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Syndicat Autolib' et Vélib' Métropole

Le syndicat Autolib' et Vélib' Métropole (SAVM) est un syndicat mixte ouvert, regroupant des collectivités et des établissements publics. Il a pour compétence la mise en place du service public Autolib' et Vélib' à l'échelle de la région parisienne.

Syndicat Autolib' et Vélib' Métropole
Image illustrative de l’article Syndicat Autolib' et Vélib' Métropole
Situation
Région Île-de-France :
Paris
Yvelines
Essonne
Hauts-de-Seine
Seine-Saint-Denis
Val-de-Marne
Val-d'Oise
Création 9 juillet 2009[1]
Type Syndicat mixte ouvert
Siège 2, rue Jean Lantier
75001 Paris
Organisation
Membres 103 communes
et les départements des Hauts-de-Seine et du Val-de-Marne,
la région Île-de-France,
et la Métropole du Grand Paris
Président Sylvain Raifaud (EELV)

Site web autolibmetropole.fr

En 2011, le syndicat mixte a confié le déploiement et l'exploitation d'Autolib' à la société Blue Solutions[2], filiale du groupe Bolloré, via une délégation de service public attribuée à l'issue d'une procédure d'appel d'offres.

En 2016, en raison de problèmes financiers et de la fin du contrat qui lie l’entreprise JCDecaux à la Ville de Paris pour le service Vélib', le syndicat Autolib' Métropole se transforme pour devenir le syndicat Autolib' et Vélib' Métropole afin de promouvoir la libre location de vélos et de voitures en autopartage.

Composition

L'adhésion des communes au syndicat s'effectue sur la base du volontariat. Elle était initialement limitée aux 82 communes du cœur dense de l’agglomération parisienne. Depuis le mois d', le périmètre potentiel du syndicat s'étend aux 412 communes de l'unité urbaine de Paris[3].

Les communes d'origine

À la mise en service d'Autolib', 46 communes participent au projet : Paris, 27 communes des Hauts-de-Seine, 7 communes de Seine-Saint-Denis et 11 communes du Val-de-Marne. S'y ajoutent le département des Hauts-de-Seine, Defacto (établissement public de gestion du quartier d'affaires de La Défense), la région Île-de-France apportant une subvention de quatre millions d'euros, la communauté de communes de Charenton-le-Pont Saint-Maurice, la communauté d'agglomération Grand Paris Seine Ouest, la communauté d'agglomération du Mont-Valérien, la communauté d'agglomération Plaine centrale du Val-de-Marne et la communauté d'agglomération Sud de Seine[4].

Les 46 communes d'origine sont les suivantes :

Carte du Syndicat mixte Autolib'
Communes à l'origine du projet.

Des adhésions progressives au fur et à mesure de la montée en puissance du service

Station Autolib’ à Suresnes.

Début 2012, la commune de Rosny-sous-Bois rejoint le syndicat mixte. Durant le premier semestre 2013, six nouvelles communes viennent s'ajouter : Aubervilliers et Noisy-le-Sec pour la Seine-Saint-Denis, Saint-Cloud et Le Plessis-Robinson pour les Hauts-de-Seine, Enghien-les-Bains pour le Val-d'Oise et Yerres pour l'Essonne. Au second semestre, les villes de Blanc-Mesnil, Clichy-sous-Bois et Montfermeil au sein de la communauté d'agglomération de Clichy-sous-Bois Montfermeil dans la Seine-Saint-Denis, Rungis dans le Val-de-Marne, Bois-Colombes dans les Hauts-de-Seine et Le Chesnay dans les Yvelines rejoignent à leur tour le syndicat mixte[5].

Au début de l'année 2014, les communes de Nogent-sur-Marne dans le Val-de-Marne, Bourg-la-Reine dans les Hauts-de-Seine et Verrières-le-Buisson dans l'Essonne adhèrent au syndicat. Vincennes dans le Val-de-Marne rejoint à son tour le syndicat au début de l'été. Antony et Garches dans les Hauts-de-Seine et Bobigny dans la Seine-Saint-Denis rejoignent le syndicat au début du mois de novembre[6].

En raison du succès, de nouvelles communes rejoignent le syndicat

En , les communes de Montreuil et Neuilly-Plaisance dans la Seine-Saint-Denis, Clichy-la-Garenne dans les Hauts-de-Seine, Vélizy-Villacoublay dans les Yvelines ainsi qu'Argenteuil et Bezons au sein de la communauté d'agglomération Argenteuil-Bezons dans le Val-d'Oise deviennent adhérentes du syndicat. En mars, c'est au tour de Dugny et d'Épinay-sur-Seine dans la Seine-Saint-Denis et de Champigny-sur-Marne dans le Val-de-Marne de rejoindre le syndicat. En juillet, c'est au tour d'Aulnay-sous-Bois et du Pré-Saint-Gervais dans la Seine-Saint-Denis, de Sucy-en-Brie dans le Val-de-Marne, de Marnes-la-Coquette et Vaucresson dans les Hauts-de-Seine et de Bougival et Versailles dans les Yvelines d'entrer dans le syndicat. En novembre, les communes de Bièvres en Essonne, de Buc dans les Yvelines, Fontenay-sous-Bois et Saint-Maur-des-Fossés dans le Val-de-Marne sont accueillies au sein du syndicat[7].

Au début de l'année 2016, les communes de Fontenay-le-Fleury et Viroflay dans les Yvelines et Saint-Denis et Noisy-le-Grand en Seine-Saint-Denis permettent de renforcer l'offre dans 90 communes de l'agglomération parisienne. En mars, la commune de Bry-sur-Marne dans le Val-de-Marne renforce l'offre à l'est de l'agglomération.

Durant l'été 2016, six communes intègrent le syndicat : Saclay en Essonne, Bailly, Bois-d'Arcy, La Celle-Saint-Cloud et Noisy-le-Roi dans les Yvelines et Saint-Gratien dans le Val-d'Oise[8].

Problèmes financiers et transformation du syndicat

Durant l'année 2016, un audit est réalisé pour connaitre l'état de santé du service après son extension. Celui-ci laisse apparaître un manque de fiabilité sur le long terme et un risque d'alourdissement de la dette des finances des communes. Malgré cela, le syndicat propose de récupérer la compétence Vélib' liée à la fin du contrat qui lie la ville de Paris à l’entreprise JCDecaux pour devenir un syndicat mixte chargé de développer l'autopartage de voitures et de vélos dans l'agglomération parisienne.

Compte tenu de ces difficultés et du changement de statut du syndicat, certaines communes ayant récemment adhérer au syndicat préfèrent le quitter car elles n'ont pas encore de stations alors que d'autres communes adhèrent au syndicat avec la compétence Vélib'.

[réf. nécessaire]

Enfin, les communes adhérentes peuvent aussi choisir uniquement la compétence Vélib'.

Ainsi, durant l'année 2017, une nouvelle organisation du syndicat se met en place. Les communes de Bois-d'Arcy, La Celle-Saint-Cloud et Fontenay-le-Fleury quittent le syndicat. À l'inverse, les communes de Bondy, Livry-Gargan et Le Raincy en Seine-Saint-Denis, de Choisy-le-Roi, Gentilly, Le Kremlin-Bicêtre, Le Plessis-Trévise, Ivry-sur-Seine et Vitry-sur-Seine dans le Val-de-Marne ainsi que le département lui-même, la commune de Juvisy-sur-Orge en Essonne et la métropole du Grand Paris rejoignent le syndicat.

En , une étude[9] du cabinet 6t conclut à la difficulté à équilibrer les comptes du service Autolib'[10]. Alors que Bolloré avait prévu un équilibre à partir de 50 000 abonnés, l'étude constate qu'il n'est pas atteint en 2016, malgré 130 000 abonnés. L'étude explique la non-rentabilité par la diminution du nombre de trajets due à un manque de disponibilité des véhicules qui « décourage » les abonnés à utiliser le service. Le syndicat commande en un audit à EY pour, notamment, évaluer les 179 millions d'euros de déficit à échéance du contrat, annoncés par Bolloré, dont 119 millions devaient être contractuellement à la charge du syndicat[11]. Les premiers éléments livrés par EY montrent notamment que 300 des 6 300 bornes en service à l'époque sont quotidiennement rendues indisponibles à la suite de décisions des pouvoirs publics (manifestations, travaux, plan Vigipirate, etc.)[2] et conduit Bolloré et le syndicat à négocier. Pendant ces négociations, le syndicat envisage de casser le contrat pour ouvrir la possibilité à une autre entreprise de postuler. En , l'audit d'EY est toujours en cours. Bolloré évalue le déficit cumulé entre 180 à 250 millions d’euros et réclame la fermeture des stations les plus déficitaires[12].

Le , Catherine Baratti-Elbaz, présidente du syndicat mixte, annonce vouloir proposer au comité syndical de résilier le contrat avec le groupe Bolloré[13]. Le , en raison de la dette considérable, le syndicat mixte a voté la résiliation anticipée du contrat[14] Le contrat prend fin le à 23 h 59[15]. En , un rapport de la Chambre régionale des comptes est rendu public qui établit « que le déploiement retardé avait eu une incidence forte sur les résultats de la concession mais aussi que les prévisions initiales d’abonnements et de locations avaient été significativement surévaluées »[16].

Membres du Syndicat

Au , 104 communes sont membres du syndicat Autolib' et Vélib' Métropole avec 65 communes ayant choisi l'option Vélib'.

Communes participant au syndicat Autolib’ et Vélib' Métropole au , par département
Paris (75) Yvelines (78) Essonne (91) Hauts-de-Seine (92) Seine-Saint-Denis (93) Val-de-Marne (94) Val-d'Oise (95)

Gouvernance

Depuis 2018, les services du syndicat sont dirigés par Ghislaine Geffroy, ancienne directrice de la Voirie et des Déplacements de la ville de Paris[17].

Bureau

En , le bureau du syndicat mixte est composé de :

  • Président : Sylvain Raifaud,
  • Vice-présidents : Yann Wehrling, conseiller régional d'Île-de-France, Patrick Ollier, président de la Métropole du Grand Paris, Samuel Besnard, maire-adjoint de Cachan, Frédéric Sitbon, maire-adjoint d'Asnières-sur-Seine, François Vauglin, maire du 11e arrondissement de Paris, Sylvie Simon-Deck, maire-adjointe de Créteil, Patrice Pattée, maire-adjoint de Sceaux, Jean-Luc Millard, maire-adjoint de Drancy, Bertrand-Pierre Galey, maire-adjoint de Boulogne-Billancourt, Christophe Piercy, conseiller municipal délégué de Saint-Denis, Geneviève Gaillabaud, maire-adjointe de la Garenne-Colombes, Julie Lefebvre, conseillère municipale de Romainville, Marie-Hélène Magne, maire-adjointe de Charenton-le-Pont[18]
  • Membres du bureau : Christophe Bernier (Gennevilliers),

Anciennes présidentes

Notes et références

  1. « QUI SOMMES-NOUS ? - Autolib' Vélib' Métropole », sur Autolib' Vélib' Métropole (consulté le ).
  2. « Bolloré et élus franciliens en quête d'un accord pour sauver Autolib' - Les Echos », sur www.lesechos.fr (consulté le )
  3. « Le Syndicat mixte Autolib s'ouvre à 412 communes franciliennes », sur lepoint.fr, (consulté le ).
  4. [PDF]« Rapport d'activité 2012 », Autolib' Métropole, (consulté le ).
  5. [PDF]« Rapport d'activité 2013 », Autolib' Métropole, (consulté le ).
  6. [PDF]« Rapport d'activité 2014 », Autolib' Métropole, (consulté le ).
  7. [PDF]« Rapport d'activité 2015 », Autolib' Métropole, (consulté le ).
  8. « compte rendu du comité syndical du 13 juillet 2016 », Autolib' Métropole, (consulté le ).
  9. « [Mise à jour] Autolib’ n’est toujours pas rentable et ne le sera peut-être jamais – 6t », 6t, (lire en ligne, consulté le )
  10. Mounia Van de Casteele, « 180 millions de déficit pour Autolib : le service de Bolloré peut-il être rentable ? », La Tribune, (lire en ligne, consulté le )
  11. AFP, « Autolib' Metropole demande un audit des comptes d'Autolib' », sur LeFigaro.fr, (consulté le )
  12. « Paris : le nombre d’abonnés à Autolib’ a baissé de plus de 5 % en un an », leparisien.fr, 2017-11-12cet16:58:33+01:00 (lire en ligne, consulté le )
  13. Emmanuel Egloff et Jean-Yves Guérin, « Hidalgo signe l'arrêt de mort d'Autolib' », sur lefigaro.fr, article du (consulté le ).
  14. « La fin du service Autolib' à Paris votée par les élus franciliens », sur France24, (consulté le ).
  15. Héloïse de Neuville, « Autolib est mort hier soir : comment faire pour se déplacer aujourd'hui ? », sur challenges.fr, article du (consulté le ).
  16. Thomas Leroy, « AUTOLIB': GESTION APPROXIMATIVE, OBJECTIFS SURÉVALUÉS ET MANQUEMENTS AU CONTRAT », sur bfmtv.com, (consulté le ).
  17. « Ghislaine Geffroy », sur viadeo.journaldunet.com (consulté le ) : « Depuis 2018 j’ai rejoint le Syndicat Autolib Velib Metropole ».
  18. « Nouvelle gouvernance au Syndicat Autolib’ Vélib’ Métropole (SAVM) », sur autolibmetropole.fr, (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

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