Saint-LĂ©ons
Saint-Léons est une commune française située dans le département de l'Aveyron, en région Occitanie.
Saint-LĂ©ons | |
Le bourg de Saint-LĂ©ons. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Occitanie |
DĂ©partement | Aveyron |
Arrondissement | Millau |
Intercommunalité | Communauté de communes de Lévézou Pareloup |
Maire Mandat |
Jean-Michel Arnal 2020-2026 |
Code postal | 12780 |
Code commune | 12238 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Saint-Léonsais(e) |
Population municipale |
425 hab. (2020 ) |
Densité | 13 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 44° 12âČ 59âł nord, 2° 59âČ 12âł est |
Altitude | Min. 506 m Max. 981 m |
Superficie | 32,89 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Millau (commune de la couronne) |
Ălections | |
DĂ©partementales | Canton de Raspes et LĂ©vezou |
LĂ©gislatives | TroisiĂšme circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | saint-leons.fr |
Le patrimoine architectural de la commune comprend un immeuble protégé au titre des monuments historiques : le dolmen de la Baldare, inscrit en 1994.
GĂ©ographie
Localisation
Le village se situe à la limite du Causse Rouge et du Lévézou, dans la vallée de la Muse à l'est du département de l'Aveyron. Le territoire seigneurial était également situé sur un axe majeur de circulation, venant du Languedoc maritime (Montpellier, Beziers), passant par le Larzac et franchissant le Tarn à Millau, avant de filer vers le nord et l'ouest. à 20 kilomÚtres au Nord-Ouest de Millau, Saint-Léons a toujours été dans la dépendance de cette petite ville, quant à ses activités économiques et commerciales. La fonction de "grande banlieue résidentielle" tend à se développer.
Commune limitrophes
Les communes limitrophes sont Saint-Beauzély, Saint-Laurent-de-Lévézou, VerriÚres et Vézins-de-Lévézou.
Vézins-de-Lévézou | ||||
Saint-Laurent-de-Lévézou | N | VerriÚres | ||
O Saint-LĂ©ons E | ||||
S | ||||
Saint-Beauzély |
Paysages et relief
Le territoire de Saint-LĂ©ons s'Ă©tend au contact d'un plateau calcaire, le causse Rouge, et d'un massif ancien, le LĂ©vĂ©zou. Il est traversĂ© du nord au sud par le cours de la Muze, affluent du Tarn, qui creuse un sillon profond dans le relief calcaire. Le village s'est installĂ© dans une « conque » qui borde la Muze, oĂč plusieurs sources intarissables ont permis l'Ă©tablissement d'un village important. Ă l'est, la commune est briĂšvement bordĂ©e par le Lumansonesque, un autre affluent du Tarn.
RĂ©seau hydrographique
La commune est drainée par la Muze, le Lumansonesque, la Muzette, Bras du Ruisseau des Pradines, la Sagette, le ravin de Bouscayrols, le ruisseau de Combe-Croze, le ruisseau de Roubayrolles, le ruisseau des Pradines et par divers petits cours d'eau[1].
La Muze, d'une longueur totale de 29,3 km, prend sa source dans la commune de Vézins-de-Lévézou et se jette dans le Tarn à Montjaux, aprÚs avoir arrosé 6 communes[2].
Le Lumansonesque, d'une longueur totale de 16,5 km, prend sa source dans la commune de VerriÚres et se jette dans le Tarn à Aguessac, aprÚs avoir arrosé 5 communes[3].
Gestion des cours d'eau
Afin dâatteindre le bon Ă©tat des eaux imposĂ© par la Directive-cadre sur l'eau du , plusieurs outils de gestion intĂ©grĂ©e sâarticulent Ă diffĂ©rentes Ă©chelles pour dĂ©finir et mettre en Ćuvre un programme dâactions de rĂ©habilitation et de gestion des milieux aquatiques : le SDAGE (SchĂ©ma directeur d'amĂ©nagement et de gestion des eaux), Ă lâĂ©chelle du bassin hydrographique, et le SAGE (SchĂ©ma d'amĂ©nagement et de gestion des eaux), Ă lâĂ©chelle locale. Ce dernier fixe les objectifs gĂ©nĂ©raux dâutilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine. Trois SAGE sont mis en oeuvre dans le dĂ©partement de l'Aveyron[4].
La commune fait partie du SAGE du bassin versant du Viaur, approuvĂ© le , au sein du SDAGE Adour-Garonne. Le pĂ©rimĂštre de ce SAGE couvre 89 communes, sur trois dĂ©partements (Aveyron, Tarn et Tarn-et-Garonne)[5] - [6]. Le pilotage et lâanimation du SAGE sont assurĂ©s par lâĂ©tablissement public d'amĂ©nagement et de gestion des eaux (EPAGE) du bassin du Viaur, une structure qui regroupe les Ă©tablissements publics de coopĂ©ration intercommunale Ă fiscalitĂ© propre (EPCI-FP) dont le territoire est inclus (en totalitĂ© ou partiellement) dans le bassin hydrographique du Viaur et les structures gestionnaires de lâalimentation en eau potable des populations et qui disposent dâune ressource sur le bassin versant du Viaur. Il correspond Ă lâancien syndicat mixte du Bassin versant du Viaur[7] - [8].
Climat
ParamÚtres climatiques pour la commune sur la période 1970-2000
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La commune bĂ©nĂ©ficie dâun « climat semi-continental », ou de marge de montagne, selon la typologie des climats en France dĂ©finie en 2010. Ce type, qui concerne l'est et le sud-est aveyronais, constitue une transition entre les climats de montagne et le climat ocĂ©anique altĂ©rĂ©[9].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir cette typologie comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent aux donnĂ©es mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-contre[9]. Avec le changement climatique, ces variables ont pu depuis Ă©voluer. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales[11]. Cette Ă©volution peut ĂȘtre constatĂ©e sur la station mĂ©tĂ©orologique historique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, Millau-Soulobres, qui se trouve Ă 15 km Ă vol d'oiseau de la commune[12], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 10,7 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[13], Ă 10,9 °C pour 1981-2010[14], puis Ă 11,3 °C pour 1991-2020[15].
Espaces protégés
La protection rĂ©glementaire est le mode dâintervention le plus fort pour prĂ©server des espaces naturels remarquables et leur biodiversitĂ© associĂ©e[16]. Dans ce cadre, la commune fait partie d'un espace protĂ©gĂ©, le Parc naturel rĂ©gional des Grands Causses, crĂ©Ă© en 1995 et d'une superficie de 327 937 ha, s'Ă©tend sur 97 communes. Ce territoire rural habitĂ©, reconnu au niveau national pour sa forte valeur patrimoniale et paysagĂšre, sâorganise autour dâun projet concertĂ© de dĂ©veloppement durable, fondĂ© sur la protection et la valorisation de son patrimoine[17] - [18] - [19].
Sites Natura 2000
Le rĂ©seau Natura 2000 est un rĂ©seau Ă©cologique europĂ©en de sites naturels dâintĂ©rĂȘt Ă©cologique Ă©laborĂ© Ă partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ce rĂ©seau est constituĂ© de Zones spĂ©ciales de conservation (ZSC) et de Zones de protection spĂ©ciale (ZPS). Dans les zones de ce rĂ©seau, les Ătats Membres s'engagent Ă maintenir dans un Ă©tat de conservation favorable les types d'habitats et d'espĂšces concernĂ©s, par le biais de mesures rĂ©glementaires, administratives ou contractuelles[20].
Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la « directive Habitats »[21] :
- Les « TourbiÚres du Lévezou », d'une superficie de 487 ha, sont un ensemble de hauts plateaux qui, avec l'Aubrac et les grands causses, fait partie des hautes terres de l'Aveyron. Il est bordé à l'ouest par le Ségala, à l'Est par les grands causses, au Sud par le pays de Roquefort et au Nord par le pays Ruthénois et la vallée de l'Aveyron. Il a toutefois aujourd'hui en partie été détruit[22] ;
Zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique
Lâinventaire des zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de rĂ©aliser une couverture des zones les plus intĂ©ressantes sur le plan Ă©cologique, essentiellement dans la perspective dâamĂ©liorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux diffĂ©rents dĂ©cideurs un outil dâaide Ă la prise en compte de lâenvironnement dans lâamĂ©nagement du territoire.
Le territoire communal de Saint-LĂ©ons comprend quatre ZNIEFF de type 1[Note 3] - [23] :
- les « Bois et ruisseaux de Roubayrolles et de la Muse » (71,5 ha)[24] ;
- le « Bois thermophiles de Cabrieyrols et de Brandiols » (260,5 ha), couvrant 2 communes du département[25] ;
- le « Causse de la GlÚne » (170,3 ha)[26] ;
- les « Zones humides de la Plaine des Rauzes » (455,1 ha), couvrant 3 communes du département[27] ;
et une ZNIEFF de type 2[Note 4] - [23], la « Vallée du Viaur et ses affluents » (27 587 ha), qui s'étend sur 56 communes dont 45 dans l'Aveyron, 10 dans le Tarn et 1 dans le Tarn-et-Garonne[28].
- Carte des ZNIEFF de type 1 de la commune.
- Carte de la ZNIEFF de type 2 de la commune.
Urbanisme
Typologie
Saint-Léons est une commune rurale[Note 5] - [29]. Elle fait en effet partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 1] - [30].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Millau, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 23 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 2] - [I 3].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (70,7 % en 2018), en augmentation par rapport Ă 1990 (68,9 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (44,2 %), forĂȘts (25,6 %), prairies (21,9 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (4,6 %), milieux Ă vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (2,8 %), zones urbanisĂ©es (0,9 %)[31].
Planification
La loi SRU du a incitĂ© fortement les communes Ă se regrouper au sein dâun Ă©tablissement public, pour dĂ©terminer les partis dâamĂ©nagement de lâespace au sein dâun SCoT, un document essentiel dâorientation stratĂ©gique des politiques publiques Ă une grande Ă©chelle. La commune est dans le territoire du SCoT du LĂ©vĂ©zou, prescrit en juin 2018. La structure porteuse est le PĂŽle d'Ă©quilibre territorial et rural du LĂ©vĂ©zou, qui associe deux communautĂ©s de communes, notamment la communautĂ© de communes de LĂ©vĂ©zou Pareloup, dont la commune est membre[32]
La commune disposait en 2017 d'une carte communale approuvée[33].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Saint-LĂ©ons est vulnĂ©rable Ă diffĂ©rents alĂ©as naturels : climatiques (hiver exceptionnel ou canicule), feux de forĂȘts et sĂ©isme (sismicitĂ© faible). Il est Ă©galement exposĂ© Ă un risque technologique, le transport de matiĂšres dangereuses, et Ă un risque particulier, le risque radon[34] - [35].
Risques naturels
Le Plan dĂ©partemental de protection des forĂȘts contre les incendies dĂ©coupe le dĂ©partement de lâAveyron en sept « bassins de risque » et dĂ©finit une sensibilitĂ© des communes Ă lâalĂ©a feux de forĂȘt (de faible Ă trĂšs forte). La commune est classĂ©e en sensibilitĂ© moyenne[36].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont liés à la présence de cavités souterraines localisées sur la commune[37] - [38].
Risques technologiques
Le risque de transport de matiĂšres dangereuses sur la commune est liĂ© Ă sa traversĂ©e par une route Ă fort trafic et une canalisation de transport de gaz. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible dâavoir des effets graves au bĂąti ou aux personnes jusquâĂ 350 m, selon la nature du matĂ©riau transportĂ©. Des dispositions dâurbanisme peuvent ĂȘtre prĂ©conisĂ©es en consĂ©quence[39].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulĂ© dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative dâexposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du dĂ©partement sont concernĂ©es par le risque radon Ă un niveau plus ou moins Ă©levĂ©. Selon le dossier dĂ©partemental des risques majeurs du dĂ©partement Ă©tabli en 2013, la commune de Saint-LĂ©ons est classĂ©e Ă risque moyen Ă Ă©levĂ©[40]. Un dĂ©cret du a modifiĂ© la terminologie du zonage dĂ©finie dans le code de la santĂ© publique[41] et a Ă©tĂ© complĂ©tĂ© par un arrĂȘtĂ© du portant dĂ©limitation des zones Ă potentiel radon du territoire français. La commune est dĂ©sormais en zone 3, Ă savoir zone Ă potentiel radon significatif[42].
Histoire
Préhistoire
La prĂ©sence humaine dans la commune est attestĂ©e par des artefacts nĂ©olithiques dĂšs le RodĂ©zien (de - 3300 Ă - 2400 ans avant notre Ăšre), grĂące aux fouilles faites au XIXe siĂšcle par Ămile Cartailhac.
Moyen Ăge
Le village de Saint-LĂ©ons est attestĂ© depuis le IXe siĂšcle. Il portait alors le nom de Noviliacum. Au Xe siĂšcle le lieu est donnĂ© au monastĂšre de Vabres, puis au XIe siĂšcle il passe dans la dĂ©pendance de l'abbaye Saint-Victor de Marseille. Le prieur du monastĂšre bĂ©nĂ©dictin "Saint-Pierre-et-Saint-LĂ©once" est Ă la tĂȘte d'un territoire qui couvre les actuelles communes de Saint-LĂ©ons et Saint-Laurent-de-LĂ©vĂ©zou. Jusqu'Ă la RĂ©volution Française, le seigneur fĂ©odal est donc le prieur du monastĂšre. Douze moines composaient la communautĂ© bĂ©nĂ©dictine. Parmi eux, le camĂ©rier, le sacristain et le pitancier avaient des tĂąches particuliĂšres et jouissaient de revenus supplĂ©mentaires. Au cours du Moyen Ăge, le nom de "Saint-Pierre-de-Noviliacum" disparaĂźt au profit de celui de Saint-LĂ©once / Saint-LĂ©ons.
Ăpoque moderne
La pĂ©riode de prospĂ©ritĂ© du Rouergue (mi XVe siĂšcle - mi XVIe siĂšcle) est attestĂ©e par la prĂ©sence de beaux bĂątiments tels que le chĂąteau des prieurs, dit "de Saint-Martin" (mi XVe siĂšcle), et les maisons Ă tourelle d'escalier hors d'Ćuvre et fenĂȘtres Ă meneaux. Ă cette Ă©poque, le prieur devient commendataire : il ne rĂ©side plus Ă Saint-LĂ©ons, et les moines choisissent l'un d'entre eux comme prieur claustral. Les guerres de religion touchent particuliĂšrement Saint-LĂ©ons, oĂč le prieur laĂŻque passe au protestantisme et transforme le monastĂšre en place forte. En 1580, les catholiques assiĂšgent Saint-LĂ©ons, canonnent et incendient le village, son chĂąteau et son monastĂšre. Les vestiges actuels du monastĂšre correspondent Ă peu prĂšs Ă l'Ă©tat d'aprĂšs 1580.
Ăpoque contemporaine
En 1739, le conseil du Roi décide de séculariser Saint-Victor-de-Marseille et ses prieurés. La communauté religieuse de Saint-Léons devient un chapitre de chanoines, et le prieur est dorénavant nommé directement par le roi. Les chanoines désertent peu à peu le village. En 1789, un seul d'entre eux réside à Saint-Léons, et la vente des biens eccésiastiques comme biens nationaux ne semble pas avoir soulevé de contestations majeures ; d'autant que les notables locaux en sont les principaux bénéficiaires. L'ancienne seigneurie devient chef-lieu de mairie et commune. C'est en 1869 que les habitants de Saint-Laurent-de-Lévézou obtiennent la création d'une commune propre. Saint-Léons a connu son apogée démographique au XIXe siÚcle et a ensuite été touché par l'exode rural. Les grandes foires au bétail ont décliné et disparu, les commerces ont fermé et les résidences secondaires se sont multipliées. Un nouvel élan pour le village est lié à la construction et l'ouverture de Micropolis, et à la proximité de la sortie de l'A 75.
Politique et administration
DĂ©coupage territorial
La commune de Saint-Léons est membre de la communauté de communes de Lévézou Pareloup[I 4], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siÚge est à Salles-Curan. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[43].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Millau, au département de l'Aveyron et à la région Occitanie[I 4]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Raspes et Lévezou pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 4], et de la troisiÚme circonscription de l'Aveyron pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[44].
- Saint-Léons dans l'intercommunalité en 2020.
- Saint-LĂ©ons dans le canton de Raspes et LĂ©vezou en 2020.
- Saint-LĂ©ons dans l'arrondissement de Millau en 2020.
Ălections de 2020
Le conseil municipal de Saint-Léons, commune de moins de 1 000 habitants, est élu au scrutin majoritaire plurinominal à deux tours[45] avec candidatures isolées ou groupées et possibilité de panachage[46]. Compte tenu de la population communale, le nombre de siÚges à pourvoir lors des élections municipales de 2020 est de 11. Sur les douze candidats en lice[47], onze sont élus dÚs le premier tour, le , correspondant à la totalité des siÚges à pourvoir, avec un taux de participation de 48,05 %[48]. Jean-Michel Arnal est élu nouveau maire de la commune le [49].
Dans les communes de moins de 1 000 habitants, les conseillers communautaires sont dĂ©signĂ©s parmi les conseillers municipaux Ă©lus en suivant lâordre du tableau (maire, adjoints puis conseillers municipaux) et dans la limite du nombre de siĂšges attribuĂ©s Ă la commune au sein du conseil communautaire[50]. Deux siĂšges sont attribuĂ©s Ă la commune au sein de la communautĂ© de communes de LĂ©vĂ©zou Pareloup[51].
Liste des maires
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[55]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2005[56].
En 2020, la commune comptait 425 habitants[Note 7], en augmentation de 9,54 % par rapport Ă 2014 (Aveyron : +0,33 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Ăconomie
Revenus
En 2018 (donnĂ©es Insee publiĂ©es en ), la commune compte 166 mĂ©nages fiscaux[Note 8], regroupant 384 personnes. La mĂ©diane du revenu disponible par unitĂ© de consommation est de 21 030 âŹ[I 5] (20 640 ⏠dans le dĂ©partement[I 6]).
Emploi
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
---|---|---|---|
Commune[I 7] | 4,1 % | 2,6 % | 2,2 % |
DĂ©partement[I 8] | 5,4 % | 7,1 % | 7,1 % |
France entiĂšre[I 9] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population ùgée de 15 à 64 ans s'élÚve à 255 personnes, parmi lesquelles on compte 71,2 % d'actifs (68,9 % ayant un emploi et 2,2 % de chÎmeurs) et 28,8 % d'inactifs[Note 9] - [I 7]. Depuis 2008, le taux de chÎmage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Millau, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pÎle[Carte 1] - [I 10]. Elle compte 173 emplois en 2018, contre 186 en 2013 et 160 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 180, soit un indicateur de concentration d'emploi de 96,3 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 55,1 %[I 11].
Sur ces 180 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 72 travaillent dans la commune, soit 40 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 77,1 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 12,2 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 10,6 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
Secteurs d'activités
38 établissements[Note 10] sont implantés à Saint-Léons au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 11] - [I 14].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 38 | ||
Industrie manufacturiĂšre, industries extractives et autres | 7 | 18,4 % | (17,7 %) |
Construction | 7 | 18,4 % | (13 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 14 | 36,8 % | (27,5 %) |
Activités immobiliÚres | 2 | 5,3 % | (4,2 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 2 | 5,3 % | (12,4 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 3 | 7,9 % | (12,7 %) |
Autres activités de services | 3 | 7,9 % | (7,8 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 36,8 % du nombre total d'établissements de la commune (14 sur les 38 entreprises implantées à Saint-Léons), contre 27,5 % au niveau départemental[I 15].
Entreprises
L'ouverture de Micropolis, la cité des insectes a eu pour ambition de développer le tourisme comme nouvelle activité économique, en complément de l'agriculture. La proximité d'une sortie de l'autoroute française A75 ouverte récemment contribue à modifier la place de cette commune dans l'espace sud-aveyronnais.
Agriculture
La commune est dans les Grands Causses, une petite région agricole occupant le sud-est du département de l'Aveyron[59]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 12] sur la commune est l'élevage d'ovins ou de caprins[Carte 2].
Le nombre d'exploitations agricoles en activitĂ© et ayant leur siĂšge dans la commune est passĂ© de 30 lors du recensement agricole de 1988[Note 14] Ă 26 en 2000 puis Ă 21 en 2010[61] et enfin Ă 22 en 2020[Carte 3], soit une baisse de 27 % en 32 ans. Le mĂȘme mouvement est observĂ© Ă l'Ă©chelle du dĂ©partement qui a perdu pendant cette pĂ©riode 51 % de ses exploitations[62] - [Carte 4]. La surface agricole utilisĂ©e sur la commune a quant Ă elle augmentĂ©, passant de 1 821 ha en 1988 Ă 1 964 ha en 2020[Carte 5]. ParallĂšlement la surface agricole utilisĂ©e moyenne par exploitation a augmentĂ©, passant de 61 Ă 89 ha[61].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Vestiges du monastÚre attesté depuis le Xe siÚcle, réaménagé au cours des siÚcles, partiellement détruit pendant les guerres de religion (siÚge de 1580) ; il reste une aile du bùtiment des moines (bel appareillage, traces d'ouvertures, blasons des prieurs, surhaussement du XIVe siÚcle, échauguette liée à la fortification du XVIe s), la maison du moine sacristain (face à l'église paroissiale), des vestiges du cloßtre avec un enfeu dit "tombeau de Saint Léonce" (murs romans, réaménagement gothique), bùtiment appelé "le Fort Bas". De l'église prieurale, il ne reste que des bases et quelques éléments du mur sud de l'abside.
- Chùteau du XVe siÚcle (daté de 1445 - 1455), édifié pour les seigneurs-prieurs de Saint-Léons.
- Ăglise Saint-LĂ©ons remaniĂ©e et partiellement reconstruite Ă la fin du XIXe siĂšcle, sur les bases d'une Ă©glise mĂ©diĂ©vale.
- Nombreuses croix.
- Dolmens autour du village, sur le territoire de la commune (La GlÚne, Baldare Inscrit MH (1994)[63], Combuéjouls).
- Cadran solaire.
- Halle aux grains et mesures Ă grains (sestayral en occitan, ou pierre foirale autrefois).
- Maison natale et musée Jean-Henri Fabre.
- Sarcophages.
- Sentier botanique.
- Micropolis, la cité des insectes.
Pointes de flĂšche du NĂ©olithique du dolmen de la GlĂšne. Le chĂąteau. L'Ă©glise Saint-LĂ©ons. La maison natale de Jean-Henri Fabre. Le chĂąteau au printemps 2007.
Personnalités liées à la commune
La célébrité de Saint-Léons est liée à la maison natale de Jean-Henri Fabre, né le à Saint-Léons, et mort le à Sérignan-du-Comtat (Vaucluse). Homme de sciences, humaniste, naturaliste, entomologiste, écrivain et poÚte français, lauréat de l'Académie française et d'un important nombre de prix.
HĂ©raldique
Blason | Divisé en chevron : au 1er de gueules à l'abeille en vol entre deux clefs, les pannetons adossés, le tout d'or, au 2d d'or au cerf élancé de gueules[64]. |
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DĂ©tails | InspirĂ© des armes du monastĂšre local, dont les prieurs Ă©taient seigneurs du village durant 800 ans, oĂč les clefs Ă©voquent saint Pierre, saint-patron de la premiĂšre Ă©glise du village, et le cerf est celui de saint LĂ©once, premier prieur du monastĂšre. L'abeille est pour Jean-Henri Fabre, cĂ©lĂšbre entomologiste natif de la commune. CrĂ©ation de Jacques Poulet adoptĂ©e par la commune. |
Voir aussi
Bibliographie
L'histoire de Saint-Léons a été étudiée principalement par Albert CarriÚre, dans sa Monographie de Saint-Léons[65]. Des renseignements complémentaires ont été apportés, entre autres, par le numéro de Sauvegarde du Rouergue[66] consacré au village.
Articles connexes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[10].
- Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs dâune superficie en gĂ©nĂ©ral limitĂ©e, caractĂ©risĂ©s par la prĂ©sence dâespĂšces, dâassociation dâespĂšces ou de milieux rares, remarquables, ou caractĂ©ristiques du milieu du patrimoine naturel rĂ©gional ou national.
- Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Un mĂ©nage fiscal est constituĂ© par le regroupement des foyers fiscaux rĂ©pertoriĂ©s dans un mĂȘme logement. Son existence, une annĂ©e donnĂ©e, tient au fait que coĂŻncident au moins une dĂ©claration indĂ©pendante de revenus et lâoccupation dâun logement connu Ă la taxe dâhabitation.
- Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élÚves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
- L'Ă©tablissement, au sens de lâInsee, est une unitĂ© de production gĂ©ographiquement individualisĂ©e, mais juridiquement dĂ©pendante de l'unitĂ© lĂ©gale. Il produit des biens ou des services.
- Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
- L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
- Les donnĂ©es relatives Ă la surface agricole utilisĂ©e (SAU) sont localisĂ©es Ă la commune oĂč se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc ĂȘtre interprĂ©tĂ©s avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activitĂ© sur plusieurs communes, ou plusieurs dĂ©partements voire plusieurs rĂ©gions.
- Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[60].
- Cartes
- Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).
- « Recensement agricole 2020 - Carte de la spécialisation de la production agricole par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
- « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée (SAU) moyenne par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
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Site de l'Insee
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- « Emp T5 - Emploi et activité en 2018 à Saint-Léons » (consulté le ).
- « ACT T4 - Lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la commune en 2018 » (consulté le ).
- « ACT G2 - Part des moyens de transport utilisés pour se rendre au travail en 2018 » (consulté le ).
- « DEN T5 - Nombre d'établissements par secteur d'activité au 31 décembre 2019 à Saint-Léons » (consulté le ).
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Autres sources
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- Sandre, « la Muze »
- Sandre, « le Lumansonesque »
- « Les outils de gestion de la riviÚre », sur le site du Conseil départemental de l'Aveyron (consulté le )
- « SAGE du Viaur - Documents », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
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- « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions dâoutre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
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