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Viaur

Le Viaur est une rivière française du sud du Massif central qui coule dans les départements de l'Aveyron, du Tarn et de Tarn-et-Garonne. C'est un affluent de l'Aveyron en rive gauche, donc un sous-affluent de la Garonne par l'Aveyron, puis par le Tarn.

Viaur
Illustration
Le Viaur à Laguépie.
Carte.
Cours du Viaur.
Caractéristiques
Longueur 168,32 km [1]
Bassin 1 530 km2 [1]
Bassin collecteur la Garonne
DĂ©bit moyen 15,2 m3/s (LaguĂ©pie) [2]
RĂ©gime pluvial
Cours
Source Puech du Pal
· Localisation Vézins-de-Lévézou
· Altitude 1 086 m
· CoordonnĂ©es 44° 16′ 44″ N, 3° 00′ 14″ E
Confluence l'Aveyron
· Localisation Laguépie
· CoordonnĂ©es 44° 08′ 39″ N, 1° 58′ 01″ E
GĂ©ographie
Pays traversés Drapeau de la France France
DĂ©partement Aveyron
Tarn
Tarn-et-Garonne
Régions traversées Occitanie

Sources : Sandre : O5--0290, GĂ©oportail, Banque Hydro

GĂ©ographie

Pour le Syndicat du bassin Viaur, ce cours d'eau nait de la confluence de plusieurs sources[3]. D'après le Sandre et le GĂ©oportail, le Viaur prend sa source dans le dĂ©partement de l'Aveyron dans la commune de VĂ©zins-de-LĂ©vĂ©zou, dans la partie nord du parc naturel rĂ©gional des Grands Causses, sur les pentes orientales du puech du Pal Ă  1 086 m d'altitude[4], point de jonction des massifs des Palanges et du LĂ©vĂ©zou. Le Viaur est la frontière naturelle entre le massif boisĂ© des Palanges, dont le sommet le pic du Pal culmine Ă  1 155 m[5], et la chaine de montagne voisine du LĂ©vĂ©zou dont le point le plus Ă©levĂ©, le mont Seigne, atteint 1 121 m[6].

Sur l'aval, diffĂ©rentes sections de son parcours font aussi office de limite entre les dĂ©partements de l'Aveyron et du Tarn. Il a Ă©tĂ© nĂ©cessaire de construire deux gigantesques viaducs pour le franchissement de la vallĂ©e : le viaduc ferroviaire du Viaur (en 1902) qui le domine de 120 mètres et oĂą passe la ligne de Castelnaudary Ă  Rodez et le viaduc routier du Tanus (en 2000) qui porte la RN88.

Le Viaur se jette dans l'Aveyron en rive gauche, à 146 m d’altitude en limite de Laguépie (Tarn-et-Garonne) et Saint-Martin-Laguépie (Tarn).

Selon le Sandre, sa longueur est de 168,32 km[1]. De sa source Ă  sa confluence avec l'Aveyron, sa pente moyenne est de 5,58 %.

Toponymie

Une légende voudrait que le Viaur doive son nom aux Romains qui autrefois auraient nommé cette rivière Via aurea, « la voie de l'or », pourtant il n'a jamais été trouvé d'or dans ce cours d'eau. Le nom de la rivière Viaur, comme beaucoup d'autres, vient du pré-celtique vig (cours, chemin). À la racine vig a été rajouté le radical awa, l'eau, (qui a donné var en gaulois), le proto-celtique donne awar\=a pour « rivière ». Les consonnes entre deux voyelles se sont enlevées et vig + awara devient Viaur (voie de l'eau). Le Viaur a donné son nom à son affluent le Vioulou qui est le petit Viaur en occitan.

Départements et principales localités traversés

Principaux affluents

Hydrographie

Longueur : 168 km
Bassin hydrographique : 1 530 km2
DĂ©bit moyen : de 15,2 m3/s Ă  LaguĂ©pie

Hydrologie

Le Viaur à Laguépie

Le dĂ©bit moyen annuel du Viaur, calculĂ© sur 71 ans Ă  LaguĂ©pie (de 1937 Ă  2007), est de 15,2 m3/s pour une surface de bassin de 1 530 km2[2].

La rivière prĂ©sente d'importantes fluctuations saisonnières de dĂ©bit, avec des crues hiver-printemps de 20,7 Ă  31,7 m3/s, de dĂ©cembre Ă  avril inclus et maximales en fĂ©vrier, et un Ă©tiage prononcĂ© de fin d'Ă©tĂ©-dĂ©but d'automne, de juillet Ă  octobre, caractĂ©risĂ© par une baisse du dĂ©bit moyen mensuel jusqu'Ă  2,80 m3/s au mois d'aoĂ»t.

DĂ©bit moyen mensuel (en m3/s)
Station hydrologique : Laguépie
(Données calculées sur 71 ans)
Source : Banque Hydro - MEDDE

Étiage ou basses eaux

Aux Ă©tiages, le VCN3 peut chuter jusque 0,28 m3/s en cas de pĂ©riode quinquennale sèche (soit 280 litres/s), ce qui doit ĂŞtre considĂ©rĂ© comme très sĂ©vère, le cours d'eau perdant ainsi plus de 98 % de son dĂ©bit moyen.

Crues

Les crues peuvent ĂŞtre très importantes. Les QIX 2 et QIX 5 valent respectivement 210 et 320 m3/s. Le QIX 10 est de 390 m3/s, le QIX 20 de 460 m3/s, tandis que le QIX 50 se monte Ă  pas moins de 550 m3/s.

Le dĂ©bit journalier maximal a Ă©tĂ© de 465 m3/s le . Si l'on compare cette valeur Ă  l'Ă©chelle des QIX de la rivière, l'on constate que cette crue Ă©tait d'ordre vicennal, et donc destinĂ©e Ă  se reproduire frĂ©quemment.

Lame d'eau et débit spécifique

Le Viaur est une rivière assez abondante. La lame d'eau Ă©coulĂ©e dans son bassin versant est de 314 millimètres annuellement, ce qui est plus ou moins Ă©quivalent Ă  la moyenne française (environ 320 millimètres). C'est lĂ©gèrement infĂ©rieur Ă  la moyenne du bassin de la Garonne (384 millimètres) et du Tarn (478 millimètres). Le dĂ©bit spĂ©cifique (Qsp) se monte Ă  9,9 litres par seconde et par kilomètre carrĂ© de bassin.

Principaux barrages

Traversant un massif surĂ©levĂ© par rapport au reste de la rĂ©gion (plateau du LĂ©vĂ©zou), de nombreux barrages hydroĂ©lectriques ont Ă©tĂ© construits sur son cours et sur ses affluents dans les annĂ©es 1950, afin d'en recueillir l'eau pour la faire chuter vers le Tarn (usine du Pouget, 400 m de dĂ©nivelĂ©). Ainsi une partie non nĂ©gligeable de son dĂ©bit est dĂ©viĂ© vers le Tarn.

LĂ©gendes

On raconte qu'avant l'arrivée du christianisme les habitants de la région croyaient en une multitude de petites fées qui aidaient les paysans dans leurs tâches quotidiennes les plus dures. Ces fées, à la nuit tombée, allaient se baigner dans cette rivière et, en peignant leur chevelure d'or, arrachaient quelques cheveux qui donnaient alors à la rivière toute sa splendeur. Mais avec l'arrivée du christianisme, les fées furent chassées des chapelles et des monastères implantés sur les rives. Peu à peu, elles quittèrent leur rivière et ses habitants. Et peu à peu, le Viaur perdit son or. Mais, l'une d'entre elles, prénommée Flavie, refusa de partir et se transforma pour ce faire en bergère ; ainsi, à la nuit tombée, elle courait retrouver son cher Viaur. Puis elle épousa le fils de la famille où elle était employée et, par ce mariage, perdit tous ses pouvoirs[7].

L'écrivain occitan Joan Bodon a publié en 1952 les Contes de Viaur (Contes du Viaur), et en 1975 les Contes del Drac (Contes du Drac), tous inspirés par l'abondante tradition locale.

Voir aussi

Bibliographie

  • Edmond CabiĂ©, Les Gorges du Viaur, Albi, Imprimerie G.M. Nouguiès, 1890 ; rĂ©Ă©dition Vent Terral, Valence-d'Albigeois, 2002
  • Michel Lombard, GĂ©rard Briane, Jean DĂ©lĂ©ris, Jean-Paul Couffin et Alain Schneider, Viaur sauvage, Contrat de rivière Viaur, 2003
  • Michel Lombard, Le Mystère de la pierre gravĂ©e, Auto-Ă©dition, 2003
  • Michel Lombard, Contes et LĂ©gendes du Viaur, Éditions Toute Latitude, 2012
  • Michel Lombard, Viaur, fascinante rivière, Ă©ditĂ© par le SMBVV, 2019
  • Collectif (coordination : Thierry CouĂ«t), ItinĂ©raires au fil du Viaur, Association Viaur-Vivant, 2010

Articles connexes

Notes et références

  1. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le Viaur (O5--0290) » (consulté le )
  2. Banque Hydro - MEDDE, « Synthèse de la Banque Hydro - Le Viaur à Laguépie (O5572910) » (consulté le )
  3. Hydrogéologie des sources du Viaur, Syndicat du bassin Viaur, consulté le .
  4. « le Viaur » sur GĂ©oportail (consultĂ© le 20 dĂ©cembre 2022).. Dans la palette des outils Ă  droite, cliquer sur « Afficher des coordonnĂ©es » puis pointer le curseur de la souris sur la source du Viaur permet une mesure Ă  1 086,69 m.
  5. « Puech du Pal » sur Géoportail (consulté le 20 décembre 2022)..
  6. « Mont Seigne » sur Géoportail (consulté le 20 décembre 2022)..
  7. Jean-Michel Cosson, Jean-Philippe Savignoni, L'Aveyron secret : peurs, croyances, superstitions et autres histoires
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