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Cressensac

Cressensac est une ancienne commune française située dans le département du Lot en région Occitanie.

Cressensac
Cressensac
Blason de Cressensac
HĂ©raldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Occitanie
DĂ©partement Lot
Arrondissement Gourdon
Statut Commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Raoul Jauberthie
2019-2020
Code postal 46600
Code commune 46083
DĂ©mographie
Population 627 hab. (2016 en diminution de 1,57 % par rapport Ă  2010)
DensitĂ© 27 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 45° 01′ 18″ nord, 1° 31′ 16″ est
Altitude 219 m
Min. 239 m
Max. 330 m
Superficie 23,04 km2
Élections
DĂ©partementales Martel
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration Cressensac-Sarrazac
Localisation
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Cressensac
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Cressensac
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Cressensac
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Cressensac

    GĂ©ographie

    La commune de Cressensac, traversĂ©e par le 45e parallèle nord, est de ce fait situĂ©e Ă  Ă©gale distance du pĂ´le Nord et de l'Ă©quateur terrestre (environ 5 000 km). Elle est la commune la plus septentrionale de la rĂ©gion Occitanie.

    Localisation

    Située sur le bord nord du plateau du causse du Lot à une vingtaine de kilomètres de Brive-la-Gaillarde, la commune est traversée du nord au sud par la N 20 et l'autoroute A20.

    Les collines alentour sont couvertes de chênes truffiers agrémentées de champs de culture de tabac.

    Communes limitrophes

    Les communes limitrophes sont Nespouls, Turenne, Cuzance, Gignac et Sarrazac.

    Communes limitrophes de Cressensac[1]
    Nespouls
    (Corrèze)
    Turenne
    (Corrèze)
    Cressensac Sarrazac
    Gignac Cuzance

    Toponymie

    Beaucoup de communes du Lot ont un nom finissant en -ac (de –acos) il s’agit en général d’un nom gallo-romain désignant le domaine d'une famille (en –us ou –ius). Cressensac signifierait donc domaine de Cresens ou Crescentius[2].

    Histoire

    Préhistoire

    Plusieurs monuments mégalithiques jalonnent la commune : dolmens, tumulus et menhir. Ils témoignent d’une présence humaine sur la commune au Néolithique.

    La période antique

    La région était occupée par le peuple gaulois, les Cadurques. Le peuple cadurque occupait l’actuel Quercy (le département du Lot et le nord du département de Tarn-et-Garonne).

    Lors de la conquĂŞte de la Gaule par Jules CĂ©sar, une des dernières batailles contre les Romains eut lieu Ă  Uxellodunum (commune de Vayrac – 22 km de Cressensac). Le chef cadurque, Lucterius, en 51 av. J.-C., tenta de rĂ©sister aux Romains. Sa rĂ©sistance se termine par la prise de l’oppidum, rĂ©putĂ© imprenable, d’Uxellodunum.

    Du Moyen Ă‚ge Ă  la RĂ©volution

    La région passe sous le contrôle des Wisigoth (dès 472 ap. J.-C. très probablement avec la prise de Turenne). Elle fut ensuite prise par les francs lorsque ceux-ci battent les Wisigoth à la bataille de Vouillé (507).

    À la suite de l’effritement du pouvoir mérovingien, la région est dirigée par les ducs d'Aquitaine : Boggis (meurt en 688), Eudes d'Aquitaine (meurt en 735), Hatton et Hunald (meurt en 746) et Waïfre (meurt en 768). Après de nombreux conflits avec Pépin le Bref, les ducs d’Aquitaine doivent céder leur domaine aux Carolingiens.

    Au IXe siècle Cressensac fait partie de la vicomté de Turenne. Son histoire est liée à cette vicomté. Cette dernière se trouve à cheval entre les départements du Lot, de la Dordogne et de la Corrèze. Les vicomtes ont profité de la faiblesse du pouvoir central pour s’arroger des pouvoirs importants (justice et de battre monnaie notamment). Cette vicomté sera quasiment indépendante jusqu’en 1738. Une des caractéristiques de ce domaine fut la faiblesse du prélèvement fiscal. Les habitants ne payaient pas la gabelle, ils ne devaient pas loger les soldats du roi, ils ne payaient pas le taille mais un don volontaire au vicomte et ne payaient pas la capitation.

    En 1738, le vicomte de Turenne (et duc de Bouillon), endettĂ©, vend la vicomtĂ© pour le prix de 4 200 000 livres. Ă€ partir de cette date, la paroisse et la communautĂ© de Cressensac seront soumis aux lois du royaume, payeront les impĂ´ts, fourniront les soldats et miliciens et logeront les troupes. Cela occasionnera des troubles qui obligeront la marĂ©chaussĂ©e de Souillac Ă  intervenir. Des jeunes partiront chercher fortune ailleurs y compris en AmĂ©rique.

    De la paroisse Ă  la commune

    La paroisse de Cressensac naît probablement à la fin du XIe siècle – début du XIIe siècle. Son territoire fut prélevé sur deux autres paroisses voisines, Gignac et Sarrazac. La création est probablement due à un reprise de donation jadis faite à une abbaye.

    À la fin XIVe siècle, début du XVe naît la communauté rurale, l’origine de l’administration civile de la paroisse rurale dans la vicomté. À cette époque de guerre (guerre de Cent Ans), la vicomté a besoin de tous ses hommes pour résister aux Anglais. En contrepartie d’un « gage » (impôt), les habitants des paroisses y gagnent des « libertés et privilèges ». Les paroissiens étaient représentés par les syndics.

    En 1789, la paroisse devient une commune, ses limites restent les mêmes. En 1846, une partie de la commune de Sarrazac est rattachée à Cressensac. Vingt et une familles sont rattachées à Cressensac. Cela s’explique par le fait que ces familles venaient à l’église de Cressensac, pour les baptêmes et les enterrements notamment, du fait du plus grand éloignement de l’église de Sarrazac.

    Faits marquants

    Le 29 juin 1477, la terre tremble, la rivière de l’Orup, qui serpentait à la place de l'actuelle combe de Vignon, devient une rivière souterraine. La rivière resurgit aujourd'hui à l'Œil de la Doux.

    Le 30 avril 1831, Antoine de Castre de Tersac, ancien maire de la commune, est assassiné par son fils Joseph. Ce dernier est guillotiné à Cahors le 10 février suivant.

    Époque contemporaine

    Le , la commune fusionne avec Sarrazac pour former la commune nouvelle de Cressensac-Sarrazac dont la création est actée par un arrêté préfectoral du [3].

    Politique et administration

    Liste des maires délégués successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    janvier 2019 En cours Raoul Jauberthie PS
    Les maires de Cressensac de 1789 Ă  2008
    Date Maire 1er Adjoint
    1789 Jean-Hugue Barre-Lafon
    1790 Jean-Hugue Barre-Lafon Étienne Auriel (1771)

    Pierre Mongalvy (1793)

    Ambroise Certain (1794)

    1800 Pierre Crozat de Lynoire Pierre Mongalvy
    1808 Arnaud de Lamberterie François Tournier
    1815 François Lacoste
    1815 Arnaud de Lamberterie Pierre Jarrige
    1816 Antoine de Castre de Tersac[4] - [5] François Jarrige
    1830 Arnaud de Lamberterie Jean Gay
    1831 Arnaud de Lamberterie François Jarrige
    1841 François Jarrige Jean Gay
    1846 Jean-Baptiste Barre Jean Gay
    1848 Louis Tournier Jecques Planiol
    1852 Auguste de Mazerat Jean-Baptiste Barre
    1855 Pierre-Louis-François de Lamberterie Jean-Baptiste Barre
    1871 Antoine Jarrige
    1871 Pierre-Louis-François de Lamberterie Jean-Baptiste Barre
    1876 Jean-Baptiste Delpech
    1878 Pierre Jarrige Marc Simon
    1878 Jacques Sourzat Jean Fouillade
    1884 Jacques Sourzat Marc Simon

    Jean Arnal

    1895 Jean Arnal Pierre Dalle

    Pierre Delmon

    1898 Jean Poulzagues
    1900 Jacques Sourzat Jean Paterne
    1906 Joseph Chazal Jean Paterne
    1908 Gervais Cerou Étienne Malvergne

    Antoine Lagarde

    1929 Maurice Simon Jacques Pouzalgues
    1947 Henri Delbos Jean Chazal
    1958 Raoul Duverger François Meyssignac
    1971 Roger Sol Gaston Lacombe
    1977 Jean Lagorse Ludovic Castanet
    1983 Roger Sol Bernard Vergne
    1989 Roger Teyssandier Jean-Michel Teindas
    1995 Jean-Pierre Sourzat Georges Boutot
    2001 Daniel Perez Maurice Lamothe
    2008 Guy Louradour (DVG, retraité) Jacques Lacoste
    2014 Guy Louradour Raoul Jauberthie
    2017 Raoul Jauberthie Franck Roche

    Population et société

    La population sous l'ancien régime [6] - [7]

    16501660167016801690170017101720173017401750176017701785
    820909850768647703696733706746754678603825

    La population depuis la révolution

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[9].

    En 2016, la commune comptait 627 habitants[Note 1], en diminution de 1,57 % par rapport Ă  2010 (Lot : +0,59 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    6809127121 0091 0399709609991 183
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 1961 1821 1551 0681 0741 1101 2291 0971 055
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 063977927798815814740733634
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    625596620639570570647642627
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[10] puis Insee Ă  partir de 2006[11].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations et festivités

    • Pendant le deuxième week-end d'aoĂ»t, depuis 2005, se fĂŞte l'agneau du Quercy. Pendant deux jours, le samedi et le dimanche, plusieurs artisans agrĂ©mentent de leur arts les allĂ©es de la fĂŞte. Le samedi soir, sous un chapiteau, un repas est organisĂ© par le comitĂ© des fĂŞtes ; cabecou, agneau grillĂ©, melon sont de la partie.
    • Dimanche de Pâques, un vide-greniers est organisĂ© par le comitĂ© des fĂŞtes.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Villages et lieux-dits

    • Cieussac ou Sieussac est un lieu-dit connu depuis le XIe siècle (sulciacum), ce village Ă©tant la propriĂ©tĂ© d’un certain GĂ©raldus. Il compte 5 feux en 1753, 7 en 1766 et 35 habitants en 1886. Avant la RĂ©volution et au dĂ©but du XIXe siècle, Cieussac fait partie de la paroisse puis de la commune de Sarrazac. Le 27 avril 1846, il fut rattachĂ© Ă  Cressensac, en raison des habitudes de ses habitants de frĂ©quenter l'Ă©glise de Cressensac au lieu de celle de Sarrazac.
    • Peyrelevade, est sans doute le plus ancien hameau habitĂ© de la commune : la pierre levĂ©e peut indiquer un foyer habitĂ© assez ancien. Il a aussi Ă©tĂ© le plus peuplĂ©, puisqu'avant la Première Guerre mondiale, on y comptait plus de quarante foyers. D'un point de vue patrimonial on y trouve deux maisons dotĂ©es de pigeonniers, l'une en surplomb sur la façade de la maison, et l'autre intĂ©grĂ© dans l'un des pignons de la maison. Du point de vue de la biodiversitĂ©, on y trouve des chĂŞnes truffiers en nombre. La construction de l'autoroute A20 a dĂ©sorganisĂ© les passages animaliers, mais du grand gibier y passe encore frĂ©quemment.
    • La BĂ©lès
    • Le Vaurès
    • La Garnaudie
    • Le Battut
    • Neyragues
    • Le Pouget
    • La Bellonie
    • La Palissière
    • Le Chaffol
    • Martignac
    • La Fouillade

    Personnalités liées à la commune

    • Familles Doublen et Soulier (Vaurès, La Rochette)
    • Famille Delbos (Peyrelevade), ancien maire Henri Delbos
    • L'actrice Pascale Audret y perd la vie dans un accident de la route en 2000

    Voir aussi

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.

    Références

    1. Carte IGN sous GĂ©oportail
    2. Gaston Bazalgues, À la découverte des noms de lieux du Quercy : Toponymie lotoise, Gourdon, Éditions de la Bouriane et du Quercy, , 127 p. (ISBN 2-910540-16-2), p. 110.
    3. Jean-Luc Tarrega, « Arrêté n°SPG 2018-12 du 28 septembre 2018 portant création de la commune nouvelle de Cressensac-Sarrazac », Recueil des actes administratifs spécial n°46-2018-055,‎ , p. 44-47 (lire en ligne)
    4. Assassiné le 30 avril 1831 par son fils, Pierre-Joseph, qui sera condamné à mort et guillotiné à Cahors le 10 février 1832
    5. Palmarès des exécutions capitales : 1832-1870
    6. 1650-1770 : Tibor Pataki, Cressensac : Essai historique d'une commune dans la vicomté de Turenne, Presses de Chastrusse et cie, Brive, 1984
    7. 1785 : Georges FrĂŞche, DĂ©nombrement de feux et d'habitants de 2 973 communautĂ©s de la rĂ©gion toulousaine (Intendances d'Auch, de Montauban, du Roussillon, et gĂ©nĂ©ralitĂ© de Toulouse de l'intendance du Languedoc) (1536-1790).
    8. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    9. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    10. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    11. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
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