).
- Cerema, « Liste et composition des Autorités Organisatrices de la Mobilité au 1er janvier 2022 », sur cerema.fr, (consulté le ).